lundi 28 juin 2010

Depuis ma Vuvuzela 6 ...




Je sais, vous êtes déçus : vous espériez qu’avec l’élimination de notre équipe d’arrogants, ma lepatata fasse ''pouic'' une bonne fois pour toutes. Eh bien non : Bbruuuuuuuuuuuuuuuuuu ! En plus je vous ennuie pour rien, à cette minute je n’ai pas de sujet, j’écris juste par plaisir égoïste. Je vous préviens car vous allez peut-être vous en apercevoir, il se peut que je n’aie qu’une espuma volatile à mettre en bouche ou alors au contraire, une mayonnaise va prendre, un aïoli même, on ne sait pas, et c’est ce qui est bon dans la page blanche.

Vous avez remarqué ? Les ingénieurs du son du monde moderne ont bien travaillé : on entend moins les vuvuzelas, ils ont réussi à en atténuer la plainte déchirante et pour qu’on entende mieux que machin passe la balle à truc, ils ont doté les commentateurs bobozélés de micro-moustache d’ordinaire utilisés au milieu des moteurs rugissants de la F1. Une consécration pour la vuvuzela je trouve. Si ce tube de plastique moulé mal embouti et bien embouché requiert autant de précautions que l’artillerie lourde de la haute technologie automobile lors de ''l’accélération décibelle'' c’est que l’instrument dépote ! Sur la trois, le joueur allemand Cacau est complaisamment nommé ''Cacao''… sa couleur chocolat au lait, peut-être. Et sur cette même chaine, le type crie ''But !'' à chaque action dangereuse. Au cas où il serait en retard pour annoncer le scoop dont chacun s’apercevrait en temps réel… Il aurait dû commenter les matches de la France… au moins on aurait eu quelques émotions. Au fait, vous avez constaté la tendance ? La vieille Europe décimée, Italie et France les finalistes, suivis dans un moment par l’Angleterre car je crois plus en la ''National Mannschaft'' bien que n’ayant aucune sympathie spontanée pour le ''Deustche überall'' depuis que mon grand-père m’a raconté quelques ''anecdotes'' de sa guerre et fait toucher au petit garçon que j’étais, les éclats d’obus qui affleuraient son corps, me faisant aussi admirer les plus enfouis par ses radiographies. Tant qu'ils ne migrent pas... me disait-il.
Je reviens, c’est la mi-temps du match et je les hais un peu plus encore, maintenant qu’on ne valide pas les buts de leurs adversaires ! Amis Allemands qui me lisez ne vous offusquez pas, vous n’êtes pour rien dans le comportement irrationnel de vos grossvater… (si jamais ça s’écrit comme ça : ich habe lern deutsch whärend vier jähre aber ich habe alles vergessen…) Heil à vous !

Le football devient une curiosité sociologique avec cette nouvelle donne qui fait de l’arbitre le seul type au monde qui ne voit pas si les buts sont ou non, valides. Il paraîtrait que l’erreur humaine soit le concept romantique de la justice sportive. Cela s’exprime de l’équation suivante : tu marques un but de la main, ben… y’a but, pourvu qu’elle soit discrète ; tu marques un but honnête sur lequel un des arbitres a la berlue, et ben… y’a pas but ! Ensuite, sous prétexte que la différence de but est grande à l’arrivée, on t’explique que ce n’était pas important. Tiens donc, et la physionomie du match alors, le moment crucial, le moral, l’envie, la bonne mi-temps, etc, des concepts fumeux tout à coup… Je veux bien, mais je n’y crois pas. C’est moche le foot… les histoires à la con, de fric, de putes, de stars au QI de telline, de tricherie, d’agressions caractérisées sur les très bons joueurs, la connerie sauvage et contagieuse des supporters, aaah vraiment c’est moche. Ca me plait, moi, le foot. Le jeu, rien que le jeu. Faudrait pas, peut-être : certains pensent que les peuples ont trouvé là de quoi se faire la guerre sans s’entretuer. Ce qui me plait aussi c’est le banc des Gipsy Kings. Ne me dites pas que vous n’avez pas remarqué : Ar-gen-tina ! On dirait une famille gitane, ça s’embrasse toutes les cinq minutes, ça prie, ça se saute dessus à chaque but, ça se signe, ça implore Dieu… On oscille entre le foutage de gueule et l’admiration. Eh bien oui, c’est quand même un peu ridicule tout ce cinéma mais en même temps, ils s’aiment, ils sont enthousiastes, chaleureux… l’opposé des Bleus, quoi. C’est tellement plus sain : ils n’ont pas peur d’être heureux. Dommage qu’on ne se soit pas qualifiés, ils nous auraient foutu une déculottée cruelle ce soir, qui aurait fait du bien à nos petits trous du cul pleins de morgue. Vous avez entendu leurs ''explications'' ? Criant de verité… on les a briffés sur les éléments de langage dont ils devaient disposer pour continuer à se foutre du monde. Désespérant.

La vieille Europe décimée mais les les Latinos, eux, par contre, seront en nombre dans le dernier carré ! Portugal, Espagne, Chili, Uruguay, Paraguay, Brésil… Bon, fatalement ils vont un peu s’éliminer entre eux, aussi…
Et puis le continent noir a son représentant, les Blacks Stars du Ghana, ça va sonner dans les vuvughanas !

Sinon, la mère Roseline qui a toujours préféré la puanteur des vestiaires des garçons à l’ambiance feutrée de son ministère, a bien tenté de nous émouvoir avec sa séance ''les yeux dans les bleus'' mais tire maintenant à l’escopette sur Escalette tandis que Sarkosy consulte le vieux titi. A tel point que la FIFA est venue rappeler au monde politique qu’ils étaient bien gentils mais que cela ne les concernait absolument pas et qu’ils veuillent bien retourner jouer dans leur coin, à leurs malversations à eux. Carton rouge. Non, mais… si la FIFA devait se réunir chaque fois qu’un homme politique ne paye pas ses cigares, elle ne s’en sortirait plus. Il n’y a pas de fumée sans feu.

D’autre part, je voulais vous faire entendre la dernière chronique de Didier Porte sur France-Inter mais dites donc, elle n’y apparaît pas ! Censure ou délai de latence normal ? A ver. Le plus remarquable malgré l’amertume qu’il éprouvait en démontrant la mesquine mauvaise foi de son patron vireur, c’est qu’il réussissait à être drôle. C’est ça le talent. Pas grave, le talent s’exporte et s’épanouit, la médiocrité étiole. Tiens, la conclusion de ce papier me vient d’un coup : question clairvoyance, au lieu d’être la seule à ne s’apercevoir de rien, en sortant arbitrairement des cartons rouges pour ses meilleurs éléments, France-inter devrait se mettre au foot, ils n’y verraient que du bleu.
Bon alors…, espuma ou aïoli ?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce plaisir égoïste d'affronter l'écran blanc, est fort bien partagé. Merci.
Mais je ne partage pas l'idée de «  plainte déchirante des vuvuzelas », pour une fois que les Africains nous jetaient aux oreilles leur culture et leur droit à l'existence.

Gina

Anonyme a dit…

la der de Porte, la voili:
http://www.dailymotion.com/video/xdtqhs_didier-porte-la-der-des-ders-sur-fr_webcam/

isa

Marc Delon a dit…

Merci isa, je savais que je pouvais compter sur des internautes avisées...

Anonyme a dit…

Et François Morel qui sort de sa réserve tu l'as entendu?:
http://dai.ly/9z4V4s

isa

el chulo a dit…

je redoute les vuvuzelas dans les ferias!

el chulo a dit…

avant de partir pour l'ile rouge, je ne résiste pas à cette citation du grand federico:

"avec de l'idée, du son ou du geste, le duende se plaît dans les bords du puits en lutte avec le créateur. L'ange et la muse s'échappent, avec un violon ou un compas, et le duende blesse, et c'est dans la guérison de cette blessure, qui ne se referme jamais, que se trouve ce qu'il y a d'insolite, d'inventé dans l'oeuvre d'un homme."

en hommage à maja, l'ibère et à gina l'indulgente.

Anonyme a dit…

Merci, el Chulo pour la poésie de cette citation. C'est un cadeau. Tous nos voeux de bonnes vacances. A un peu plus tard, on espère sur le charme de ce blog.

Gina

Maja Lola a dit…

Gracias, El Chulo, por estos versos de Federico.
Bon vent vers Madagascar. Nous attendons des photos de cette évasion lointaine.
El duende aparece, brota, se impone a quien (sin buscarlo) lo desea.
Hasta la vista !