Saint-Amour,
Juliénas, Morgon… que des bons souvenirs
gouleyants pour nous tous j’en suis sûr…
Ce n’est pas ce super road-movie franco-belge qui vous détournera de ces
appellations évocatrices de plaisir. Il est servi par deux monstres sacrés du
cinéma, Depardieu et Poelvoorde et un petit dernier, Vincent Lacoste, qui ne
dépare pas. Si bien que cet équipage embarque trois générations en carafe qui
pourront s’identifier à loisir dans tous leurs travers et aspirations.
C’est
à un grand moment de jubilation auquel je vous convie en vous incitant à aller
voir ce film pour lequel vous devrez arriver tôt pour trouver une place, car le
trio et le scénario fonctionnent si bien que c’est la cohue à la
taquilla !
On
pourrait dire qu’ils partirent déguster du vin et que ceux-ci avaient de la
jambe tant ils découvrirent l’amour sur leur route. Ce film pas vraiment classé
‘’comique’’ suscite pourtant à maintes reprises l’hilarité générale de la
salle, parfois même en avance du gag proprement dit, tant le comique de
situation opère, notamment grâce à l’éblouissante performance de Poelvoorde –
peut-être pas tant un rôle de composition que ça…- qui nous gratifie d’un véritable
sketch au beau milieu du film sur les dix états – de décomposition avancée – de
l’Ivresse (j’ai mis un grand i…). Désopilant, comme le retour mal géré d’un
enterrement de vie de jeune fille croisé sur leur chemin.
Rajoutez
la surprise de rencontrer un prix Goncourt en loueur miteux de chambre d’hôtes
minable, doublé de la garantie d’être remboursé du prix de votre place par mes
soins si jamais aucune de vos commissures n’a été centrifugée au cours de cette
bobine – constat par huissier quand même – et pour une fois ne restez pas
avachi dans votre canapé pour voir un énième épisode verbeux et sans génie de
résolution de crime américain ou islandais, chiant comme la mort.
Vous
avez là, à portée de fine bouche, toute la subtilité, l’arôme et la saveur d’un
Saint-Amour à consommer sans modération, encore meilleur le lendemain quand il
a développé tous ses arômes de fragile humanité enfin oxygénée.
2 commentaires:
Une critique qui donne envie de boire...euh oups de voir "Saint Amour"...Un film bourré de tendresse et d'humour, à voir !
Tendresse, c'est vrai. Ce mot aurait du figurer dans mon compte rendu.
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