mercredi 30 décembre 2009

DSP-Nimoiserie : Boudiou...!


Maintenant que les projets présentés par les candidats ont été divulgués dans la presse, ils sont bien entendu décortiqués et interprétés par tout un chacun et voilà le nouveau rebondissement généré par la lecture qu'en a faite la coordination des clubs taurins :

"... Le projet de la coordination consiste en une rencontre internationale de vingt écoles taurines françaises et étrangères, chacune d’elles étant invitée et parrainée individuellement par un club taurin différent de notre région, prenant en charge "son école taurine et ses invités" dans un esprit de rencontre et d'échange. Pour les clubs taurins initiateurs de ce projet, cet esprit est l'un des piliers de cette future manifestation. A cette date, les deux candidats à la Délégation de Service Public des arènes de Nîmes avaient déposé leur dossier.
- SIMON CASAS PRODUCTION faisait une promesse indéfinie et non chiffrée d’assistance au Printemps mais ne proposait aucune novillada sans picador.
- MECA ORGANISATION proposait de fournir pour le Printemps 10 vaches et 2 becerros, et organisait en dehors du Printemps 2 novilladas sans picador au titre de la temporada 2010.
Dans les semaines qui ont suivi, lors des différents comités de pilotage, le délégué à la tauromachie annonçait une réduction des subventions allouées au PRINTEMPS DES JEUNES AFICIONADOS, et nous nous trouvions dès lors dans une impasse pour organiser la rencontre internationale des écoles taurines.
Nous en étions donc là lorsque nous avons pris connaissance le 29 décembre 2009 du dossier de la DSP adressé aux élus municipaux pour le Conseil Municipal exceptionnel du 9 janvier 2010. Et nous avons constaté avec stupéfaction que SIMON CASAS PRODUCTION détourne à son usage notre idée de rencontre internationale des écoles taurines pour le Printemps 2010 en le dénaturant de
manière significative. En effet, dans le cadre du PRINTEMPS DES JEUNES AFICIONADOS, SIMON CASAS PRODUCTION propose de prendre en charge 2 novilladas sans picador lors du Printemps. Il s'agirait à ce moment là d'éliminatoires. La rencontre internationale des écoles taurines serait quant à elle sortie du PRINTEMPS DES JEUNES AFICIONADOS et repositionnée dans la Feria de Pentecôte. Elle deviendrait alors payante (pour tout le monde y compris les abonnés) et serait proposée en nocturne le vendredi soir, samedi soir (demi-finales) et dimanche soir (finale). Ces novilladas sans picador, seraient chacune le 3ème spectacle taurin de ces 3 journées.
Par cette manoeuvre, SIMON CASAS PRODUCTION s’accapare 3 spectacles supplémentaires qu’il supprime dans le programme du PRINTEMPS DES JEUNES AFICIONADOS, alors que de son côté, MECA ORGANISATION nous laissait organiser éliminatoires, demi-finales et finales dans le cadre du "Printemps" en Mars 2010 (avec entrées gratuites dans le cadre d'une vraie promotion de la
tauromachie sans en oublier la dimension pédagogique).


Les Aficionados de Nîmes et sa région se trouvent ainsi privés du PRINTEMPS DES JEUNES AFICIONADOS, et la manifestation détournée par SIMON CASAS PRODUCTION ne correspond plus à l’esprit qui avait présidé à sa création par les clubs de la Coordination. Notre manifestation, entièrement gratuite depuis l’origine, en habits de campo, et bâtie sur un esprit de rencontre et d’échange destinée aux jeunes aficionados, va se transformer en spectacle payant, en habit de lumière et au service d’une autre promotion.
Voilà, où nous en sommes avant le prochain comité de pilotage convoqué le 15 Janvier 2010 en présence des mêmes participants déjà cités.


La Coordination des Clubs Taurins de Nîmes et du Gard

dimanche 27 décembre 2009

DSP-Nimoiserie : c'est l'heure des comptes...



Ca y est... ! Lancement officiel de la nimoiserie par sylvain Pastor conseiller régional verdâtre qui se frite périodiquement à Casas devant les tribunaux... Je diffuse donc pour tous les habitués de ce blog qui n'ont pas la "chance" (ça dépend des jours... les jours de resenas par exemple c'est pas un handicap...) de lire Midi-Libre tous les jours, la déclaration de Pastor :

"Le nouveau choix par le maire de Nimes de Simon Casa Production comme délégataire de l'organisation des spectacles taurins à Nimes à partir de 2010 ne manque pas de surprendre. J'ai en effet soulevé devant la justice la question de la sous-traitance, interdite par la convention qui le lie à la ville de Nimes, à laquelle aurait recouru cette société. J'avais également pointé la fragilité de ses garanties financières. Quand on sait qu'elle a été déficitaire en 2008, on s'interroge sur la façon dont elle parviendrait à équilibrer ses comptes dans les conditions de la nouvelle DSP, qui lui sont manifestement moins favorables : suppression des frais de réservation perçus sur les spectateurs et, surtout, multiplication par trois de la redevance versée à la ville. Cla signifierait-il que depuis des années, Simon Casa Production gagnait trop d'argent sur le dos des contribuables nimois ??? Comment dans ce cas expliquer les pertes de cette société, tandis qu'elle sous-traitait en 2008 près de 3,7M€ ? A qui a profité cette sous-traitance et dans quelles conditions, fiscales notamment, quand on sait que Simon Casas est aussi détenteur d'une société de droit espagnol, Servicios taurinos integrales ?"
Vous constaterez comme moi que l'aïoli que je prédisais arrive... et pas la variante pour touriste à une gousse d'ail bien digeste, non, celui des autochtones, un huit gousses à relents automatiques brûleur de papilles... c'est du lourd, qui se ramène dans le mortier de l'écusson... les coups de pilons vont pleuvoirs... chacun son huile, abritez vos gousses ! Sur le même sujet, l'union des comités de quartiers de Nimes-Métropole déclare que "la suppression des frais de réservation est une bonne chose mais que sur 2008 il a été distribué sur l'ensemble des vingt spectacles, 17506 invitations (et pas une pour moi inutile de le préciser...à quel titre d'ailleurs ? Emmerdeur congénital ? c'est pas invitable, ça...) soit plus de 10% des places payantes, dont 9100 à la ville et que, malheureusement, le cabinet du maire n'a pas jugé utile la diminution et nous le regrettons".
Et allez... une gousse de plus dans le mortier... le quotidien qui s'est procuré le rapport de dix-neuf pages, met les pieds dans le plat en détaillant les ingrédients : Casas qui avait proposé 4% du CA sans minimum garanti a donc du s'aligner sur la proposition du challenger, soit 6% du CA hors taxes avec minimum garanti de 350.000 €. Un challenger qui propose même 7% au-dessus des 6M€. Tout le monde suit ? Le simple acte de candidature de Meca permet donc à la ville d'encaisser sur cinq ans une augmentation modique de... 600.000€. Une ville qui a priori - hors coup de théâtre lors du conseil municipal - l'en ... remercie ... c'est ça la gratitude. Au niveau des promesses prévisionnelles dont on sait qu'elles n'engagent que ceux qui y croient, Casas voit un total de recettes pour 2010 de 7,1M€ prévoyant de culminer à 8,4M€ en 2014 (5% dues à la hausse de la fréquentation, et + 2% par an pour les tarifs ) alorsque Meca espère 5,8M€ en 2010 et 6,6M€ en 2014 (2% des recettes dues à la hausse de fréquentation, 1,4% par la hausse des tarifs et 2% pour les autres recettes). Le jounal conclut judicieusement par une évidence :
"qu'il sera très intéressant quel que soit le délégataire, de se souvenir de ces chiffres au fil des bilans pour les confronter à la réalité".
Pfffiou... j'en ai marre, moi de parler chiffres, je n'avais pas créé ce blog pour ça, mais on y est un peu obligé vu le pittoresque des nimoiseries, si on veut les comprendre. Quant au propositions concrètes que je vous livre en vrac sans vous dire de qui elles émanent car il y en a de mauvaises des deux côtés, notons le retour sensationnel - accrochez-vous- de Jesulin de Ubrique. Non ? Si ! Des corridas équestres avec bien sûr du bétail éhontément amputé, des corridas de l'Art, si, si, c'est un truc qui se programme en tauromachie "l'Art"....
Bon alors, pour redonner un peu de moral au couple d'ficionados qui voudrait se payer des premières, à cent euros la place pour le moins cher, si on enlève les courses camarguaises, la novillada, et "tout ça qu'est pas d'la corrida", disons qu'il y a, à la louche, quinze courses formelles, ça leur fait donc un total de trois mille (3000€) euros : on comprend mieux la pression sur le pré-découpage des oreilles... Ceux à qui on a fait payer une telle somme ont intérêt à croire qu'ils ont vu une bonne corrida !
Donc moi, ce que je peux vous prédire, c'est une inflation d'oreilles, de queues, de grâces, de sorties a hombros par les portes du prince, du roi, de l'empereur et du Vizir... bref rien que de l'Iznogoud pour la tauromachie profonde, seule capable de résonner en nous, ample, profonde, sobre et classique, engagée, celle des enjeux vitaux, celle du pellizco, celle qui mouille les yeux des hommes, qui donne envie de vivre intensément, qui sublime notre condition, la tauromachie de la peur, du danger et de la beauté, celle indiscible de la rencontre magique qu'aucune programmation, jamais, n'a pu prévoir surtout quand elle se donnait pour priorité que tout soit "de garantie".

samedi 26 décembre 2009

Le Père Noël est fatigué

Ca y est. Le père Noël est passé. Chez moi, comme un cyclone. De nombreux enfants excités des retrouvailles festives. Le sol est jonché : de boue - les allers-retours dans le jardin - de traces de chocolat -les raids sur les gâteaux-, de petites étoiles dont la maîtresse de maison avait parsemé la nappe et que les filles s'étaient collées sur le visage pour briller un peu plus, de cheveux d'anges, d'aiguilles d'épicea, de ficelles multicolores, d'emballages de papillotte. J'ai tenté de débordéliser en temps réel, notamment pendant la phase du déballage frénétique des cadeaux : posté devant la cheminée, je récupérais et enflammais systématiquement tous les papiers d'emballage sous lesquels nous menacions d'être ensevelis... Encore que l'effusion soit judicieusement jugulée à la source par tirage au sort, pensez donc, à vingt-sept, si chacun faisait un cadeau à tous, ce serait sept cent vingt-neuf cadeaux qu'il faudrait déballer !
Moi, qui ai tant de mal à lire, j'ai reçu une floppée de livres visant à combler mon inculture. Je rêvais de livres photos, mais non, rien que de la littérature... Je vous fais la liste ? Alors :


- 50 façons d'assassiner les limaces


ouaip, chez Larrousse, et on ne rit pas. En 1er de couv il est écrit : Des recettes pratiques et rigolotes pour trucider ou entourlouper l'ennemi "number ouane" de votre jardin. Un clin d'oeil de ma compagne pour les salades et les tomates que je lui ai produites en maugréant l'été dernier. On n'a jamais eu le même humour... L'incompréhension qu'elle lit dans mon oeil quand je déballe ça, c'est ce qui l'amuse le plus, je crois... Elle doit m'espérer en bon jardinier éco-responsable nourrissant sainement nos enfants. C'est ce qu'elle trouve sexy... Alors que pour moi, c'est vraiment un rôle de (dé) composition ce côté "compost"... Pourtant, parfois je mets une belle chemise, me pschiiite "Habit Rouge" de Guerlain sur la trombine (et OH ! c'est mon parfum à moi, l'achetez pas hein...) mais non... rien...

Aaaaah par contre, si je transporte du fumier de cheval dans la brouette, la fourche en travers, torse nu sous la combinaison bleue, mes bottes crottées et la sueur "BIO" au front, travaillant à nourrir la progéniture, là, oui, je marque des points... Remarquez, mélanger des effluves bestiales et distingués, fumier et Habit rouge, ça peut le faire question érotisme, non... ? Le côté "assaut-bestial-sur-botte-de-paille-dans-écurie-aux-senteurs-de-crottin-mâtinées-d'effluves-raffinés" ça ne vous booste pas la libi... pardon...? Poncif éculé ? Mauvais goût resucé dans "l'amant de Lady Chatterley" ? Bon , ben je retire alors, de toute façon je n'ai pas d'écurie à la propriété... Sinon, je lui dis depuis longtemps : mais pourquoi n'as-tu pas pris un berger du Larzac ou un charpentier Ariégeois, enfin je sais pas, un tisserand du Causse à Ste Enimie là-bas, vous savez, ils font des pulls trop cools en poils de clebs, enfin un mec vraiment différent de moi, quoi... un mec de gauche... simple et droit, qui aurait plu à ta belle-soeur, un roc pas tourmenté ni aficionado, un végétarien altermondialiste. La vie est parfois vraiment incompréhensible...

Elle m'a offert aussi :

- La vérité sur Marie de jean-Philippe Toussaint

La première phrase de la quatr' de couv', dit :

L'orage, la nuit, le vent, la pluie, le feu , les éclairs, le sexe et la mort.

Oh, putaingggg..... ça commence fort... the décor is planted... chai pas si je lis... vaudrait p'têt mieux aller bécher le potager... d'autant que ça continue comme ça :

Plus tard en repensant aux heures sombres de cette nuit caniculaire, je me suis rendu compte que nous avions fait l'amour au même moment, Marie et moi, mais pas ensemble.

Gulp ! Un message codé vous croyez...? Si ça se trouve.... et ce n'est pas la critique retranscrite en quat-de-couv qui vient rassurer :

... c'est ce qu'on ressent après s'être fait piétiner par ce bolide en feu qu'est le nouveau Toussaint, à peu près aussi jouissif qu'un déluge de météorites dans les reins, si les reins étaient les lobes du cerveau... et nous voilà précipités dans une terreur secrète, un nouvel ordre des choses qui n'est autre que la "persistance du réel", un truc à se cogner la tête et à faire vomir un cheval...

Bon... impossible physiologiquement le vomissement équin... souhaitez-moi bonne lecture, merci.... Elle m'a offert aussi, "Un Homme" de Philippe Roth :

...en fin de compte, c'est un homme qui est devenu ce qu'il ne voulait pas être... un roman puissant qui prend pour territoire le corps humain. Il a pour sujet l'expérience qui nous est commune et nous terrifie tous.

Un autre message, peut-être...? Ce sont de véritables bombes à retardement les livres, finalement... on peut abattre quelqu'un avec un livre, savez-vous ? Et tiens prends ça dans la tronche !


- Entre les oreilles de Foenkinos

Quat-de-couv :

Mon psychanalyste constatant la vanité de ses efforts pour m'aider à mettre de l'ordre dans ma vie sentimentale, fit l'inventaire des causes de mes ruptures : Mathilde n'aimait pas les ciels ocre de Basse-Normandie (je maintiens c'est rhédibitoire), Joséphine n'avait pas lu Virgile (je ne pouvais pas me commettre avec une telle fille, c'eût été cautionner), Christine buvait son café sans sucre (manque de goût évident), Ghislaine avait lu Virgile (je passais pour un idiot quand elle m'en parlait), et Catherine s'appelait Catherine (sans commentaires)


Prometteur, non ? Merci fiston. Engrangés aussi :


-Les Chaussures Italiennes de Henning Mankell

- Le Club des Incorrigibles Optimistes de jean-Michel Guenassia

- Jesus-Christ Matador de Olivier Bourra

Personne n'ayant pensé à la place que ça prenait, je suis bon pour aller faire un petit tour chez Ikea, référence Billy... Bon sinon, je suis allé à ma messe annuelle, me remémorer un peu mon enfance pieuse et là, scandale ! Le curé sermonne comme il se doit mais façon new-look, interactif, tendant son micro à nos chérubins placés au premier rang. Il explique que Noël est une fête trèèèèèèèès importante mais qu'il y en a une plus importante encore -oh oui- qui fait sens, parce que unique au monde dans la nuit des temps, qui prouve que cet homme est le fils de Dieu, car il est revenu à la vie et cette fête c'est.....? c'est....? et donc il tend son micro à un de ces chérubins studieux du catech que de gentilles bigotes endoctrinent bénévolement au lieu d'aller essayer des bustiers pigeonnants chez Zara pour faire succomber leur homme à la tentation puis au péché suprême. Le silence se fait, le temps est suspendu comme l'attention des catholiques sur les bancs, les préceptrices sûres de leur enseignement jouissent déjà de la spirituelle réponse tandis que le père réitére la question, voix douce et visage bon, cette fête c'est, c'est..... ?

- LES CADEAUX !

hurle la petite fille angélique au micro d'une sono dont on ne savait pas qu'elle fonctionnait si bien tant que le curé y susurrait les bons principes, elle hurle ces mots conviction au coeur, au grand dam de l'assemblée contrite tandis que le curé encaisse retirant prestement le micro de la bouche d'une enfant soudain toisée de la répprobation consternée de sa maman, bonne catholique scandalisée endurant publiquement l'échec des efforts de son enseignement constant et dévoué à la cause non matérialiste. Et moi seul couillon de mécréant noyé dans la nef qui me gausse de cette pulsion de vie spontanée, saillie d'une condition bien humaine pas encore contrariée. Elle est pas moche la vie ? C'est dit, j'irais brûler en enfer !

jeudi 24 décembre 2009

Noël le moins triste possible...

ça y est vous avez tout ? Le foie le plus gras, l'huitre la plus glaireuse, la dinde la plus farcie, le chapon le plus persillé, la citrate de bétadine la plus effervescente, et les pensées les plus sombres ? Vous pensez à tous les conflits familiaux larvés, aux disparus avec qui il était si gai de se réunir, au sens de la vie et au temps qui passe ? Alors pas de doute c'est Noël ! Même si vous ne croyez plus au barbu conducteur de rennes depuis belle lurette, pensez à vérifier si vous n'avez pas un cadeau : il se trouve toujours sous le sapin...

mardi 22 décembre 2009

Peur sur l'Arène...



A Nimes, il est toujours nécessaire de patiner un temps dans la brandade avant de réussir à dégager la crème de la morue. On a bien compris au vu de l'offre de Meca, que le maire a été obligé sous peine de ne pouvoir justifier son choix, d'instaurer ce montant comme un préalable, une redevance-seuil pour considérer les offres dans une posture d'équité enfin supposé telle. Il s'est ainsi tiré une fameuse épine du pied au cas où il aurait déjà eu l'idée de privilégier son prestataire habituel... D'autre part, comme à l'accoutumée, la brandade, bien branlée, présente une texture crémeuse facilitant la déglutition des pilules amères vu que personne ne se demande le montant pourtant facilement calculable du manque à gagner pour toutes ces années durant lesquelles ne fut versé que le gros tiers d'une somme soudain apparue possible ; on lisait dans toutes les colonnes locales qu'on n'en était souvent de sa poche mais que l'amour passionnel de sa ville, n'est-ce pas, le valait bien. Du mécénat, quoi. C'est beau l'esprit de sacrifice, ça tirait des larmes aux yeux peinturlurés des ménagères freshly menopaused. Rendons au moins à Meca ce mérite d'avoir par sa candidature, permis à la ville d'encaisser une redevance beaucoup plus importante. Il en sera peut-être remercié (ne pas oublier le deuxième sens du mot...)
Mais attention !!! Une Nimoiserie a souvent une vie intrinsèque et repart d'un ressort inattendu. Qui a mangé qui, la question est peut-être encore en suspens, pas seulement du fait que la décision remportée (14 à 7...) doive être entérinée par le conseil municipal du 9 Janvier mais par les sous-entendus perçus en filigrane dans la déclaration du perdant. Je me trompe sûrement car je ne suis pas si malin que ça -si, si, je vous en prie...- et j'ignore tout des procédures juridiques, sauf qu'à lire attentivement les conclusions de Meca, il n'a pas fini le combat. Voici les déclarations des candidats parues aujourd'hui dans le "Mirdiiii-Liiiiiibreu" :
Simon Casas : Je suis là parce que je le mérite !
"Je suis très heureux d'avoir gagné ce concours qui a été long, mais qui s'est déroulé dans la transparence. Ce résultat ne m'étonne pas, même s'il y a eu une campagne de désinformation contre moi ! Je suis là parce que je le mérite. J'ai fais des propositions à la ville de Nimes la tête haute, j'accepte la compétition mais je reste le meilleur. Entre Meca et moi, il n'y avait pas photo. Si les Espagnols ne viennent pas se présenter à Nimes, ce n'est pas par amitié, mais simplement parce que mes résultats sont inégalables. J'ai donné aux arènes et à la ville de Nimes plus que quiconque. Je fais vivre les arènes sur le marché international de la tauromachie, je fais vivre les commerçants de Nimes"
Stephane Meca : Tout commence...
"Je dois tout d'abord féliciter le vainqueur et dire que je suis particulièrement heureux et fier d'avoir participé à ce concours pour les arènes de ma ville. J'ai relevé le défi et j'ai le sentiment d'avoir tiré la compétition vers le haut. En ce qui me concerne, je n'ai pas marchandé, en montrant ce que je pouvais faire. Grâce au dossier que j'ai présenté, je pense désormais qu'à Nimes un peu plus de transparence va être nécessaire et grâce aux propositions que j'ai faites dés le début, la ville va gagner d'avantage d'argent. J'espère aussi que les idées contenues dans mon programme seront retenues par le vainqueur et appliquées. Je suis contribuable nimois et je voudrais que la tauromachie et Nimes sortent gagnants. Je ne peux toutefois pas m'empêcher de m'interroger sur le déroulement des opérations depuis l'ouverture des plis et sur l'équité. En ce qui concerne la sous-traitance qui est interdite, je donnerai des précisions plus tard. Je crois pouvoir dire que l'appel d'offres ne fait que commencer...
Hein ? Avouez... ça se corse en cuisine, non ? On sent la brandade s'effacer et les relents aillés de l'Aïoli arriver... je ne manquerai pas de pilonner tout ça au mortier de ce blog s'il y a lieu. La sauce a toujours ce côté nourrissant et écoeurant à la fois.

lundi 21 décembre 2009

Vous Savez Quoi ?

LA DSP :

C'est Casas qui l'a ! Warrf...!!!

dimanche 20 décembre 2009

EDITO OU TARD

Isa du Moun - nom d'artiste - première à s'inquiéter :



- euh... nous allons entrer dans la quatrième semaine sans post, ce qui, pour un graphomane compulsif de ton espèce devient inquiétant...



Suivie de près par Chulo :



- Oh ! merde, tu hibernes ou quoi ...?



Puis de Jacques-Olivier depuis le diable-vauvert là-bas :



- ça fait longtemps qu'on s'est pas fait allumer, ça me manque, j'voudrais rester l'avocat du diable et continuer à me faire casser du sucre sur le dos...



Ludo :



-euh... voudrais pas être indiscret, mais... ça va ... ?


Mais alors.... ? Y'a quelqu'un qui m'aime sur terre ?!?!!! Aaaaah merci les amis de me dire que je vous manque, l'amour est un onguent dont j'oins ma peau craquelée, un baume réparateur dont je tartine voluptueusement mes pores, un viatique nécessaire. J'ai le corps si graissé d'amour dégoulinant que l'orsqu'on me prend dans ses bras, viouuuut je gicle comme une anguille hors de l'étreinte, ça me gêne, c'est là qu'est ma pudeur... Amour, lumière, mots et toros, tout ce dont j'ai besoin. Je me sentais un peu abandonné, flagada, submergé d'aquoibonisme, triste, noyé dans les frustrations ordinaires, n'ayant de temps que pour travailler et puis s'affaler, vaincu par le pessimisme tel un écureuil triste et amer confronté à une pénurie de noisettes. Z'êtes marrant vous, 'croyez que c'est drôle d'être spécialisé dans l'observation de la décrépitude humaine ? Spécialisé dans la maladie et la mort ?

Alors je me suis tu et j'ai regardé mes photos, j'ai créé une adresse en ligne, composé mes portfolios, allez lire ma présentation puis rejoignez la galerie, double-cliquez sur le petit symbole en haut à droite pour les avoir plein cadre, puis avancez par les flèches latérales. Il y en a que vous connaissez déjà mais je ne cesserai d'enrichir ma vitrine photographique à l'intérieur des portfolios existants ou en en créant d'autres. Il y a des toros bien sûr mais... pas que... Laissez des commentaires si ça vous chante, bonne visite. C'est là :

Donc vous êtes gentiment venus au renseignement et comme une meute le lièvre, m'avez débusqué de ma torpeur, du froid, de ma nostalgie, pour m'encourager à dégourdir mes doigts sur le clavier. Seulement voilà, l'inspiration ne vient pas et je n'ai pas grand chose à vous dire.
Alors si on tentait une petite revue de presse ? Si on se servait de l'actualité ? Digressant de sujet en sujet comme le Bonobo se lache de branche en branche (vous laissez pas impressionner, s'il le faut il ne grimpe même pas aux arbres le bonobo...). Dans la catégorie "embûches de Noël" Chirac est mis en examen. Au tribunal. Mais bon, il n'y a guère que bernadette pour ne pas s'en fiche. Dans la catégorie "disque d'or", Halliday est mis en examen. A l'hôpital. Sa discopathie est même devenue le centre du débat lancé sur l'identité nationale. Tous les Français se soudent autour du conflit intervertébral. On vient filmer ses fans et là... il n'y a pas de quoi être fier d'être admiré par eux. Tu vaux mieux que ça, Johnny ! On voit des bandes de débiles mentaux sexagénaires toujours surmontés d'une banane, arborant des tee-shirts reluisant de symboles dorés qui sont au Rock authentique ce que Julio de Iglesias est au chant profond, ahaner des borborygmes aconassés. Des gros Nazes. Pathétique. J'y crois pas : ils ont même agressé son chirurgien : ah les cons !!! MDR ! LOL ! RIP ! (rions un peu, ça c'est moi qui l'ai inventé, le RIP...) Remarquez, sa spécialité à Delajoux, qui l'a bien un peu tendue quand même pour recevoir sa beigne, c'est "Chirurgien des stars"... pas neuro-chir... faut quoi comme études pour faire ça ? Faut fréquenter les mêmes bars, pardon, clubs privés, avoir une belle gueule et pratiquer des dépassements d'honoraires "sans tact ni mesure". Et tout ça occupe la une de TF1 messieurs-dames, rien d'autre ne se passe dans le monde ! Bon ils s'en foutent car ils ne sont plus regardés que par le public des maisons de retraite, déficient neuronal. Ceuss-la même qui font semblant de s'indigner des Suisses qui disent nein aux minarets. Même pas les couilles de dire qu'ils n'ont pas envie que les vallées alpines soient architecturalement connotées à l'orientale. C'est vrai que ce serait pas très catholique d'être suspecté de racisme. De plus il faut être super tolérant : que les pays arabes refusent les clochers d'églises, ça c'est normal : Bouhou... mais pourquoi je ne comprends rien, moi, à la politique... je vais militer pour qu'il y ait des yodlers en culotte de peau et chapeaux à plumes dans les souks, moi, tiens... au nom de la tolérance mondialisée... J'aime bien mener des combats tout seul...
Johnny, même si je n'ai jamais acheté un de ses disques, je l'aime quand même plus qu'avant. Il est devenu émouvant. Il a trouvé sur le tard de bons paroliers, aux thèmes moins basiques que "quoi ma gueule, si je veux j'te casse la tienne". Et puis vérifiez bien cette vérité : chaque fois qu'il fait un duo avec un autre artiste, celui-là a beau régler son potentiomètre au maximum tentant de n'être point ridiculisé, il en sort invariablement lessivé, balayé par la comparaison, terrassé par la puissance de l'organe de papi Halliday. Un cyclone le vieux Johnny. Aaaah je me souviens de cet été adolescent où les "Que je t'aime" incessants et gueulards des baffles des commerçants du quai, surchauffaient les promenades sur le môle du Grau du Roi où l'on croisait des escouades de stéphanoises, bras-dessus-bras-dessous, quatre de front, indissociables, épaules brûlées par le soleil, qu'il fallait contourner en observant leurs coups de langue sur les énormes cônes de glaces Italiennes de chez Nocella tandis que leurs effluves de Monoï donnaient le vertige. Elles suçaient les cônes goulûment - quand ta bouche se fait douce, quand ton corps devient dur- et le Johnny - putain - qui n'arrêtait pas l'infernal refrain queue nous entendions libidineux -Queue je t'aime - injonction douloureuse, incantation quasi-freudienne, taraud viscéral, mine anti-personnelle à l'explosion rentrée, missile cul-loté slalomant entre les bourrides de lottes et les fessiers seulement emballés de voile de lycras multicolores moulants, Queue je t'aime - quand tu n'te sens plus chatte et que tu deviens chienne- Oh ouiiiiii Queue ! Je t'aime..... tellement il était cruel de promener sur leurs silhouettes, hagard, nos yeux de puceau injectés d'hormones en overdose !

Pfffff... bon... on souffle un peu.... les minarets, c'est fait... je suis donc le seul raciste de France comprenant le choix Suisse - même pas honte - puis bon si un cheik porte des valises bourrées de dollars, ils lui refusent pas l'ouverture d'un compte secret les Suisses, si ? Alors... et toc ! Jhonny, c'est fait... Bon ben Latiatia, désolé pour le coup de rein perdu du Rocker en rythme mais bon, t'avais qu'à prendre un jeune aussi. What else ? Sur les toros ? A Nîmes ? ben des noms d'élevage circulent déjà pour Pentecôte alors qu'on ne sait toujours pas officiellement qui les fournira : c'est fort, hein ? Ca consulte dur pour le renouvellement de la DSP, Casas propose toujours un redevance de moins de la moité que Meca qui se plaint de n'avoir pas été traité équitablement dans la candidature, le maire convoque ses adjoints en comité secret et restreint, conciliabulle, délibéré, tout bientôt... Mon pronostic ? J'en sais foutre rien, mais je m'en doute... Si : Chirac sera acquitté mais devra chez Bernadette se tenir de plus en plus à carreaux. Parce que dans le regard d'une femme vous lirez toujours que si elle pardonne, toujours elle se souviendra...
Bon, il est 1H43 maintenant, demain je travaille, ma voiture pisse le gas-oil, la faire dépanner dés l'aube, puis travailler si possible. Ils m'attendent, prêts à m'engueuler, parce que je viens en même temps que l'infirmière, parce que je leur fais rater une débilité télévisuelle, parce que je retarde leur repas d'un quart d'heure. Avant, penaud, je leur sortais une pirouette pour esquiver, solliciter leur indulgence, maintenant, vingt-cinq ans après, je les engueule deux fois plus fort, leur dis qu'ils sont là pour m'attendre ou qu'il s'adressent à un autre dont il n'est pas acquis que pour 4 euros d'indemnité forfaitaire de déplacement ils viennent endurer leur caractère, et du coup, à la fin, ils me remercient et je sens leur respect.
J'allais oublier : Alain Montcouquiol remporte à l'unanimité avec "Le sens de la marche" la première édition du Prix jean Carrière récompensant un ouvrage célébrant l'héritage littéraire du Sud et de la Méditerranée. C'est cet évènement qui aurait du me faire sortir du silence le 27 Novembre...