vendredi 29 janvier 2016

The Hateful Eight de Tarantino



De la première image, un crucifix sur fond de paysage de neige immaculée, vient tout de suite le sentiment qu’avec ce western tarantinien, il va falloir en digérer de l’expiation de péchés… 

La musique inquiétante du grand Ennio Morricone (je croyais qu’il était mort…) recruté pour l’occasion, nous le confirme par voie directe entre conduit auditif et instinct. Le temps de se caler dans son fauteuil de velours rouge sang, tiens… et la pièce de théâtre commence.

Oui, peu de chevauchées dans les grands espaces vierges que le format 70 mm choisi, plus panoramique, m’avait fait espérer, plutôt un huis-clos où tout le monde se méfie de son voisin pardi, vu que la tempête oblige à cohabiter. Voilà, décor campé et porte du chalet clouée, l’écriture de Tarantino peut se dérouler.

Eh bien mon cochon, t’as pas fini d’en voir des trucs dégueu… durant les deux premières heures, non, l’intrigue se développe mollement mais dans la dernière heure, c’est le carnage signé par le maître de l’hémoglobine en ruisseaux !
T’en veux de l’hémorragie ? De la fracture ouverte ? De la trépanation ? De la transfusion, du geyser, de la bouillie… pffff eh ben pren-t’en-zen c’est full service !

Qui s’en tirera messieurs-dames ? Vas-y voir toi-même, souffreteux… j’te dis pas… et si tu aimes Tarantino ne te laisse pas convaincre par les critiques d’usage, prends ton petit sac à vomi et vas-y ! L’inconvénient c’est que ni la durée, ni les images ne sont compatibles avec l’aimable restauration : ne prévoit pas le resto avec madame (oui, ou monsieur) ce soir-là !

Avant, tu dégobillerais, après tu paierais pour rien, t’as pas faim, je peux te le dire !!! 

Pas aidé pour une bullet par le personnage féminin qui ne porte pas la féminité comme tu la rêve, garçon, ça non !

On a quitté la salle avec l’impression de marcher dans une bouillasse d’hématocrites et de matière cérébrale infâme. Même que j’ai regardé sous les semelles de mes Finsbury…
Note le coup de théâtre final lecteur et la façon dont je te l’amène car la principale raison de cette resena étant bien sûr non pas de te confirmer que Tarantino était un grand cinéaste ce dont tu t’étais déjà aperçu sans moi, mais que désormais, je me la pétais grave en FINSBURY. Rien que. Allez, bye, vais traîner mon 43 (si vous vouliez vous cotiser pour m'en offrir...) du côté de "JANE GOT A GUN" un autre Western, un genre décidément revenu très à la mode par lequel vous apprendrez peut-être quelle marque de sous-vêtements je porte, ce qui je m'en doute taraude Jules Goyavent, le Chulo, Pedroplan, Peautier, Crépin et même Jacques Durand, c'est dire. Une manière de vous saluer en tout cas. Bang ! Bang ! En VO bien sûr.

3 commentaires:

Pedroplan a dit…

Petit Bateau à mon avis. Little Boat, alors, en VO.

Anonyme a dit…

Qui aurait pensé que de Tarentino on arrive aux semelles des Finsbury ?
Et les Finsbury, on pouvait croire que Marc avait amené ses chiens dans la salle de cinéma! J'ai donc appris qu'il s'agissait de chaussures pas pour tout le monde.
"Petit bateau", ça fait un peu populaire, un peu trop connu : affaire à suivre.

Gina

Pedroplan a dit…

C'est son côté socialiste bien caché, sans doute...