dimanche 4 juillet 2010

Depuis ma Vuvuzela 8 ...

Doigt Divin

Angela Merkel a des ampoules aux mains. Quatre abondantes salves d’applaudissements. Le Messi attendu ne s’est pas déclaré. La National Mannschaft ''mit Kompressor'' a laminé les nains de jardin de l’Albiceleste. Très tôt, à l’observation de la déglutition maradonienne on a compris qu’ils seraient irrésistibles. Ils sont jeunes, athlétiques, spontanés et s’emploient plus à parcourir les grèves engazonnées à vive allure pour se donner du plaisir qu’à se la péter en fomentant la grève des hyper-nantis. Maradonna a consolé toute son équipe, leur prodiguant un à un ce qu'ils venaient chercher : des bisous affectueux et une petite flatterie fessière de sa main si célèbre.


Autre mentalité, l’Uruguayen Suarez qui par son acte caractérisé d’anti-jeu élimine le Ghana revendique l’aura de ''La Main de Dieu''. Il oublie juste que lorsque l'expression sortit sous la plume d'un journaliste, elle était suggérée par l'authentique figure du Dieu vivant du football de l'époque, un génie balle au pied, Diego Maradonna. Ce qu'est loin d'être Suarez. Au moins sait-on aujourd'hui qu'il ne s'agit pas d'un ange non plus. Diablotin bêta tout au plus. Peu importe l’éthique, seul compte le résultat. A ceux qui auraient espéré que l’introspection solitaire face au miroir lui fasse honte, il pointe le doigt d’honneur de la proclamation publique de son statut de héros divin, sauveur de l’enjeu suprême. Où il nous est enseigné que l’injure n’est pas le problème mais le traître qui l’a révélée. Que la main n’est pas le problème mais que l’arbitre ne la voit pas, si (Henry). Ou que sa résultante la justifiait (Suarez). Faites jouer vos enfants au football pour leur apprendre les valeurs du monde moderne.


Ces valeurs qui ont tué Mohamed massacré sous les yeux de sa famille sur la route des vacances parce qu’une bande de barbares appelés à la rescousse d’une copine qui refusait de signer un constat d’accident anodin, a trouvé légitime de l’exterminer sur le champ. Ce qui les distrayait un peu du ballon frappé jusque-là au bas de l’immeuble. Argument ''développé'' : « Les constats, c’est pour les Français »

Le Paraguay, avec la crème de ses confidentiels quatre-vingt mille licenciés – six millions pour l’Allemagne - a fait douter jusqu’au bout les Conquistadors ibères qui devront rester fiers devant le rouleau compresseur teuton en demi-finale. La Latin face à l’Arien. La Bière face à la Sangria, la Choucroute face à la Paella. De la batucada footballistique en perspective. Réponse le sept juillet. A propos de l'équipe ibère, j'ai remarqué un truc : quand joue le Barça, les commentateurs disent "les Catalans'' mais là, même si huit ou neuf joueurs sur onze sont de ce club, ils sont devenus ''les Espagnols'' de la Roja... Barcelona d'un coup épouse Madrid.
Dans l’autre demi-finale, qui des tricheurs Sud-Américains ou des butés Bataves l’emportera le six juillet ? Cela nous fait donc trois Européens dans le dernier carré, qui l’eût parié ?

Enfin, le Tour de France vient de commencer et non, rassurez-vous, ''Depuis mon pignon de dopé'' ne succèdera pas à ''Depuis ma vuvuzela''… Pourtant, quand j’avais quatre ou cinq ans, scotché à la télé pour le podium de chaque étape, je guettais mon père, qui remettait au vainqueur l’écharpe des ''Pantalons le Toro'' sponsor officiel de la caravane du Tour. Au fait, peut-être me faudrait-il fouiller les archives de l’audio-visuel pour retrouver celui qui n’avait pas besoin de pédaler mieux qu’Anquetil et Poulidor pour être mon héros.




3 commentaires:

Anonyme a dit…

On regrettera l'originalité des vuvuzelas, leurs anticipations, leur précisions et leurs détours discrets ou retentissants.

Anonyme a dit…

vuvuzanallez déjà ??

Caroline

Marc Delon a dit…

Mézoù ? non...