
vendredi 30 septembre 2011
L'islande comme Gina ne l'a pas vue...

mardi 27 septembre 2011
Sandy Korzekwa Photographe

Une fois passé l'écueil de la prononciation de son beau patronyme, Sandy donc..., est une femme très abordable dont il est évident que les photographies sont une émanation directe de sa douceur apparente. Du Cambodge et du Vietnam elle a ramené une vision pleine d'empathie des gens et des paysages rencontrés là-bas, qu'elle accroche humblement avec ficelles et pinces à linge ce qui n'est pas sans rappeler l'âge du laboratoire, un temps chimique qu'elle est sûrement trop jeune pour avoir connu, où la « sortie de fixateur » s'affichait ainsi nuitamment dans les cuisines, au grand dam de nos mères qui devaient reprendre possession des fourneaux dès le petit déjeuner suivant...
Des couleurs douces ou des noirs et blancs peu contrastés, des cadrages délicats et des tirages raffinés, comme ces cultures en terrasse émergeant de la brume avec poésie ou ces Jonques et Sampans au mouillage dans une baie noyée par un petit matin blême, là comme la photographe, en attente d'un futur voyage. On l'aura compris, la qualité première des photographies de Sandy Korzekwa est ce ferment qui ne limite pas l'histoire racontée aux bords de l'image mais stimule l'imagination à poursuivre la suggestion bien au-delà.
Je lui ai acheté celle qu'on aperçoit derrière elle, cette feuille de caoutchouc gravée d'un vœu à exaucer aux abords d'un temple. Une photographie qui m'a parlé, qui a résonné en moi, comme un vœu en forme de graine, germée dans la jungle des impossibilités et dont on éprouverait le souhait jusque dans sa propre sève. Comme un chant profond confié aux aléas du bon vouloir des esprits de la Nature. Il faut aller louvoyer vers les photos de Sandy comme la caudale de ce combattant du Siam qu'elle a immortalisée avec grâce, sans préjugés et avec curiosité, loin du racolage habituel. Ici personne ne dépérit du sida, personne ne se prostitue ou décide de changer de sexe... et le voyeurisme ordinaire ne sera pas comblé. Mais on ressort de cette expo un peu plus apaisé et confiant en ce monde, surtout si on a parlé à l'auteur dont la paix intérieure est contagieuse.
Rappelez-vous que cette exposition est à voir jusqu'au 17 octobre à La Passerelle, 27 rue Fresque ; rappelez-vous quel puissant encouragement vous manifestez à un jeune artiste (qui vend à prix modique) quand vous lui achetez une œuvre ; rappelez-vous que cela se déduit de vos impôts ; rappelez-vous qu'au Paradis ni même en enfer on n'a plus besoin de rien ; rappelez-vous qu'accroché à vos murs cela donne un peu de bonheur tous les jours. Tirages limités à quinze exemplaires. On contacte la photographe ici : s.korzekwa@yahoo.fr
dimanche 25 septembre 2011
La Piel que Habito... par Maja Lola

Atmosphère lourde et inquiétante, couleurs sombres, lieux étranges et singuliers, jardins vénéneux, la caméra pénètre, inspecte, viole la nuit à travers des frondaisons touffues, au cours d’une soirée aux personnages sophistiqués jusqu’à la caricature.
Le film semble s’articuler autour d’un huis clos dans un manoir au décor kitch où des portes à la disposition en géométrie circulaire laissent l’imaginaire agir, telles les portes de barbe-bleue qui suggèrent des découvertes effrayantes. L’immensité du lieu, la richesse picturale des murs (grands tableaux d’odalisques), un escalier monumental, de longs couloirs déserts, plantent une atmosphère oppressante qui ne nous quitte pas, comme un air poisseux et étouffant.
Puis de multiples caméras nous dévoilent le mystère du lieu, celui du personnage, de la « chose » en mutation qu’un chirurgien à la beauté tout à la fois virile et inquiétante (Antonio Banderas, ténébreux et étrange à souhait) sculpte de son scalpel : la femme, une femme (?), un être à priori asexué mais qui réserve bien des surprises.
Arrêtons là le décor sommaire du film. Ce n’est que l’enveloppe, la portée musicale de cet opus majeur qui va au-delà des apparences.
Almodovar, magicien de l’onirique, exhausteur de sexe, truculent et inventif dans les rapports humains, amoureux de la Femme, de la Mère, de la Sœur, de toutes les femmes, comme savent l’être les homosexuels avec leur sensibilité incomparable, nous dédie ce film.
Par des allers-retours dans l’espace temps, des touches à la symbolique écrasante de vérité, des scènes à la limite du soutenable où nos chairs féminines « tressaillent » de douleur, il nous livre une parabole universelle sur fond de fatalité, de folie et de vengeance.
Loin de la truculence picaresque, bruyante et colorée de ses films précédents, Almodovar nous plonge dans le côté le plus sombre et mystérieux de l’intime. Avec, toujours, les rebondissements inattendus dont il est le maître.
Un film à voir, qui s’inscrit dans une réalité actuelle …. brûlante.
Maja Lola y Olé !
vendredi 23 septembre 2011
Tracasseries et Casasseries...

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Et bien vous savez quoi ? Il parait que la Sacem aurait rappelé ses devoirs envers elle à Simon Casas, et que celui-çi ne voulant pas de ces frais supplémentaires, il aurait choisi UN morceau libre de droits - plus d'un siècle - pour agrémenter toutes les faenas... C'est rigolo, non ? La politique du disque rayé...
Vous savez quoi ? On progresse, à Nîmes... grâce à Casas on est en train de s'éduquer à la plus belle des musiques, celle du toreo, callada... encore faudrait-il offrir le petit livre de Bergamin à chaque spectateur pour l'y sensibiliser. Ah oui mais là on repartirait dans les frais...
jeudi 22 septembre 2011
Casas des Toros ?

Matias Tejela, lui, entretint avec ses toros une "relation inappropriée"... J'adore cette expression. Inappropriée envers les recettes à succès pour couper les oreilles ? Non, justement, il essaya de les reproduire mais avec ces toros-là, mieux valait oublier les fioritures et toréer classique et profond. Il commit des fautes de goût, d'inattention, comme ce puntazo pris dans la fesse par un toro qui démarra l'épée dans le corps pour aller se venger, bref d'adéquation générale en fait avec la lidia qu'il aurait fallu produire pour réduire ces toros.

Le petit et vaillant Alberto Aguilar à qui on donnerait dix-huit ans mais qui a déjà trois enfants, hurle moins et s'arrime encore plus, comme si sa vie et donc ses futurs contrats en dépendaient. Pas faux... Il avait autant de caste que ses toros, il coupe aussi.
L'observation de la journée fut édifiante : 14000 personnes le matin, et pour cette authentique tarde de toros, par contre, 3300 entrées payantes... Alors, Casas des toros ? Certes, les demander c'est bien, les avoir c'est encore mieux, encore faut-il se déplacer pour aller les voir !!!
mercredi 21 septembre 2011
On attendait Tomas et on a eu Thomas

Dufau s'est engagé dans le combat avec crânerie, n'a rien cédé, se connectant instantanément avec le public toujours prompt à encourager les efforts d'humbles inconnus du monton face aux monstres sacrés de l'escalafon. Et comme cerise à l'eau de vie, il s'est révélé être un grand estoqueador. Deux portugaises ensablées, deux. Faut-il parler de Conde pour qui il y avait déjà trop de toros ? Ni l'art du toreo ni l'art de la critique n'auraient à y gagner... Marginal il est, marginal il restera jusqu'à n'en plus sortir. De la marge. De plus sur le seul créneau où il était le champion, la beauté, Mora lui dame désormais le pion ! Que pena !
Attendu comme le messie, il est arrivé comme un homme. Maigre et famélique, ne remplissant plus son habit pourtant sur mesure. Mesdames et messieurs je vous le dis comme je le ressens : José Tomas n'a plus envie de mourir pour nous. Je ne le lui reproche pas, je le constate. La période "fatalité éventuellement suicidaire" ou "Je m'e

Pour notre plus grand malheur d'aficionado, José Tomas semble vouloir vivre, aimer, rire, insouciant et léger. Perdu le millimètre d'ajusteur entre lui et le fauve, perdu le cite sur la troisième corne, perdue la profondeur insondable, l'immobilité hiératique, perdu le temple magistral de ce bras qui rythmait la scansion tragique de la mort pénétrante. Pour notre plus grand bonheur de grand frère de ce type qu'on aime sans le connaître, il ne se promet plus aux ténèbres du trépas (tatataaaan...). Alors donnez-lui toutes les oreilles qu'il ne mérite plus, faites-le sortir par toutes les portes de consuls, de gouverneurs ou d'empereurs en tout genre si vous voulez mais moi je l'ai vu : José Tomas a changé. Comment pourrait-on le lui reprocher après son expérience de mort imminente d'Aguascalientes ? La preuve de ce que j'avance, la preuve que Tomas a changé ? Ce titre d'El Païs sur la corrida de Nîmes :
José Tomas ya sonrie !

lundi 19 septembre 2011
Notes...

Or, là, j'ai un problème, impossible de télécharger mes photos de la journée de dimanche, dans l'ordinateur. Cinq cent RAW, ça coince, l'appareil me signalerait qu'il n'aura pas assez d"énergie pour tout décharger et renoncerait par anticipation. C'est un peu comme lorsque tu dois faire l'amour alors que tu es épuisé et que les spermatozoïdes te disent : niet, on sort pas ! C'est vrai que pour décharger, de nos jours, faut développer une sacrée énergie... et c'est devenu plus compliqué avec une femme de chambre qu'avec une Duchesse... Il parait qu'il faut acquérir un lecteur de cartes mémoire. Vais prendre le Sandisk pour son design... Mais du coup j'attends pour les resenas. Sinon tu entretiens avec ton apn une relation inappropriée. Et avec Photoshop c'est carrément la faute vénale, euh... vocale, non labiale, morale, peut-être, on ne sait plus. En tout cas c'est pas trop jouissif pour ton plan de carrière, tu passes à la télé, tout rouge de contrition si t'es Américain clintonridien, ou arrogant si t'es Français vaginal. Pas de quoi fouetter une chatte, pendant ce temps y'en a qui ont faim.
Alors ? L'apéro brandade-ricard ? Vous y étiez ? Moi j'ai complètement zappé... J'ai rencontré quelqu'un et hop zappé... me suis réveillé en sueur au milieu de la nuit cauchemardant que j'errais dans Nîmes à la recherche infructueuse de l'Impé... Remarquez, même m'âame Marion elle n'y était pas... elle était à une fête communiste je sais plus où... un truc très intime donc... s'il faut s'encarter tout rouge maintenant pour être édité... Au fait, j'y suis dans le recueil ou pas ? Quelqu'un sait ? Ohé, JOL, je sais bien que tu es en pleine lune de miel mais quand même... entre deux petits déjeuners conjugaux, tu pourrais me dire...? Ou il faut que j'aille l'acheter chez Teissier ?
dimanche 18 septembre 2011
Bulletin météo

Vendredi matin pour la novillada de Dos Hermanas, nada, j'avais quelques jolies aficionadas arthrosiques à visiter qui avaient bien plus de cinq herbes. Rajoutez nonante. Mastiquent plus grand chose... digèrent moyen... roumèguent un max... vibrantes mais aplomadas... ne chargent plus ou alors les brancards du Samu... non, je ne suis pas méchant, je colle juste à la réalité... ont vu leur dernier torero en 1974 à peu près. Du temps de leur splendeur ensoleillée.
Vendredi l'aprem... ah ben oui, vous savez déjà, se reporter à : "La "Moisson du Lion" : c'est pas de la resena de pédé ! Non plus, je n'ai rien contre les pédés, c'est juste une expression, ne vous froissez pas mes amis, pas besoin de convoquer une assoce pour porter plainte. C'est juste que d'imaginer qu'il y a des mecs aussi bourrins pour s'exprimer ainsi, ça me troue le... non, on va en prendre une autre, ça m'étonne et me désespère tout en me faisant marrer, vu que je suis pas comme vous, moi, de caractère... je suis gai, moi. Mais bon, vous avez vu comme ça devient chiant dès que j'explique ? C'est de votre faute.
Samedi matin, l'équestre. J'avais grassmat. Regarder des vieux beaux caracoler empomponnés devant des toros mutilés, non merci. Non seulement je ne me déplace pas mais je milite avec les antis pour l'éradication de la chose. Mais les antis, parfois, ils sont tellement bêtes qu'ils luttent contre la corrida à pied tout en achetant des billets pour les "à cheval"... Si, j'en connais. D'autant qu'il est tombé trois gouttes.
Samedi après-midi, le pensum. Raso à raso entre Bautista et Castella. Rasoir. Ils ont voulu prendre des toros comme-ci et ben ils nous ont fait un spectacle comme ça... C'est pas la peine de prendre ensuite le public à témoin d'un air désolé ! De jolies robes pour les Victoriano del Rio qui doit être passablement pollué vu l'insipidité des "fauves". Mental oualou, physique nada... que des enveloppes à pienso, pas de compression dans le moteur, du toro pour St-Tropez : paraître puis s'évanouir. Avis de tempête s'ils devaient être reprogrammés l'année suivante. Je crois que c'est à cette course qu'on a vu un toro culbuté - en tout bien tout honneur s'entend hé ho... - par le cheval, puis quasi piétiné... On aura vraiment tout vu ! Il aurait mieux valu qu'il grêle, tiens...
Enfin, je ne regrette pas d'y être allé pour la photo. Regardez ces trois jeunes aficionados appuyés à la porte rouge qui attendent les toreros. A l'évidence, le plus blasé est celui du milieu. Le plus grand s'appelle Jacques Durand et ça y est, j'ai percé le secret de son talent ! Regardez comme il s'appuie sur cette porte l'air de rien, mmm, cette porte toute gribouillée par les cornes, écrite à la kératine de toros... compris ? Il connaît leurs signes et les décrypte discrètement pour s'emplir de langage taurin ! Et puis il y a le portrait de Juan Bautista aussi, avec ce visage qui sort de l'ombre et durcit ses traits à quelques minutes du rendez-vous. En même temps, pour craindre les Victoriano del Rio fallait vraiment être un inquiet, un ombrageux.
Samedi après-midi, là faut p'têtre pas mélanger les torchons avec les serpentins... ce sera resena à part entière pour le retour du messie. Quoique, je ne me sens pas très inspiré malgré la pluie d'oreillettes qui s'est abattue drue sur le ruedo... Si, j'ai le titre déjà, toma :
On attendait TOMAS et on a eu THOMAS
samedi 17 septembre 2011
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La Moisson du Lion

Il ne fait jamais bon s'aligner à un cartel aux côtés du Juli si l'on n'a pas la rage d'un obsédé face à sa proie, si ne coule pas dans les veines l'animosité belliqueuse d'un centurion ou le déni fier d'un dictateur bédouin névrosé. Si vous n'êtes qu'un jeune homme aussi tiède qu'un candidat socialiste à un pseudo débat, c'est à dire un Talavante ou un Luque certes capables de beaux détails mais en comparaison presque aussi fades qu'un Zalduendo standard face au rugissant Juli, vous ne ferez pas moiss

Soyons clairs, ce qu'à fait le Juli hier, cette faena importante et mémorable malheureusement conclue par un coup d'épée très en arrière, a été permis - et là on ne sait s'il faut dire "grâce" ou "à cause"- d'une manifeste erreur de casting. Un toro enfin, est sorti ni mou du genou ni prédominé mais retors, singulier, freinant au capote, manso à la première pique mais, alors que l'imbécile inculture de la foule criait déjà au changement de cet exemplaire qui ne souffrait d'aucune tare, niaiserie ou invalidité physique (moi je crois que c'est toi, public à la noix, qu'il faudrait changer) on savait pour en avoir vu des milliers que dans ses tréfonds miroiterait la caste. Bref, une victoire ambulante pour toristas, par cet animal qui n'accréditait pas la théorie pernicieuse que les triomphes majeurs arrivent par les toros qui servent mais bien par ceux qui combattent, qui en attentent réellement à votre vie. "Tren" n'était pas sur les rails très fin de race de ses frères (ben oui mais moi les calembours bidons et les métaphores de pigistes ça m'a toujours fait rire...) Il n'était pas non plus un bison terrorifique mais il était un vrai toro, qui posait des problèmes et qui ne montrait pas de signes de faiblesse.
El Juli reçut "Tren" comme un chef de gare, le premier TGV, (et allez... n'importe quoi...) enfin un jouet neuf et intéressant. On ne le plaindra pas outre mesure que cela soit si rare vu que tout le monde sait maintenant que les figuras imposent leurs élevages fétiches. Bientôt ils toréeront leurs toros dans les arènes qu'ils gèreront, avec leurs frères comme banderilleros. Ah, ça c'est déjà vu ? Bref, à l'heure où il faudrait dégainer du superlatif pour tenter de s'élever à hauteur de cette faena cumbre, je ne possède pas ce que j'ai observé chez le Juli et qui m'a vraiment impressionné au-delà du torero, chez l'homme : cette formidable détermination, cette surhumaine énergie. Ce regard d'aigle,

J'ai raté la photo du jour, celle-là, là-haut, est du premier adversaire, car les bras m'en sont tombés, ballants, au moment où il aurait fallu viser cette libération puissante


vendredi 16 septembre 2011
"Black Socks" et "Lance-Montera"

- Pourquoi les toreros, ces symboles de maîtrise virile, sont-ils affublés de chaussettes roses ?
Grâce au cyclone de Jerez, on le sait maintenant : parce que dans une autre couleur, c'est affreux !
Après les patas blancas pour les toros, voici donc les calcetines negras pour un résultat qui doit osciller entre le croque-mort de Lucky Luke, le randonneur Afghan et votre notaire en hiver.
C'est un Piedras Rojas qui ouvrit la miurada. Bien fait, très armé et faiblard congénital qui permit à Angel de la Rosa de conserver son regard effaré durant deux faenas avec quelques jolies naturelles et de très laides épées. Deux confirmations d'alternative, cela fait beaucoup de simagrées que le public finit par siffler jusqu'à faire croire aux impétrants soudain pris dans les affres du doute, qu'ils doublonnaient les rituels...
Et puis les Miuras sortirent et pas très fort. Qui, amyotrophié du train arrière, qui boiteux, qui les cornes immédiatement en pinceaux et tous faibles et pas vraiment aimantés par le caparaçon.
Le toro de Los Galos si décrié parce qu'il tirait constamment aux planches m'a bien plu. Il avait plus de potentiel de combat que bien d'autres. Encore eût-il fallu que "Black Socks" se croise un peu et pèse sur lui pour l'intéresser ce qui semble être un souci moins prégnant que la couleur de ses chaussettes. On a les priorités qu'on peut.
Un seul toro sortit du toril comme un toro doit sortir : au galop, levantado, avec une envie incoercible de bouffer tout ce qui se trouve sur un terrain, le ruedo, qu'il s'approprie instantanément. J'ai nommé Datilero, Miura salinero coletero de 1260 livres que Castano eut le mérite de "voir" et comprendre, qui prit ses trois piques - Ô évènement majeur - dont deux depuis la gare SNCF du boulevard Talabot. Alors... pourquoi ne vais-je pas être si enthousiaste que l'ensemble du conclave ? Parce que je suis chiant ? C'est possible aussi... Mais surtout parce que cette faena que lui servit Castano je l'avais déjà vue, la même, oui, à Céret face à un Escolar Gil : tout y était identique ; la lointaine mise en suerte ; le jet de la montera pour déclencher la charge devant lequel le public fait toujours : Oooooh... la faenita de cet humble, sobre et corto torero qui intrinsèquement est allée de mas à menos et enfin le recibir final : tout pareil je vous dis ! Alors un "triomphe" comme on le lit dans le journal ? Surtout l'impression d'un torero honnête et valeureux mais sans l'art et le pouvoir de se hisser à la hauteur des possibilités d'un toro qui n'était pas un grand toro comme l'Escolar de Céret mais un bon toro, certes. Je remarque d'ailleurs qu'il n'y avait guère que le porteur du torero pour former le cortège de la sortie en "triomphe". Comme quoi, on est toujours moins con lorsqu'on voyage - mais bien plus chiant- et avec le package, la désagréable impression que cela relève du procédé et donc.... putain... 13h45 ? C'est que je bosse à 14h, moi.... allez, Ciao !
mercredi 14 septembre 2011
Rencontre Fortuite
- Tu voulais prendre une douche, aussi ?
- Oui, mais vas-y, je la prendrai plus tard.
- Je n'en ai pas pour longtemps...
C'était vrai. Mathias avait épousé la seule femme qui ne s'enfermait pas des heures durant dans la salle de bain, en grimaçant devant le miroir jusqu'à trouver son apparence acceptable. D'ailleurs, aucun produit de beauté n'encombrait la paillasse. On ne pouvait pas dire qu'elle participait au grand marché de dupes de la cosmétologie qui prenait si bien les femmes pour des niaises, qu'il arrivait à générer des milliards d'euros à partir du rêve suscité par toutes les poudres et crèmes de perlimpinpin promettant une régénération de la peau, un effacement des rides et une dissolution des graisses. Le tout en trois semaines avec des résultats mesurables. Comment pouvaient-elles alors s'étonner que des hommes les méprisent constatant leur propension à donner encore du crédit à pareilles arnaques ? Le comble, c'était qu'elles le faisaient pour eux. Pour qu'ils les regardent encore, pour les attirer dans leur giron, toujours. Dans ce domaine, avancer en âge les abêtissait toujours plus. Tout le monde savait bien qu'il n'y avait que trois états fondamentaux où l'on se rangeait immanquablement au fil des ans : la jeunesse, la maturité, la vieillesse. Il fallait juste avoir la sagesse de ne pas ambitionner des qualités qui ne correspondaient pas à celui auquel vous apparteniez. On ne répertoriait d'ailleurs pas de jeunes voulant acquérir des rides... Mathias alla s'affaler dans le grand canapé de cuir noir défoncé et alluma la télévision. Il entendit tous ces piètres communicants d'agriculteurs de ''l'Amour est dans le Pré'' ahaner qu'ils voulaient une femme "naturelle". C'est certainement pour ça qu'ils n'en avaient pas puisque Mathias détenait la seule rustique non sophistiquée sur laquelle l'Oréal, Gemey Maybeline ou Lutsine n'avaient jamais eu aucune prise. Il pensa que c'est avec un de ces types-là, qu'elle aurait été heureuse. Avec un taiseux primaire, qui se dispersait moins, un chevrier du Causse, un gars simple, plus fiable que créatif. Prévisible. Constant.
''Les Français, l'Amour et le Sexe'', c'est là qu'il arrêta de zapper. Un charmant pâtissier trentenaire expliquait son goût pour varier les positions dans lesquelles il faisait l'amour à sa gogo-danseuse de copine qui...
- Ca y est, tu peux aller à la douche, j'ai fini !
- Mouuuais....
mardi 13 septembre 2011
Déshabillés et mis à nu.


dimanche 11 septembre 2011
Petit Poisson Ferré... Asticot Prisonnier !

Jol qui ne se fend jamais du moindre commentaire public qui pourrait animer ce blog, mais le lit assidûment, s'adresse directement à mon téléphone portable pour ses appréciations. C'est un aristo de la com, 'pouvez pas comprendre.
Dans le même message, il m'annonce tout aussi laconique, la dernière tuile de sa vie : il est marié. Oui, oui, je sais... Relisez la phrase qui précède, ça rentre mieux. Et tu crois qu'il m'aurait invité à l'apéro ? Kedale... Remarque, il n'a pas tort, j'y aurais fait une tête d'enterrement. Marié ! Oh putain... et moi qui étais persuadé qu'il était intelligent... Sûr que j'avais bien remarqué ses yeux de jol frit quand il regardait Peggy, mais quand même, de là à jouer son Atherina Boyeri reclus dans la nasse de la conjugalité, il y a un grappin que tout adepte de Surf-casting même borracho, aurait hésité à balarguer dans les fosses abyssales de la routine nuptiale ! Car de ce que la vie m'a appris, je retiens principalement la CAT (conduite à tenir) suivante : épouse la femme que tu n'aimes pas, cette association de moyens pourra peut-être tenir, mais jamais au grand jamais n'épouse la femme que tu aimes, malheureux ! Mais bon... à trente ans, moi non plus, je ne le savais pas. Inutile de vous préciser qu'il n'y a pas lieu de compter sur moi pour des voeux de bonheur... vous vous êtes fourvoyés dans ce choix ringard, je ne vais pas en plus jouer les pervers cyniques... Bon, bien sûr, si c'est un conseil de votre expert-comptable rapport à vos impôts, je dis pas... A Marseille, ils les appellent les "mange-tout'' les jols... ça marche dans les deux sens, en fait : tu en pêches quel que soit ton appât et en friture tu les gobes tels que, sans les chauchiller pour leur ôter la tête ou les entrailles, c'est trop petit. Trop mesquin. Comme le mariage. Asticot, va ! Si ça se trouve, il a dû vendre une belle bagnole pour payer sa noce ! Endiablé, va !
Je comptais bien poster sur lui un jour ou l'autre, de toutes façons, depuis qu'à Pentecôte dernier j'ai lu dans un supplément de la Marseillaise, l'argument moderno-progressiste saugrenu qu'il développait à propos du prix Hemingway et qui peut se résumer ainsi : le jour où ce prix serait remporté par un auteur et une nouvelle anti-corrida, alors, ce jour béni-là, le prix Hemingway prouverait enfin à la face du monde littéraro-branchouille son statut adulte par cette prééminence de la littérarité sur toute autre considération. Et je suis bien d'accord, comme vous tous, avec lui. Sauf que ça débaptiserait à l'évidence instantanément ce prix. Ou comment affadir l'âme d'un prix en pensant renforcer sa notoriété... Je vous laisse y réfléchir entre menu fretin. Pour le divorce, dans sept, quatorze, vingt et un ou vingt-huit ans (c'est la statistique) je viendrais boire un coup... Et qu'on ne me dise pas que je n'avais pas prévenu !
jeudi 8 septembre 2011
Il suffit de demander...
Un article a attiré mon attention la semaine dernière dans le journal : un Niçois a été condamné à verser dix mille euros à son ex-femme après que celle-ci l'a traîné devant les tribunaux pour se plaindre qu'il ne lui avait pas assez fait l'amour. J'ai dû le relire plusieurs fois et vérifier la date pour le croire... Mais de quoi se mêle la justice ? De l'intimité des couples ? Faut fournir un nombre d'orgasmes mensuels minimum maintenant ? On pourrait aussi autoriser le viol du sexe fort par le faible tant qu'on y est ? Et le mari, gentil, qui encore arguait du fait qu'il avait eu des problèmes de santé et d'asthénie... Et il faut se justifier devant la société ? Lui payer sa dette ? L'arroser de sperme ? Hallucinant, non ? Enfin, on est rassuré pour DSK, ce n'est pas le genre d'amende qu'il devrait payer.
Un jeune admirateur de Vladimir Poutine (c'est possible, ça ?) a eu une idée : pour transmettre le maximum d'énergie positive à son leader bien-aimé auquel il projette de serrer la main, il veut d'abord toucher mille paire de seins (mais pourquoi utilise-t-il aussi la main gauche alors ?) Soit un but dans la vie assez sympathique. Et comme il s'adresse à de très jeunes filles pour la plupart, il ne prend pas que des gifles, loin de là. Il y a même de touchantes réactions. Evidemment, mieux vaut avoir vingt-cinq ans, être mignon comme lui et demander gentiment... On peut remarquer au passage que la sensibilité de l'époque s'est tellement inversée qu'une petite flatterie qu'on aurait jadis seulement permise dans la confidentialité d'un moment intime est certainement facilitée de nos jours par l'oeil voyeuriste d'une caméra : que ne ferait-on pas pour devenir ''célèbre'' quelques secondes...
mercredi 7 septembre 2011
Ma chanson préférée du moment...
Parfaitement, j'aime les roms et les pommes. Et puis Rihanna. Potar à fond et tournez sur vous-même les bras écartés, la tête renversée en arrière pendant le refrain... Dans votre chambre, personne ne vous verra... Rom popopom...
lundi 5 septembre 2011
6 Poubelles 6

dimanche 4 septembre 2011
Week-End en Province
