mardi 7 décembre 2010

Voyage au campo 8





Journée Ni-Ni


Je n’avais pas vraiment envie de vous raconter la journée de dimanche. Pour moi ce fut un fiasco photographique total. Le matin on était à ''Las Tiesas de Santa Maria'', chez Victorino Martin, et mis à part un épisode que vous lirez plus tard car je vais l’utiliser pour une autre cause, tout se passait bien jusqu’à ce qu’on entre dans le premier cercado. J’avais dribblé la meute en montant dans la remorque par l’avant pendant qu’elle faisait la queue à l’arrière devant le petit escalier qui menait au plateau. Ouais, y’a du sang de paparazzi roublard qui coule dans mes veines. Je ne sais pas pourquoi, mais à ''Papparrazzi'' on a envie de doubler toutes les consonnes, ça vous le fait aussi ? Et l’autre couillon de correcteur automatique de Word qui s’empourpre alors que je le fais exprès…

Bref, je commence à photographier et crac, carte mémoire pleine, avec trente photos au compteur, je ne comprenais plus rien… En attendant, j’ai raté toute la ganaderia qui était quand même un peu le clou du voyage, voyez ? Du coup j’ai procédé à une sauvage et rapide sélection pour dégager de la mémoire, un peu comme on file une pilule à un patient Alzheimer, ce qui m’a permis de shooter Velador seul toro grâcié de l’Histoire des arènes de Madrid. Planté là, dans son musée, à Moraleja, non loin.


Je ne peux pas vous le montrer, y’a Aurélie à côté… qui me sourit gentiment en plus, enfin, c’est ce que j’ai cru, comme un gros bêta, mais c’est à l’objectif qu’elle souriait, c'est-à-dire à elle-même, puisqu’elle voulait les photos. Chui con, moi, des fois, j’vous jure… tout ému de l'autre côté du viseur. Donc malgré la frustration, - des toros impossibles à shoot-shoot-, belle visite matinale, de beaux paysages, des petits lacs par-ci par-là derrière les chênes, de beaux toros, des installations très ''pro'', de belles cornes sans fundas, pour le moment. Désolé pour les descriptions sommaires, moins intéressantes que lorsqu'on a eu un accés privilégié au ganadero.


L’après-midi tienta, je ne sais plus où pour Jairo Miguel, un endroit où de grands panneaux solaires blancs jouxtaient de grands toros noirs. Bizarre, non, le blanc lisse, le noir pointu, la tradition et la modernité, les panneaux blancs qui captaient la lumière tandis que les toros reflétaient toute la noirceur de l’inquiétude mortifère… une dialectique graphique très black and white, très jazz, très… ou il faut être un peu écrivain pour pondre de telles conneries ? Z’en pensez quoi ?





Une lumière dé-gueu-lasse ! Dommage, derrière la petite arène d’où fleurissaient les toques athlétiques du torero du Guiness des records, se blottissait un joli petit village avec une sorte de minaret. J’ai shooté par acquis de conscience… et puis d’un coup, couic, plus de jus… plus de batterie ! A force de visionner et de sélectionner mes photos, ben…. Couic. C’est à ce moment précis, qu’un beau soleil de fin de journée perça, inondant la scène d’une magnifique lumière… J’aurais mangé mon chapeau… mais je n’en portais pas. La journée de la cagade photographique généralisée sévissait toujours.


Jairo Miguel es extremeño y formar parte del Guiness de los récords, commo el matador de toro mas joven de la historia, despues de que tome la alternativa en la misma plaza en la que se hizo famoso, cuando sufrio una espectacular cogida en Aguascalientes, Mexico. Un piton del novillo ''Hidrocalido'' le atraveso un pulmon a un centimetro y medio del corrazon. Etc, etc… le New York Times se hizo eco de su historia y patati-patata…


Bon, en plus, vu que Lilian ne me rappelle pas, je suis momentanément privé de ma banque photographique personnelle : la malédiction continue, pour le moment cet article n’aura pas d’illustration… quand ça veut pas… ni batterie, ni mémoire.

20 commentaires:

Anonyme a dit…

il va falloir qu'on se cotise pour t'acheter une poignées de cartes mémoires??? Les tarifs ont bien baissé, tu en touches pour moins de 5€ pièce...
Quant à la batterie de rechange, ça doit être de la science-fiction!
Ah la bonne époque où on moulinait pour rembobiner la pellicule, au moins on avait pas de problème de batterie!

isa du moun

Marc Delon a dit…

zaza, explique moi le foie gras et les poulardes mais pas les cartes mémoires... à 5 euros à 12MPX et en fichier Raw, je dois faire deux ou trois photos...en exagérant à peine.

Et j'ai la manivelle sur d'autres boitiers plus excitants...

Marc Delon a dit…

Et puis c'est quoi cette lecture au premier degré...;-) S'il le faut rien n'est vrai, c'était juste pour vous écrire une petite histoire de mon invention, comme tous les textes ici, non mais, qu'est-ce qu'on en sait ?

Anonyme a dit…

Ben oui qu'est ce qu'on en sait...
C'est sûr que pour conserver l'image de "celle dont on ne prononce pas le nom" il te faut du raw minimum, parce qu'en jpeg, on en met davantage, mais on ne peut pas faire un agrandissement mural...
Ah mais de quoi je parle, faut que je retourne à mes canards gras...

Marc Delon a dit…

Eh voilà... Lilian est apparu et tout remarche bien...

Maja Lola a dit…

Tu n'avais pas envie de raconter cette journée de dimanche et tu nous le fais bien sentir. La mauvaise photo des toros près des panneaux solaires accentue encore plus ton enthousiasme. Et quand, en plus la propriété se nomme "Las Tiesas de Santa Maria" (ça ne s'invente pas !) que dire de plus ?
Et puis, après, c'est la fuite en avant : mauvaise lumière, mémoire du matériel défaillante, une Aurélie (tiens, toujours là ?) ne séduisant de son sourire que .... l'objectif. Enfin, le nom du novillo "Hidrocalido" qui prête à sourire : avec tous ces panneaux solaires qui l'entourent, on se demande d'où lui vient son nom de baptême !
Point positif : merci au Lilian providentiel.

Anonyme a dit…

Déception! Les beaux taureaux au poil luisant ont disparu au profit d'un espace désolant de sècheresse tant photographique que géographique. (et paroon à Lilian. Marc en grand photographe aurait pu penser à emporter une deuxième batterie )

Gina

Marc Delon a dit…

Paroon Lilian, paroon... le photographe d'1m85 rechargeait sa deuxième batterie à l'hôtel.

el chulo a dit…

en plus chère giana, la passe est très laide, chacun de son coté!

Marc Delon a dit…

indigence, pauvreté, austérité, dénuement, ombre, brume... c'est donc une très bonne photo bien représentative de l'Extremadure !

Maja Lola a dit…

Et tu n'as vu que ça ? Tu ne parles pas de toute l'Extremadure. Certes aride et austère mais offrant aussi des paysages très contrastés avec vallées et rivières (que les écolos adorent et découvrent). Là tu fais du mauvais esprit. Ce n'est pas parce que tu as loupé ton reportage que tu dois te venger avec ton raccourci lapidaire ! So malo !

Marc Delon a dit…

"certes aride et austère" ben voilà... on dit tout pareil...
'reusement il y avait... les toros !

el chulo a dit…

mouais!!!!!!!!!!!!!!

Marc Delon a dit…

el gato qu'on m'appelle à madriz...

Maja Lola a dit…

El gato solo ? Moi je pense à un autre animal dont l'obstination est légendaire ...

Marc Delon a dit…

L'éléphant ? Le seul mammifère incapable de sauter ? Pas possible...
Le ouistiti ?
Le teckel à poil dur ?
le bichon maltais à boucles ?
Le jagd-terrier à poil ras ?
Le coelacanthe ? C'est pas mal obstiné, ça...

Maja Lola a dit…

L'éléphant ? dans un magasin de porcelaine alors
Le ouistiti ? Trop rikiki
Ni canidés courts sur pattes, ni poils ras, ni frisés (quoique là, je n'en sais rien ...)
Le coelacanthe ? Ce n'est pas un fossile, ça ?
Que nenni ! Plutôt un qui va bientôt être sur scène et qui fait la paire avec un copain bovidé.

Marc Delon a dit…

je sais : la dinde.

Maja Lola a dit…

Allons, allons ... Je reconnais bien là ta gourmandise irrépressible. Mais c'est qu'il se croit déjà à la table de Noël, le bougre !
Comment la préfères-tu ? Farcie aux marrons (de lozère) ou aux champignons (toujours de lozère) ?
Tiens, c'est vrai au fait, il y a longtemps que tu ne nous as pas narré un de tes mijotages légendaires. Mais c'est vrai que tu ne peux pas être au four (avec ta dinde) et au moulin (du côté de Fontvieille).

el Chulo a dit…

hum!!!!!!!!!!!!!!!!