jeudi 28 novembre 2013

Une loi bandante

Le socialisme pense que l’homme est bon. Le socialisme pense que, par hasard, s’il ne l’était pas, il faut le rééduquer d’urgence afin que cette théorie se justifie. Lorsque le socialisme pulse depuis l’esprit hygiéniste d’une jeune femme intransigeante qui n’a pas encore digéré le recul de la vie, privilège de l’âge, cela donne la pensée de NVB. 

Najat Vallaud Belkacem doit vomir le socialisme à la DSK, c’est sûr. Elle a un combat : éradiquer la prostitution. Rien de moins. Quand tu es une femme, jeune, moderne, socialiste, psychorigide, hygiéniste et intransigeante, tu peux penser sans rire que tu vas y arriver. Trop forte… Comme le disait un humoriste Belge l’autre jour sur France-Inter (pourtant…) après le tome 1 ‘’Abolir la Prostitution’’ que sera le tome 2 ? ‘’Ne mourrez plus, apprenez à voler…’’ ? Bonne chance Najat, on est avec toi… 

Tu veux que je t’explique comment on fait dans les rigoristes pays musulmans où tu dois être très fière que la prostitution n’est tout simplement pas possible comme l’Arabie Saoudite ? En ben c’est simple, ça arrive par avion entier sur Marrakech, ça réserve des Hôtels entier et… en avant le bunga-bunga, youhouuuu… mais à part ça, ça n’existe pas. Les proxos, les réseaux, la misère ? Même pas mal…

 Tout ça pour dire qu’on ne va pas réprimer le plus fort désir humain parce qu’on risque une amende de 1500 euros… et que ça s’organisera autrement avec ou sans ton accord de prude hypocrite jolie Najat… Ben oui… qu’est-ce que tu crois ? Tu ne serais pas socialiste par hasard pour croire de telles naïvetés ??? Croire que celui qui ne pense pas opportun d’essayer d’empêcher la prostitution se complait dans le crime, est complice ou indifférent à la traite des blanches, à l’esclavage ou à la misère humaine est aussi naïf que de croire que l’aficionado va à l’arène par vice malsain, pour se repaître de cruauté. La vérité la plus vraisemblable est que NVB ignore tout de l’amour, de la sexualité, de l’influence, du trouble, du désir, du fantasme, de l’affect, du pouvoir, des liens, de l’âme, qu’elle est comme ces jeunes célibataires qui expliquent à la caméra combien elles regrettent amèrement d’être seules en des termes d’une exigence telle qu’au bout de cinq minutes tu n’en peux plus de les écouter, tu n’éprouves qu’un désir, pas leur faire l’amour, non, toutes fermes et jolies qu’elles soient, mais les fuir, au plus vite, au plus loin. 

L’Espagne pour le sujet, est plus moderne et réaliste mais nous c’est vrai, nous sommes la voix de la morale (y’a qu’à voir vivre nos dirigeants…) nous nous devons d’indiquer au monde comment il faut penser, parce que vendre son corps c’est vilain, criminogène, indigne, etc. C’est tout ce que tu veux, Najat, sur le papier d’une ordonnance, d’une loi ou d’un traité, dans la théorie quoi, il est possible que tu aies raison je te le concède, que ta position soit plus défendable et honorable dans l’absolu… mais si l’on pousse cet absolu encore plus loin, déboule la nature humaine et là, j’ai peur que quelques détails t’aient échappé dans ton ''choc de simplification''. 

Au taré qui m’opposerait : et ta fille tu voudrais qu’elle soit une pute ? Je répondrais juste : mais quel con ! Ce n’est pas le niveau de lecture ! 

Les dépités de l’Assemblée Nationale vont devoir petit doigt sur la couture du pantalon voter ta loi que tu juges certainement être une avancée sociale majeure. Au-delà du bouton obéissant sur lequel ils vont appuyer, peut-être certain clients de putes avec plus de conviction que les autres comme pour laver soudain leur conscience, ( oui parce que c’est justement ça la nature humaine : on n’est pas à l’abri de ses contradictions ! ) j’aimerais bien connaître leurs pensées intimes sur l’étendue d’un problème aussi vaste qu’on sera fier de feindre de circonscrire en légiférant. Quant à toutes les putes, hommes ou femmes qui sous des dehors sociaux acceptables sont les pires putes par qui la terre ait jamais été arpentée, alors là… 

Tiens, le politique par exemple : a-t-il le moyen d’exercer sa charge dans son âme et conscience sans être parfois la pute d’entre les putes pour arriver à se faire désirer et provoquer l’érection d’un peuple à la suite de ses idées ? Allons, soyons sérieux… 

La loi sur la pénalisation du client ? Une loi très clitoridienne, pour titiller les consciences et agacer le désir, un touche-pipi pour ados de la pensée, socialos bien-pensants, enseignants cathos et frustrés du gland, qui ne changera pas d’un soupir, l’humanité.

lundi 25 novembre 2013

Laure Adler et les Quarante Lubriques

Pas d'érection



C'était diabolique, les flammes de l'enfer où l'on se précipitait tout droit sans amertume, léchaient les parois de l'âtre où se consumaient nos fantasmes, toutes les salopes, tous les queutards impénitents de la ville, quarante privilégiés planqués derrière ''l'amour de la littérature'' qui avaient en hâte réservé leur place par retour de courriel alléché, pressaient leurs fesses hospitalières dans la salon décadent au remugle de foutre... jouir... aaaaah oui, enfin jouir sans contraintes, entre nous, entre soi, tous ensemble, scellés épaule contre épaule par l'espoir de la partouze finale, butinant les chairs de ses voisines, les besognant d'importance là, par terre, sur les tomettes, dans un immense gémissement jamais rassasié au mitan des geysers de sperme à l'assaut des boiseries dans la lumière Barry Lindonienne des bougies dont les flammes faseyaient comme des verges pompant leur altitude à la recherche de leur tumescence renouvelée, soutenues par la voix chaude d'une lectrice croisant et décroisant ses jambes seulement gainées de voile de nylon dont le léger crissement électrisait toute particule mâle évoluant dans le boudoir rehaussé d'or tandis que le sillage de son parfum flottait encore, capiteux, envoûtant, entre les rangées bondées de monomaniaques lubriques bondables... Rhâââaahhh... lovely...



Bon, ça, c'était dans ma tête malade pendant le trajet aller... vers cette soirée de lecture érotique organisée par le diable... la réalité sur place maintenant ? On se calme. Déjà si l'on se souvient du physique de Marguerite Duras... Bon ben... L'homme assis dans le couloir – titre du texte lu – c'était pas elle qu'il regardait, je vous en fiche mon billet. Ah bravo... c'est élégant ça comme remarque, tiens... Ben oui, mais moi, je ne peux écrire que ce que je pense, c'est comme ça... Enfin, Laure Adler traverse la salle après un discours sans filet et bien ficelé de ''little fish'' – son nom d'Indien - le communiquant maison au suffixe tout trouvé (niquant) pour une telle soirée, Jol Liby alias ''libydo'' quand il donne le ''la'' de cette présentation, l'homme-poisson qui jamais ne débande quand il s'agit de haranguer, sort. Todo perfecto. De puta madre.



Laure Adler s'assoit dans un fauteuil de chez RBC, à oreilles (j'avais des mots pour déflorer ces initiales mais je ne voudrais pas tomber dans le graveleux où je me vautre peut-être déjà sous le circonflexe de votre sourcil concupiscent) sans doute pour mieux provoquer l'écoute. Elle ne porte à mon grand désarroi, ni robenijupenibas mais un pantalon bien couvrant engoncé dans des bottes nordiques fourrées... bon... puis démarre la lecture d'une voix monocorde dénuée d'émotion sur le ton de l'énumération d'une liste, dont la première phrase commute instantanément chez votre serviteur préféré chaud bouillant comme un Cubain en salsa, un érotisme annoncé et espéré, en intellectualisme rigide et froid, frigide et roide, psychorigifrigorifiant. En gros l'histoire d'un voyeur éjaculateur précoce qui mate une meuf qu'à rien trouvé de plus confortable que de se titiller l'abricot allongée sur les cailloux d'une allée... Oui mais vous, l'été, vous lisiez Duras quand je lisais San Antonio... Puis il la ballotte du bout du pied comme une chiffe molle histoire de voir si elle est bien molle et soumise, avant de la torgnoler par mornifles de paluches en trombine, à la demande expresse de l'impétrante enfin pénétrée... Ouais... font c'qui veulent, hein... mais moi, cela ne m'a rien évoqué qui vaille la peine d'être vécu ! A la réflexion, le ton très neutre et la diction parfaite, jamais accrochée de la lectrice, pouvait aussi donner au texte toute sa place, c'est selon... 



Cette première partie ne fut donc pas la plus intéressante à mes oreilles ni à ma...''bip''. Par contre les précisions que nous apporta Laure Adler qui vient de publier une biographie de cet écrivain lorsque nous lui posâmes des questions, fut passionnante. Nonobstant le gros lourdaud qui lui demanda si après la torgnole, la femme avait porté plainte auprès des gendarmes... oh putain... consternation dans les rangs... on avait honte pour lui et pour nous... sa femme essayait en vain de disparaître sous les tomettes... sauf que je crois bien qu'il s'agit d'un plancher de chêne finalement... disposé en chevrons, même. Et qu'en fait je n'en sais rien s'il était accompagné...



Enfin, après qu'il se soit tu, Laure Adler nous affranchit de quelques considérations sur la vie et le style de l'auteur – la recherche de l'épure – parait-il, dont on ne s'était absolument pas rendu compte dans ce texte aux descriptions si longues et minutieuses qu'elles empêchaient le plaisir créé de la représentation mentale, ces images qui naissent de la littérature. 
C'est là que les Dobermans de Gina se sont déchaînés... Elle a choisi pour son Iphone, la seule sonnerie qu'Eichmann himself n'aurait pas reniée... des aboiements de chiens agressifs... et c'était peut-être bien une cravache de cuir qui dépassait de son sac... Evidemment la logique féminine étant ce qu'elle est, au lieu de commuter prestement l'interrupteur de son mobile (en haut à gauche sur la tranche, gina, pour la prochaine fois...) elle entreprit d'étouffer les clébards avec son écharpe, au fond de son sac à main, en plongeant au milieu des travées des obsédés associés ce qui rendait les vociférations canines encore plus pathétiques et réalistes tout en entretenant une sexy-ambiguïté avec son lubrique de la rangée précédente... J'espère qu'elle sera rayée de la liste des prochains privilégiés par naturelle mesure de rétorsion. Un bon plan pour le lourdaud, peut-être.



Pas de petite photo de cette soirée malheureusement, le vestiaire de l'entrée m'ayant subtilisé mon duffle-coat avec mon mobile in the pocket. Ah si, une dernière chose : la soirée était sponsorisée par un mécène, sûrement la raison pour laquelle on nous servit des minis-gâteaux à l'apéritif – il espérait qu'on ait déjà mangé...- et que je me suis vu refuser une deuxième coupette de Roederer... un mini-mécène donc, à qui le barman physionomiste coûta certainement plus cher que le Champ ! Merci quand même... je critique, je critique mais c'est pour amuser les foules, hein, une bonne soirée à recommencer avec, plus d'érotisme encore.

jeudi 21 novembre 2013

Pour Johann Strauss...

La Pensée du jour



Une coupe du monde sans moi... je ne pense pas que je la suivrais...

Zlatan Ibrahimovic


mardi 19 novembre 2013

Se qualifier

Pour se qualifier, le bon plan c’est de faire ce qu’il faut pour éviter les barrages. Trop tard. Eviter ces matchs coupe-gorges où ne gagne pas le plus fort mais celui qui a faim. Celui à qui le goulag est promis s’il ne se bat pas assez bien. Leur entraîneur l’a précisé : « nous n’avons peut-être pas de vedettes dans l’équipe mais chacun sait que ce n’est pas la peine de se présenter sur le terrain si ce n’est pas pour tout donner jusqu’à la dernière seconde » Le plus motivé, le premier sur la balle, celui qui par sa détermination fait échouer la technique léchée, celle dont les chevilles distinguées s’indigneraient presque de ces méthodes vulgaires d’engagement total. T’as compris Evra ?

Oui mais voilà, pour ces laborieux de la balle au pied, ces ouvriers qui bâtissent au pays et pas à l’étranger déracinant, le maillot, l’équipe, le pays correspondent à de vraies motivations. On ne voit pas leurs femmes secouer dans les tribunes des drapeaux algériens. Eh non… Que pourrait-on avoir à foutre de la France quand dans la banlieue où l’on a grandit, il était de bon ton de s’insurger et vomir tout ce qui la représentait, que pourrait-on avoir à foutre de la France quand son bonheur personnel est ailleurs, en Angleterre ou en Allemagne où l’on vit et travaille ? A quoi peut correspondre ''jouer pour la France'' ? Si, peut-être le standing, l’occasion de fournir la vitrine du mercato où potentialiser l’action de ses bourses, sa carrière propre, sa valeur marchande, de mercenaire au plus offrant, apatride professionnel entraîné à n’avoir que pour seul sentiment d’appartenance son régime fiscal, mais pas plus. Je hais par contre l’idée volontiers émise en ce moment qu’on ne peut se reconnaître dans cette équipe de noirs et d’arabes… Pour trois raisons principales :

 - On ne peut pas en vouloir aux gens pour ce qu’ils sont…
 - On ne peut pas avoir colonisé la moitié du monde et renier le droit à ceux qu’on a ‘’obligé’’, de porter notre nationalité…
 - Les blancs pure souche n’ont qu’à courir aussi vite et aussi longtemps avec autant de talent pour avoir la possibilité de leur disputer la sélection…

 Par contre, d’avoir cette mentalité de merde, ça on peut leur en vouloir. Fallait depuis l’épisode du car, sortir tous ces décérébrés milliardaires plus assez motivés. Fallait reconstruire avec des jeunes morts de faim, qui voulaient bouffer du cuir et du gazon. Fallait… Les journalistes peuvent-ils écrire qu’il fallait virer tous ces petits cons, imbus de leurs aptitudes de baballe avec leurs airs de lascars ringards ? Non, ils aimeraient tellement partir au Brésil avec eux… Faudra attendre encore un peu pour qu’ils se déchaînent, foutu pour foutu… Et tu sais quoi lecteur ? Si ça se trouve ils vont s’arracher la peau du scrotum (il est temps que cet article se termine je sens monter l’ordurier défoulatoire…) et se qualifier, faire chavirer le stade, les commentateurs et la France de bonheur… Le tireur fou va surgir, dégommer leur goal à la chevrotine et on va le marquer ce troisième but !!!
Et tout le monde dira que ces petits cons, ils sont géniaux ! Et ce grand écart-là, ça c’est du sport !