dimanche 20 octobre 2013

Le "Léonarda me fas caga" édito...

Au secours... arrêtez ce cirque... mais quel pays de nouilles dégénérées nous faisons !!!
Yes, Facho 1er, mézigue, is back. L'exécution d'une décision de justice serait d'une violence inouïe, pensez, arrêter la route d'un bus pour pecho Leonarda devant ses cop's, quel scandale ! Il y aurait des territoires comme ça, qu'il faudrait sanctuariser, l'école, l'hôpital, l'église où pileraient net les lois de la République, où il ne serait point humaniste d'appliquer l'état de droit... et ce sont parfois des députés, juristes de métier, qui nous expliquent la chose... Au secours... le pays le plus con du monde a encore frappé... ! Qu'il est beau l'humanisme galopant qui gagne tout le monde quand il s'agit d'idées de principe lointaines... Qu'y aurait-il à gagner à dénoncer l’hypocrisie sinon se faire haïr et encore accuser de raciste comme je m'y prête ici et maintenant, sous vos yeux réjouis d'adhésion ou révulsés de haine ? 

Mais l'humanisme à sa porte, qui pour l'appliquer ? Des villages entiers se révoltent quand il s'agit d'installer chez eux une simple maison de rééducation pour ados qui ont fait des bêtises au lieu de contribuer à leur réintégration sociale, leur donner un chance collectivement, mais là, pour la lointaine et médiatisée Léonarda qu'est-ce qu'on s'indigne, personnellement ! Et le papa Rom qui dialogue en direct avec Flamby par medias interposés, elle est pas bonne celle-là ? 

« l'Hollande y nous prend pour des zanimos, ou quoi ? » 
 
Meuh... c'est toi le gros zanimo à des années-lumière de la moindre pensée intelligente et noble, avec tes gros sabots de profiteur professionnel qui n'a jamais voulu travailler. Soit. Ça peut même être un point de vue philosophique, la paresse, mais alors développe savamment ou tais-toi, par pitié !

T'as vu, Valls, (on se tutoie entres camarades de droite...) comme ton propre camp t'as immédiatement ''fascisé'' avant même de chercher à comprendre ? Ça leur fout une de ces trouilles que tu soit un type droit avec une logique cohérente en tête... Peuvent pas supporter ! Ils voudraient que la France ne soit qu'une « Rainbow Family «  géante, t'sais... sauf dans leur gentilhommière bien sûr. Et dire qu'ils sont tellement débiles qu'ils ne se rendent même pas compte qu'à se couper ainsi de l'opinion publique, ils offrent au FN quelques centaines de milliers de voix supplémentaires, les bourrins... Tu vas voir qu'il ne sera pas nécessaire de picoler de la gnôle pour voir plusieurs Brignoles ! Entre parenthèses, une petite ville que je connais très bien où ne règne chez les gens pas plus de bas sentiments qu'ailleurs. C'est juste que les gens veulent que l'on regarde et considère leurs problèmes au lieu de les injurier quand ils les dénoncent. Comme partout, mèfi !

Ceci dit, il paraîtrait qu'il y ait de l'amateurisme, il se dit que la mère et la fille ne seraient pas expulsables car... italiennes ! Va comprendre quelque chose, lecteur... mais le meilleur c'est le signal mou et flou décoché par Flamby... là, on touche au sublime... les policiers ont manqué de discernement, la loi doit s'appliquer, mais Léonarda peut revenir si elle le désire. Normal, quoi. Parce que si c'est ultra violent de l'attraper dans son bus scolaire, la séparer de sa famille l'est infiniment moins ! Comme serait moral et légitime qu'on subventionne une illégale toute sa vie durant. Et là, le fait que le peuple suive Valls à 75% n'interpelle personne... Bon... En attendant, dans la course effréné à l'humanisme, ce nouveau viatique existentiel dont on se parfume à outrance chez toute bonne âme gauchie, les écolos ont qualifié Hollande « d'inhumain »... On n'a pas fini de se marrer... !

Alors qu'avons-nous d'autre en rayon question actu pour cet édito... ah oui, vingt-quatre cornadas, vingt-quatre. C'est ce qu'à récolté un cycliste Allemand qui pédalait avec madame sur les bords du Vaccarès. Il en est mort. D'après ce que l'on a compris, sa femme ayant été chargée prem's, il est monté au quite, l'héroïque teuton, avec son VTT comme muleta... Le Blohorn l'a ramené dans le cercado dont il avait sauté la barrière à la faveur d'une pelea générale et s'est couché dessus après l'avoir occis sous les yeux de sa femme. Comme un lion sur sa proie. Pas touche, pas bougé, c'est à moi. Une idée pour les militants du CRAC pour le 27 Octobre : et si au lieu de venir nous faire chier à Rodilhan, vous alliez pédaler du côté du Vaccarès ? Puisque vous beuglez non-stop que ces bovins ne sont pas agressifs, qu'on peut les caresser, tout comme Fadjen le gentil toro écolo. Mmmm ? C'est comme pour l'immigration, confronter son utopie idéologique verrouillée à la grandeur d'âme, à la vraie vie, réserve parfois des surprises douloureuses. La réalité que ça s'appelle. Le socialisme comme tremplin du FN, c'est dur à digérer mais vous commencez à capter... Je sais, vous me haïssez. Ah, voyez que vous êtes capable de ne pas aimer tout le monde... c'est bien, vous progressez.

vendredi 18 octobre 2013

La Bonne Lettre d'un Dangereux Socialiste... ;-)


Monsieur le Délégué, 

J'ai pris connaissance de votre courrier en date du 12 septembre dernier, dans lequel vous exprimez le souhait de connaître ma position sur l'abolition de la corrida dont vous avez fait votre cheval de bataille. Je vous remercie au passage de solliciter, pour la première fois, le Député des Landes mais aussi le Président d'un des départements les plus taurins de France.

Vous n'êtes pas sans savoir qu'au plan juridique, la question de l'abolition de la corrida a été tranchée par une décision du Conseil constitutionnel en date du 2l septembre 2012. Rejetant un recours que vous aviez intenté avec d'autres associations, la haute juridiction a notamment considéré que le critère de « tradition locale ininterrompue » inscrit dans le code pénal est      « précis, objectif et rationnel ». Organiser des corridas dans certaines régions françaises, dont la nôtre, est donc parfaitement conforme à la constitution. 

Que vous regrettiez cette décision est une chose, mais comme vous l'écrivez dans votre lettre, la règle de droit doit s'appliquer à tous et de la même manière. Dans ces conditions, je trouve pour le moins désolant et même inquiétant d'un point de vue démocratique, que vous affirmiez sans vergogne : « Désormais, la corrida est génératrice de troubles à l'ordre public ». 

Ce qui est générateur de troubles à l'ordre public du point de vue du droit, c'est bien que votre association organise des manifestations sans déclaration et donc sans autorisation préalable de la ville où elles se déroulent et de la Préfecture dont elles dépendent. Plus grave encore, c'est que vous ne teniez aucun compte d'un arrêté municipal réglementant une manifestation à Dax, bref que vous ignoriez l'état de droit et les principes républicains dont vous vous réclamez par ailleurs dans votre courrier. Ce point est d'autant plus sensible que votre mouvement a reçu, dans un passé récent, le soutien de personnalités pour le moins contestables. Je pense précisément à Laurent Louis, ce député belge ouvertement xénophobe ou bien encore à cette militante animaliste, qui assistait à votre dernière assemblée générale, et qu'il n'y a pas si longtemps à Paris s'affichait aux côtés de groupuscules extrémistes ayant tristement défrayé la chronique des faits divers. 
Pour justifier votre « combat », vous faites référence à «  une montée en puissance du nombre de personnes hostiles à la corrida », aux «  nombreux électeurs préoccupés par le sort des animaux », à «  la volonté populaire ».  

Je reconnais qu'en matière de lobbying et d'actions sur le terrain, votre association fait preuve d'une organisation quasi-militaire et que vos manifestations sont très méthodiques jusque dans le contournement de la loi. Mais on ne peut se prévaloir de quelques milliers de supporteurs sur les réseaux sociaux et d'une poignée de militants actifs sur le terrain pour conclure à la désapprobation d'une majorité de Français. S'agissant des électeurs, je puis vous assurer, pour les fréquenter tous les jours, qu'ils sont avant tout préoccupés par leur situation en temps de crise économique et sociale. Cela dit, je n'éluderai pas les questions éthiques et même, j'ose le mot, de morale, liées au spectacle taurin. Je comprends la sensibilité des personnes qui ne veulent pas imaginer et encore moins voir un animal blessé et mourant dans une arène. Mais en retour, acceptez la sensibilité d'aficionados, qui ne voient pas la même chose qu'eux. Aucun aficionado que je connais ne va aux arènes pour voir souffrir un animal. Il va aux arènes pour admirer. Admirer un taureau qui combat, admirer un homme qui a le courage d'affronter cet animal jusqu'à risquer sa vie. 

ll y a toujours plusieurs façons de voir un spectacle. Je pourrais vous raconter le spectacle de ces grands-pères, qui le dimanche dans mon canton de Chalosse s'adonnent paisiblement au plaisir de la pêche à la ligne, sous le regard admiratif de leurs petits-enfants. Je pourrais aussi vous raconter quelque chose d'abominable, l'hameçon qui meurtrit la bouche du poisson, l'animal qui achève sa lente agonie en se débattant dans un seau jusqu'à l'asphyxie. J'ai déjà eu l'occasion de le dire publiquement : Je suis frappé de la montée en puissance d'une nouvelle forme d'ordre moral, qui consiste justement à vouloir imposer son point de vue et sa sensibilité à autrui par tous les moyens, y compris la violence, comme à Rion-des-Landes. Sans compter, puisque nous parlons d'éthique, que les mots ont un sens et une histoire parfois douloureuse. A parler de « torture », de « barbarie » ou bien encore de « sévices » à propos de la tauromachie, à mettre sur le même plan la mort d'un animal et la mort d'un être humain, on en vient facilement à trouver aussi naturel de tuer un homme qu'un animal. Cette négation du propre de l'homme et du processus d'hominisation nous ramène aux pires tragédies de notre histoire. Au final, je ne suis pas sûr que la cause animale ait beaucoup à y gagner. Mais je suis certain que l'humanisme a beaucoup à y perdre. 
Je vous prie de croire, Monsieur le Délégué, à l'assurance de ma considération distinguée. 
Bien à vous, Henri Emmanuelli

mercredi 16 octobre 2013

Analyse du PH 2013

C’est une resena forcément subjective, comme toute appréciation sur quelque geste artistique que ce soit : ce sont des émotions, des sentiments, des rires ou des tristesses.

Pour moi, deux nouvelles restent fixées, campées, quelques autres en filigrane.

Incontestablement, la nouvelle de Miguel Sanchez Robles "L’ultime tragédie païenne de l’Occident", non parce qu’ elle est lauréate, mais parce que, dès les premières lignes, on est pris, embarqués, qualité essentielle pour un genre bref. Parce qu’en trois lignes, il est capable d’assembler des détails disparates pour en faire surgir un caractère. Parce que ces détails font passer, sans en avoir l’air, du trivial au métaphysique, du quotidien à l’éternel.

<< Mon père fumait comme vit un vieux chien, sans réaliser qu’il fumait autant, mais en comprenant parfaitement que le fait de vivre consiste seulement à tuer peu à peu un rossignol >> (p.20) Parce qu’une tendresse immense affleure de ces pages, un amour passionné de la vie comme une Fiesta Brava d’où l’on ne sort jamais indemne. C’est écrit d’avance ! 

L’autre nouvelle est celle de Marc Delon, "Cuban Missile Crisis" non parce qu’il est l’artisan de ce Blog, ni pour le flatter, mais pour la bonne raison que là aussi, nous trouvons une écriture forte et une atmosphère à faire tourbillonner les cendres d’Hemingway à Ronda. J’avais, très modestement, suivi ses presque débuts, et je m’acharnais, malgré son entêtement poli, à lui faire supprimer un trop plein d’adjectifs et une complaisance fantasmatique de Kiné en goguette. Quelques années plus tard, s’il continue à se lâcher sur son blog, il a réduit à l’os cette évocation d’un bar cubain et de ceux qui le hantent : Lupita au centre, cette petite louve solaire–obscure, comme surgie d’un enfer radieux pour faire luire les yeux avinés et les innocences lointaines, pour consoler ces hommes en orbite autour d’elle, « consciente » et généreuse. Des personnages haut en couleurs gravés à la pointe forte.

Son style est un mélange habile et percutant de niveaux de langage qui, par leur collision non ostentatoire, mais subreptice, capte la vigilance du lecteur, à la fois langage parlé et savamment artificiel (au sens originel). De l’humour aussi, à foison et une connaissance intime des êtres humains auxquels se "frotte" quotidiennement Marc Delon, quand il ne les "frotte" pas lui-même.

Et quelle chute ! jusqu’à la dernière ligne, on se demande où est la nouvelle taurine. La réponse ultime pourrait porter le nom de "Cuban Missile Crisis"

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PS : J’ai aussi apprécié le dialogue quasi théologique du pape avec Dieu, dans son confessionnal vide, et son actualité franciscaine :

« Quand la doctrine contredit la conviction, il faut changer de doctrine. »

Viviane Gatineau

dimanche 6 octobre 2013

Rainbow Family

A Dourbies, c'est tipi ! Ils sont les petits enfants de Woodstock canal historique aux aïeux embourgeoisés, ils aiment la paix, l'amour et la liberté, n'essayent d'avoir de règles que les leurs, Peace and Love, près de la nature, l'humaine et la nourricière. Ils ont comme chaque année investi en catimini un territoire sans en référer à son propriétaire car demander une permission c'est le plus souvent se la voir interdire. Ils sont cools, pacifistes, tolérants, anarco-bucoliques, naïfs ou clairvoyants, allez savoir qui détient au plus près LA vérité... ? Dans une clairière cévenole, le temps d'une lune, pour un mois et demi ils ont planté tipis et yourtes autour du ''chapeau magique'' qui chaque jour se remplit de biftons anonymes permettant d'assurer l'intendance de la gentille collectivité. Ce sont des familles à spectre large d'où peut-être, le ''rainbow'' emblématique, ils tentent de s'affranchir des codes moraux étriqués comme la fidélité que seuls les couples ont fait rimer avec exclusivité : reproche-t-on à un ami son infidélité au prétexte qu'il a d'autres amis ? Expliquait l'autre jour sur les ondes un distingué commentateur... Ils siègent en conseil sous le tipi principal, assis en rond, soumettant à leurs sagaces sensibilités toute décision à ne pas prendre, se passant le témoin d'un micro d'un nouveau genre sans décibels boostés, le ''bâton de parole'', une sorte de chasse-mouche de chef Baoulé pour parler ou ne rien dire, selon l'envie, silence salvateur au milieu de la cacophonie ambiante préoccupée – Valls l'aurait-il passé à Duflot ? Aurait-il eu les mêmes mots après les trois cent trente morts de Lampedusa ? Dont on est ici très loin en allant chasser en billebaude le cèpe et autres psilocybes plus hallucinogènes que l'édito de la revue TOROS tentant d'identifier les raisons de sa plongée (!) 

(Non, vous dirais finalement rien là-dessus, j'écrirais perso à son dirlo au cas où un avis extérieur l'intéresserait, ça va chier ! Enfin, cool, rainbow-cacouner... Non ? ça l'intéresse pas ? Oui je sais, ben je lui écrirais quand même, peut-être... il apprendra deux ou trois trucs dont il ne se doute apparemment pas)

Mais tout se perd et il paraîtrait qu'un bobo gratteur de feu de camp scout aurait remplacé à la Fender Stratocaster le génie subversif, virtuose, imaginatif, sauvage, dantesque, et corrosif de Jimmy Hendrix, et qu'on l'écouterait aussi religieusement en se tenant par la main et en dodelinant doucement du cap. Ben merde alors, ils seraient dégénérés eux aussi ? Plus de drogue, pas d'alcool, rien que des câlins. Des gros câlins, itératifs et interchangeables, donneurs d'orgasmes sans phase de longues concertations où le mâle réprime avec civilité sa pulsion démoniaque tandis que minaude flattée la femelle... Plutôt un ''tu veux ou tu veux pas'' sous tipis riquiquis. J'ai failli m'y rendre, non pas pour les câlins, pour ça pas besoin d'être dans l'inconfort et la boue, non, pour la photographie ! J'avais là un vrai sujet, ethno-bobo-archéo etc ! Hélas, déjà fait, merci internet de couper court à toute velléité de série originale... Enfin j'hésitais quand même encore un peu quand j'ai reçu ma taxe foncière... et là... j'avais plus qu'à foncer au boulot pour renflouer la trésorerie, afin de payer mon tipi en dur. Et puis bon, on a beau dire, on n'est pas habitué à la lenteur, le bâton de parole aurait tourné pendant trois jours rien que pour savoir si je pouvais shooter tranquille... ça m'aurait vite Rainbow-gavé. J'avais des idées, pourtant... je voulais m'intéresser au food circle végétarien et sa conséquence naturelle, l'organisation du Rainbow-Cacouna en plein bois... c'est vrai quoi, c'est important la gestion des déchets organiques chez les écolos... Y a-t-il un trône commun où chacun va déposer l'offrande de ce lourd fardeau qu'il recouvre d'une Rainbow-Louche de copeaux de Cèdre (du Liban) ou chacun va-t-il déposer un joli Rainbow-Bronze des bois au hasard de sa route qu'un gentil halluciné tentera de cueillir ? Ma foi... l'essentiel c'est que tout le monde soit cool en attendant l'effondrement de Babylone, non ? Rigolez pas, bande de cyniques pragmatiques, au train où vont les choses, c'est peut-être ce qui nous attend, la régression sylvestre.

PS : le premier qui me sort "Le recours aux forêts" d'Onfray pour étaler sa culture gagne une Rainbow-Rouste (c'est des caresses et des bisous)