lundi 22 septembre 2014

UN : SIX fois UN, UN.



Perera seul contre lui




Le numéro un de la temporada - parait-il - torée comme on philosophe au café du commerce : sans tenir compte de l’œuvre des auteurs précédents et l'état de la pensée contemporaine sur le sujet.
Pour son seul contre six, il n’a donc tenu aucun compte de l’apport de celui de Castaño, ou plus récemment de celui, réussi, parait-il – je vois de moins en moins de courses… et encore, j’étais invité pour Perera, merci le Diable - de Juan Bautista.
Car, finalement et en toute logique, la recette, s’il y en a une, tient en un mot : la variété !
Castaño devant les Miuras varia la mise en scène ; les suertes, son toreo, les prestations de sa cuadrilla, lui le corto… et réussit à écrire une histoire singulière dont on se souvient. Bautista varia les élevages, les encastes, son toreo, lui qui sait si peu transmettre… et marqua les esprits d’une course intéressante à suivre.
Perrera, lui, est invariable. Il ne se pose vraisemblablement pas de questions. Il unicise ( c’est pas français mais peut le devenir, je tente…) il uniformise et reproduit… Ce n’est pas de la peinture, c’est de la sérigraphie, un serial-faener invariant, tous les meurtres sont commis avec le même mode opératoire, le même toro six fois, le même toreo six fois, dans le même mètre carré de l’arène six fois, avec le même esprit six fois, un non créatif à la puissance six…
Bon… et ben vas-y, entraîne-toi, puis si on te dérange, tu le dis…
Celui qui est assis tout près, encore, peut-être s’est-il aperçu de quelques savoureuses différences ? Mais le type – moi – qui étais à l’opposé de sa querencia forcenée là-bas, à cent mètres, tu sais ce qu’il a vu de loin… ? Six faenas ''mondialisées'', six séquences aux mêmes enchaînements, sur six jumeaux cornus au moral, comportement et faiblesse, identiquement désespérants. Tu avais déjà compris, lecteur, et tu trouves que je paraphrase ? Eh bien, comme ça tu auras une idée.
Et tu sais quoi ? Les gens applaudissent et les oreilles tombent, six, non, cinq, parce que le sixième medio-toro eut l’outrecuidance de se démarquer légèrement de ses frères.

Ouf ! Sinon, au final apothéotique de l’ennui, on aurait eu droit.
Ouf ! Sinon, au final apothéotique de l’ennui, on aurait eu droit.
Ouf ! Sinon, au final apothéotique de l’ennui, on aurait eu droit.
Ouf ! Sinon, au final apothéotique de l’ennui, on aurait eu droit.
Ouf ! Sinon, au final apothéotique de l’ennui, on aurait eu droit.
Ouf ! Sinon, au final apothéotique de l’ennui, on aurait eu droit.

Alors ''un'' comme numéro 1 ? Non, comme le préfixe qui ne différencie pas, fait se rejoindre, unifie.

photo piquée à l'express.fr (vous ne voulez pas m'embaucher à l'Express ? Je sais en faire des mieux que ça où pattes et pieds ne sont pas coupés...)

5 commentaires:

Marc Delon a dit…

Même pas une photo prise à Nîmes...
Même pas Perera si ça se trouve... ;-)
Même pas un toro, c'est probable aussi de nos jours... pffff...

Pedroplan a dit…

Si, si, c'est Perera, d'ailleurs il est en vert, c'est comme ça qu'on le reconnait.

Anonyme a dit…

Au coup d'oeil, forme et sens s'accordent si bien qu'on a compris ce que sont l'ennui et la monotonie de certains spectacles.

Gina

Marc Delon a dit…

Anecdote : il paraitrait que "final apothéotique" il y eut quand même sauf que la sortie à hombros n'aurait trouvé qu'un trottoir à peu près vide et qu'il devait avoir l'air cruche, le Perera, les bras levés, à saluer la vitrine des Trois Maures...

Pedroplan a dit…

Entrer aux Trois maures a hombros, ça a quand même de la gueule ! Tiens, je vais faire ça à Pentecôte 2015 (si je trouve un volontaire pour me porter)