jeudi 24 mai 2012

Victori ? no !

Diego Urdiales, avec son profil de mouette et sa voix de stentor a bien essayé, comme ses compadres, de toréer ces retors albasseradas du maquignon sorcier et de son véto de fils. Il en fallait du métier et du courage pour s'affronter à « ça » même si tous ne furent pas des foudres de guerre. Or ces hommes en manquaient, justement, de métier ou de recours, et d'art n'en parlons pas, pour s'en tirer brillamment. De plus, comme le disait mon voisin :

-  Pourquoi est-ce toujours ceux-là qui prolongent toujours plus, jusqu'à l'ennui ?  


-   Ils n'ont pas de structure mentale adéquate !

Ai-je tenté, laconique, dans une de ces formules instinctives dont j'ai le secret…...

-   Voilà, c'est ça ! A confirmé le voisin. Ils ne sont pas assez intelligents et visionnaires pour structurer leurs faenas ! C'est pour ça que j'aime les artistes : ou ça marche et c'est le bonheur, ou ils abrègent, mais au moins, jamais ils ne t'emmerdent !

-   Pas faux !

Faut reconnaître ses incapacités, tout le problème est là. Car il est sorti quelques anthracites compliqués dont il ne faisait pas bon s'approcher. Des qui tournaient court, voire des ''demi-passes'' derroteurs qui t'obligeaient à passer toi, et presto, vers l'arrière ou à perdre un oeil, ou un testicule, au choix. Et enfin pour un Alberto Aguilar au visage de plus en plus enfantin à qui on redouterait de confier un chien dangereux, l'alimaña de gala de la casa. Cinq ans et demi, armé pour accrocher et suspendre par les tripes, pas niais pour une peseta, le cauchemar de la mort qui rôde. Si le torero est vaillant et courageux, il lui manque encore pour ce cas de figure la science du toreo d'un Rincon ou toute la technique et le pundonor d'un Juli au sommet de leur art, pour arriver à dominer pareil fauve. On pense aussi au Cid à sa meilleure période mais certainement pas au ''spécialiste local proclamé'' de l'élevage, Meca.


Adame fit ce qu'il put, peut-être moins mal que les autres malgré leur bonne volonté, notamment d'habiles estocades, parfois brouillon, parfois longuet, pour parfaire ce trio de toreros vaillants mais en dessous des possibilités offertes par des animaux certes dangereux et compliqués - mais c'est un peu le principe de base du toro de combat, enfin ça devrait l'être tout le temps...- mais qui ne reçurent même pas les passes de châtiment bien réalisées qu'ils méritaient pour être réduits, vu qu'à la pique ils brillèrent par leur absence. Vous l'aurez compris, la pluie d'oreilles n'a, à juste titre, pas encore fait tomber la première goutte. Enfin, un détail, mais déroutant : ''qui pèse où'' les toros qui sortent en piste ? Car à vue de nez, mais un nez de plus de cinquante ans d'habitude, l'exemplaire affiché à 537 KG en pesait 471…. 
Oui, moi aussi je peux faire semblant d'être précis…... et je balance, même.


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