dimanche 19 avril 2009

LES HIRONDELLES DU DELUGE

Franchement, si vous passez ici pour prendre connaissance d'une resena de la novillada de Dos Hermanos, passez votre chemin, vous ne saurez que des bribes éparses d'impressions entrevues entre deux parapluie. La faute à ma charmante voisine, novice en tauromachie donc bombardeuse de questions et avide de réponses, "planteuse de banderilles" aussi, épinglant volontiers les travers masculins, si bien qu'au rendez-vous maintenant quasi rituel de l'aléa météorologique avec les paseos arlésiens, on tira le rideau, déploya le parapluie et fit causette ou plutôt "joute verbale" tout au long de la course. Arles a, c'est évident, de l'avenir dans le toro-piscine... car cette fois-ci l'aléa était de gala, ce n'était plus la petite averse fine de la veille, celle qui désaltère les feuilles délicates mais le bon gros déluge des cultures dévastées, grêlons inclus ! Le premier coup de tonnerre fut synchrone de l'agenouillement de Marco Leal pour une énième Porta Gayola très à la mode cette année. C'est bien dommage, car les novillos de fort tamano, trés armés et durs de pattes méritaient d'être admirés. Cela commença fort : berceau très ouvert de cornes acérées, première pique, premier batacazo ! Badaboum, déluge donc, rangement du Nikon, enfilage des ponchos, déploiement des parapluie et opacification subséquente de la vue sur le sable, démarrage de la joute verbale, vous savez déjà tout. Les femmes, les hommes, l'amour, la vie, le couple, les toros, la paternité, quel programme d'épuisantes discussions ! A l'issue de la course, j'étais plus crevé que Tomasito qui n'avait dû affronter lui, que deux novillos monstrueux et non l'inépuisable féminité d'une voisine très encastée ! De temps en temps on apercevait la fin d'un dérapage incontrôlé tandis que je peinais à contenir les miens -verbaux- pour lui rendre des banderilles machistes, ou le surf d'une zapatilla ou la brasse coulée d'un peon. Tiens, là, pardon, tenez-moi le pépin siouplait, le temps d'une photo - c'est pour mon blog- sans vous commander, merci, sinon, imaginez, la cohorte de mes lecteurs que la connectite aiguë démange, n'aura rien à se mettre sous le clic d'autant que ce manso de "Solysombra" de Camposyruedos qui ne s'est même pas déplacé aujourd'hui ne rendra pas compte : doit pas aimer l'eau douce... Casares le troisième, eut sûrement les gestes les plus inspirés de la séance aquatique, mais ce n'est pas garanti ! On ne pataugera donc pas à décerner des palmes qu'il aurait mieux valu chausser pour surnager. Donc ben voilà, hein, à l'impossible nul n'est tenu, vu que la pluie nous imposait de nous serrer l'un contre l'autre sous le parapluie et que ses bouclettes sentaient bon la noix de coco tandis que ces yeux noirs roulaient dans le blanc de ses yeux à la manière d'hirondelles andalouses virevoltant éperdument dans un ciel d'azur, je trouve que je m'en suis déjà bien sorti... Non, je n'ai pas pu la photographier vu qu'elle était trop près de moi... Si cela vous a plu, tant mieux, mais ne ratez pas la resena de votre quotidien favori pour en savoir plus... ou moins. Cliquez là-dessous sur la piscine, elle s'agrandira. En haut ne me demandez pas pourquoi, ça ne veut pas fonctionner. Ah...si seulement cela pouvait lui faire comprendre quelques trucs de base à Leal de s'enfoncer une corne dans le crâne... beau desplante en tout cas.

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