jeudi 21 mai 2009

Week-end chargé...




Week-end chargé que celui de l'Ascension pour l'aficionado nimois membre des "Amis de Pablo-Romero".

Cela commençait hier soir dans la MAaaaaaagnifique bodega au parfum andalou que tous ceux qui y ont posé un pied veulent intégrer absolument s'arrogeant tout de go défenseurs du toro qui combat comme s'ils avaient soudain été frappés par la foudre de l'évidence... Mais ceci est un autre débat... De gauche à droite, Pierre Dupuy ex-directeur de la revue "TOROS", jacques Durand ex-coureur d'encierros pampelonnaises, Jaime de Pablo Romero ex-ganadero de l'élevage éponyme, Manolo Munoz ex-employé de Jaime et actuel mayoral de ladite ganaderia y Serge Sanchez président à vie de l'association. Le thème de la communication : Antonio Ordonnez et les toros de Pablo-Romero. Un thème qui sera repris pour la première exposition de notre petit musée flambant neuf, ouvert dés Pentecôte.


Quand Jaime de Pablo-Romero est arrivé, il a embrassé Serge Sanchez mais pas Manolo Munoz. J'ai plutôt ressenti dans la très cordiale poignée de main échangée, tout le respect mutuel qui anima leur relation d'employeur à employé à la tête de cet élevage durant de longues années. Très vite, fusèrent entre eux des appartés complices et des sourires entendus en réaction à ce qui était dit. Il est évident que ces deux personnages ont d'innombrables souvenirs et anecdotes en commun et que ces retrouvailles leur procuraient du plaisir. Ils n'avaient visiblement pas besoin des autres pour passer un bon moment et Serge Sanchez se fit un devoir de les interrompre traduisant leurs appartés pour en faire bénéficier les auditeurs. On essaya de cerner la personnalité du maestro Ordonnez, chacun y allant de son anecdote. Pierre Dupuy expliqua qu'à l'époque s'il l'admirait, il ne l'estimait pas car ses réactions étaient parfois orgueuilleuses et déroutantes. Pourtant sur la foi de leur ami commun Pierre Cordelier, le maestro s'avérait un ami extrêmement généreux et attentionné. Et qu'il avait finalement toute confiance dans le jugement de Cordelier très avisé en relations humaines. Jacques Durand indiqua qu'Ordonnez aimait faire la fête avec Hemingway et parfois courrir l'encierro ce qui lui valut un jour une cornada. Il aimait aussi dire aux enfants de ne pas plonger dans la piscine pour éviter de mouiller Orson avec les éclaboussures. Orson Welles est enterré dans son jardin.

(j'espère que j'ai tout bien compris, on m'avait déjà fait goûter au nouveau champagne de la bodega : du Lafitte, et boire, écouter, retenir, photographier, faire la bise aux copines, et des abrazos aux copains, ça faisait finalement beaucoup pour moi tout seul). Etait-ce lui qui sillonnait les rues de Pampelune à l'aube pour retrouver la carcasse effondrée d'Ernest Hemingway ? Je crois bien aussi... En tout cas le gros type qui s'effondra un jour sur Albaladejo au cours d'une bousculade sur un trottoir était bien l'écrivain américain... Coma éthylique ou bagarre ? Ernest pratiquait les deux...

Pierre Dupuy rappela en bon juriste que la dilution des empires ganaderos peut aussi s'expliquer par la succession : si au siècle précédent on envoyait deux fils dans l'armée, deux dans le clergé, qu'on écartait les filles des affaires pour que finalement la ganaderia reste à l'aîné, il n'en fut plus de même peu après et avec une richesse foncière égale à celle des Pablo-Romero (15 000 hectares) chacun revendiquait désormais ses droits et le ganadero ne se retrouvait plus qu'avec un neuvième de tout ça. Jaime précisa à ce moment-là que lui n'avait même pas hérité de la ganaderia mais avait du l'acquérir suite au décés de son frère de 47 ans.

En correspondance avec la resena madrilène d'El Pais tout récemment publiée ici, je retiendrai l'illustration des rapports différents qui régnaient à l'époque entre toreros et ganaderos par l'anecdote que nous conta Jaime de Pablo Romero.
C'était une année difficile pour Ordonnez qui jusque-là n'avait pas vraiment triomphé dans cette temporada. Or, le cycle Isidril se terminait par une corrida de Pablo Romero au cartel de laquelle il figurait. Il voulait frapper un grand coup et triompher pour achever le cycle en marquant les esprits. Il téléphona au père de jaime alors en charge de la ganaderia, Félipe je crois, lui demandant s'il pouvait passer à la finca. Bien sûr, venez. Il vint seul et ils parlèrent longuement, de tout et de rien, de la famille, de la politique, d'agriculture et Félipe sentait bien qu'il avait un désir secret puisqu'il ne partait jamais...

Voulez-vous déjeuner avec nous Antonio ? proposa-t-il et Ordonnez accepta l'invitation. Ils burent, mangèrent et burent encore, fumèrent un gros cigare cubain en sirotant des cafés et jamais Antonio ne semblait vouloir partir. Félipe avait compris mais ne bronchait pas, il avait tout son temps...

Enfin quand ils se levèrent et qu'il était temps de partir, Ordonnez timidement demanda :

- Don Félipe, croyez-vous qu'il serait possible de voir les toros de ma course avant de partir ?

El le ganadero lui répondit :

- Non Antonio, ce n'est pas possible. D'ailleurs, ne te soucie pas des toros, ce n'est pas de ta responsabilité. Ta responsabilité à toi c'est de les toréer. La mienne est de te les donner beaux, puissants et bien armés. Et ça, sois tranquille, je m'en occupe...


2 commentaires:

Anonyme a dit…

le peyo delpozo est impayable. si tu veux que la canaña brava ne se dissolve pas il faut reprendre le vieux scéma qu'il indique ? eh, divino calvo, t'en connais beaucoup des ganaderos qui diluent leur sperme en 1 +2+ 2+ des filles en quantité qu'on s'en fout puisque bonnes à pas grand chose (au bas mot 6 gnards , vaya tela )? et toutes ces dames ganaderas, elle viennent d'où ? elles ont tué tout le reste de la famille pour en arriver là ? et que nous dit-il de ces aînés descendants de lignées consanguines et à moitié fin de race qui ont pris les rênes d'élevages braves pour en faire du brouet décasté ?
c'est ce qu'on appelle une vraie lecture de classe en dialectique marxiste. mais pierre n'est pas à un paradoxe près...

harpo

Anonyme a dit…

Que des mecs Que sont devenues les femmes ?