Le
sujet à traiter était certes peu enclin à la brillance et à
l’éclat, le génocide du peuple gitan évoquant davantage les
horribles exterminations de triste mémoire.
Cependant,
Galvan, dans sa virtuosité gestuelle et inventive aurait pu donner
une dimension plus artistiquement humaine du drame vécu par ce
peuple.
Hélas,
la mise en scène faisant appel à des matériaux hétéroclites, au
symbolisme certes évocateur (enfermement dans le train, barreaux,
geôles, câbles à électrocution, poutres métalliques,
''emmurement'' final de la scène par des panneaux de contreplaqué
marine ….), n’a été que déploiement d’outillages aux
sonorités stridentes (beaucoup de dents dont dû ''grincer'' dans la
salle).
Les
sous-titrages en allemand n’ont pas forcément apporté un
quelconque fil conducteur au spectacle - tout le monde ne maîtrise
pas la langue de Goethe - et, hormis deux petites ''respirations'' de
Bobote, la ''flamenquitude'' était absente.
Mais
était-ce vraiment le but de l’artiste ? S’inscrit-t-il
vraiment dans le festival Flamenco ? Je crois plutôt qu’il
aurait toute sa place dans un festival de danse contemporaine où les
codes de création de l’artiste et de lecture des spectateurs sont
d’une autre sensibilité.
Un
final pas si ovationné que cela pour un artiste de la taille de
Galvan, même si phénomène d’effet de masse et de suivisme des
foules, quelques autres personnes ont fini par se lever alors que la
salle commençait à se vider.
Il
était temps ….. j’avais envie de respirer un énorme bol d’air
sur la place de la Calade.
Maja Lola
4 commentaires:
Pas la peine d'y avoir été. On est renseigné sur les compétences de Lola.
Gina
je crois que ce type, à force de se profiler, est devenu fou, en fait ;-)
C'est un alien, mixte de javier Conde, Carolyn Carlson et Thoutmôsis III...
D'accord pour l'avant-gardisme contemporain... je le vois pas au bistrot entre potes après une journée au campo se lever soudain pour nous faire du "ici et maintenant"...
Gina, ce n'est que mon point de vue .... Parmi les spectateurs certains criaient au génie et, inconditionnels de l'artiste, s'apprêtaient même à aller le revoir prochainement à Barcelone.
Comme l'imagine (ou plutôt ne l'imagine pas) Marc, il est loin de nous faire un "espontaneo castizo".
A parfois trop intellectualiser on perd la saveur d'un art aussi naturel dans son enracinement culturel ....
Lola, je me fie à ton point de vue d'aficionada et à ton sérieux.
Gina
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