Bon alors et mon expo ? Tout le monde s'en fout, c'est ça ? Vous ne me demandez rien ? Vous ne m'assaillez pas de questions ? Et bien pour la peine je vais vous expliquer les deux trois trucs rigolos ou mystérieux qui me sont arrivés. Si je ne me mélange pas les asas qui sont maintenant devenus les isos sans que je comprenne pourquoi d'ailleurs, il y avait quatre photographes : Polo, Dezzan, Marquez et mézigue qui exposait sur le mur jouxtant celui de Marquez, brillant vainqueur du prix toreria. Un fondu du post-traitement qui avait choisi un concept diamétralement opposé au mien : de la couleur, des rendus surnaturels, des photos ''individuelles'' sans thème commun. Mais spectaculaires. Le garçon est talentueux et si j'avais fait partie du jury c'est pour lui que j'aurais voté aussi. Il ne fallait pas afficher son nom tant que le jury n'était pas passé... une insulte pour certains artistes qui peuvent prétendre à ce qu'on reconnaisse leur facture ! Mais bon, anonymat respecté sauf qu'une peintre est venue me dire qu'il fallait que j'enlève mon nom... Maaaais je ne l'ai pas mis, je ne peux l'enlever ! Lui rétorquè-je la voix pleine de conviction. Et ça, alors ? Me fit-elle, l'oeil étincelent de celle qui a raison en me montrant du doigt mon bandeau papier qui indiquait l'intitulé de mon expo : "Manolo de Pablo-Romero, mayoral"....
Gentille... et puis j'en ai eu un autre, qu'est venu me dire, triomphant :
- Vous avez fait une erreur, je le connais ce mayoral, c'est "Manolo Munoz" qu'il s'appelle, pas "Pablo-Romero" !
- Euh... oui... je savais... mais voyez-vous, c'est fait exprès... j'ai pensé qu'il incarnait tellement les toros de cette famille qui l'emploie depuis des lustres que je l'ai baptisé ainsi à dessein, pour symboliser tout ça....
Il a réflechi un moment, puis est reparti en haussant les épaules : qu'ils sont cons ces artistes ! qu'il devait penser... Le truc mystérieux c'est que j'ai formellement reconnu une photo vue dans le caveau des Romarins à Domazan chez ce viticulteur qui organise chaque année son petit concours. J'en fait part à l'auteur, Marquez, et là il me dit que c'est impossible, que c'est la première fois qu'il expose en France, qu'il ne connait pas ce concours, etc. Mettons que je devienne confus... mais bon, ce portrait avec la montera tenue en travers du visage pourtant... je sais que je l'ai vu... on dirait Manolete, presque, et j'avais des témoins ! Et ils confirment ! Ouf, j'ai encore toute ma dopamine... Alors c'est quoi le truc ? Aurait-il été piraté ? Un photographe indélicat aurait-il photographié sa photo pour concourir en imposteur...? Faudrait avoir le temps d'appeler la cave des Romarins mais je n'ai pas le temps : tout le monde veut se faire soigner en ce moment. C'est marrant parce que ça m'est arrivé à Cuba : le photographe venu à l'hôtel nous montrer ses photos à appris qu'une de ses photos était vendue dix fois moins cher au marché de l'artisanat... Il y a filé fissa pour vérifier.
Le truc plus rigolo, même s'il est à mes dépens c'est qu'à la dernière limite de l'expo, dimanche après-midi, on est venu me chercher sur la place de la mairie où je prenais un peu l'air :
- Oh, marc, vite, y'a un type qui te cherche, il veut t'acheter une photo !
Un évènement vous pensez quand on considère que la dernière fois, une seule oeuvre avait été vendue lors de cette expo... Je rentre dans la chapelle et d'ici que j'atteigne mon alcôve où mes oeuvres attendent sagement le quidam, deux, trois types me stressent de plus belle :
- Là-bas, il t'attend, il en veut une...
je tombe sur un jeune couple qui me complimente sur mes photos et patati et patata, ça change un peu de ce que l'on a l'habitude de voir, tout ça... je ne suis pas forcément d'accord avec eux car je trouve cette série très classique, au contraire... mais bon, tout va bien jusqu'à ce que j'annonce le prix : 50 euros pour un 30x45 contrecollé sur comatex et prêt à être accroché dans le salon. Seuls le mur et le clou ne sont pas fournis. Et là, je sens immédiatement un désintérêt s'emparer d'eux. Ils sont déçus. Cette photo ne vaut pas grand chose, la preuve, même l'auteur n'y croit pas avec ce prix merdique qu'il a fixé... Je sens le truc et essaye de rattraper le coup :
- J'ai un métier, moi vous savez, je n'essaye pas d'en vivre, je ne suis pas un artiste, alors je pratique des prix modiques et si ça peut faire plaisir à des aficionados...
Mais à leurs oreilles ça m'enfonce un peu plus dans les oubliettes : je ne suis pas un artiste et le tarif n'ajoute aucune crédibilité à la valeur de la photo ! Ils se détournent et aussi sec se décident pour une photo de l'Espagnol à trois cent euros. J'ai bien fait de venir, on apprend toujours quelque chose !
- Oh, marc, vite, y'a un type qui te cherche, il veut t'acheter une photo !
Un évènement vous pensez quand on considère que la dernière fois, une seule oeuvre avait été vendue lors de cette expo... Je rentre dans la chapelle et d'ici que j'atteigne mon alcôve où mes oeuvres attendent sagement le quidam, deux, trois types me stressent de plus belle :
- Là-bas, il t'attend, il en veut une...
je tombe sur un jeune couple qui me complimente sur mes photos et patati et patata, ça change un peu de ce que l'on a l'habitude de voir, tout ça... je ne suis pas forcément d'accord avec eux car je trouve cette série très classique, au contraire... mais bon, tout va bien jusqu'à ce que j'annonce le prix : 50 euros pour un 30x45 contrecollé sur comatex et prêt à être accroché dans le salon. Seuls le mur et le clou ne sont pas fournis. Et là, je sens immédiatement un désintérêt s'emparer d'eux. Ils sont déçus. Cette photo ne vaut pas grand chose, la preuve, même l'auteur n'y croit pas avec ce prix merdique qu'il a fixé... Je sens le truc et essaye de rattraper le coup :
- J'ai un métier, moi vous savez, je n'essaye pas d'en vivre, je ne suis pas un artiste, alors je pratique des prix modiques et si ça peut faire plaisir à des aficionados...
Mais à leurs oreilles ça m'enfonce un peu plus dans les oubliettes : je ne suis pas un artiste et le tarif n'ajoute aucune crédibilité à la valeur de la photo ! Ils se détournent et aussi sec se décident pour une photo de l'Espagnol à trois cent euros. J'ai bien fait de venir, on apprend toujours quelque chose !
Finalement j'en ai vendu deux, mais comme il s'agit de personnes que je connais, il est à suspecter que ce soit par charité chrétienne...
Dernière annonce, cette petite expo est exportable, si elle intéresse un pan de mur quelconque de France ou de Navarre ou d'ailleurs - ce serait logique que Pablo-Romero à Nîmes s'y intéresse... mais bon, comme on n'est jamais prophète en son pays et qu'on n'aime pas s'imposer.... - un coup de fil peut contribuer à étudier la proposition.
3 commentaires:
Tu devrais tenter la semaine taurino culturelle de St Sever, en novembre...
Tu ne le savais pas, quand ce n'est pas assez cher, c'est que ça n'a pas de valeur? Enfin, pas pour tout le monde heureusement!
Et puis pour être dans le salon des bobos entre un Michel Volle et un Dieuzaide.... pffff...
isa du moun
Volle et Dieuzaide... ma foi, ce ne sont pas les plus mauvais ! Et les bobos sont autorisés à visiter les salons comme les autres !
Exact. Voilà pourquoi la photo au "halo" me parlait : je suis retournée voir (et agrandir)celle qui illustrait ton post de l'expo de Domazan et il s'agissait bien de la n° 35 que tu avais déjà remarquée en raison de son originalité.
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