Bouuuuuuuhouhouuuuuuuuuuuu fait ma vuvuzela aujourd’hui. Mes favoris, Brésil et Ghana out of Africa ! Voilà comment je vois le truc : le Brésil, c’est un peu le jeune tigre de Sibérie qui meurt d’une crise cardiaque quand on vient le capturer vivant. Il n’est tellement pas génétiquement programmé pour avoir un prédateur qu’il en claque parfois d’être acculé et capturé. Les Brésiliens avaient gagné leurs trente derniers matchs et archi dominé leur sujet en première mi-temps pressant les oranges, amers. Et puis la suite, impromptue, improbable, connue.
Le Ghana, lui, a vérifié à ses dépens que les tricheurs ont raison de tricher car souvent l’issue n’est pas morale. Dernière minute, le but de la victoire pour le Ghana… empêché par un Uruguayen qui s’arroge goal, repousse le ballon presque entré, à pleine mains : carton rouge, ce dont il se fout puisque la partie est terminée et penalty. Dernière seconde, penalty raté et victoire envolée, l’exclu bondit de joie sur la touche : son sacrifice a été payant, les Dieux mafieux du football sont avec lui. Je me lève de mon fauteuil en disant : la suite est écoeurante et certaine, l’Uruguay gagne aux tirs aux buts, il ne peut en être autrement. Enfin je ne l’ai pas dit d’un langage aussi châtié mais bon, ça s’est vérifié. Que de larmes chez les Noirs, que de joie indue chez les Blancs que la moindre des bienséances aurait dû tempérer un peu.
Depuis que l’on ne joue plus pour glaner des points mais pour survivre, la Coupe du monde est devenue intéressante. L’enjeu est simple, clair, compréhensible même par les footballeurs. Chaque match est une finale avant la lettre. Regardez tout à l’heure Argentine - Allemagne, ça va être la guerre totale. Ces deux équipes se sont déjà fritées devant les cameras du monde entier lors d’une Coupe du monde. Pas autour d’un ballon, je veux dire, non, sur la pelouse mais en changeant de sport : boxe générale, sauvage, sans règles. Je pense que cette fois encore, on n’en sera pas très loin. Enfin, ça évitera de choisir entre la corrida de Saint-Gilles et celle de Vauvert ces villages séparés de dix-huit kilomètres ayant eu l’intelligence de programmer des toros le même jour, un jour de quart de finale de vuvuzela, les brutes ! Il devrait y avoir plus d’areneros que de spectateurs.
Question vuvuzela, ses détracteurs n’ont pas fini de s’arracher les cheveux, je pense : il paraîtrait que des syndicats européens en commandent en masse pour leurs manifs ! D’ici que la crainte du chulo aficionado se vérifie et que les chulos de la fiesta en la calle ne les importent en feria jusque dans l’arène, il n’y a qu’un couac.
Histoire de titiller une Nimoise partie confire dans la capitale chaude et polluée, voici comment j’envisage de procéder pour Argentina – Allemagne : allumer un puro de Cuba, touner la table basse supportant la télévision vers la piscine, m’immerger avec délice dans l’eau cristalline à 31° devant la buse massante du jet stream, m’accouder à la margelle d’Ipé (oui...issu d’une forêt brésilienne gérée) et tirer sur ma vitole caribéenne en étudiant les différences de style de jeu et des mentalités concernées par leur problème du jour : non, rends-le moi, il est à moi le ballon, ben tiens va le chercher dans tes filets, etc… ce qui, on en conviendra, n’est pas en mesure de dévier l’axe de rotation de la terre mais qui, pour occuper un après-midi d’été, devrait parfaitement convenir. Qui vient me rejoindre ?
Le plus roublard des malhonnêtes gagnera certainement, c’est la raison pour laquelle il était très sain que le Brésil assez doué pour disposer du monde sans jamais tricher et donc imposer sa légitimité, continue jusqu’au bout sans tigre dans son moteur. Mais bon, comme pour la corrida, le jour où tout sera écrit d'avance, le football sera mort.
Histoire de titiller une Nimoise partie confire dans la capitale chaude et polluée, voici comment j’envisage de procéder pour Argentina – Allemagne : allumer un puro de Cuba, touner la table basse supportant la télévision vers la piscine, m’immerger avec délice dans l’eau cristalline à 31° devant la buse massante du jet stream, m’accouder à la margelle d’Ipé (oui...issu d’une forêt brésilienne gérée) et tirer sur ma vitole caribéenne en étudiant les différences de style de jeu et des mentalités concernées par leur problème du jour : non, rends-le moi, il est à moi le ballon, ben tiens va le chercher dans tes filets, etc… ce qui, on en conviendra, n’est pas en mesure de dévier l’axe de rotation de la terre mais qui, pour occuper un après-midi d’été, devrait parfaitement convenir. Qui vient me rejoindre ?
Le plus roublard des malhonnêtes gagnera certainement, c’est la raison pour laquelle il était très sain que le Brésil assez doué pour disposer du monde sans jamais tricher et donc imposer sa légitimité, continue jusqu’au bout sans tigre dans son moteur. Mais bon, comme pour la corrida, le jour où tout sera écrit d'avance, le football sera mort.
2 commentaires:
Parlez-moi de la capitale : poussière, bruit, air immobile ; des nuages heureusement menaçants de temps en temps, le boul S-t Germain à parcourir dans un sens puis dans l’autre, pour de l’exercice, pour l’ombre et les allergènes de ses platanes gratouilleurs de gorge, puis des pigeons qui vous roucoulent aux oreilles toute la nuit quand vos fenêtres sont ouvertes!
Oui Marc, parfois on envie les riches dans leur piscine à l'ombre de leur fumée de cigare
pendant que les Allemands suent de triomphe.
Gina
sauf que chez "le riche" la piscine s'apparente à un bassin et le puro est un "Guantanemera" à un euro. Eh oui, c'est dommage...
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