lundi 13 janvier 2014

Caprichos Azules

Le métronome qui rythme le temps dès le lever de rideau donne le tempo à un zapateado de mise en bouche prometteuse … Promesse tenue.
Isabel Bayón a le ramage et le plumage d’une grande. Une technique parfaite, une aisance dans l’espace scénique étourdissante, tout son corps semble inspirer et mener la partition musicale et vocale des deux voix pures et puissantes de Miguel-Angel Sotos et Daniel Lagos …. pellizco garanti lorsqu’il interprète une Farruca venue de l’au-delà. Le corps d’Isabel est maîtrise et poésie, technique et inspiration intuitive. 
Son art ne s’exprime pas dans un zapateo puissant mais dans la délicatesse et l’élégance de la gestuelle de ses bras et …. de ses mains ! Et quelles mains …. des oiseaux ondoyants, vuelo de palomas caressant l’espace et s’élevant vers le ciel. 
D’un Fandango enlevé et « canaille » à une Colombiana sensuelle et aguicheuse, le vestiaire invariablement bleu de la Isabel devient rose pour le final en apothéose …. bata de cola rose qui fait écho à la vidéo préalablement projetée sur écran de la danseuse, enfant d’à peine 10 ans qui démontre déjà son talent prometteur en robe volantée « fraise tagada » qui tranche avec le visage de l’enfant déjà grave et inspiré par le duende. Accompagnée par des musiciens et chanteur exceptionnels, la grâce et l’élégance services par le feu et la passion qui se dégagent de cette artiste au talent assuré et insolent marqueront, c’est certain, ce début de festival flamenco nîmois. 
Maja Lola

1 commentaire:

Anonyme a dit…

le talent s'est répandu dans tout le texte...jusqu'à nous.
Gina