De ce côté-ci des albères, personne ne se revendique plus catalans et aficionados, que les Céretans. Eux, qui n'ont pas comme principal souci de se couper de l'Espagne, sont fiers de leurs goûts. Pour la Catalogne espagnole par contre, tout ce qui la sépare de la patrie mère est une victoire importante et jouissive. Il est probable que nous réalisions aujourd'hui que la dernière corrida vue à Barcelone était effectivement la dernière. Car comme le dit un commentaire d'Alfredo Garcia sur Rue 89, il est devenue insupportable aux barcelonnais de voir José Tomas s'y produire car :
"il est beau, intelligent, cultivé, met souvent sa vie en jeu et est gay, soit tout le contraire de l'illustration de la barbarie des beaufs que la culture civilisatrice barcelonnaise veut faire passer à propos de la tauromachie"
mercredi 28 juillet 2010
Catalans et antis
dimanche 25 juillet 2010
Amour Indien

Little Big Girl

Alors, avec mes bûchettes, fabrication française garantie, je l’ai bâti et rebâti, maintes fois, je m’en souviens comme si j’avais arrêté hier. Alors quand je l’ai vu, celui-là, tout seul au milieu de sa petite forêt, oh certes pas dans le Montana, on a les aventures qu’on peut, mais là, tout près, en Lozère, je l’ai reconnu. J’y suis allé comme guidé par l’instinct d'un ''Nez-Percé''. Non loin de là, un type est sorti d’un chalet beaucoup moins rustique, bien plus cossu, un de ceux qui n’ont rien à voir avec les fustes de trappeurs.
- Bonjour monsieur, je me suis permis d’entrer… je voulais vous demander si ce chalet n’était pas à louer par hasard… ?
- Non, pas vraiment…
- Maman il est trop beau, on peut y aller ?
A dit ma fille à cet instant et la flamme dure dans le regard du type a vacillé. S’en est suivi une aimable discussion sur tout et surtout sur rien, durant laquelle le type nous jaugeait, apprenait de ''quel style on était''. Une de ces familles de Marseillais mal élevés qui viennent remplir des camionnettes de cèpes en renversant tout sur leur passage ou de gentils bobos bien écolos comme il faut, non chasseurs, non fumeurs, qui trient consciencieusement leurs déchets et ont horreur des activités sanguinolentes comme la corrida ? Mais pendant que tout cela se jugeait, Louise, elle, avait déjà investi les lieux et nous attendait allongée sur la terrasse du chalet.
- Viens, papa, on est trop bien, ici…
Nez-percé peut-être pas mais nez creux, oui... Le type ne pouvait décemment plus passer pour un salaud devant tant d’enthousiasme ingénu… merci Loulou… Evidemment, j’aurais préféré manier la hache et la tronçonneuse, perdu au milieu du grand silence blanc, sur un terrain m’appartenant… mais il y avait un centre équestre tout près et quand j’ai vu au travers des mélèzes, le premier galop de ma fille sur ''Tomahawk'' son bel Appaloosa, je me suis dit qu’il n’y avait que cette petite femme-là qui dans un autre registre pouvait me donner autant d’émotion que la squaw aux cuisses brunes et fuselées de mon adolescence et que, pour ce rêve-là, j’étais peut-être arrivé.

samedi 24 juillet 2010
Depuis ma Vuvuzela 10 et fin ...

Je crois, à la mine réjouie de l’Andalou octogénaire dont je soigne la moitié, que la ''Roja'' a gagné, finalement, non ? Et puis Nadal, et puis Contador…

Enfin, je parle beau mais je ne suis pas plus malin qu’un footballeur. Sinon j’aurai fait quelque chose de bien, question carrière, tiens, ''Photographe de Bettencourt'' par exemple ou je sais pas moi, ''Masseur de Woerth'', voilà de bons jobs. Et l’autre chargé d’affaires, qui sirote dans le bigophone à la richissime Liliane : « pour mon petit cadeau il serait bon que vous me l’attribuiez en liquide et je pourrais alors m’offrir le bateau de mes rêves ». Juste pour lui donner une échelle de valeur à sa patronne, voyez… Un test, remarquez, pour savoir si comme le prétend sa fille, elle est gâteuse : on doute qu’il s’épanouisse dans un Zodiac de trois mètres avec un moteur électrique, alors si jamais elle lui offrait ça...

Parler de retour me rappelle que j’ai oublié de demander à Eddie Pons et Antoine Martin qui sont récemment intervenus en prison, de m’écrire leur ''Back to Alcatraz'' ou ''A la vuelta de Carabanchel'', enfin une resena humoristique (pléonasme en ce qui les concerne) pour le blog : ils me l’auraient concédée vous croyez ? Ouais, je pense comme vous, ils ne doivent pas avoir que ça à foutre. J’ai bien fait de m’abstenir. C’est dommage, hein, parce qu’il doit bien y avoir un mec au cours de cet atelier d'écriture qui les a collé au mur avec un couvercle de boîte de conserve mal prédécoupé sous la glotte, en leur aboyant un : « redis-le qu’elle est pas bonne mon histoire, redis-le pour voir… ? »
Non ? Ouais, il est possible que j’idéalise. On saura jamais, donc. Ce matin en tout cas, chez les Andalous, ça sentait la sardine grillée et le beignet d’aubergines et la mamie m’a dit :
« Maintenant, mon pauvre, il pisse partout… et reste prostré toute la journée devant la télé. Il n’y a que lorsque vous venez qu’il s’anime un peu… et quand l’infirmière vient, enfin, quand c’est la Sylvie, la plus jeune, alors là oui, pour faire le beau… Sauf pendant la toilette quand elle arrive à ses parties, alors là vous l’entendriez : doucement, doucement, qu’il lui dit… c’est fragile… comme si ça pouvait encore servir… la dernière fois qu’il a essayé, il a failli mourir étouffé, et m’écraser… on aurait dit qu’il avait escaladé trente six étages… Et puis, hein, si vous saviez ce qu’il m’a fait au bout de quatre jours de mariage… quand je l’ai dit à ma mère, elle m’a dit ''rentre tout de suite à la maison'' mais j’avais tellement honte que je ne suis pas rentrée… et voilà, quatre jours après mon mariage je l’aimais déjà plus… maintenant je sais qu’elle avait raison, j’aurais dû rentrer… comment passe une vie…! »
Vu que la séance est finie et que je n’ai aucune envie de savoir ce qu’il a pu lui faire au quatrième jour de son mariage, je m’approche de la porte quand le papi à la surdité sélective nous gratifie d’un hypocrite :
- Et soignez-la bien hein, c’est ma femme…
- Si… comme tu m’a soigné toi toute la vie ? lui rétorque sa moitié, l’œil noir.
Cela ne l’affecte pas et il attend que j’ai posé un pied dans le couloir de l’immeuble pour me lancer comme à chacune de mes sorties, son goguenard :
- Et allez les bleus, les bleeeuuuux, beeeeuuuuu….

samedi 10 juillet 2010
Ver Pamplona












jeudi 8 juillet 2010
Depuis ma Vuvuzela 9 ...

On n’a pas pu s’empêcher de penser avant-hier soir, voyant le parcours de la petite équipe Sud-Américaine des Bleus clair, que si notre équipe de Bleus froncés n’avait pas été exclusivement composée de pieds nickelés escagassés des circonvolutions cérébrales plus occupés à se suicider en se jetant du haut de leur ego, elle se serait assez facilement retrouvée en finale : quelle autostrasse elle avait devant elle ! Vous remarquerez l’emploi de la langue de Goethe… Quant à la défense hollandaise, elle est bien plus trouée que le Gouda, je parie qu’on s’en apercevra en finale.
Olé ! Hurle toute la péninsule… Le laminoir teuton a lamentablement buggé sur la maîtrise technique ibère qui hacha menu le moindre des ballons au milieu du terrain, réduisant l’Arien à n’être bon qu’à… pas grand-chose, arpentant désoeuvré le rectangle vert, langue pendante de cette perpétuelle quête d’un ballon qui se dérobait comme par magie. De quoi criser pour le teuton moyen, à qui il faut de l’opposition simple, franche et directe, de grands gaillards britanniques ou bataves avec qui se mesurer musculairement, d’épaule à épaule mais cette armée de fourmis chipoteuses à la technique infaillible qui les ont fait tourner en bourrique, ach…nein danke ! Das ist nicht Hurra fussball ! Nicht gut !

Gut, gut… Ca me rappelle ce pépé aigues-mortais, monsieur Goutte, qui s’était pris une gamelle en vélo sur la route de la tour Carbonière, vous savez, en allant sur Saint-laurent d’Aigouze. Eh ben arrive une bagnole remplie de touristes allemands qui s’arrêtent pour lui porter secours. Ils s’approchent précautionneusement de la roubine d’où émerge papi Goutte qui ouvre un œil et entend :
- Gut ? Das ist gut ? Gut ?
Et là, le papi lui fait :
- Et Hiare…, Vous me connaissez ?
Mais c’est pas grave si ça ne vous a pas fait rire. Bon, je crois que pour ce coup de vuvuzela-là, ce sera tout… Ah si peut-être, mon petit pronostic pour la finale : il me semble que l'Espagne devrait franchir le cap grâce à son jeu tout en saveurs qui tient fermement le gouvernail immergé vers la gagne, le safran, quoi.
mercredi 7 juillet 2010
Hoy Pamplona

La sensation qui étreint son corps depuis un an, ce cruel état de manque, il le ressent viscéralement. Miguelcho remarque le derrote lâché à son intention, dans un souffle puissant, par la bête la plus proche de lui, parvenue à sa hauteur. Comme pour accuser réception de sa présence. Comme pour lui dire :
« Alors à demain, Miguelcho...»
Il rentra chez lui, la tête dans les épaules, absorbé dans ses pensées qui s’essayaient à traduire l’impression laissé par ces morlacos de Pablo Romero aux poitrails si larges, et aux cornes si... enfin, mieux valait ne pas les évoquer.
Dans la maison, chaque objet dans sa nocturne immobilité, semble lui aussi, attendre le lever de ce jour qui ne sera pas ordinaire. Il alla se coucher sans tarder, juste le temps d’apercevoir sur la chaise de sa chambre, le pantalon blanc, la chemise blanche, la ceinture rouge, le foulard rouge, le tout préparé et repassé par Menchu. Tout est donc prêt.
Miguelcho se rappelle que lorsqu’il était petit, Josephina sa grand-mère, lui recommandait pour s’endormir, de compter les moutons. Cette nuit, ils seraient noirs, tondus et cornus, et ne feraient pas trouver le sommeil.
Le lendemain matin, Miguelcho, avale par petites gorgées consciencieuses un café noir puis plie méticuleusement le journal à la façon du Divino qui le lui a enseigné : le séparant en deux, décalant une partie des feuilles, puis enroulant le tout de manière à pouvoir en lâcher la moitié rapidement, dérisoire et ultime leurre avant imminence de châtiment. Ils ne sont finalement qu’un assez petit groupe au milieu de la foule ambiante, à brandir à San Fermin leur journal.
Le cohete, cette fusée-pétard retentit : les portes s’ouvrent. Puis très vite, fuse le premier cri. Une onde parcourt la foule, se propage par ce phénomène ambigu qui mêle la peur au plaisir, que les toros bravos suggèrent aux hommes depuis la nuit des temps. Miguelcho voyant la houle des corps s’animer à cent mètres de lui, se tient prêt, tous les sens en alerte. Quand à quarante mètres de lui, il distingue la première corne, Miguelcho démarre. Le groupe est dense autour de lui. Pour le moment, la préoccupation majeure est de jouer des coudes pour tenir son couloir, ne pas tomber. Miguelcho, bien en ligne, maintient sa foulée athlétique, court de tout son souffle, jette périodiquement un oeil inquisiteur par-dessus l’épaule, alternant le coté à chaque fois, contrôlant l’échappée. Même quand il ne regarde pas, son esprit le renseigne par la représentation mentale qu’il lui délivre, anticipant la course. Il lui fait voir les toros, la vitesse à laquelle ils se rapprochent, le groupe qu'ils composent, l'allure du meneur, ses cornes. Cela se présente bien, Miguelcho court concentré et confiant. Jusqu’à ce qu’il croise le regard de cette vieille femme, au visage ridé et diaphane, à la silhouette hiératique bizarrement juchée à la cime des barrières, qui ne le quitte pas des yeux. De cette présence étrange qui semble ne s'intéresser qu’à lui, il conçoit une fulgurante et néfaste association d’idée, malgré lui.
A cet instant il se sent perdre des forces. Il lui semble, que s’il n’a été jusque là, qu’un pion parmi les autres pions coureurs, soudainement les choses s’orchestrent autour de lui, pour en faire le personnage central de l'événement. Tous les autres continuent leur course à vitesse normale, perdant ainsi moins de terrain sur l’avancée des toros, que lui, qui sprinte pourtant, mais comme englué dans un ralenti dont il ne peut s'extraire. Si bien, qu’au fil des mètres, inexorablement, assez rapidement pour que courir et réfléchir à la façon d’échapper à son sort, soit impossible à mener de concert, il devient la cible. Tout le monde le double, il ne voit plus d’eux, que leurs dos, qui s’éloignent irrémédiablement.
La rue se dépeuple, il n’y a désormais aucune complicité à espérer. Miguelcho est seul, en point de mire des toros. Mon Dieu ! se dit-il, quelle solitude ! Rien qu’eux et moi sur le bitume. Eux, qui me poursuivent, et moi, qui les fuis. Il grimace de plus belle, tire sur les bras, allonge la foulée en vain. Les réactions des spectateurs à l’abri des barrières, les cris des femmes sur les balcons, lui indiquent qu’ils sont tout proches. Le bruit de leur galop s’amplifie. C’est le seul bruit qu’il perçoit, le reste ne lui parvient plus. Ils sont là, maintenant. Il est à bloc, le coeur qui cogne, la poitrine qui brûle, les jambes qui tremblent, il court. Miguelcho court si vite qu’il en pleure, mais sa main droite au cours du mouvement de va-et-vient qui l’anime, touche quelque chose de froid et gluant. Il entend des femmes crier sur son passage. Un mufle apparaît qui ne tient aucun compte de lui, puis un autre, à sa gauche cette fois-ci. Machinalement, il pose une main sur chacun des dos de cette escorte noire qui l’enserre, et il lui semble alors, qu’il ne risque plus rien, qu’il s’accorde au troupeau, qu’il en fait partie. Oubliées les contractures douloureuses, oubliées les angoisses de mort, la conscience du risque, et autres humanités terre à terre. Résolu le conflit désir-crainte... Miguelcho vole, en pleine sublimation de l’instant.
Un petit coup dans le dos, le frappe comme à la porte d’une réalité que la félicité de cet état de grâce lui a un temps fermé. Miguelcho devrait se dégager, mais il ne le peut pas. Un second puntazo plus appuyé et piquant, comporte un message impérieux dont la clarté ne lui échappe pas : dégager très vite ou être châtié. Sur le coup du troisième, il est projeté loin devant, tandis qu’une violente douleur lui déchire le flanc droit. Sa chute entraîne celle de Bixente, qui court sa portion de parcours. Puis, il ne le voit plus, l’entend retomber lourdement plus loin, enfin l’encierro leur passe dessus. Soit une cinquantaine de sabots, lestés de six ou sept tonnes, et armés de vingt-quatre poignards. Le silence succède au tumulte. Miguelcho et Bixente gisent sur le pavé sale de la rue, disloqués. Il flotte une odeur de bouse, de sang, d’urine et de vin de Navarre mêlés.
Miguelcho ouvre les yeux, mais ne voit rien. Le noir complet malgré ses efforts. Soudain, une formidable lumière l’aveugle :
« Cafe con leche y churros, Miguelcho ! » lance Menchu en tirant les rideaux.
Miguelcho haletant, se redresse d’un bond. Il est en sueur, les traits tirés, une profonde douleur tenaille son côté droit. Menchu papillonne dans la chambre, s’affaire en chantonnant comme si son labeur au service de la maisonnée, n’était fait que de tâches agréables. Tout le monde l’apprécie pour cette joie de vivre. Elle quitte la chambre sans se retourner, lâchant juste avant de disparaître :
« Au fait, le fils du bourrelier, tu sais, Bixente…, les toros l’ont tué ce matin.... »
lundi 5 juillet 2010
Etienne Merveille
Hier soir, j’avais un rendez-vous avec Etienne. Vous savez, celui qui a un nom ringard «merveille». C’est ça. Etienne Merveille. Mais comme je suis parfois un peu snob, je l’ai traduit en anglais, histoire de faire un peu smart : Steevie Wonder.
Il m’a donné rendez-vous aux arènes de Nîmes mais il avait oublié de me dire que dans un geste de générosité dont il est coutumier, il avait convié aussi quelques amis. Bref, après la présentation de deux copains à lui qui ne se sont pas trop attardés parmi nous, IL est arrivé et a inondé la scène d’une lumière joyeuse et vivante qui vous donne envie de sauter, chanter, danser, comme si votre corps se sentait tout à coup possédé.
Le roi de la soul a séduit, que dis-je, captivé et enchanté la foule. Gradins inondés de lumière et chauffés par une musique puissante qui vous emporte. Choristes, musiciens, mise en scène sur écran géant…. Tout était réglé, huilé, comme une horlogerie suisse. Des percussions entêtantes où se mêlaient des sons arabo-afro-cubains mâtinés d’hindou. Un toucher de clavier de S.W. à nul autre comparable. Et puis sa voix : chaude, puissante et harmonieuse qui vous donne envie de bouger et danser. Et de vous abandonner à des mélodies plus douces. Pas sirupeuses mais profondes, réminiscence de slows langoureux et émus.
Mais le plus extraordinaire, c’est la communion de spectateurs de tous âges, toutes générations confondues captivés par le talent de cet artiste.
Dans cette nuit chaude de juillet, les arènes ont frissonné d’émotion devant un tel géant. Et nous avec, goûtant cet instant magique offert avec générosité par un chanteur musicien hors pair : un certain Etienne Merveille.
Maja Lola
dimanche 4 juillet 2010
Depuis ma Vuvuzela 8 ...
Doigt Divin
Angela Merkel a des ampoules aux mains. Quatre abondantes salves d’applaudissements. Le Messi attendu ne s’est pas déclaré. La National Mannschaft ''mit Kompressor'' a laminé les nains de jardin de l’Albiceleste. Très tôt, à l’observation de la déglutition maradonienne on a compris qu’ils seraient irrésistibles. Ils sont jeunes, athlétiques, spontanés et s’emploient plus à parcourir les grèves engazonnées à vive allure pour se donner du plaisir qu’à se la péter en fomentant la grève des hyper-nantis. Maradonna a consolé toute son équipe, leur prodiguant un à un ce qu'ils venaient chercher : des bisous affectueux et une petite flatterie fessière de sa main si célèbre.
Le Paraguay, avec la crème de ses confidentiels quatre-vingt mille licenciés – six millions pour l’Allemagne - a fait douter jusqu’au bout les Conquistadors ibères qui devront rester fiers devant le rouleau compresseur teuton en demi-finale. La Latin face à l’Arien. La Bière face à la Sangria, la Choucroute face à la Paella. De la batucada footballistique en perspective. Réponse le sept juillet. A propos de l'équipe ibère, j'ai remarqué un truc : quand joue le Barça, les commentateurs disent "les Catalans'' mais là, même si huit ou neuf joueurs sur onze sont de ce club, ils sont devenus ''les Espagnols'' de la Roja... Barcelona d'un coup épouse Madrid.
Enfin, le Tour de France vient de commencer et non, rassurez-vous, ''Depuis mon pignon de dopé'' ne succèdera pas à ''Depuis ma vuvuzela''… Pourtant, quand j’avais quatre ou cinq ans, scotché à la télé pour le podium de chaque étape, je guettais mon père, qui remettait au vainqueur l’écharpe des ''Pantalons le Toro'' sponsor officiel de la caravane du Tour.

samedi 3 juillet 2010
Depuis ma Vuvuzela 7 ...


Histoire de titiller une Nimoise partie confire dans la capitale chaude et polluée, voici comment j’envisage de procéder pour Argentina – Allemagne : allumer un puro de Cuba, touner la table basse supportant la télévision vers la piscine, m’immerger avec délice dans l’eau cristalline à 31° devant la buse massante du jet stream, m’accouder à la margelle d’Ipé (oui...issu d’une forêt brésilienne gérée) et tirer sur ma vitole caribéenne en étudiant les différences de style de jeu et des mentalités concernées par leur problème du jour : non, rends-le moi, il est à moi le ballon, ben tiens va le chercher dans tes filets, etc… ce qui, on en conviendra, n’est pas en mesure de dévier l’axe de rotation de la terre mais qui, pour occuper un après-midi d’été, devrait parfaitement convenir. Qui vient me rejoindre ?
Le plus roublard des malhonnêtes gagnera certainement, c’est la raison pour laquelle il était très sain que le Brésil assez doué pour disposer du monde sans jamais tricher et donc imposer sa légitimité, continue jusqu’au bout sans tigre dans son moteur. Mais bon, comme pour la corrida, le jour où tout sera écrit d'avance, le football sera mort.