jeudi 14 juillet 2011

Test : Apprendre ou Renoncer plus vite ?


C'est le diumenge 10 de juliol à onze heures passées, quand Palmeñito novillo saltillo de Moreno de Silva pointa son hocico de rata poussé par cinq cent cinquante kilos de caste dans le ruedo cérétan, qu'on sentit que les choses sérieuses allaient commencer. Ce n'est pas El Dani aux côtelettess esquichées au sol par la corne qui nous contredira. Adrian de Torres, deux de tension artérielle à peu près, un grand garçon lymphatique, ne prit pas la mesure de cette vivacité et en fit lui aussi très vite les frais. S'il est bien d'opposer à l'agressivité et à la sauvagerie le calme et la douceur - comme le font souvent les hommes avec les amazones...- encore faut-il une vitesse de jeu de jambes permettant des transferts de colocacion adaptés au rythme de la bête. Mais cela n'avait pas l'air d'entamer le stoïcisme congénital du jeune homme qui préférait encaisser plutôt que de se bouger ! Question de nature profonde, sans doute... qui lui permettra un peu plus tard de se rapprocher sur son second pour faire éclore quelques passes serrées. A noter l'énorme poussée de la première pique de son premier novillo qui mit le cheval en accent circonflexe sur vingt mètres.

Physiquement, rien, ni l'armement ni le volume et surtout pas l'allant, ne distinguait ces novillos de los señores toros d'arènes de première catégorie. Ou alors, en leur faveur ! Aussi ne fais-je pas partie des déçus de cette course dont on entendait les réserves à la sortie ou que l'on peut lire dans certains blogs. Bien sûr, je n'ai pas vu Madrid – deux rentrés vivants - ni Carcassonne où une alimaña vida le ruedo personne n'ayant prévu de mourir ce jour-là, mais d'une part, je ne crois pas que l'exceptionnel puisse être la règle de base et d'autre part, mouvoir une demi-tonne à cette cadence sur un squelette de trois ans et demi en endurant trois ou quatre piques sans baisser pavillon de son agressivité est une caractéristique que vous ne devriez compter par temporada que sur les doigts d'une main. No ?

Certains trouvèrent qu'ils ne galopaient pas vraiment sur tout ce qui bougeait, comme les Springboks dératés d'Irmaos Dias de la veille. Certes, mais en s'affrontant en force au cheval et avec cent-cinquante kilos de plus sur la carcasse, rien que de très logique. De plus, ayant eu l'idée d'aller me documenter sur ''Terres de toros ''on lit sur le comportement du saltillo qu'une des caractéristiques de ces ''lesaquenos'' est « sa charge au pas lent qui met à rude épreuve les nerfs des toreros »

Des courses comme ça, pour ma part, j'en redemande ! Le plus difficile étant de trouver des toreros pour les affronter. Blanco sera ''empêché'' par son premier, manso et réservé, peut-être trop châtié – quatre piques – et débordé par son second, puissant et maître du ruedo, trop de toro pour lui. C'est au crédit d'El Dani qu'il faut je crois mettre les séquences les plus maîtrisées. Les trois novilleros pouvant coucher sur leurs feuilles de route, qu'ils ont tué des Moreno de Silva. Les prochains à s'y risquer se nomment Pedro Carrero, José Arevalo et Javier Jimenez, le 7 Août à Millas, pobres de ustedes ! Des novillos que tout aspirant à devenir figura se devrait d'affronter pour accélérer son orientation vers le sacerdoce ou le recyclage professionnel.

1 commentaire:

Maja Lola a dit…

A lire la reseña on se croirait plus au cirque que dans une course de toros.
Calme et douceur face aux amazones ? De toutes manières il n'y a que ça à faire .... si tu veux en tirer quelque "bénéfice" (le rapport de forces, elles adorent ça, c'est leur raison d'être)
Mais là c'est un lymphatique, un lent à la détente, bien loin de douceur et maîtrise !