lundi 28 septembre 2015

La Pensée du jour

Des photographes, des philosophes, des spécialistes de la photographie s'interrogent ici sur la notion controversée de photographiable. S'agit-il d'une limite ou, à l'inverse, d'une liberté indéfinie ? Les prétendues "limites du photographiable" ne sont-elles pas faites pour être reculées et déplacées ? La découverte (immédiatement inventive) d'un nouvel "objet" photographique se base sur des possibilités techniques et sur une plausibilité mentale à un moment donné, mais elle parvient à faire voir quelque chose qui, jusqu'alors n'avait pas droit de cité et n'avait pas de nom. Du coup, le photographiable, ne se ramène pas au constat d'une gamme prévue de moyens. Loin de se borner au prévu, il s'ouvre à l'invu. Le fin mot du photographiable ne serait-il pas que notre perception est toujours prothétique ? L'oeil n'a jamais été nu. On ne perçoit pas le monde, mais un monde. Et ceux qui, de tout temps, se mettent en devoir de le rappeler à tous, ce sont les artistes.

A propos du livre "le Photographiable" de jean Arrouye et Michel Guérin.