dimanche 19 octobre 2008

VICKY CRISTINA BARCELONA

Après avoir défoncé tous les canapés des psychanalystes new-yorkais pour calmer ses angoisses existentielles liées aux femmes, Woody Allen ferait-il sa Movida ? Aurait-il trouvé chez les Latins et leur exhubérance passionnée de quoi nourrir la critique de ses compatriotes puritains et matérialistes aux ambitions plus conventionnelles ? Ou bien ce quatuor à cordes de l'arc de Cupidon s'avèrerait-il la solution fantasmée de ses longues recherches sur les rapports amoureux ? Vivre avec deux femmes, une blonde douce et tolérante, une brune explosive et névrosée, délaissées à l'occasion pour une aventure passagère, est en tout cas le rôle confié à Javier Bardem, mâle sensuel de service dont on n'arrive pas à déterminer s'il est sincère ou opportuniste. Ou tout simplement homme...? Pourtant en butte au retour de son ex-femme, à l'exigence de sa toute nouvelle relation amoureuse en cours, et aux doutes coupables instillés en même temps que son élixir viril à une rencontre bientôt mariée, le héros ne s'en sort pas si mal grâce à sa grande qualité d'écoute et à son pouvoir de gestion des crises. On savait déjà que les toros étaient un excellent apéritif de l'amour, Woody Allen confirme aujourd'hui que le bouillonnement européen et l'exotisme espagnol aident à séduire des Américaines assez déboussolées par le contact muy caliente du désir ibérique. Ce film n'est certainement pas le plus désopilant mais on est assuré de passer un trés agréable moment pourvu que l'on soit ou : aficionado à Barcelone-la-catalane, ou à la guitarre espagnole, ou à Bardem-le-chaud, à Penelope bomba-latina Cruz, à Scarlett pompom-pidou Johansson ou à Rebecca Hal dont on entend moins parler mais qui joue juste et n'est pas la moins ''jamona''.

3 commentaires:

Marc Delon a dit…

Bonjour, une petite précision : je voudrais savoir qui me parle... les commentaires seront affichés si je sais de qui ils émanent, ce sera plus sympa, non ? Vous pouvez me dire la première fois par exemple, je m'appelle Cristina Barcelona et je signerai : la nina de fuego...(on peut rêver...)
Parce que...anonyme...et virtuel...ça fait beaucoup je trouve...déjà qu'on ne se rencontre pas...
Alors il vous plait ce petit blo-blog ?

Anonyme a dit…

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Pourquoi avoir choisi cette Espagne sans taureaux ? Et Barcelone ?
Pour Gaudi dont W. Allen fait apparaître les curiosités architecturales, heureusement sans nous forcer à admirer. (on est pas obligé d’aimer ce qui parfois surcharge de fatras une façade d’église, entre autres).
Il avait un excellent prétexte de déplacer des étudiantes et de les dépayser, de les situer en contrepoint d’ une brune Espagnole explosive.
Ensuite pour nous présenter un « macho » sympathique car il est beau, sûr de lui, poli, élégant même dans ses manières, - et presque scrupuleux quand ça l’arrange -.

Woody Allen s’identifie-t-il à Barem ? Sans doute.
Il ne se sait pas beau mais il se rassure avec ce héros talentueux..
Il a du pouvoir et de l’assurance. Pas de temps perdu en marche d’approche, en subtilités, en dissimulation :des demandes directes indépendamment des scrupules de Vicky et des protestations de l’ épouse.
Cela signifierait-il qu’un homme de talent a du pouvoir, et un homme de pouvoir a toutes les femmes qu’il veut, quand il veut.
Oui, d’autant plus que les femmes succombent quels que soient leurs scrupules plus ou moins bourgeois, américains, religieux et leur situation sociale. On pourrait les trouver peu fiables, faibles, hystériques, non, elles sont des femmes, ce qu’il y a de plus vivant, féminin, sensible au sexe masculin quand il est beau, pas grossier, irrésistible donc. C’est tout.

Ce film décrit plus l’humanité que l’Espagne et ses taureaux.

velonero a dit…

Il y a deux références aux toros dans le film.
Lorsque le mari dit à propos de Cristina : "J'espère au moins qu'elle n'est pas tombée amoureuse d'un matador."
Et il m'a semblé apercevoir dans l'atelier du peintre (vers la fin du film) une toile à thème taurin...