Dans
un pays où se prétendre démocrate consiste à penser que tous ceux dont l’avis
diverge du vôtre sont des beaufs ou des salauds, il ne faut pas s’étonner que
les âmes bien pensantes aient par exemple été scandalisées que les suisses
consultés par référendum, n’aient pas désiré de minarets dans leurs paysages. Où
quand la pseudo démocratie dénie à la vraie, ses propres choix, sur son propre
territoire. Il n’est pas très étonnant que le français de base, paré de son
humanisme larvé en alibi de son idéologie trouillarde, pense que l’autre est un
imbécile ou un facho dès qu’il ne pense pas comme lui. Vous avez dans votre
entourage quelqu’un comme ça, j’en suis sûr. Un truc qui a traversé les siècles
depuis les salons de la cour des rois de France où les beaux esprits cyniques
éclaboussaient de leur morgue le reste du monde, à ses yeux naïf.
Pas
plus que le suisse, le corse ou le breton n’a envie que son paysage natal
''s’arabise''. D’abord parce qu’il veut le confort visuel et psychologique de
la familiarité de ses paysages et parce qu’il pense que lui, s’il devait
s’équiper de telle ou telle façon pour ne pas offusquer un pays qui
l’accueillerait, il s’y plierait naturellement, sans juger, compréhensif, car son vœu serait
de s’adapter pour communiquer avec autrui. Exemple les hôtesses de l'air ou les journalistes qui travaillent dans ces pays. Simple logique de courtoisie, on ne
s’impose pas chez les autres contre leur gré. Quoique... et aussi peut-être parce qu'on ne veut pas croupir des années en prison pour n'avoir pas voulu mettre un foulard ?
Il n’aurait pas cette fierté
inébranlable tout arrogant qu’il peut être par ailleurs, à s’affirmer en créant
du désordre. Il a envie de vivre dans son pays moderne selon des us et coutumes
éloignés de la charia. Ce pays, la France, est fondamentalement haram, veut
vivre loin des consignes hallal, un pays de libertés que le musulman de base
regarde avec cette fascination-répulsion déstabilisante. Essaye un peu d'appeler ''Flamby'' le roi du maroc pour voir...
Les
femmes chez nous, veulent montrer leurs atouts, venir au café, danser, chanter
et nous, leurs hommes, ça nous fait plaisir de les voir épanouies et heureuses. Mais
comme franchouillard rime avec trouillard, ''on'' a feint de croire pendant
trop longtemps que l’exemple de la tolérance ferait des émules. Mais chez ces
gens-là, monsieur, on ne tolère pas, on méprise le mécréant, le laïque et
l’athée. Mais quelle est cette religion qui ne supporte pas la différence de
l’autre ? Quel est ce peuple qui s’évertue à nous qualifier si fort de
raciste que rester muet à tant d’ineptie suffirait presque à en admettre, tacite, l’aveu ?
Depuis
la polémique de cette alliance contre nature de la Burka et du Bikini qui a
créé un vêtement de bain qui n’est en rien une prescription religieuse
contrairement à l’explication donnée par celles qui le vêtent, le site qui les
vend a indiqué que ses commandes ont explosé – alors que c’est la fin de l’été
– ventes soudain multipliées par six marquant la volonté d’emmerder ses hôtes
pour savoir jusqu’où aller trop loin, au lieu de calmer le jeu. Chacun jugera.
Si
on n’est pas aussi fier de notre pays que des suisses dont chaque jardin arbore
un drapeau national – ce qu’on trouve volontiers ridicule – si, on trouve idiot,
l’américain qui pense que Dieu est de même nationalité que lui, on aimerait
tout de même, à regarder le paysage, ne pas se sentir ailleurs que chez nous. Eux
ne l’ont pas voulu plus que nous qui s’en sont libérés et la société d’aujourd’hui
n’est pas responsable des agissements de colons aujourd’hui morts. Il ne faut pas avoir honte de ne pas désirer
des mosquées à minarets à tous les coins de rue – bientôt le muezzin en prière
à l’aube, aussi ? - ni que le
paysage s’arabise de Burkinis, ni de vouloir arrêter l’immigration de gens conflictuels
qui à l’évidence choisissent de ne pas s’intégrer mais s’arrogent le droit
d’infléchir un pays entier à leur image, insultant et menaçant de mort les
fonctionnaires qui leur servent les aides sociales que notre pays leur donne,
trouille au ventre, pour acheter la paix sociale. Et bien sûr, accusant de
racisme au passage ceux qui simplement, le remarquent et le regrettent.
Nous
n’avons pas envie que le paysage change, nous aimons notre pays tel qu’il est,
oh, pas de façon ostentatoire et souvent en le critiquant, mais nous le voulons
tels que nous l’avons fait, dans ses excès, peu importe, à notre
image si imparfaite mais si représentative de ce que nous sommes.
Je
ne souhaite pas voir les plages couvertes de femmes engoncées dans des
Burkinis, mais puisque la justice vient de dire le droit en cours, ce droit qui
a un jour par l’entremise de la directrice de l’école publique, obligé ma fille
à enlever une croix de 5mm de longueur enfouie sous son pull-over il est vrai
bien plus dérangeante et visible qu’un Burkini dans l’espace public…, je m’en
accommoderais mais à condition qu’au milieu d’elles, ma compagne puisse se
baigner en monokini et moi le cul à l’air si ça me chante, sans prendre des
coups de machette ou de harpon dans la tête.