mercredi 4 février 2009

La Pensée du Jour

Je souhaite plus que toute autre chose au monde pouvoir de nouveau remplir une page blanche et sentir arriver cette chose étrange, cet accouchement au bout de mes doigts. Quand on se sent incapable d'écrire, on se sent exilé de soi-même.
Harold PINTER
1930

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce que dit Harold Pinter c’est sa crainte, sa peur de la page blanche qui a angoissé tant d’écrivains : l’ « accouchement au bout des doigts » peut devenir thérapeutique, la création s’atrophier et disparaître comme le « de nouveau…incapable » le suggèrent.
Pourtant bien des écrivains ont évoqué ce manque d’inspiration (mais pas Virginia Wolf : voir blog du 1° février ) qui les laisse interdits devant la page à remplir, éloignés d’eux-mêmes, de ce cerveau qui ne répond plus. Difficile de comprendre quand on n’est pas écrivain soi-même ce qui peut bloquer l’écriture. Peut-être, est-ce la tristesse quand elle conduit au repli sur soi, au sentiment d’abandon, d’incompréhension, de perte de confiance en tout.
A moins que ce ne soit le contraire, un trop-plein d’activités, d’échanges sociaux, amicaux, ou amoureux, mobilisant à fond l’énergie vitale, assurant le bonheur, la confiance en soi, la joie comme si l’écrivain, alors n’avait plus rien à prouver.
Gina

Anonyme a dit…

C'est pas aujourdhui que je vais accoucher!!!!
Mala suerte !

Marc Delon a dit…

mais qu'en docte langage ces choses là sont dites, Gina ! Vous faisiez quoi comme boulot déjà ?

Bruno, tu sens pas les contractions au bout des doigts chaque fois que je poste un nouveau message ? ;-)

Anonyme a dit…

Ce serait à vous, Marc, de nous dire pourquoi la création littéraire est fluctuante. D'ailleurs, j'attends.

Gina

Anonyme a dit…

Oui un tantinet mais stp mets moi à la fin, pues Gina es dificil.

Marc Delon a dit…

j'attends, j'attends... comme vous y allez Gina, quand on me donne un impératif moi je rechigne...

Vraisemblablement parce que je ne vis pas tout nu sous des fruitiers que je pourrai croquer selon mon envie à même leurs branches et en sentir le jus dégouliner dans mon cou, parce que je ne peux pas me baigner ou attraper des poissons, ni sentir la morsure du soleil et le picotement du sel, jouer avec des enfants sur la plage, vivre des émotions, lécher le sel d'une autre peau, voyager, rencontrer des gens passionnants, taper sur mes congas avec une batucada brésilienne, explorer des territoires, fumer des gros cigares entre deux séances photos... tout ça parce que dix heures par jour des vacancières permanentes qui se sont déchiré le ligament croisé antérieur du genou frappent à ma porte, n'est-ce pas Gina ? ;-)

Anonyme a dit…

La réponse est donnée. On dirait que les frustrations, ça rend créatif