Déjà
que je n’aimais pas les curés… Pourtant,
enfant, j’en ai fréquenté... tous gentils, heureusement, mais quand même, je me
suis toujours instinctivement méfié… Frère Pierre, lui, quand j’étais allé le
voir à la récré flanqué de mon meilleur ami pour lui dire que nous voulions
intégrer le séminaire pour devenir curé, nous avait toisé du regard avant de nous
balancer un tonique : « foutez-moi le camp, retournez jouer ! »
qui nous avait remis illico dans le droit chemin. J’ai appris trente ans après
qu’il avait abandonné la soutane pour épouser une prostituée qu’il avait sortie
de la misère. Un mec bien, quoi.
Spotlight
nous apprend bien au-delà de nos craintes que ce n’est pas le cas de tous,
loin, très loin s’en faut. Ce n’est pas qu’on l’ignorait, il n’y a qu’à lire le
journal, mais à ce point, ça fait frémir dans la petite culotte – d’effroi
évidemment - . Car le film ne reprend que la vérité vraie d’une enquête et d’une
somme de recherches qui nous relate ce qui est.
Cinquante
pour cent des religieux ne tiendraient pas leurs vœux d’abstinence. Jusque-là
on aurait plutôt envie de les féliciter : comment prétendre exercer un tel
ministère sans équilibre ? Donc amis curés, si vous avez une petite amie,
une bonne dévouée, une infirmière compréhensive, une compagne zélée, une
maîtresse sexy, une amoureuse, je ne crois pas qu’il y ait sur terre une
personne censée pour vous le reprocher. Dieu peut-être ? Mais alors là, ça
prête encore plus à transgresser… le coup de l’esprit éthéré concepteur de la
grossesse immaculée qui se permettrait de condamner des êtres qu’il a fait de
chair et de sang… pas à moi, merci… Non, ça, tout le monde s’en foutrait et le
respecterait. Vous pouvez même organiser des ''coches de cuadrilla’’ pour la
Junquera, voyager en chantant des cantiques nœud-nœuds et vous goinfrer de
paquets d’hosties avant d’aller vous prosterner goulûment sur des créatures
appétissantes pour leur inoculer vos spermatozoïdes magnétisés de foi. On s’en
foutrait aussi.
Le
plus inquiétant c’est que trente années de recherche sur les cléricaux perturbés
du zizi, sortent ce chiffre : 6% de pédophiles bien structurés qui
choisissent leurs victimes avec soin. Pauvres, fragiles, précaires. Les salauds.
Y’a de grands coups de pied dans les couilles qui se perdent, moi je dis.
Touche à un seul cheveu de ma fille, taré de violeur d’enfant, et je te jure
que même un archéologue de la gastro-entérologie ne retrouverait plus ta bible
et ton crucifix ! T’en aurais des sensations là, j’te le dis !!!
Alors
la question qui fuse, logique, est : cette proportion ne se
retrouve-t-elle pas dans toutes les populations ? Alors voyons, voyons…. Sur
66 millions de français il y a donc 4 millions de prédateurs sexuels d’enfants ?
Fichtre, on espère que non ! Et si on retourne la question ça donne quoi :
quelle est la proportion de curés sur le nombre total de pédophiles ???
mmm ?
Bon….
Sinon, le film… intéressant, glaçant, bien mené, sous une lumière minable au
néon comme cela devait l’être dans les rédactions ces années-là. Pas un Oscar
pour rien. Avec pour image la plus choquante peut-être, le pré-générique de fin
où se succèdent une interminable liste des affaires avérées dans le monde
entier. Edifiant, désespérant, dégueulasse. Définitivement. Il faudrait
promouvoir dans les séminaires les bienfaits décongestionants de la
masturbation frénétique pluri-quotidienne plutôt que de vanter l’abstinence.
Une idée très charitable.
Une idée très charitable.
3 commentaires:
Peut-être que c'est parce qu'ils tripotent ce qu'ils ont sous la main : enfants de choeur et communiantes ? Autrement dit faites servir la messe par des dames de la Jonquera et hop, finie la déviance (et en prime, elles sauvent leur âme). Et en plus, ça fera venir du monde à la messe. On se demande ce qu'ils attendent, les chefs, au Vatican !
Quelle idée géniale pour la petite qué-quête !
Une qué quête initiatique !
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