jeudi 1 décembre 2016

Politico-Edito


Ça y est : Fillon et le diable ne font plus qu’un. La hargne peut se déchaîner contre le sourcilleux. La casse sociale ce sera lui, la dislocation de la sécu aussi, l’exploitation des masses laborieuses, l’islamophobie, l’homophobie, l’ultra-libéralisme thatcherien, l’ivg phobie, rajoutez tout ce que j’ai oublié… mais bien sûr…

Droopy après avoir battu le petit roquet bordelais parti bille en tête avec « son combiné téléphonique en mettant toute la gomme avec la super pêche faire ses courses à Prisunic » (rien de plus pathétique qu’un vieux qui veut faire jeune) et dont la prosopopée produit un petit amas de mousse / bave sur les lèvres qui dégoûte bien (à quoi ça tient le destin d’un pays, tout de même…) trace son sillon. Le type a réussi l’exploit, certainement dû à la théorie du bon moment après les spécimens essayés avant lui, de se faire élire – au moins par les membres de sa famille – en ne proclamant que des trucs anti-démagogiques qui auront finalement convaincu de son sérieux. J’avoue avoir été interloqué, avec d’autres peut-être, quand je l’avais entendu dire lors de sa première allocution de premier ministre de Sarkozy : « je suis en charge d’un pays en faillite »

Fillon c’est le type qui déboule dans le dortoir en pleine bataille de polochons et qui gueule un bon coup : Finies les Conneries ! Ca jette un froid, l’ambiance retombe aussi sec, tandis qu’hésitent les plumes dans l’atmosphère mais finalement tout le monde est bien content qu’un type crédible propose son arbitrage pour que la vie en commun se restructure un minimum.

Evidemment, pour ceux qui aimeraient restructurer à sa place en promettant n’importe quoi – on a vu avec le Grec, l’Italien et bientôt avec l’Américain orangifié, qu’il y a ce que l’on dit pour être élu et puis ce qu’on est obligé de faire une fois en prise avec la réalité – il est assez déstabilisant de constater qu’un type séduit en disant le genre d’évidence qui ne fait plus bander la société depuis longtemps : eh oui, redresser un pays ce n’est pas travailler 35 heures en en encaissant 39 mais plutôt travailler 39 en étant payé 37… ça s’appelle un petit effort, c’est pas glop, pas fun, pas cool, mais logiquement efficace.
Après, bon, faut pas non plus déconner, les salariés ne sont pas seuls responsables et le management de rentabilité dont se rendent coupables les grands groupes pour servir leurs actionnaires… il devrait y avoir une responsabilité sociale, une estimation globale du coût engendré pour la société qui viendrait amortir (Putain mais je suis de gauche ou quoi ? Si moi aussi je sors de gentils concepts fumeux irréalisables dans la vraie vie où va-t-on… le problème c’est qu’il n’y a rien entre une économie de marché soumise à la compétition et la pénurie organisée à la cubaine…)

Bref, il semble, que pour la droite au moins, les rigolos en tous genres, les idéologues, les laxistes, les bling-blings, les rondouillards rigolos, les démagos, les pédants pédagos, les naïfs, les hypocrites, toute la clique des bobos progressistes bardés de principes largués face à la violence ambiante, on n’en veut plus.

Je serais curieux de voir Fillon, le premier candidat de droite à l’œuvre en France… Oui, le premier, parce que Giscard le coupable du regroupement familial (merci pour l’héritage bordélique et raciste) Chirac le sumo gauchiste larvé et Sarko l’agité aux ministres rosifiés, c’était mou tout ça… J’adore l’analyse des grands experts parisiens comme Nathalie Saint-Cricq et consorts qui promettent l’amendement de son programme pour être élu. Je crois qu’ils n’ont pas compris à qui ils ont à faire avec Droopy… alors qu’ils sont (grassement) payés pour nous le traduire.

Et puis oh, laissez notre candidat tranquille, il n’est pas fait pour vous plaire, préparez-nous plutôt le vôtre. Mais bon, vu le succès des primaires de la droite, ça n’a pas l’air de s’organiser de gaieté de cœur du côté gauche, hein… sûr que, s’il n’y a que 500.000 fonctionnaires qui se déplacent… ça marque mal… la gauche ''démocratique'' veut, comme d’habitude, un plébiscite ou rien… hahahaha…
Pendant ce temps Flamby réfléchit toujours, horripilant la France entière qui a déjà décidé pour son cas personnel. La seule voie de sortie honorable serait de ne pas y aller selon la promesse faite en cas de courbe du chômage non inversée (+ 550000 sur le mandat )

Seule certitude, ce sera donc la voie qu’il n’empruntera pas.