vendredi 4 mars 2022
Super Teasing n°8
lundi 7 février 2022
Teasing 7 : les dessins d'Eddie arrivent
PANRIDA :
jeudi 27 janvier 2022
Teasing 6 : la préface
Franchement… vu du côté de
celui qui la demande, la préface est le pire péché d’orgueil qui puisse se
commettre, non ? Vous n’êtes pas d’accord ? Quand même, c’est
difficile de faire pire : vous osez demander à la référence du genre, the
pointure, el numéro uno, le taulier, d’écrire un truc flamboyant tout à votre
gloire, saluant le génie de votre ouvrage !
Si c’est pas immodeste ça…
faut un sacré culot pour penser avoir la légitimité de venir chatouiller la
plume du maître à son exclusif service ! Eh bien je l’ai eu… Bien m’en a
pris, il a accepté.
Jacques Durand, puisque c’est
de lui qu’il s’agit, a toujours eu une grande importance pour moi, à plusieurs
titres. Je le lui avoue ici. D’abord comme tout le monde, par la jubilation
éprouvée à le lire. Chaque fois que je lisais un de ses textes, j’étais enthousiasmé
par ses trouvailles et en même temps effaré de constater que jamais je ne
pourrais ‘’m’approcher’’ de lui. C’est en effet pour celui qui se pique d’écrire,
à la fois un bonheur – si votre moral est bon – et une inhibition – s’il
flanche – de lire ses resenas parsemées de génialités.
Un jour il m’a envoyé un
message :
« Alors ce blog, il se
réveille quand ? »
What ? Première
nouvelle, Jacques Durand me lit ? Et quand il ne le peut plus, il s’impatiente
en plus ? Il déposait là une première couche de confiance en moi. Deuxième
couche avec vernis durcisseur incorporé, un jour dans un de ces textes – j’aurais
du le découper, le plastifier, l’encadrer – il faisait allusion à moi en ces
termes :
« l’écrivain nimois
Marc Delon… »
P’tain la coïncidence, j’ai
un homonyme dans ma ville… me suis-je surpris à penser spontanément… avant de
me rendre compte qu’il parlait bien de moi.
What ? Écrivain, moi… ?
Il n’avait pas l’air de se moquer en plus… Hahaha… bref d’un seul mot il venait
de m’aider à endosser un statut auquel je n’aurais osé prétendre, qui planait
là-haut dans la stratosphère inaccessible, non loin de la station spatiale
internationale, coucou Pesquet. Et ça ne venait pas de mon marchand de patates
des halles par ailleurs incollable sur la Bintje, ça venait de Jacques Durand.
Cet adoubement surprise avec vernis permanent brillant et durcisseur intégré m’aidait
à croire en moi tout au fond de mon petit cœur tout mou.
Bref, je savais ma chance d’avoir
son accord pour la préface et je m’attendais bien sûr à un chouette texte. Mais
pas à ce chef-d’œuvre. Cette préface est extraordinaire. Non, je ne suis pas le
petit malin qui vante le truc pour sa pub même si je l’écris sous le titre ‘’Teasing’’6.
Cette préface est
extraordinaire. Très au-delà de ce que j’espérais. Elle m’a époustouflé. Cela
vous sera facile à vérifier par ce petit
exercice de français :
Quand vous aurez ce livre en
mains, lisez-le sans passer par la case ‘’préface’’, digérez-le, puis imaginez
qu’il vous incombe de l’écrire… allez, on s’y met, la soupe est avalée, la table
débarrassée, prenez une feuille et un stylo, rédigez…
C’est fait ? Une heure
ou huit jours après, peu importe. Soignez le style, et puis le reste, fouillez
vos connaissances, recrutez vos références, associez vos idées, développez,
soyez inédit, original, élégant, spirituel, liez le tout avec maestria. Réserver
en lieu sûr. Revenez-y. Corrigez, ciselez, reprenez. C’est fait ?
Lisez maintenant la préface
de Jacques Durand.
Relisez la vôtre.
Compris ?
C’est cruel, hein ?
Je vous l’avais dit… Elle
est extraordinaire.
Alors moi je dis, merci
Jacques.
lundi 24 janvier 2022
Teasing 5 : le prix
Alors comme ça il paraîtrait que vous soyez si paresseux qu’il vaudrait mieux écrire directement ici, que vous renvoyer sur mon blog, vu que cliquer une fois serait trop d’effort pour la plupart. Soit. Marie avait raison, cela m’a été confirmé par le fiston. Il est donc potentiellement prouvé que je vais aujourd’hui toucher un monde fou. Bon, ok. Fou et tellement séduit ou intrigué qu’il va falloir rétro-pédaler jusqu’à ‘’Teasing 1’’ pour comprendre l’histoire. Je crains la tendinite pour vous. Au cas où, je peux assurer les soins.
Aujourd’hui,
soyons pragmatique : Ce livre à venir, il lui faut un prix. Si j’espère le
diffuser et si vous espérer l’acquérir, il n’y a pas d’autre solution.
Je
sais, cette phrase est trop longue, mais, si vous marquez bien la ponctuation
indiquée, vous devriez en réchapper sans oxygène. Un peu comme quand vous lirez
le prix fixé.
Alors
ça c’est passé comme ça, j’étais assis en face du book maker qui me disait :
- Non, 19 quelque chose, mais pas 20
- Ben non, pourquoi… c’est plus simple
et puis j’aime les comptes ronds, moi…
- Oui mais bon vous savez bien comment
ça marche… faut déclencher le réflexe
- Le réflexe ?
- Ben oui, le réflexe d’achat… 20 ça
fait peur
- Ben ceux qui auront trop peur ne l’achèteront
pas… !
- C’est dommage, à 19,50 vous en
vendriez plus qu’à 20e…
- Sérieux ? Et pourquoi pas 19,99
pour leur signifier que je me fiche d’eux ouvertement ? Je ne suis pas un
publicitaire…
- Bôah… les gens retiennent 19, pas les
décimales…
- Et donc faudrait que je m’ennuie à
prévoir de la monnaie, à rendre de la monnaie, à gérer de la monnaie… non un
billet et basta, c’est bien plus simple !
Vingt,
cela m’a plu. C’est net, c’est rond, ça n’ergote pas. Je me souviens du
sentiment désagréable éprouvé à casser un autre billet quand pour la première
fois, je n’avais pas pu rentrer dans l’arène avec mon billet de vingt euros. L’amphi
à 21 euros ça compliquait tout.
Donc,
planquez un billet quelque part si vous souhaitez investir dans cet opus qui vu
la petite série pourrait vite devenir collector… Avis aux bibliophiles. Les faux billets sont acceptés. Pour
les pauvres, les radins et les indécis, je réfléchis à une possibilité de
pré-commande à prix réduit durant tout le mois de mars.
Une
objection ?
jeudi 20 janvier 2022
Teasing 4 : l'illustration
Pour la forme de ce type de
livre, un dictionnaire, l’illustration est très importante. Elle génère d’autres
sourires, elle offre du blanc, elle aère les colonnes de définitions, on se
sent mieux, on respire mieux.
C’est un peu comme libérer
soudain un insuffisant respiratoire de son asthme sévère. L’effort est moins
grand, l’entrave de la concentration disparait, c’est comme un apport d’oxygène,
on se sent tout de suite beaucoup mieux.
Mais…trouver le bon candidat pour le poste proposé, pour que les neurones d’emblée jubilent dès le premier contact visuel avec le dessin, n’est pas aisé du tout. Il faut quelqu’un de rompu à l’art tauromachique, qu’il ait de préférence des racines espagnoles et vive dans une ville taurine, il faut qu’il ait conservé de la fraîcheur, de l’enthousiasme, qu’il n’ait pas non plus oublié l’enfant qu’il était. Il faut qu’il soit doté d’un esprit joyeux capable de surmonter une époque triste et angoissante. Pas facile de conserver des élans créatifs dans la morosité ambiante. Dans un idéal rêvé, son bagage personnel comporterait encore deux énormes louches dégoulinantes d’humour et de talent, sans lesquelles les autres qualités resteraient stériles, et vous voyez bien alors, que ce candidat est introuvable. Sauf qu’à Nîmes, on l’a en rayon, l’oiseau rare, ô chance. Eddie Pons, c’est lui, surgit avec la netteté de l’évidence. Et ne croyez pas que l’on cède à une certaine facilité due à la proximité. Rien à voir.
Plutôt la certitude d’avoir
en son talent, trouvé le syncrétisme de tout ce que l’on recherchait. Avec ce
supplément d’âme magique en filigrane que je décèle dans son trait : même
lorsque le dessin est moqueur, il y transparait de la tendresse.
Ce qu’il ne sait pas encore,
c’est que l’ouvrage depuis hier soir compte deux entrées qui lui sont
consacrées : ‘’EDDINADO’’ et ‘’PONSISME’’ qu’il ne découvrira qu’une fois
le livre paru !
lundi 17 janvier 2022
Teasing 3 : la date de parution
Ca m’est venu comme un coup de pierre : soudain, la date de parution de ce nouveau bagage en forme de mots-valises comico-taurin m’est apparue, évidente.
Ce sera le 1er Avril.
Imparable, il ne pouvait y avoir mieux
pour ce livre-farce. Le fond de l’air se sera réchauffé. Les affiches de
corrida auront refleuri ça et là, les aficionados – tendance derniers Mohicans –
seront ‘’chauds-bouillants’’ pour parler toro et moi, si je ne suis pas intubé
en réa, je pourrai enchaîner Saint Martin de Crau, Arles, etc, comme un
technico-commercial s’en va prospecter avec sa voiture sa bite et son couteau
(c’est leur formule…)
D’autant plus gonflé par la motivation, que
j’ai reçu il y a peu un puissant ‘’découprimant’’ de la part d’Isa-du-moun la
célèbre (apodo d’artiste) buraliste des bords de la midouze qui en ces termes a
jacté :
« Ton livre, là… il a trente ans de
retard ! »
Ben peut-être ! Seulement voilà, il
y a trente ans, lo siento, je n’en avais pas encore eu l’idée, tiens pardi !
C’est torero, du coup, de le sortir maintenant. Olé.
Vous avez compris ce que voulait dire ‘’découprimant’’ ?
En mot-valise, soit un genre d’accouplement
contracté, c’est un découragement déprimant. Aaaah eh oui… sinon, no entenderas
nada…
C’est pour votre formation accélérée.
vendredi 14 janvier 2022
Teasing 2 : l'auto-édition
L’autre
jour, j’avais rendez-vous chez un book maker… Non, pas un parieur, un faiseur
de livres. Nous avons discuté de tous les paramètres de l’objet :
Format : Carré ? Portrait ?
Paysage ? A l’Italienne ?
Couverture : Vernie ? Pelliculée ? Mate ? Grammage ?
Papier : Couché ? Mat ?
Brillant ? Satiné ? Bouffant ? Grammage ? Main ?
Opacité ? Blancheur ? Rigidité ?
Nombre
d’exemplaires : Rêvé ?
Fantasmé ? Espéré ? Réaliste ? Pessimiste ? Discussion
animée et prospective…
Prix : Ah bon ? Ouh-la ! Fichtre !
Euh ? Et sinon ? Mais pourquoi ? Allez quoi…
Une
passionnante discussion donc, qui permet d’apprendre certaines caractéristiques
de l’objet-livre et d’en élaborer la fabrication, ce qui permet, de l’idée
j'usqu’à l’objet imprimé, de participer à sa conception. C’est très intéressant
et c’est ce dont on est privé finalement quand on a trouvé un éditeur. Puisque
c’est sa partie. Il y a donc des points positifs à ne pas en avoir. Il est
important de toujours positiver ! En dehors du pourcentage de grosse tune
qui va couler à flots bien sûr. J’ai toujours été choqué que de toutes les
parties prenantes à l’élaboration d’un livre, ce soit l’auteur qui touche le
moins. Quand il touche quelque chose. Un peu comme si tous les autres pensaient
que bon, son ego étant satisfait, ça suffisait comme ça. Seulement il y un hic : c’est de ‘’l’ego’’ que je donne
à manger à mes enfants ? ça se prépare comment ‘’l’ego’’ ? En basse température ?
Sous vide ? Au barbecue ? N’insistons pas l’on apparaîtrait vulgaire… D'autant que les enfants sont grands et mangent chez eux. M’enfin, quand c’est toi qui paye tous les autres, ça ne l’est jamais, vulgaire…
Haha… jaune, le rire. Bref, le prix de la passion, le prix de l’aficion.
L’idée
de la création maîtrisée de bout en bout est très agréable et c’est par exemple
ce qui m’avait plu quand, adolescent, j’avais découvert la mastu… non, la photographie
argentique. De la réflexion du thème de prise de vue au tirage original en
passant par les étapes du labo, on était pilote à toutes les étapes. Ce qui
peut-être peut expliquer cette admiration béate devant l’oeuvre finie que seul
l’auteur éprouve dans son cœur et au long des poils bien brossés de son
narcissisme créatif.
Alors,
en avant-première, des indications : ce sera un format à l’Italienne, en
quadrichromie, papier couché lisse finition mate, couverture couleur brillante
pelliculée.
Ça vous va ?