On déroule un peu et on regarde la vidéo
A l'impossible...
dimanche 29 novembre 2015
vendredi 27 novembre 2015
jeudi 26 novembre 2015
NOIR FONCÉ
Salut les gens. Alain, c'est mon cousin ; germain qui plus est. Il est Alsacien mais bon, personne n'est parfait, hein ? D'autant que vous pourriez passer une nuit à l'écouter et si ce n'était son accent vous auriez la certitude d'être face à un méditerranéen : une sorte de self-made man hédoniste, volubile, talentueux, enthousiaste et malicieux. Du genre aussi à paraître très malin et indifférent mais au dedans tendre, bon et facilement dérouté. Eh oui zincou c'est comme ça que je te vois... Une révélation, je sais... Il a toujours aimé "Regarder vers le Sud" - le titre de son premier livre - et livre là, son deuxième roman. Vous le trouverez sur Amazon.fr en version papier ou même en version en ligne. Alors j'espère bien, bande de pleutres radins qui lisez gratos mon blog depuis des années que ce coup-ci vous allez me faire le plaisir de dépenser 3,99 euros pour prendre la gifle de ce texte, ok ?
Je ne vous emmerde pas avec des pubs ou des souscriptions à la noix, moi, mais là, c'est Noël, faites-moi plaisir, faites-vous plaisir, achetez mon cousin, putain ! Merci. Ci-dessous l'avis de Gina, lectrice attitrée de choc :
Commentaire : Noir Foncé
Alain Rudler
C’est l’histoire d’un bénévole
chez « SOS Présence ». Dans un
roman probablement autobiographique, Antoine
narrateur protagoniste de l’histoire, après avoir eu recours aux services d’un psy,
veut devenir un « écoutant–soignant » au service des
« appelants-souffrants » dont
il se contente d’écouter les plaintes sur un téléphone. Pas à pas, tout au long
de seize chapitres, il raconte sa
formation, le passage de son apprentissage accompagné à l’exercice en
solitaire, de jour comme de nuit, de sa nouvelle et difficile fonction qui
l’occupe vingt heures par mois parallèlement
à son métier.
Au fil des chapitres, les rencontres sont nombreuses : les
personnages défilent, apparaissent disparaissent ou réapparaissent. Ils
surgissent d’un trait, rarement physique sauf si on les voit, toujours désignés
par leur nom, toujours décrits en situation selon leurs propos rapportés au
style direct mais le plus souvent indirect dans une abondance de métaphores éclatantes
de pittoresque et de familiarité, dans un langage très actuel et spontané. Il
s’agit des chefs responsables, les sympathiques qu’on apprécie sans savoir
pourquoi, les détestés en sachant pourquoi.
Puis, il y a la liste des
« appelants », cités en titre de paragraphe, avec leur mal à vivre,
qu’on ne voit pas, qu’on devine et imagine, réduits qu’ils sont au ton de leur voix, à leurs propos, à leurs
obsessions, haine tenace, travers
sexuels ou silences, échanges d’inspirations-expirations de part et d’autre d’un
appareil téléphonique.
Et c’est sous la pesante et intransigeante loi de neutralité que le roman s’installe car Antoine déroge à
la règle. L’histoire n’est plus seulement le récit initiatique d’un apprenti
psychologue, mais le roman d’Antoine et Marion dont l’histoire s’insère d’une
manière habile et très moderne entre les
informations et les réflexions qui nous sont données sur le fonctionnement de
l’institution et des relations entre les divers personnages.
Marion a 14 ans, elle est leucémique
et amoureuse de la voix d’Antoine qu’elle s’efforce de dévoyer en usant de
puérilités plaintives et séduisantes. Les mises en garde, les bizarreries dans
le comportement pervers de cette Marion
qui l’intrigue, qui semble tout savoir de lui, de sa vie, de ses horaires, rien
n’empêche le naïf narrateur de basculer dans l’erreur, le gros péché de non-neutralité qu’il fallait
absolument éviter : échange de poème, RDV téléphoniques, puis échange de SMS, subtiles déclarations d’amour… Ensuite, annonce
du décès, organisation des funérailles bouleverseront le sensible Antoine déjà
empêtré dans une histoire familiale douloureuse, la mort de « pépé ».
On se laisse prendre par tout ce
que dit le narrateur, tout ce qu’il découvre de l’hypocrisie et de l’égoïsme humains qui se logent partout
où on ne les attendrait pas. Jusqu’aux dernières lignes de l’histoire, la sensibilité d’Antoine nous émeut et on est
aussi surpris que lui, la même gifle nous secoue lorsque bien installés dans
l’atmosphère du roman, on bascule dans le
coup de théâtre final qui n’est pas sans rappeler Joël Derick (mais qu’on ne
révèlera pas ici).
Il reste qu’on a lu un beau
roman, structuré par un écrivain habile et compétent. Les histoires
s’entrecroisant en va-et-vient savants et habiles dans l’espace et le
temps ; le rythme reste rapide,
l’expression pittoresque et aisée malgré l’abondance des informations et des
réflexions tandis que l’aventure et le mystère suivent le fil du récit jusqu’à ce point d’où on dégringole brutalement tous.
GINA
mardi 17 novembre 2015
vendredi 13 novembre 2015
lundi 9 novembre 2015
''A Vif'' de John Wells

Libellés :
Cinéma ; A Vif ; John Wells ; Bradley Cooper
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