![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEideCLbExJHCae7cV2OvAuJN9NWBoNpJf_6q1rnTYMFL4Il09N6GntzQUA7ghemoeASlKnnFtkrDHgg68tHxjv4NglYrqB8p38DTNCW827b4FguzwLBL6ttK_9L40Ynq2Nv-HG-rkMSA-8/s400/2013+23+ao%C3%BBt_0159+copie.jpg)
En
bois exotique, la main. Imputrescible et sans entretien, elle
supporte tout : la sueur des paumes calleuses des joueurs de
frontons, les humeurs oxydantes de l'océan, les coudes scrofuleux,
l'ennui pesant des avants-bras languides devant la faiblesse de ces
Fuente Ymbro, remarquables au standard de leur race brave.
Magnifiques... mais naufragés. Moins invalides que leurs frères de Bayonne, mais quand
même, de quoi stimuler un anti derechef et décevoir l'aficionado.
Les
antis-nous, sont juste là, au coin de la rue à vociférer que la
tauromachie, ce n'est pas leur culture. Je m'arrête pour demander à
l'un d'eux si Llorca, Alberti, Bergamin, Picasso ne font pas partie
de sa culture. Trois, quatre réponses fusent, nerveuses et trop
rapides pour que je les comprenne. Je poursuis en bougonnant qu'ils
n'étaient peut-être pas basques mais qu'en tout cas ils faudrait
être un sacré counas pour penser qu'ils étaient Bulgares... Je
suis seul sur Bilbao et je m'amuse comme je peux !
L'architecture
de l'arène est plutôt moche et austère tandis que son design
intérieur est très ''Super Dupond !'', bleu, blanc, rouge. Le
sable n'est plus gris, comme on le lit partout, mais... brun. Ou
alors ma vue baisse.
Ah...
tiens, quand même..., si, on note la présence d'une tribune à
huiles où les sièges rougeoient. Je suis trop loin pour voir si le
velours rouge des théâtres Italiens a remplacé le plastique
injecté-moulé dans la masse, pour accueillir la première pression
à froid des huiles vierges de toute acidité tant qu'elles sont
élues. Au fait, l'arène est à moitié vide.
Il
y a de belles femmes à Bilbao...
Quoi,
la resena ?
Il
ne s'est pas passé grand chose, lecteur, tu peux patienter. Tiens,
je te donne le titre du periodico si tu veux, en primer elegir. El
Correo (de Bilbao) par la plume de Barquerito, titre :
Bof,
oui enfin, si l'on veut...
De
belles femmes cuisses nues et bronzées, en mini-short et talons
hauts, riches, distinguées, accessoirisées et parfumées, qui vous
toisent avec dédain. Des putes, quoi... Bôah ça va, je déconneu...
Tu sens que pour elles, un torero n'est qu'un bouseux primaire qui
ignore tout de la finance et du clitoris, qu'on va le voir comme une
mignardise d'apéritif encanaillé, surtout prétexte à ce qu'elle
soit vues, elles... arborant leurs dernières trouvailles des rebaixas
qui battent leur vide. Rebaixakoak, peut-être, en Euskal Herria...
va savoir, lecteur, sûrement incapable de parler et écrire
convenablement ta propre langue maternelle !!! (ouais, comme moi, je
sais...)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbV8R5XV7LnZ_P0KUR1bJQo8uUYxmWNlb7x5b6KTwO8THz2h2QFQdqDg0lqm6RCbupt-EnPxfWJlnWWG2EE3brz3eXwy_rhFzoAZQolNsrYuoj0fz-z57D8qLv43mlrW9aZqsTnDt3Bik/s200/2013+23+ao%C3%BBt_0152+copie.jpg)
(
ben oui, j'étais en vacances dans les vagues à body-surfer... j'ai dégusté grave question lavage de sinus...)
A
ce jeu, c'est Fandiño, Yvan-le-basque, qui réussit à surnager,
recrutant les gorges avides du triomphe pays, hélas soudain coites
lorsqu'une charge scélérate tirait d'autres bords.
A
Perrera échut alors le moins faiblard de l'équipage, cinquième du lot comme de bien entendu, auprès de qui
il put valoriser un ensemble plus structuré, introduction par
cambios, thèse por derechazos, anti-thèse por naturales,
commentaires d'enjolivements et synthèse d'acier réfrigérant. Les
spectateurs pouvant enfin se décontracter les bras crispés en
secouant avec insistance un de ces mouchoirs qui habitaient les
poches des pantalons trop hauts de mon grand-père qui n'a pas connu
l'avènement du Kleenex. Des agitateurs que le président Matias
avait beau avoir dans le pif, il appliquait le règlement.
3 commentaires:
Tournedos à la gallega.
Moi, avec mon smartphone, je peux me photographier sans retourner l'appareil, comme tous ces cons qui, sans gêne, agrippent les people et même les toreros et, sourire idiot, bras droit tendu, se photographient à leur côté, épaule contre épaule et même tête contre tête.
Marc lui, il a tellement de flex, de reflex, de bridge, d'hybride, de compact et de tours dans son sac qu'il arrive à se photographier de dos, sans les mains, sur une plage du pays basque.
Il est tellement fort Marc, que Jacques Durand lui-même, aujourd'hui dans sa page taurine, lui décerne le titre "d'écrivain nîmois". Rien que ça !
Une amie qui n'entend rien aux choses taurines m'a dit que ce type, debout face à l'océan, ressemblait à Jean-Pierre Elkabbach. Elle le connait, alors si elle le dit...
JLB
Sur la deuxième petite photo du dernier post, on peut voir une scène traditionnelle du pays basque : un individu vêtu de noir s'enfuit après avoir perpétré un attentat sexuel sur une jeune femme aux cuisses nues et bronzées. Il tient encore dans sa main gauche un sex-toy de taille considérable. La belle masse son postérieur endolori.
Tu parles de "vacances dans les vagues" !
JLB
Surtout que lire ça au moment où j'écris avoir conscience de n'être point capable d'écrire convenablement ma propre langue maternelle, ça réconforte...!
Vais essayer de continuer à ne pas le croire même si c'est jacques Durand qui l'écrit, sinon je vais essayer de bien faire, justifier le truc, quoi, et perdre toute spontanéité déconneuse qui est quand même ce qui me caractérise le mieux en tant "qu'écrivain nîmois"... au moins dans ce blog !
Pour le godemiché, l'agression sexuelle basque et Elkabbach, comme quoi avec une photo on écrit aussi pas mal de choses. Continue à légender, y'en aura d'autres...
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