mercredi 29 décembre 2010

Le Luxe des Banlieues



Bon, ça va mieux ? Tout le monde s’est remis de ma saillie de la veille ? Ca doit être la reprise de contact avec les faux pauvres de mon quartier qui a provoqué ça… les rois de la magouille et de la combine en tout genre, toujours à critiquer, manifester, revendiquer, se victimiser. Parce que des vrais pauvres, j’en ai rencontré là-bas. Des qui n’ont qu’un taudis insalubre pour abriter trois générations sans intimité, des qui n’ont pas d’eau courante et qu’un chiotte pour quarante, des qui sont gentils, chaleureux, gais, vivant dans le dénuement le plus complet mais qui vous le décrocheraient du mur pour vous l’offrir. Des pétris d'hospitalité, qui vous font entrer chez eux pour danser et boire un coup, comme ça, pour le plaisir de la rencontre. Qui jamais n’ont refusé d’être photographiés, limite honorés qu’on braque enfin un œil sur eux. Des avec qui j’ai baragouiné mon ‘’espingouin’’ plus que limité mais d’autres mots étaient dans nos yeux, avec qui j’ai écouté leur musique et même fait un petit bœuf sur des congas. Des qui ont une pièce à vivre grande comme mon WC. Avec des bouts de bois pour canapé. Ou ces vieilles femmes dignes, qui ne mendiaient pas mais vous arrêtaient dans la rue pour parler et soudain vous demandaient juste avant de prendre congé, si vous n’auriez pas un peu de savon. Justement, si, j’en avais tous les jours, cinq fioles de gel douche ou shampooing et deux savonnettes à distribuer, les femmes de chambre de l’hôtel refourbissant ma salle de bain comme si elles avaient compris ce que j’en faisais : cadeau du peuple chanceux, employé, vers le peuple malheureux oisif et misérable. Dire qu'il y en a qui devaient les stocker dans leurs valises... Je n’oublierai pas non plus ce jeune potier victime du record historique de froid de l’île de Cuba - 2° - qui venait de se geler trois jours durant, lui qui n’avait rien d’autre que des tee-shirts troués et qui m’a fait rougir en me prenant dans ses bras et en m’embrassant chaleureusement comme si j’étais un bienfaiteur parce que je lui donnais ce trésor, un polo à manches longues à la couleur passée, mon rebut, que je n’osais plus mettre ici, avec autant d’effusions que si je lui avais donné le ticket gagnant du loto. Oh non, je ne suis pas en train d'essayer de vous convaincre que je suis meilleur qu'un autre. C'est juste que je constate encore une fois en rentrant de voyage que je suis un peu moins con que je ne l'étais avant de partir. Ouais je sais, j'ai besoin de voyager un max... Ils forment aussi l'âge mûr. Alors oui, j’assume : pour les connards qui astiquent leur BMW au bas de leur HLM parce qu’ils ont vendu de la merde hallucinogène à des enfants, ce n’est pas ici qu’on lira la moindre ligne de compassion. Mieux, à vous tous, les indignés de la gauche caviar et de la droite saucisson, qui voudraient me donner des leçons collectives mais s’écraseraient individuellement devant chacun d'eux, je confirme que lorsque j’en aurais un en soin - je sais les reconnaître – il lira ces lignes. Ca vous plait maintenant ?

30 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme je comprends et comme je suis d'accord pour tout. Bravo pour ces deux derniers textes, sans parler des photos;

Gina

Marc Delon a dit…

Elle est populiste cette Gina... pire que la landaise conservatrice, c'est dire... m'enfin, vous êtes folle de vous mouiller comme ça... et votre légendaire neutralité bienveillante alors... ?

je reçois des mails et des coups de fil en ce moment. On me demande si tout va bien, si j'ai pris mes cachets, si je suis revenu bien détendu de mes vacances...

Chulo et Lola restent cois, pétrifiés devant ce déferlement de violence... qu'est-ce qu'on se marre !

Anonyme a dit…

Ouaip ! A observer la culotte ça se voit qu'il manque du savon ! A moins qu'elle la lave au rhum ambré...

"Jiès Arles" a dit…

Oui Marco, tu vas très bien, tu n'as rien pris, ni cachet, ni quoi que ce soit, tu dis juste et simplement la vérité, la réalité .... mais c'est tellement plus confortable de s'en offusquer, de la refuser, de se coucher .... hier, tu disais "couilles molles" ??? encore faudrait-il qu'ils ou elles en aient... En tout cas, tu as bien raison ... Tiens, demain soir nous allons avoir un autre beau sujet de réflexion avec le nombre de voitures brulées dans la nuit du 31 ... nombre qui ne nous sera pas donné (officiellement)mais pour ça aussi ... chut ! ... dormez braves gens ! des fois qu'on dise aussi des vérités ! pas vrai ? les couilles-molles !

Xavier KLEIN a dit…

Des voitures brûlées? Quelle horreur! Mais que fait Sarkozy? Et Hortefeux(de voitures)?
Faudrait anéantir tout ça, nom de Dieu! Des camps peut-être? Des miradors sûrement? Une bonne vieille ratonnade (comme il y avait des pogroms au bon vieux temps des tsars)?
Euréka! Le talion: brûler les BMW des intéressés. Mais là faut avoir des couilles...
Et si tout cela n'était pas question de droite saucisson ou de gauche caviar, mais tout simplement d'HUMANITE?

Maja Lola a dit…

Provocation réussie, Marcos.
Mais il me semble que tu fais des amalgames un peu trop rapides. Dictés, certes, par la vraie misère que tu as vue là-bas. Je la connais : je l'ai vue aussi. Et comme je disais dans une de mes premières interventions, on passe enfin aux vraies réalités du pays.
Ta révolte envers les "faux pauvres", les profiteurs de système, les revendiqueurs patentés, si nous la ressentons tous (car tu n'es pas le seul à la vivre dans le quartier où tu excerces ta profession) ne peut pas découler de ce parallèle trop rapide, trop caricatural. Comme toi, je suis révoltée aussi par ces petites frapes qui roulent en BM, qui pourrissent nos jeunes avec leur m .... et qui narguent avec arrogance et mépris les passants (et ne parlons pas des passantes ...)
Mais tu ne peux pas affubler de manière aussi péremptoire, aussi virulante, tous les laissés pour compte de la société, toutes les mères seules qui élèvent leurs enfants, tous les vrais chômeurs (il y en a beaucoup, j'en rencontre) qui ne demandent pas mieux qu'on leur tende aussi la main, dignement, pour pouvoir aussi fièrement "mouiller leur chemise".
Leur seule "faute" est de vivre dans ces quartiers, dans ces lieux qu'ils ne peuvent pas quitter, oubliés de TOUS les politiques (droite comme gauche), les uns par peur ou, pire, par mépris, les autres par compromissions et visées électoralistes estampillées "sociales". Les dégâts sont là. Et à assumer par tous, nous y compris.
Quant à Cuba, nous sommes dans un autre registre. Populations démunies, courageuses, dignes. Ayant subi des décennies de communisme fermé, coupées du monde extérieur par une chape communiste lourde et un embargo américain radical. Habitués longtemps à la mane soviétique mais enrichis par une alphabétisation et un niveau de culture dont peu de peuples latinoaméricains peuvent se targuer (le vieux "barbudo" n'a pas eu que des travers).
Tu ne peux pas faire le rapprochement des vécus de ces pauvres si différents dans leur culture et leur environnement politique.
Ceci étant dit, oui, j'admire les cubains, leur courage, leur joie de vivre, et leur vraie générosité. Malgré leur peu de moyens, leurs épiceries à produits uniques, leurs bons de transport et leur savons "d'état" (certes moins raffinés et parfumés que les notres)
Petite précision pour l'intervenant(e) qui se gausse de la culotte de la mémé : malgré leur pauvreté, ils pourraient donner des leçons d'hygiène à bien de nos nantis occidentaux. La dignité se loge aussi dans ce domaine.
(Désolée d'avoir été si longue ...)

Marc Delon a dit…

des amuse-gueules les voitures, ils sont passés aux collèges maintenant, fais gaffe au tiens !

Au contraire, barré que tu es par ton idéologie, tu verses immédiatement dans le politique outrancier au lieu de rester dans l'humain au contraire, n'hésitant pas dès le premier abord à me salir de ton insulte lepeniste vite brandie en protection de quelques vérités à avaler qui font mal au cul...

Moi je ne décrivais que des comportements humains, je restais pile poil dans ce que tu appelles de tes voeux, l'humanité, mais que tu dépasses à la première phrase avec Le Pen, Sarkosy, le Talion, etc...

je suis beaucoup plus pragmatique que ça. Ces textes ont atteint leurs buts : gratouiller les gens comme toi, en disant ce qui es, sans précautions de bien-pensance.

J'arrêterais là les commentaires, on connait tous la suite...

Anonyme a dit…

J'étais banquier. Pendant 30 ans je me suis fait engueuler parce que je ne voulais pas prêter n'importe quoi à n'importe qui et n'importe comment (je résume !) et que j'étais un empêcheur de tourner en rond, que je n'aidais pas les "gens" etc ... etc ... que je ne savais que proposer des placements qui ne rapportaient rien ou presque, qu'en amérique, en Angleterre, en Irlande, et ailleurs, c'était le paradis et on faisait tout pour le 'bien" des gens .... sauf que ceux qui ont suivi mes conseils (sachant que je me suis trompé aussi de temps en temps, c'est bien normal) ceux qui m'ont suivi, ne se sont pas surendettés, n'ont pas perdu une grosse partie de leur capital ou ne se retrouvent pas avec les échéances d'un prêt immobilier qui les empêche de payer leur fuel ou leur électricité avec, de plus, une maison impossible à revendre (au moins sans perte) et l'impossibilité de déménager pour trouver du boulot là où il y en a (ça aussi ça existe ... le boulot ... encore faut-il accepter de se fatiguer, de se salir éventuellement, ou tout simplement de se lever le matin) sur ce sujet aussi il y aurait à dire ! (tu as tout à fait raison sur le smicard ...)
Mais que veux-tu, quand tu as passé ton RMI, ton RSA, tes allocs, à payer tes crédits (qui ne se remboursent jamais, à payer Canal +, Internet, les téléphones portables et les jeux pour la Play-Station, sans oublier le Loto, les grattages, les jeux en ligne , le PMU (en ligne aussi) plus les téléchargements et les SMS pour gaver TF1 ou France 2...3...4...etc ... et les autres sans oublier les cigarettes et l'apéro (toutes "choses" auxquelles "on a DROIT" évidemment) et bien il ne reste plus de quoi acheter à bouffer ou de quoi payer l'électricité ou l'eau (je ne parle même pas du loyer !) .... 'reusement qu’il y a les Restos du coeur et les autres secours divers et variés où on peut aller sans contrôle et sans contraintes et sans payer ...
Quand tu vois, comme je le voyais encore il y a peu d'années (et les choses se sont aggravées depuis) les comptes bancaires des "plus défavorisés" c'est édifiant ! Il n'y a qu'à lire la liste et les libellés des cartes et des prélèvements pour voir où sont désormais les priorités !!!
J'arrête là sans omettre de préciser qu'il y a de "vrais" défavorisés, de vrais pauvres, de vraies personnes en difficultés mais ce en sont pas toujours celles qui profitent le plus et le mieux du système. Si en France on arrivait à supprimer les abus, les fraudes, les détournements et les escroqueries simplement sur la sécu, les allocs, le chomage et les services sociaux ... il n'y aurait pas beaucoup de déficits .. Mais quel politique de la gauche mélanchonesque à la droite lepeniste aura les "couilles " de le faire ? Peut-être le jour où on verra dans les arènes des toros avec des cornes intactes et indemnes de toute manipulation ...
C'est pas demain la veille ... mon ami !
Bonne et heureuse Année 2011
jiès

Marc Delon a dit…

Moi ce que je voudrais savoir Maja Lola c'est à quelle ligne il était écrit que j'englobais tout le monde là-dedans en faisant un parallèle général. Par contre, que l'on choisisse de le comprendre comme ça est très symptomatique de notre société d'idéolioge dominante hypocrite...

Marc Delon a dit…

Enfin Xavier j'ajouterais quand même qu'à propos des "sacrifices voituriers" : non seulement ils ne sont plus anecdotiques - des milliers - mais les traiter avec l'humour que tu démontres dénote bien ta position de nanti embourgeoisé bien assuré. Pour des milliers de smicards par contre je peux t'assurer que ça les plombe durablement...
Enfin si tu ne comprends pas le sens subliminal de tout ça : te brûler ton bien pendant que tu t'amuses à réveillonner, te brûler ton collège symbole d'un système auquel tu n'as jamais voulu collaborer laisse à penser que ta légendaire perspicacité serait sélective.

Maja Lola a dit…

Mais qui te parle d'amalgame général ?
Dans ton texte, ligne 3 "les faux pauvres de mon quartier ... "
Et dans mon intervention je ne réponds qu'à ton intervention également sur ton quartier : relis ligne 3.
Je n'ai donc pas "choisi" cette compréhension et ne me sens pas du tout concernée par une idéologie hypocrite, car c'est bien du même quartier que nous parlons ... mais qui pourrait être un copié-collé d'autres de la taille de notre ville.
Plutôt qu'amalgame, j'insiste surtout sur le "parallèle" que tus fais entre deux pauvretés aussi différentes.

Marc Delon a dit…

eh oui on me répond comme si je parlais des gens de la banlieue, je parle des escrocs de cette banlieue, qui ne veulent surtout pas faire autre chose

Anonyme a dit…

Voilà qui est plus clair !
Mais il est certain que nous marchons tous sur un terrain tellement "miné" (you know what I mean) ....

Marc Delon a dit…

ouais, rien en me gave plus que les bons cathos bien-pensants prompts à te donner des leçons "d'humanité". La leur est si développée qu'ils préfèrent te suspecter du pire plutôt que d'accepter ce qu'ils ne veulent pas voir. Désolé que ça tombe sur Xavier, que j'estime et trouve par ailleurs intelligent mais bon à certains traits de sa sensibilité je savais que ça arriverait un jour.

Xavier KLEIN a dit…

Marc,
Si tu me connaissais un peu mieux et plus intimement, tu ne parlerais pas comme cela, car je suis à l'antithèse de l'angélisme que tu me prêtes.
Je suis surtout un gros con qui se bat depuis des années, contre vents et marée, sans espoir de reconnaissance ni de promotion, pour inculquer une éthique de la RESPONSABILITE.
En début de carrière, j'ai travaillé dans des «hauts lieux» (Drancy, Bobigny Cité des 1000) où avec un groupe de CPE, rugbymen comme moi, on nous appelait les « shérifs », puis retourné dans le bordelais, j'ai été VOLONTAIRE pour les collèges les plus durs de la banlieue (Cenon, Formanoir à Pessac: 47 nationalités différentes). Je t'envoie le déroulé de carrière si tu en doutes.
Puis Mourenx (60% d'origine immigrée) où j'ai VOLONTAIREMENT habité et me suis investi dans les associations de quartiers.
Si je suis absolument opposé à la multiplication des lois de circonstances et de jouer avec la peur des gens, je suis pour l'APPLICATION FERME de celles qui exist(ai)ent et qui sont amplement suffisantes.
Je pratique, avec la réprobation de ma hiérarchie, une «pédagogie à l'ancienne» avec coup de pied au cul éventuel et une tolérance zéro. Toute violence physique ou verbale, tout irrespect d'un adulte fait l'objet d'une exclusion sine die. Grâce à quoi, l'ordre et la civilité prévalent et les gamins réussissent (95% de réussite au Brevet des Collèges de moyenne sur 5 ans), ce qui rabat le caquet de la susdite hiérarchie. MES PETITS, au collège sont courtois et aimables, disent bonjour et se décoiffent en entrant, et c'était le cas quand je travaillais en zones difficiles: question de contact. Mieux, l'établissement est attractif et attire les élèves d'ailleurs.
Ce que je n'accepte pas dans tes textes, ce sont les amalgames et les généralisations simplistes à partir de cas particuliers, tant dans le constat que dans les responsabilités.
C'est surtout de te tromper de cible, en repérant les effets et pas les causes. Les zones REELLES de non-droit que tu évoques, les systèmes mafieux ou les dysfonctionnements REELS que tu dénonces, ne sont pas les effets du hasard. S'ils persistent, c'est qu'ON y a quelque intérêt, ne serait-ce que pour entretenir la peur ou la colère.
A Mourenx, tous les dealers, toutes les familles polygames, tous les escrocs à la sécu ou aux allocs sont identifiés. S'ils ne sont pas en taule, c'est parce que les cadres des administrations concernées, les juges et les politiques NE LE VEULENT PAS: il faut garder une soupape à la marmite pour éviter qu'elle explose. C'est la stricte et triste vérité.
Et il m'étonne qu'un homme subtil et fin comme toi puisse donner dans ce panneau. Tes propos m'offensent car ils sont erronés et injustifiés.
Bonnes fêtes.

Marc Delon a dit…

<< Si tu me connaissais un peu mieux et plus intimement, tu ne parlerais pas comme cela >>

Tu reconnaitras peut-être que ça vaut réciproquement... je ne te sors pas Staline à chaque raisonnement de gauche que tu nous sors...

Pour le reste nous, n'avons pas la même sensibilité : j'ai bien compris à lire ton blog que Viard est responsable de tous les malheurs de la tauromachie et Sarkosy de la France... Même si je grossis le trait à dessein, ta ligne éditoriale, là-dessus, à force, n'est pas très subtile non plus et de ce systématisme, la crédibilité se dilue. On ne peut que suspecter que ta pensée soit parasitée par cette allergie aux personnes.

Un jour, à l'âge d'homme, comme on ''est'', ce qui est grandement formaté par l'éducation reçue - mes félicitations au passage pour tes méthodes - ce n'est plus la faute de personne, ni de Sarkosy, ni des flics, ni de la société ou d'autre chose : on a rendez-vous avec soi-même dans le miroir. Seulement soi et sa conscience. Et ils savent très bien ce qu'ils font et il se trouve des cas très opposés dans la même fratrie ce qui tempère quand même un peu l'importance "sociétale" dont on se gargarise en nous culpabilisant pour tout tolérer.

Tu as un discours digressif qui dérape de problèmes en suppositions glissantes : te déclarant pour l'application des lois qui existent, avec force, tu induis que ce n'est pas mon cas, etc... mais Sarkosy n'est pas mon champion... ça me rappelle le socialisme à la Lang qui criait si fort qu'il n'était pas raciste que ceux qui étaient tranquilles dans leur coin sans rien crier étaient supposés être d'indignes xénophobes.

Bonnes fêtes...

Anonyme a dit…

Je trouve insensé qu'on soit attaqué politiquement avec une étiquette que l'on vous colle trop à droite ou trop à gauche sur le front, dès qu'on observe la réalité la plus criante, en sachant très bien qu'on ne saurait confondre ces tricheurs de tout poil,ces pourvoyeurs de drogue qui opèrent près des commissariats, sous vos fenêtres, sans aucune vergogne, avec ces démunis, ces esseulés, les plus humbles dont parle Maja Lola, ou des Cubains à qui on donnerait son T-shirt !

Gina

Marc Delon a dit…

<< Je remarque toutefois que tu t'indignes infiniment plus des larcins de petits voyous que tu côtoies, que des millions d'euros fraudés au fisc des grands brigands des beaux quartiers. Il me semble que de relever cela n'est pas de gauche, mais du parti de la lucidité... Et je m'étonne encore plus que tu n'en sois pas conscient >>

Tu excuseras, ou pas, la coupe franche mais ça part tellement dans tous les sens... je relèverai juste cette croyance que les délinquants riches me seraient plus sympathiques que les pauvres. C'est évidemment faux mais c'est que je suis au niveau de l'humain, moi et pas dans les sphères de la finance ou de la politique. Au niveau de ce qui me concerne et là où mon intervention a un rôle. De plus, je trouve moins violent de repasser de beaux billets ou d'astiquer de brillants lingots que d'escagasser des mémés. Ensuite je soigne beaucoup plus de ces mémés escagassées que de torticolis de golden boys, j'y suis donc plus sensibilisé...
Pour De Gaulle je relirai j'ai pas tout pigé.

Pas mal Gina la tentative de drédramatisation... mais en va passer à un autre post... on s'est tous bien compris.

Oui Maja Lola avec moi les cathos ont toujours tort ! ;-) je hais le catho moyen...

Non Isa, le lieu commun c'est de croire un truc dur comme fer sans être allé le ressentir...

Marc Delon a dit…

Bon bref en résumé : je préfèrerais de loin pour mon bonheur être pauvre à Cuba mais pour ma condition matérielle, être pauvre au chemin bas d'avignon à Nimes, c'est vachement plus confortable et standing !

Peut-être que cette phrase aurait suffit, finalement...

Marc Delon a dit…

Beuh non, isa : ils ne sont pas propres puisqu'ils n'ont pas de savon...
y'a qu'à regarder la culotte de la dame...

Anonyme a dit…

Juste une petite réaction. Vous faites fort monsieur Delon, à propos du blog de monsieur Klein. Mais vous êtes tellement dans le vrai !
Et juste pour Maja Lola qui écrit plus haut à propos de la misère cubaine "Je la connais : je l'ai vue aussi". Je me permets de lui préciser que pour connaître, il ne faut pas seulement voir mais vivre le sujet, pour la misère comme pour la maladie ou tout autre chose. Si l'on ne fait que voir, on ne peut que compatir, si l'on vit la chose, la on comprend puisque pour comprendre, il faut ressentir tous les maux engandrés par la situation.
Je n'étais pas venu vous lire depuis un bon moment monsieur Delon, je ne regrette pas mon détour.

el chulo a dit…

merde, comme tous les ananonymes, anonyme "LUI" sait!

ludo a dit…

eh bé.
pourquoi t'es pas retourné dans le désert ? c'était plus ton truc que les dictatures de confort pour les nantis , digo yo.
bon , maintenant que c'est fait je te propose d'équilibrer et de partit bientôt pour la barbade ou les îles caïman.ce que tu nous raconteras nous permettra quelques digressions bien senties sur la capitalisme qui se lave la culotte trois fois par jour et Xavier te félicitera de ton acuité sociopolitique.
allez, que le cul vous pèle et que les bras vous racourcissent ( chez moi, ne le prenez pas mal, c'est affectueux comme souhait pour l'an qui vient ).

ludo

Marc Delon a dit…

C'est vrai ça, pourquoi je me spécialise dans les pays pauvres ? Après le sud marocain les poches pleines de cahiers, le désert algérien les poches pleines de cahiers et stylos, cuba les poches pleines de cahiers, stylos, tee-shirts et savons... aurais-je un côté Kouchner larvé ?
je pourrais aller en Corse avec des chevrotines ?

el chulo a dit…

si tant est que les pays que tu cites soient réellement es paus pauvres. il y a bien mieux.

Marc Delon a dit…

ils n'avaient pas grand-chose dans les dunes...

Anonyme a dit…

Et sinon, à part des clichés qui sont vrais, est ce que tu as ramené des cigares? ;- ))

isa, buraliste

Marc Delon a dit…

et de Montélimar du nougat et du sud-ouest des kilos...

Anonyme a dit…

Ben tu vois ,dans mon village j'ai deux clients qui ont épousé une cubaine (chacun la sienne)et mon dernier client de jeudi était un de ces deux là.Il avait une ordonnance de départ pour Cuba car il partait retrouver sa femme pour un mois là bas. Elle ne supporte pas le Cers qui souffle ici l'hiver et la froidure qui l'accompagne...On a parlé longtemps, j'ai fermé à 20h au lieu de 19h30,il avait l'air tellement heureux d'aller la retrouver elle (qui est repartie au début de l'hiver) et sa famille dans un village pauvre et perdu à l'opposé de la Havane...Il va y rester jusqu'à fin janvier, il a cramé tous ses congés payés de l'année d'employé de la msa ,mais c'est pas grave...L'amour ça donne des ailes et ça rend la vie plus belle même après 50 ans. En voila une belle histoire, n'est ce pas?
isa

Marc Delon a dit…

ça c'est pas de l'amour c'est de l'impatience ! Trop facile d'aimer quelqu'un parti depuis longtemps qu'on doit rejoindre, retrouvailles à la clé ! "Amour" terme générique... mais je suis vilain, si ça se trouve il l'aime aussi !!!
Moi, je connais quelqu'un qui aime deux Cubaines à lui tout seul : une à Paris, une à la Havane. Les trois sont heureux.