mardi 13 décembre 2011

Rien à déclarer ?

Les joyeusetés annoncées et pratiquées par le mundillo pleuvent drues, ces temps-ci : après le mime du tercio de piques, la distribution automatique des trophées, après l'indulto accordé aux invalides, après la corrida sans mise à mort, voici les toreros qui y adhèrent et la promeuvent sans rire... On pleure tout de suite ou on se marre d'abord ? Il est donc possible qu'un jeune torero ait certes obtenu son doctorat technique de tauromachie tout en étant terriblement inculte de tout ce qui l'a fait naître, compose son histoire, inspire son âme, suscite l'admiration, développe l'imaginaire et propose enfin d'essentielles questions sur la condition humaine. Et accessoirement, faisait de lui un héros admiré et respecté. Gentil Castella, pas très fut-fut ou super cupide, il vous faudra tuer ou mourir pour rester torero. C'est comme ça et tous les petits arrangements entre affairistes pour produire quand même, encore et encore, malgré l'évidente perte de sens, du spectacle à tout prix, n'y changeront rien. Quelle valeur ajoutée à votre art du toreo ou votre statut, pourrait apporter l'immédiat assassinat des toros dans leurs chiqueros après une exhibition vaine, sans enjeux ? La protection de la sensibilité moderne des gens ? Ooooh les vilains petits sensiblous ! Ils ne sont pas malheureux de savoir que les gentils toros sont tués juste après leurs applaudissements, là, dans les couloirs ? Ah non, c'est vrai, ils les ont vu sortir de l'arène sur leurs pattes et alors cette image mentale sauve tout. Il y a mieux, sinon, pour se protéger la sensibilité : ne pas venir !


Ce dernier avatar en forme d'interwiew donné est éloquent de la vision étriquée du maestro pegapase. Ce serait un peu comme un conservateur de Musée qui connaîtrait le nom des peintres et de leurs toiles mais ignorerait tout de l'histoire de l'Art, de l'influence des écoles, de la vie des artistes, etc. Il voudrait juste accrocher des tableaux aux murs. Et Castella faire des passes et jamais plus toréer. Et peut-être ne sommes-nous que les derniers rêveurs car il est possible que l'aspiration soit identique dans le public qui à 99% serait incapable d'expliquer la différence entre toréer et faire des passes... Cette histoire m'a rappelé feu jean-Pierre Darracq dont le squelette doit tournicoter dans sa tombe en se mélangeant les côtelettes, lui qui dénonçait non sans talent et logique la « malfaisance de l'abus du derechazo »


Oui messieurs-dames, parfaitement... Savez-vous à quoi servait originellement la muleta ? A donner la mort en détournant la tête du toro de l'autre côté. Mettons, vous saviez... et vous n'êtes pas contre l'imagination humaine qui a permis au cours des siècles de créer d'autres suertes pour notre plus grand plaisir évidemment. Mais... ce qu'explique et défend El Tio Pepe dans « Genèse de la corrida moderne » c'est qu'en présence d'un toro, vous vous souvenez des toros ? Un senor toro, qui fout la trouille à ceux qui ne risquent rien sur les gradins, vous vous rappellez ? Avec des cornes qui font mal au ventre rien qu'à regarder leurs pointes, un toro con sentido y codicia, voyez ? C'était quand le dernier lot que vous avez vu ? Eh bien avec ce genre de toro explique JPD (non pas Juan Pedro Domecq, Jean-Pierre Darracq) :


« Une faena de muleta correcte se fonde au premier chef sur l'emploi de la naturelle, en premier lieu parce qu'elle est la passe dominatrice par excellence, mais également parce qu'elle habitue le toro à faire travailler la corne gauche, diminuant ainsi d'autant le risque de cornada à droite pendant l'estocade »



Ben oui, mais en même temps, si tu ne l'avais pas réalisé avant de le lire,... tu comprends... ? En as-tu vu beaucoup, lecteur, des maestros s'avancer muleta dans la main gauche pour entamer leur faena ? N'auraient-ils plus peur des toros ? De mourir ? Qu'est-ce à dire pour négliger cette implacable logique ? Seulement voilà, s'avancer pour une naturelle donnée de trois-quarts, dans les canons, en chargeant la suerte le corps bien relâché et les talons ancrés dans le sable, muleta à gauche, épée à droite et le cœur au milieu est ce qu'il y a de plus impressionnant à vivre pour un torero. L'auteur cite Manolete qui bien que se profilant trop a beaucoup toréé de la gauche, n'utilisant le derechazo que sporadiquement. Ce derechazo qu'il voit comme une suerte d'appoint transformée en suerte de base, facile, car personne ne trouva à redire, dont sont même capables les aficionados practicos..., et qui provoque l'allongement interminable des faenas où l'on meurt d'ennui car si l'on est profond et que l'on domine, le toro est rendu en quinze passes.


« On oublie le principe fondamental qui veut que le matador garde la muleta dans la main gauche pour dominer le toro, régler son port de tête et surtout l'obliger à derroter à gauche, condition indispensable pour l'exécution correcte et moins périlleuse de l'estocade. Instant suprême de la lidia où la majorité des matadors de l'ère moderne ont cessé de voir l'honneur de leur profession et comme l'épilogue d'un trasteo pensé, réfléchi, méthodique. »


Un peu plus loin, Darracq poursuit :


« Depuis plusieurs décennies, à l'appel des clarines, tous les matadors piquent soigneusement l'épée au bas de la muleta déployée. C'est le prélude à la faena monotone dont plusieurs séries de derechazos constituent le substrat : faena conformiste et répétitive qui accorde bien peu de place à l'intelligence, paralyse la créativité et provoque l'ennui sur les gradins....



…. Toreo de substitution, le derechazo représente une altération très grave du concept traditionnel de la lidia, sûrement même, une inversion... Si dominer un toro c'est le conduire progressivement vers le moment où, contraint à l'obligation de derroter à gauche, il va se placer de lui-même en position d'attente de l'estocade, il est évident qu'une faena fondée sur des séries successives de derechazos n'atteint pas son but. Et si la domination est nulle, même quand le toro obéit bien au leurre (ce n'est pas contradictoire) cette faena aboutit à une impasse. La matador aura peur l'orsqu'il va pointer l'épée. D'où les cites de trop loin et les trucages de l'estocade ; un écart démesuré, ou bien on aveugle le toro avec l'étoffe. »



Eh oui, ça fait tout drôle, hein, la relecture des fondamentaux... On laissera le Tio Pepe reposer en paix, sans lui avouer que de nos jours dans la plupart des cas, les toros ne se dominent plus, et que ses raisonnements pourtant sains n'ont plus lieu d'être... que les toritos modernes s'accompagnent, voire sont assistés par d'obligeants muletazos très aériens qui les maintiennent debouts... on ne lui avouera pas non plus que les oreilles se coupent désormais très très bien de la droite dans l'allégresse générale, coupant par la même occasion les véritables aficionados qui possèdent encore quelques repères de base, d'une majorité sûre de son goût et imbue de son ignorance qui ne les perçoit au mieux comme des ''peine à jouir'', au pire comme des intégristes bloqués sur le passé... Car que ne fait-on pas comme discours sur la nécessaire subversion de l'art pour les marginaliser plutôt que d'essayer de transmettre le minimum qui permettrait d'apprécier la corrida : l'aptitude à juger un toro.


Alors bien sûr, pendant un certain temps, on va encore à l'arène dont on sort renfrogné au milieu d'une foule en liesse pour qui vous n'êtes qu'un snob, forcément, puisqu'il est impossible que vous ayez raison contre tout le monde et qu'on ne vous demande d'ailleurs pas votre point de vue... il est bien trop chiant au milieu de toute cette liesse, pour être exposé. Et puis comment le résumer en quelques phrases alors qu'il a mûri en vous durant des décennies d'observations ? Et puis vous en avez tellement vu des corridas, vous avez tellement de souvenirs émouvants ou extraordinaires que votre photothèque mentale est bien garnie ; assez garnie pour être plus heureux au campo face à ces mystères noirs qui glissent dans les hautes herbes ou entre les chênes-liège, dans les grandes plaines nues ou au bord des marais. Là, où les hommes qui les gardent, vous en apprennent toujours sur eux, que vous ne soupçonniez pas. Là où certains face à face avec ces toros qui vous fascinent, sont proprement stupéfiants de beauté quand ils vous fixent pleins de fierté et de mystère. Cela suffit, désormais, à nourrir vos rêves.


Dommage que les toreros eux-mêmes, qui autrefois les alimentaient, viennent les briser par leurs déclarations veules, peut-être parce qu'ils sont plus visionnaires que nous et qu'ils ont compris que dans un futur... - déjà là dans certaines plazas – pour continuer à engranger, il faudrait concéder l'essence même du toreo puisque leurs triomphes sont programmés et leurs ''adversaires'' choisis pour collaborer. Plus besoin de tenir compte d'aphorismes passéiste comme :


''La suerte de matar commence au premier lance de capote''.


Ça avait pourtant une sacrée gueule avec un tout autre enjeu.











photo bribri.overblog





18 commentaires:

Anonyme a dit…

Je propose à Castella "un pasito pa'lante":
Adieu le traje et la montera (c'est démodé),un bon équipement de hocqueyeur avec casque et protections multiples.
Adieu la cuadrilla (c'est trop cher),deux trois clowns pour venir au quite si besoin (mais y a-t-il encore besoin?)
Adieu les arènes (c'est pas confortable),une tournée dans les zéniths de France (mais pas de Navarre)
Adieu le tinto et les pipas (c'est pas bon pour la santé),vive le pop-corn et le soda.
Adieu Bos Taurus Ibericus (c'est trop dangereux),amenez les zébus,long horns, bien plus spectaculaires.
Adieu la Fiesta Brava, on appelerait ça "TORODEO".


Tolosa

Anonyme a dit…

Je me demande s'il faut accorder beaucoup d'importance aux propos de Sébastien Castella. Le garçon est gentil mais stupide, ça c'est pas nouveau. Au point que son toreo est lui même souvent idiot.
Comme on dit chez nous : un gous fa pas de gats.
Il avait déja perdu une occasion de se taire et de se montrer digne lorsqu'il avait raconté son enfance maltraitée. Ces étalages là sont affaires de minables sur les plateaux de la télé-réalité, pas des choses de torero.
Dommage.
JLB

Anonyme a dit…

L'interview de Castella à Quito, traduction artisanale de moi-même...

Malgré son apparente timidité et son sérieux, son agenda garni et de toutes les filles qui le poursuivent, le numéro un des matadors français prend quelques minutes de son temps à Quito pour converser avec nous sur sa grande passion, l’art de toréer.

Comment crois tu qu’es l’aficion équatorienne ?
Je vais te dire qu’il n’y a pas deux aficions identiques. Chaque aficion, chaque pays, a sa personnalité, sa façon de voir, d’entendre et de s’exprimer. Évidemment, ici, en Amérique Latine et à Quito, elle a le sang chaud, cet amour et cette sensibilité, parce qu’elle l’a démontré et le démontre toujours, et je l’ai vécu dans ma propre chair. Pour moi, ce n’est pas pour passer la pommade, mais c’est une des plus jolies aficion qu’il y ait.
Comment vois tu la Feria de Quito dans cinq ans ?
Je crois qu’elle reviendra comme elle a toujours été, parce que je crois que c’est un ouragan qui est en train de passer, et comme nous les toreros avons de la patience, les aficionados aussi vont devoir patienter. Ce qui est important est que la feria ait lieu, que l’aficion aille aux arènes, parce que beaucoup disent qu’il ne faut pas tuer les toros, il faut soutenir. Un soutien allant toujours en faveur de ce qu’est le toreo.
Il y a des gens qui considèrent que c’est une cession, et une décision politique le fait que les grandes vedettes viennent à la féria.
Je crois que, avant de regarder mourir un art, il faut le soutenir. Au Portugal, on ne tue pas, on ne pique pas, on ne banderille pas, et les toreros y vont. Et ici, où on a davantage de culture, de vie, on pique les toros… C’est insignifiant de dire et lâcher des choses sans les penser. Pour moi c’est une façon de voir les choses, après avoir tant discuté, il faut soutenir (la mort du toro) c’est ce qui reviendra.
Ils ont une date de péremption les toros dans le panorama actuel ? A Barcelone c’est fini…
Non, jamais. Nous savons que c’est politique, ils ont voulu changer, et maintenant ça a changé. Il faut toujours croire aux bonnes choses. Je suppose que nous sommes dans un moment difficile, mais si quelqu’un commence à dire que nous sommes perdus, ce n’est pas la bonne manière de combattre.
Que dirais tu à un antitaurin ?
Rien, parce que c’est perdre du temps. Il a une vision que je respecte, mais pour nous, c’est notre vie, notre amour. Pour lui c’est seulement un débat, pour nous, notre passion.

isa du moun

Anonyme a dit…

et la fin:

Quels arguments donnerais tu pour rétablir le moment de la mort ?
Je vais te raconter une histoire. Avant d’être torero, j’avais l’aficion. Mon père m’amenait aux corridas, à la feria de Béziers et ce qui me fascinait c’était l’art du toreo, mais j’avais une peine terrible pour l’animal. Moi je n’aime pas la chasse, ni la pêche, je n’aime pas voir souffrir les animaux.
Je n’aime pas abandonner un cheval ou un chien qui ne sert plus et qui va mourir. ça me donne une peine terrible qui va jusqu’aux pleurs. Quand j’ai commencé dans le métier, j’ai compris que la partie de la mort du toro est nécessaire parce que le toro est un animal qui a une bravoure et une intelligence que n’a aucun autre animal Le toro bravo est l’animal qui a l’intelligence la plus haute parmi tous les animaux. L’argument, le toro te le donne lui même.
Le toro rentre et on le tue d’une balle, personne ne le voit. Ce n’est pas la mort qu’il faut pour cet animal. Nous ne sommes pas devant lui, pero llevan cientos de años criándolo et maintenant nous le connaissons, il a sa force, sa « aletilla » et sa vérité. Parce que le seul, qui dans le monde du torero détient la vérité, c’est le toro. Nous autres, sommes seulement là pour l’accompagner.
Quelle fut ta première pensée en apprenant l’interdiction ?
Dans le malheur, j’ai remercié Dieu qui ne nous a pas enlevé le toreo tout entier. Il faut être intelligents. Eux ne sont pas intelligents. Ils veulent faire quelque chose mais ils ont manqué d’intelligence, mais je ne vais pas en dire plus, parce qu’avec ça j’ai tout dit. Et cela nous avantage à nous.
Quand tu te positionnes pour donner la mort et que tu ne peux pas, tu te sens comment ?
Je vais aux arènes pour toréer, pas pour tuer un toro.
Mais on t’appelle « tueur » (matador signifie tueur)
Oui, évidemment, parce qu’aux débuts de la tauromachie, on donnait seulement deux muletazos et on tuait. Cela a évolué, et les toreros ne vont plus tuer, mais toréer. Les gens ne veulent plus voir comment on tue un toro, il veulent voir de l’art. Et on retire de cet art la partie finale, qui est la mort du toro.
La routine du torero te fatigue t’elle ? Et de toutes celles qui veulent faire des photos avec toi ?
(rires) Il y a des toreros qui arrivent aux arènes et qui sont plus abordables. Mon sérieux trompe. On dit que je suis antipathique, mais ils se trompent. Pour connaître une personne, il faut la côtoyer. Mais je vois que je mets ma vie en jeu, je le sais dans mon mental et dans mon cœur. Je vais aux arènes et je n’ai pas envie de saluer, parce que j’ai peur.As-tu pensé arrêter ?Je ne vais pas laisser ma vie. Toi tu ne laisserais pas ta passion, non ? Bien qu’elle soit très dangereuse.
Quel sont tes arènes préférées ?
Je le garde pour moi (rire)
Allez….
Mon arène, je dirais Las Ventas (de Madrid). Il y en a beaucoup, mais Las Ventas est mon arène.
Et Quito ?
C’est très spécial, pour la tendresse qu’on m’y a donné, et parce que c’est l’Amérique Latine. J’aime la France parce que c’est ma terre et ne ne vais pas la renier. Mais comme j’aime ma terre et ma famille, j’aime aussi mes amis et mes arènes.

el Chulo a dit…

tout ceci est bien triste, car il ne fait que dire ce ue les autres pensent tout bas en toréant à quito.
l'évolution de la corrida vers un "spectacle taurin" de plus, ou une "exhibition" de cabotins analphabètes est inéléluctable hélas.
sans moi, donc! je resterai un "taliban", un "ayatollah irresponsable", un "pisse vinaigre", un "aigri", mais chez moi, lorsque se produiront ces crétins.
dommage pour nous et place définitive aux ignares friqués.

Marc Delon a dit…

oh petan isa du Moun... pendant une demi-seconde j'ai cru que le garçon venait me répondre himself ici... ! Merci pour la contribution.

Anonyme a dit…

Encore faudrait il qu'il sache lire...
Et encore, je pense avoir fait une traduction trop littéraire...

isa du moun

Anonyme a dit…

Ta rubrique:" pourquoi allez vous voir les corridas ? " ayant l'air de s'être tarie, pourquoi ne tenterais tu pas "pourquoi n'allez vous pas voir les corridas?"?
Au delà des réponses connues et ressassées des zantis ,peut être trouveras tu des réponses riches et pleines de finesse, subtiles et intelligentes...
Comme les zantis sont de beaucoup les plus nombreux et les plus variés ,les réponses le seront aussi .
On a déjà celle du chulo, dans le rôle du renard gascon, certains disent normand... mais il ne doit être ni l'un ni l'autre...
isa

Marc Delon a dit…

excellente idée

1) de me rappeller que cette rubrique existe car, non, je n'ai pas encore tout publié

2) que "Pourquoi n'allez-vous plus voir les corridas ?" serait une excellente suite...

Anonyme a dit…

trop restrictif...

Anonyme a dit…

troppo ristretto ?

el Chulo a dit…

pourquoi normand?

Pedroplan a dit…

Tout cela va-t-il nous conduire au foie gras avec indulto du canard ? Boris Vian disant (en parlant de Malraux, je crois) qu'il y a un point où l'extrême intelligence rejoint la connerie la plus noire. Pour atteindre ce point, certains choisissent de passer par l'autre côté, et c'est peut être ce que tente ce brave garçon. Courage, car la route est encore est longue.

Anonyme a dit…

parce que La Fontaine

isa

Pedroplan a dit…

Cela dit, ça fait toujours du bien de relire les chronqiues u Tio

Anonyme a dit…

Oh marc tu t'énerves bien...!!! ça te gêne pas que le dépeceur opère en derechazo avec son air naturel...

Sempierucorsu

Anonyme a dit…

S’il vous plait mesdames, messieurs, les torophiles (ou torophages au choix), est il possible encore d’inventer de nouvelles techniques de tauromachie ?
Pardonnez mon outrecuidance, mais je voudrais vous en proposer une.
Je vous suggère de trucider le fauve en vous tournant vers le levant.
Mais, je vous entends déjà vous demander :
« Pourquoi cette étonnante suggestion ? »
Hé bien, même en fréquentant les meilleurs magasins d’alimentation ouverts le dimanche, il ne m’a pas été possible de trouver de la viande de TOROS de combat Halal et cela manque à mon expérience gastronomique !

La maison bleue.

Marc Delon a dit…

Mais ça a déjà été inventé : c'est le ''bajonazo pulmonero''. Il vide aussi bien que l'égorgement hallal d'abattoir qui prend le bovin dans une machine, le tourne à 180° et l'égorge d'une lame motorisée. Et là, conscient, le bovin attend les quatre sabots en l'air, qu'un zanti vienne s'indigner avant que la vie ne le quitte après de longues minutes. Mais non... aucun zanti qui moufte, là... cause que c'est musulman comme estocade et que vu qu'on se sent merdeux de les avoir colonisés tantôt, eh ben on fait comme si on le savait pas. j'ai goûté chez les bouchers arabes du quartier : c'est moins bon sans sang.