vendredi 1 juillet 2011

DSK Président !









Mais avant de vous entretenir de ce coup de théâtre pressenti par beaucoup, laissez moi vous entretenir des deux types les plus haïs de ces temps-ci :
Herphane Ghesponnier et Stévé Tapquière…







Cet édito je l’ai depuis longtemps en tête mais je me suis retenu jusqu’à aujourd’hui pour ne pas trop vous indigner… Vous ne pouvez pas savoir à quel point ils m’ont gonflé ces deux-là avec leurs trombines de moines tristes.






Et allez… je l’entends déjà d’ici, votre indignation, j’entends votre morale éco-bobo-lyrique sur la liberté de la presse, la charité Chrétienne, la compassion humaniste… je sais, je sais, vous êtes bons et moi infâme… Me lire vous conforte dans votre posture bienséante, tant mieux. Parfois, j’ai vraiment l’impression de vivre dans le pays le plus con du monde. Demandez d’abord pourquoi ces portraits et le décompte de ces jours de captivité me pesaient tant avant de me répudier pour de bon. Ah, voyez, je ne suis pas encore coupé du monde, j’ai besoin de vous. Je veux lire de Victorina qu’elle m’aime encore, surtout si ça l’agace.

Je ne hais pas du tout ces preux reporters, comment le pourrais-je, et je suis pour l’information au milieu des pires exactions et surtout au milieu d’elles, d’ailleurs. Ce que je hais, c’est la bonne conscience dans laquelle se complaisent cette élite de la banderole et de la pétition, ces aficionados de la morale dévouée, ces champions autodéclarés de la bien-pensance, ces militants dopés à l’humanisme branchouille, proposant leur exemple comme une leçon à un peuple bien incapable de les imiter, déroulent en fait un moelleux tapis rouge aux revendications des ravisseurs. Quelle foutue action humaniste, celle qui retarde ou complique, j’en suis persuadé, la libération d’otages, au retour dans l’obligation morale de remercier ces sauveurs de pacotille, occupants du terrain médiatique. Les vrais négociateurs n’ayant eux, pas le droit d’être heureux de ce résultat sous peine d’être accusés de récupérer politiquement l’événement. La consigne du gouvernement de ne faire aucun tapage ayant tenu cent jours, il est remarquable de constater qu’elle s’est affranchie de la recommandation le jour où De Carolis a été remercié. On n’osera pas en affirmer une relation de cause à effet, même si c’est troublant. Pour tous les gogos-suiveurs, enfin libérés, dont la sainte indignation couvait, la nature humaine est ainsi faite : compatir dans le silence et la discrétion en développant par ailleurs toutes les possibilités, sera toujours moins gratifiant que de militer devant les copains cameramen. Sans compter les apéros où se trouvent toujours quelque jeune pasionaria à qui montrer le rouge exemplaire de sa muleta. En s’émouvant entre deux coupes à bulles, de sa belle et pure indignation juvénile.
Il est vrai, de nos jours, ce qui ne passe pas à la télé peine à être validé. Alors pensez… une noble revendication politico-sociéto-humanistoïde… Mais entre nous, grandes personnes réalistes, quel ravisseur ne rêverait pas d’une telle campagne de promotion de son rapt, avec parution tri-quotidienne, imposée à un pays tout entier, sur toutes les chaînes, valorisant de façon omniprésente la valeur de sa petite entreprise en tenant un pays subjugué en haleine ? Bonjour la surenchère de la négociation !

DSK innocent ! Baiseur mais pas violeur. Et ce n’est pas un crime, baiseur, ‘reusement ! C’est pour son charme naturel, son aura, sa surface financière, que la soubrette aurait cédé de bonne grâce, devant cet « organe si léger que la moindre pensée le soulève » (Sacha Guitry je crois…) Et nous qui sommes tombés dans le panneau, avec délice en plus, nous voila-t-y forts marris ? Que nenni ! Depuis, les langues, pas toujours de putes, se sont déliées et son problème de drague agressive multi entériné, peuchère.

Croyez-vous qu’il en soit gêné /
Pas du tout, pas du tout/
Lui, a un piège à filles/
Qui fait crac boum hue…/

On espère quand même qu’Anne Saint-Clair aura pitié de nous comme d’elle-même et ne va pas nous refaire injure avec le coup de la promenade amoureuse shootée par Paris-Match et légendé pour les débiles ? Si ?

Donc, probable agenda : libération immédiate, passation de pouvoir à Christine Lagarde – surveillez la main droite, on craint une petite mimine vu qu’il n’a pas aperçu de femme depuis un bail… , feinte de corps sur Moscovici, raffûtage rugbistique sur Hollande, mêlée-échauffourée bestiale avec Martine, doblone assassin sur Valls, grand pont éventeur sur Montebourg, gestes de lubricitude à Ségolène et hop, infiltration en primaire socialiste en double bras d’honneur à virolles lubrifiées, plébiscite triomphal, trinchera pleine de morgue aux autres candidats, dont une lambada à Eva pas très joly-joly et élection à la présidence de nôtre si chère raie publique, qui aime tant se faire posséder. Et voilà. Soixante-quinze ans d’incarcération économisés pour la société transatlantique.

Et ce pauvre Hulot chez les verts ? Qui a soudain découvert tout le blocage idéologique d’un parti, quelle claque il a reçu ! Qu’il leur retournera peut-être si leur intransigeance les cantonne à moins de 5% et que leur campagne n’est pas financée ! On lui a expliqué, au chouette petit Hulot qui voulait de bonne foi fricoter avec Borloo que, niet ! L’écologie c’est de gauche ! Qu’un centriste c’était « quelqu’un qui avait honte de dire qu’il votait à droite mais à qui il était impossible de voter à gauche » Il était naïf aussi… il pensait qu’en cas d’accident nucléaire, les riverains de droite seraient aussi contaminés… n’importe quoi… il pensait que les bonnes volontés pouvaient travailler ensemble sur un tel sujet, la main dans la main, comme le vilain Sarko en montra le voie jusqu’à indisposer son UMP en choisissant des ministres socialistes pour que la France entière se sente bien gouvernée. Meuh dis donc, t’es trop vert tendre, chouette Hulot, c’est pour la galerie tout ça, y’a pas plus psychorigide qu’un parti de gauche. Et impitoyable aussi. Regarde les communistes, pour ne pas disparaître quasiment ils se sont ralliés à la bannière Mélenchoniste, grande gueule du moment. De peur de faire encore moins que leur dernier 1,93%. Pourtant elle est chouette aussi Buffet, je l’aime bien moi, si.

Enfin, notre sauveur traverse bientôt l’Atlantique pour nous revenir, Aubry et Hollande n’en finissent plus de « se réjouir » rivalisant de déclarations de satisfaction, bien élevés qu’ils sont… mais qu’est-ce qu’on va se marrer cette année pour les présidentielles ! Jamais on en aurait tant espéré. Merci Nafissatou, bien essayé, on comprend bien que ce n’est pas très épanouissant de passer l’aspirateur, mais notre champion de la Bunga-Bunga à nous, ça va peut-être pas nous gêner de l’élire, malgré tout, tu sais, va savoir, au contraire même.












photo SIPA pour GALA

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas agacée du tout !!! Tout va bien.
Victorina

El Jipe a dit…

Dsk martyrisé, Dsk humilié mais Dsk libéré !

Maja Lola a dit…

Fin observateur : je n'avais pas fait la relation de cause à effet entre la fin du silence et la sortie de De Carolis.
C'est tellement vrai quant à la part belle aux ravisseurs ainsi mis au devant de la scène quotidiennement !
Ils t'ont gonflé, dis-tu, et bien pour un vieux Monsieur de mon quartier c'est la déception : "ils ne vont plus parler d'eux à la fin des journaux télévisés quotidiens ?". C'est fou comme les accoutumances se créent. Lui n'a pas déployé de banderoles devant les caméras ... il en redemanderait du "feuilleton vrai".
Ah DSK ... L'homme injustement accusé : ça c'est le roman de l'été !!! Accrochons-nous pour la suite ... ton scénario nous en annonce de bonnes et tu es certainement prophète.
Mais je crains que tes souhaits ne soient pas exaucés : l'épouse admirable doit déjà avoir son carnet de rendez-vous complet. Et pas qu'avec Paris-Match !
Je me demande ce que je vais pouvoir feuilleter dans la salle d'attente de mon coiffeur pour échapper au roman-fleuve ...

Anonyme a dit…

DSK bientôt béatifié. Formidable !

Anonyme a dit…

Ce large vol au-dessus du nid de coucous français, à grands coups d’ailes et de coups d’œil perçants nous valent de cette actualité chaotique des réflexions bien amères mais bien pertinentes.
J’aime bien « pays de plus en plus..", des "sauveurs de pacotille", et " croyez-vous qu’il en soit gêné"….

Pour changer de sujet, en regardant la photo du jour, je suis découragée… par sa qualité.
Gina

Xavier KLEIN a dit…

Je suis souvent en désaccord avec toi, mais pour le coup j'approuve.
Moi aussi ça me gonflait férôce, le décompte journalier pour les dignes représentants d'une profession qui se met en scène. Il y a en permanence une tripotée d'otages en stock, mais d'évidence certains sont plus otages ou meilleurs otages que d'autres.
Un journaliste otage doit être plus important que le trouduc humanitaire qui s'est fait serrer par le taliban local.
En tout cas ça coûte plus cher à rapatrier ces petites bêtes là!

Quand à DSK, que rajouter de plus?
Qu'on ne tire pas sur les ambulances?

Elixirman a dit…

Crises de fou rires dans toutes les rédactions américaines, et il y a de quoi. L'affaire DSK n'est qu'une "banale" affaire du client qui n'a pas voulu payer sa prostituée!!! Dingue! Résultat: la radinerie de DSK lui a certes économisé 1000 dollars sur le coup, mais au bout du compte cela lui a coûté au minimum 3 millions de dollars de plus en avocats et autres locations d'appartements, de gardes de corps, etc., sans parler de son poste au FMI et de sa réputation. Car selon les dernières infos ramenées aussi bien par le NY Times que le Post (Dominique Strauss-Kahn 'refused to pay' hooker maid for sex), la femme de chambre du Sofitel, présentée comme musulmane exemplaire qui éduque seule sa fille de 15 ans, versez une larme, etc., ne nettoyait pas que les lavabos. C'était même sa spécialité. Et rien ne se serait passé si Mr DSK lui avait laissé un pourboire (ne riez pas) généreux en billets verts. A partir de là, devant son refus de la payer, eh bien les choses ont dégénéré. Dans la tête d'une p. de son niveau, les choses sont assez basiques: elle est payée, rapport consenti, elle n'est pas payée, c'est un viol. Ensuite, grâce à son QI guère plus haut que la moquette de la suite de DSK, Mme Diallo a décidé de se venger de son humiliation monétaire.


Le NY Post rapporte qu'une fois hors protection des services de police, elle a repris ses bonnes habitudes et a reçu ses clients dans sa chambre d'hôtel payée par la police (ha ha ha, au secours, j'en ai mal au ventre) alors que l'enquête avait toujours lieu... Délire, total délire... On nage dans un tableau de Dali, c'est clair, ou bien dans un livre africain de Kourouma; et on comprend aussi pourquoi le taux de remplissage du Sofitel de New York était si important... Il y aura des morts chez Accor. La femme de chambre qui nettoie de fond en comble, y compris à l'intérieur des slips, c'est pas commun, et tout ça sous le nez de la soi-disante sécurité. Et dire que le syndicat des femmes de chambre a accueilli DSK sous les huées. Aujourd'hui, elles ont dû avaler leur plumeau.


Dans tous les cas, merci à Mme Diablo, pardon, Diallo, elle ne se rend pas compte du service qu'elle a rendu à la France. Une rue devrait même porter son nom à Paris, le grand cordon de la Légion d'Honneur devrait lui être décernée, une immense parade organisée sur les Champs Elysées avec des plumeaux et des chariots à balais. A côté de DSK, Nicolas Sarkozy est un enfant de choeur. D'ailleurs, Mlle Dialo me rappelle ces gens qui avaient piraté le compte bancaire de Sarkozy... On ne doute de rien.