dimanche 27 décembre 2009

DSP-Nimoiserie : c'est l'heure des comptes...



Ca y est... ! Lancement officiel de la nimoiserie par sylvain Pastor conseiller régional verdâtre qui se frite périodiquement à Casas devant les tribunaux... Je diffuse donc pour tous les habitués de ce blog qui n'ont pas la "chance" (ça dépend des jours... les jours de resenas par exemple c'est pas un handicap...) de lire Midi-Libre tous les jours, la déclaration de Pastor :

"Le nouveau choix par le maire de Nimes de Simon Casa Production comme délégataire de l'organisation des spectacles taurins à Nimes à partir de 2010 ne manque pas de surprendre. J'ai en effet soulevé devant la justice la question de la sous-traitance, interdite par la convention qui le lie à la ville de Nimes, à laquelle aurait recouru cette société. J'avais également pointé la fragilité de ses garanties financières. Quand on sait qu'elle a été déficitaire en 2008, on s'interroge sur la façon dont elle parviendrait à équilibrer ses comptes dans les conditions de la nouvelle DSP, qui lui sont manifestement moins favorables : suppression des frais de réservation perçus sur les spectateurs et, surtout, multiplication par trois de la redevance versée à la ville. Cla signifierait-il que depuis des années, Simon Casa Production gagnait trop d'argent sur le dos des contribuables nimois ??? Comment dans ce cas expliquer les pertes de cette société, tandis qu'elle sous-traitait en 2008 près de 3,7M€ ? A qui a profité cette sous-traitance et dans quelles conditions, fiscales notamment, quand on sait que Simon Casas est aussi détenteur d'une société de droit espagnol, Servicios taurinos integrales ?"
Vous constaterez comme moi que l'aïoli que je prédisais arrive... et pas la variante pour touriste à une gousse d'ail bien digeste, non, celui des autochtones, un huit gousses à relents automatiques brûleur de papilles... c'est du lourd, qui se ramène dans le mortier de l'écusson... les coups de pilons vont pleuvoirs... chacun son huile, abritez vos gousses ! Sur le même sujet, l'union des comités de quartiers de Nimes-Métropole déclare que "la suppression des frais de réservation est une bonne chose mais que sur 2008 il a été distribué sur l'ensemble des vingt spectacles, 17506 invitations (et pas une pour moi inutile de le préciser...à quel titre d'ailleurs ? Emmerdeur congénital ? c'est pas invitable, ça...) soit plus de 10% des places payantes, dont 9100 à la ville et que, malheureusement, le cabinet du maire n'a pas jugé utile la diminution et nous le regrettons".
Et allez... une gousse de plus dans le mortier... le quotidien qui s'est procuré le rapport de dix-neuf pages, met les pieds dans le plat en détaillant les ingrédients : Casas qui avait proposé 4% du CA sans minimum garanti a donc du s'aligner sur la proposition du challenger, soit 6% du CA hors taxes avec minimum garanti de 350.000 €. Un challenger qui propose même 7% au-dessus des 6M€. Tout le monde suit ? Le simple acte de candidature de Meca permet donc à la ville d'encaisser sur cinq ans une augmentation modique de... 600.000€. Une ville qui a priori - hors coup de théâtre lors du conseil municipal - l'en ... remercie ... c'est ça la gratitude. Au niveau des promesses prévisionnelles dont on sait qu'elles n'engagent que ceux qui y croient, Casas voit un total de recettes pour 2010 de 7,1M€ prévoyant de culminer à 8,4M€ en 2014 (5% dues à la hausse de la fréquentation, et + 2% par an pour les tarifs ) alorsque Meca espère 5,8M€ en 2010 et 6,6M€ en 2014 (2% des recettes dues à la hausse de fréquentation, 1,4% par la hausse des tarifs et 2% pour les autres recettes). Le jounal conclut judicieusement par une évidence :
"qu'il sera très intéressant quel que soit le délégataire, de se souvenir de ces chiffres au fil des bilans pour les confronter à la réalité".
Pfffiou... j'en ai marre, moi de parler chiffres, je n'avais pas créé ce blog pour ça, mais on y est un peu obligé vu le pittoresque des nimoiseries, si on veut les comprendre. Quant au propositions concrètes que je vous livre en vrac sans vous dire de qui elles émanent car il y en a de mauvaises des deux côtés, notons le retour sensationnel - accrochez-vous- de Jesulin de Ubrique. Non ? Si ! Des corridas équestres avec bien sûr du bétail éhontément amputé, des corridas de l'Art, si, si, c'est un truc qui se programme en tauromachie "l'Art"....
Bon alors, pour redonner un peu de moral au couple d'ficionados qui voudrait se payer des premières, à cent euros la place pour le moins cher, si on enlève les courses camarguaises, la novillada, et "tout ça qu'est pas d'la corrida", disons qu'il y a, à la louche, quinze courses formelles, ça leur fait donc un total de trois mille (3000€) euros : on comprend mieux la pression sur le pré-découpage des oreilles... Ceux à qui on a fait payer une telle somme ont intérêt à croire qu'ils ont vu une bonne corrida !
Donc moi, ce que je peux vous prédire, c'est une inflation d'oreilles, de queues, de grâces, de sorties a hombros par les portes du prince, du roi, de l'empereur et du Vizir... bref rien que de l'Iznogoud pour la tauromachie profonde, seule capable de résonner en nous, ample, profonde, sobre et classique, engagée, celle des enjeux vitaux, celle du pellizco, celle qui mouille les yeux des hommes, qui donne envie de vivre intensément, qui sublime notre condition, la tauromachie de la peur, du danger et de la beauté, celle indiscible de la rencontre magique qu'aucune programmation, jamais, n'a pu prévoir surtout quand elle se donnait pour priorité que tout soit "de garantie".

2 commentaires:

el chulo a dit…

en plus, ce saint aficionado pratico, ce qui change tout, perdrait de l'argent pour regaler nimes de ces somptueux lancers de nains, miniardises indulteras, grimaces et contorsions qui s'éternisent devant des toros ridiculement "collaborateurs".

pendant ce temps, on découvre que barcelona ne fut jamais une terre d'aficion, ce qui est bien leur droit!

de toutes façons quand on trahit gaudi avec nouvel , cela est très significatif.

et puis merde, les taurinos n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux mêmes, car ce sont eux, en dragant des ignares friqués et festifs dans les arenes font de la corrida ce spectacle trop souvent infame et hautement méprisable.

el chulo a dit…

et pour compléter mon propos, parlons du cas Barcelone qui donne tant de soucis à notre pourtant si pénétrant analyste des questions éthiques et environnementales mondiales Dede le "benemerito". Ci jointe une analyse fort intéressante d'Antonio Lorca: http://www.elpais.com/articulo/cultura/Despertados/letargo/elpepicul/20091220elpepicul_4/Tes
parue dans le Pais.
Pour ceux qui ne jaspineraient pas l'ibère je résume:
- l'aficion n'a jamais été particulièrement brillante ni de bonne qualité à Barcelone, c'est une évidence,
- seul un torero, Joaquin Bernardo a acquis une renommée, qui sans en avoir jamais fait une figura, était intéressante,
- la monumental appartient à la bien heureuse famille Balana qui perd de l'argent avec ses plazas vides, même si, d'une certaine façon l'action "militante?" de Jose Tomas a masqué le "big problem" financier.
- rien ne permet de penser que celà dérangerait la famille Balana de "devoir" suite à l'action tragique des "zantis" se séparer du fleuron pour y ériger une nouvelle bite dégoulinante de monsieur Nouvel, sans porter le chapeau d'une opération aussi "monstrueuse",
- de plus, cerise sur le gateau, si l'interdiction est promulguée, il serait question de 5 Millions d'euros de "dédommagement", et là ça devient "muy interesante" pour la valeureuse familia.

là, nous sommes dans l'aioli sardane, et ça vaut l'aioli nimois! En tous cas ça a une autre gueule!

bien joué, senor Balana!

Bonne et joyeuse année à tous!