dimanche 4 septembre 2011

Week-End en Province

La piel que habito

D'Almodovar, on a déjà tout dit, de ce film il est préférable de ne rien en dire à ceux qui ont projeté d'aller le voir, sinon, effectivement d'y aller... Moi je suis fan : émouvant et immoral, glauque et haletant, inattendu et dérangeant, n'y allez surtout pas pour conforter les choix médiocres de votre petite vie étriquée de bourgeois de province ;-)


Inattendue et haletante, telle a été ma soirée du samedi où un type vint m'ouvrir en chemise blanche, noeud papillon et veste de smocking, alors qu'il n'arborait en bas qu'un slip moulant "Super Dupont". Il y eut des scénettes gore où le Kama-Sutra mimé représentait les activités de l'année du couple-hôte tandis que des danseurs en sueur venaient se doucher pendant l'orage quasi-tropical à la gouttière de la bâche principale, et que des nanas infatigables avec leurs jolis corps encore tout bronzés de l'été finissant, se trémoussaient dans leurs petites robes bustiers. Une mamie qu'on n'avait pas pu faire garder, se jeta sur le rail très "Sud-Ouest" qui était assis dans le living-room qu'elle surfa comme les autres, alors qu'un type affublé d'une casquette ''pénis dressé'' de bon goût, tenait absolument à m'asperger du meilleur champagne. Pas une si mauvaise idée cependant, car toutes les femmes venaient la lui caresser (sa casquette...) Bref, les gens étaient déchaînés ! Mais tout ceci ne fut rien comparé aux ahurissements successifs d'un costaud en tee-shirt rose et tutu de mousseline blanche, quand il apprît que son blogueur préféré était là, devant lui, en chair et en os, ce qui semblait lui causer un émerveillement aussi grand qu'un Javier Conde revenant d'un sorteo où il aurait tiré deux becerros en agénésie de kératine - sympa - ce qui me valut - le Mojito a parfois d'étonnantes conséquences - d'encaisser moult coups de poings affectueux sur l'épaule gauche, à chacune de ses interjections. Ils redoublèrent lorsqu'il me confia que les commentaires de Maja Lola étaient tellement clairvoyants et synthétiques que cela inhibait ses propres vélléités d'en laisser et surtout quand il apprit qu'il la connaissait pour avoir dansé avec elle des Sévillanes "muy caliente" les yeux dans les yeux : la piel que habito esta azul y mi hombro no se mueve.


3 commentaires:

Maja Lola a dit…

Finalement, ton week-end en province ressemble à du .... Almodovar !

Tu n'as pas dû t'ennuyer dans cette ambiance déjantée .... et si, en plus, tu as comblé le costaud de ta présence blogo-delonnienne ... c'est ça le succès ! Pas mieux que l'Ernesto ?

Pour rester sur ton admirateur transi dont je semble inhiber la plume, je le regrette et m'étonne qu'un costaud en tutu admirateur de Mojitos se laisse impressionner ainsi. Mais bien sûr ma curiosité est piquée par ces sévillanes "calientes" ... je vais compulser mon carnet de bal ... histoire de repérer le Noureev en question.

Arnican para tu hombro ?

el Chulo a dit…

c'est pour ça que DSK est revenu?

Maja Lola a dit…

Hola Chulo !

Pour quoi, pour ça, no comprendo.