vendredi 28 novembre 2008

La Pensée du Jour :

Là est toute la problématique de l'éternel masculin : la femme que l'on aime n'est pas celle que l'on désire.
Eric Zeymour
dans "On n'est pas couché" sur le coup des trois heures du matin...

8 commentaires:

emma a dit…

il me semble l'avoir deja entendu cette phrase!
quelle dure realité!mais vue que l'on sais que la passion ne dure pas,c'est peut etre mieu ainsi.....d'etre plus aimé et moins desiré.

Anonyme a dit…

Est-ce toujours vrai ou souvent vrai ?
Aimer serait-ce pour un homme avoir une femme-mère qui garantit sa sécurité dans l’espace et le temps ? Comme des pantoufles à garder longtemps.
Désirer serait s’attacher sexuellement à ce qui lui passe sous le regard, butiner vers ce qui plaît ?
Et quand il garde une femme, l’homme, est-ce parce qu’il n’a pas mieux à s’offrir ? Ou parce qu’avec les années sa vue baisse ? Ou parce qu’il manque d’imagination, d’audace?

Et si son désir à elle continuait à entretenir le sien ?
S’il trouvait comme David Lodge dans son beau roman Thérapie – et pardon pour le pédantisme – que c’est simple l’amour avec la même femme, habitué qu’il est à leurs positions préférées, à son grain de peau, son odeur et avant tout, sa disponibilité ?

Et savent-ils les hommes, que la femme ne s’inquiète jamais pour ses érections ?
Et sait-on ce que signifie « aimer » ?

Marc Delon a dit…

Ouh.... l'heure est grave, on est passé en mode "anonyme" je vois...

les pauvres femmes... elles ont tant de responsabilités, de rôles à tenir, mères attentives, professionnelles performantes, femmes séduisantes, amantes insouciantes des érections conjugales (dont elles feraient mieux de se soucier, tiens...) qu'elles en perdent le goût du jeu. Et quoi de plus nécessaire que la bonne humeur pour copuler ? Que la fantaisie pour inventer ? Que l'audace pour écarter la menace ? Et quoi de plus fragile que le désir ? Et que l'érection ? Et que le désir d'ériger ? Et que l'exigence turgescente d'une érection matinale spontanée ? Une femme a-t-elle seulement idée des besoins d'un homme ? Et comme il se sent vain et triste après l'éjaculation ? Nous plaignent-elles ? Rien du tout ! Et comme il n'aspire qu'à se tourner et dormir enfin et qu'alors la femme déclenche son arme lourde : la "logorrhée-superfétatoire-ultimatumique" ! Je me comprends...

Et qu'est-ce qu'un homme sinon un enfant joueur ? Un nomade sexuel, un explorateur de la peau, un Touareg des dunes magnifiques, un spéléologue mono-grottique, un aventurier des paysages fabuleux, un bonimenteur infatigable, un ethno-sociologue spécialisé, un Stauss-Khanien qui s'ignore plus ou moins. Et qu'est-ce qu'un homme abandonné qui ne sait plus s'il est puissant, mmm ? qui que quoi qu'est-ce, sinon un torero sans muleta, un pizzaïolo sans gruyère, un bloggeur sans PC, un écrivain sans imagination, un Viard sans OCT, un Zeymour sans Naulleau, un Houellebecq sans sa mère, un afeitado sans cornes, un becquerel sans radium, un méli sans mélo,un forum sans Bruno, un Sarko sans Bruni,une Bruni sans sono, un pénis sans prépuce, un tennis sans ma puce, un Kama sans Sutra, un Sumo sans Tori, un Mocky sans ciné, un José sans Tomas, un lithotriteur sans calculs, un Adria sans espuma, un Casas sans mensonges, un Bové sans maïs, Favignana sans matanza, le PS sans courants, l'éléphant sans défenses, un prof sans élève, un élève sans cartable, un cartable sans poignée, des poignées sans adypocites, des adypocites sans palper-roulé, des....STOOOOOP ? Ok.

Encore un dernier toutefois : que serait ce fayot de David Lodge sans la magnifique contradiction de Tim Lott, mmm ?
Dire je t'aime ? Neuf fois sur dix c'est implorer : aime-moi !
Alors mesdames, cessez de vous trémousser sur la table de massage de vos kinés préférés, cessez de gémir sous le pétrissage tridigital alterné, cessez vos soupirs synchrones de l'effleurage lombaire, restez concentrées sur vos maris, joueuses et enjouées, jouissez et jubilez, donnez-leurs tout le plaisir auquel ils aspirent car ils ne peuvent y échapper !

Bon, les gars, j'ai fais ce que je pouvais pour la cause, bonne chance, les deux costauds viennent d'entrer et je vais encore avoir droit à la perf motorisée du cocktail Lexomil/Valium/Tranxen grâce auquel je peux enfin rester de marbre quand j'aperçois dans le contre-jour du petit matin les transparences des blouses infirmières.

Anonyme a dit…

Perso j'ai pas un le temps de penser ,me suis fait phagocyter par le boulot.

Anonyme a dit…

eric zemmour pense ?
ça se saurait, marc, ça se saurait.
il sornette tout au plus.
et des fois il profère d'insanes billevisées.
que n'es-tu dans les bras de morphée ou de quelque autre déeese à trois h du mat plutôt qu'à noter du zemmour.
qu'à noter du zemmour...qu'à roter du the moon ?
bon we.

ludo

Anonyme a dit…

Etourderie de ma part. Je ne suis passée en mode anonyme que parce que j'ai oublié de marquer GINA après mon rapide "grain de sel". Marc, j'aime ce que vous dites avec cette explosion de mots . C'est très émouvant, trop émouvant de sincérité. Mais, ne soyez pas agressif, j'aime trop l'harmonie homme-femme pour avoir laissé poindre de l'amertume, au contraire j'y crois en cette harmonie, presque naÏvement. Ou alors je n'ai pas réussi à bien m'exprimer.
Gina encore.

Xavier KLEIN a dit…

Le jour où l'humanité aura enfin compris que le désir doit être insatisfait pour vivre, on aura fait un grand pas!
Si on LA désire VRAIMENT, c'est qu'on a pas réussi à L'obtenir, donc à L'aimer.
Désirer ou baiser il faut choisir.
Le vrai désir doit être stérile.
"Post coïtum animal triste"
Vive l'andropause!
Arf! Arf! Arf!

Marc Delon a dit…

je remarque que "adypocite" s'écrit en fait "adipocyte" je viens donc rectifier sinon Gina a honte pour moi...