mardi 10 juin 2014

Cagade, Brouillade, Miurada

Prenez des Miuras mal présentés, affublez-les de faiblesse, prenez une figura dont la présence devant autre chose qu’un Domecq vous stimulait et… servez-lui un Domecq de plus en remplacement, convoquez un public qui ne comprend vraiment plus rien à la tauromachie, siffle abondamment le seul Miura qui avait un comportement typique de… Miura, préfère peser sur la présidence pour changer des Miuras certes faibles mais dont le jeu sera (aussi pour cette raison) un combat autrement plus intéressant que la barrique de Domecq qui va sortir, ce que le sorteo leur annonce pourtant, ce qui ne l’empêche pas d’envoyer des broncas au pauvre type qui annonce ''Garcigrande'' portant du coup son panneau comme un pénitent expiant ses pêchés, agitez le tout sous un soleil de plomb fondu histoire de ''choper les arcanettes'' (s’énerver, à Aigues-Mortes) supportez poliment vos connes de voisines, des mémères qui débitent, fières, un nombre incalculable de non-sens tauromachiques et autres lieux communs comme des vérités bibliques, écoutez hurler – gentiment – Remboursez ! Remboursez ! constatez, désappointé, qu’un ex-vainqueur du prix Hemingway vapote au lieu de s’envoyer les meilleures feuilles de la Vuelta Abajo de l’île crocodile, que peina, puis fuyez au plus vite pour vous retrouver au couchant dans l’eau turquoise de votre piscine : STOP ! ne bougez plus, entre deux eaux, flottez, c’est là que vous êtes le mieux. Les penne rigate cuisent, mixez les feuilles de basilic avec du vieux parmesan, des pignons de pin, de l’ail et une bonne huile d’olive, mélangez à ce pesto : il y a plus de caste dans votre assiette que dans 80% des corridas modernes.

5 commentaires:

el Chulo a dit…

Mon cher Marcos, comment expliquer que les Miuras sont bien sortis à Madrid, et faibles et laids à Nimes? Magie casasienne et julianesque? Magouille? Que mierda!

Marc Delon a dit…

j'ai la réponse ! :
Parce que Nîmes... n'est pas Madrid !!!

Anonyme a dit…

Putain ils vont te retirer ton callejon si tu continues...

Anonyme a dit…

Les aubergines préalablement tranchées en fines demi-lunes, patiemment intercalées de tomates du jardin sur un lit d'oignon, de romarin, cuit dans le vieux plat de mamé, celui dont on ne sait plus très bien, si l'est en fer, ou en terre...45mn au four à 180° le temps en quelques verres de descendre les raisons d'oublier.
Enfin ça c'était après...
Après les cris, les hurlements, les embruns raides de sous les bras, les débourrées, les bien beurrés, les rembourrées en costumes clairs et les mémères amidonnées sous-cutanées...
Qu'ai je compris à tout cela dite le moi...
Au début on pourrait tous s'emporter dans l'éthylique véhémence, tout là-bas dans le vaisseau antique, on se serrerait les coudes bien à l'abri de toutes représailles, à triturer du matador avec la bouche, à conspuer, à ricaner et même à balancer que Simon est un enc...
Mais je n'aime pas ce train là il sent un peu trop le Heysel ou ce genre de connerie qui arrive toujours quand c'est déjà trop tard...
Je crois que les matadors aurait du, peut-être insister davantage.
Que les toros...bon ben ouais, les toros quand même...voila quoi..bon...heu..
On reçoit des images de Vic des cartes postales de nos cousins qui ne respectent rien...on voudrait leur répondre, on puise dans nos réserves, on leur ressort le 12 septembre,...mais ils charrient ces cons là, ils s'en tartinent la pentecôte de nos déboires animaliers, à les cousins on les choisis pas mais on les aime bien...
Alors pendant le manège désenchanté hier, je me suis tu.
Je me suis juste souvenu des belles choses vues dans cet endroit unique, ou ailleurs avec ces mêmes matadors, avec d'autres toros... je sifflotais "Walk like a geant" dans ma tête en pensant aux chevaux fous.
Je n'avais envie de tuer personne, d'enculer encore moins, je ne souhaite pas être remboursé, je ne conduirai pas Simon à l'échafaud et El Juli à l'abattoir.
Si la corrida devait être la même à chaque fois, je sais que je n'irai pas, je n'irai plus...c'était sans doute compliqué pour tout le monde depuis le ruedo, jusqu'aux amphis, enfin c'est ce qu'espère ma part naïve.
Mais je l'aime bien je n'irai pas me la faire "psychopomper" pas même pour une corrida manquée et encore moins vapoter du chewing- gum liquide.
Ne pas oublier pas d'écraser un peu de gros sel sur les aubergines avant de les amadouer à l'huile d'olive... c'est bientôt Céret alors on peut aussi au passage y cueillir quelques anchois.

Merci pour, les photos, les mots, les toros.

BD

Anonyme a dit…

La resena je sais pas, mais la recette, je l'ai suivie et... c'est top sur les pâtes !
Faut briser le parmesan en petits morceaux et ne pas lésiner sur l'huile d'olive pour que le mixer puisse travailler : quelle belle couleur et quel goût ! Toute l'Italie dans la bouche...
Photosmotstoros, le blog culinaire qui n'en a pas l'air.