L’autre
jour, j’avais rendez-vous chez un book maker… Non, pas un parieur, un faiseur
de livres. Nous avons discuté de tous les paramètres de l’objet :
Format : Carré ? Portrait ?
Paysage ? A l’Italienne ?
Couverture : Vernie ? Pelliculée ? Mate ? Grammage ?
Papier : Couché ? Mat ?
Brillant ? Satiné ? Bouffant ? Grammage ? Main ?
Opacité ? Blancheur ? Rigidité ?
Nombre
d’exemplaires : Rêvé ?
Fantasmé ? Espéré ? Réaliste ? Pessimiste ? Discussion
animée et prospective…
Prix : Ah bon ? Ouh-la ! Fichtre !
Euh ? Et sinon ? Mais pourquoi ? Allez quoi…
Une
passionnante discussion donc, qui permet d’apprendre certaines caractéristiques
de l’objet-livre et d’en élaborer la fabrication, ce qui permet, de l’idée
j'usqu’à l’objet imprimé, de participer à sa conception. C’est très intéressant
et c’est ce dont on est privé finalement quand on a trouvé un éditeur. Puisque
c’est sa partie. Il y a donc des points positifs à ne pas en avoir. Il est
important de toujours positiver ! En dehors du pourcentage de grosse tune
qui va couler à flots bien sûr. J’ai toujours été choqué que de toutes les
parties prenantes à l’élaboration d’un livre, ce soit l’auteur qui touche le
moins. Quand il touche quelque chose. Un peu comme si tous les autres pensaient
que bon, son ego étant satisfait, ça suffisait comme ça. Seulement il y un hic : c’est de ‘’l’ego’’ que je donne
à manger à mes enfants ? ça se prépare comment ‘’l’ego’’ ? En basse température ?
Sous vide ? Au barbecue ? N’insistons pas l’on apparaîtrait vulgaire… D'autant que les enfants sont grands et mangent chez eux. M’enfin, quand c’est toi qui paye tous les autres, ça ne l’est jamais, vulgaire…
Haha… jaune, le rire. Bref, le prix de la passion, le prix de l’aficion.
L’idée
de la création maîtrisée de bout en bout est très agréable et c’est par exemple
ce qui m’avait plu quand, adolescent, j’avais découvert la mastu… non, la photographie
argentique. De la réflexion du thème de prise de vue au tirage original en
passant par les étapes du labo, on était pilote à toutes les étapes. Ce qui
peut-être peut expliquer cette admiration béate devant l’oeuvre finie que seul
l’auteur éprouve dans son cœur et au long des poils bien brossés de son
narcissisme créatif.
Alors,
en avant-première, des indications : ce sera un format à l’Italienne, en
quadrichromie, papier couché lisse finition mate, couverture couleur brillante
pelliculée.
Ça vous va ?
1 commentaire:
On s'accommodera de tout ce qui est prévu et qu'on n'a pas compris pourvu que le livre puisse se loger sur une de nos étagères et qu'il ne pèse pas trop lourd quand on s'allonge sur un canapé pour le lire. Ensuite, on espère que le contenu nous passionnera.
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