samedi 24 juillet 2010

Depuis ma Vuvuzela 10 et fin ...

Salut les gens… I’m back. Il fallait bien ''remater'' cette série qui vous a tenus en haleine durant toute la coupe du monde, quand même. Ecouler mon stock de photos de vuvuzelas piquées sur la toile. On aura bien ri, jaune quand même, avec nos Bleus particulièrement juteux pour tous les pisse-copie de la planète infoutus de dribbler le moindre défenseur (ils ne sont pas seuls, Anelka aussi…) mais toujours aptes à moudre du grain. Alors, là, quels arômes de jus de chaussettes ! Du Robusta ! De l’Arabica ! Du Pipi-caca ! De l’expresso molto cremoso. De la Zahia-Berezina… trop nuls, les mis en examen… Des Zahia, y’en a des milliers dans les bordels d’Allemagne et d’Espagne, toutes majeures et vaccinées… aux prestations hautement qualifiées (…ben non… mais j’me doute…) mais non, nos héros ont réussi à en trouver une, mineure et décérébrée, avec qui jouer collectif vu que se faire des passes est leur déformation professionnelle. Aaaah le mythe de la virginité (éculé en ce qui concerne Zahia, il semble et … ouh-là... à une consonne près...) de la jeunesse périnéale, de l’écrin de velours encore étroit, pas encore distendu par les multiples explorations frénétiques d’aventuriers intrépides et les douloureuses récoltes de fruits mûrs tous les neuf mois. Enfin, on espère pour la nouvelle équipe un vrai remaniement d’état d’esprit qui tient en une phrase : jouer pour servir et non se servir. C’est le signal envoyé par le grand chef Blanc pour le prochain match qui ne retiendra aucun des vingt-trois, histoire de marquer les esprits. Si esprits il y a.

Je crois, à la mine réjouie de l’Andalou octogénaire dont je soigne la moitié, que la ''Roja'' a gagné, finalement, non ? Et puis Nadal, et puis Contador… Heureusement, pour le sport et la morale, parce que les bataves distributeurs de tatanes qui taclaient à hauteur de la gorge, moi arbitre, ils jouaient à huit au bout d’une demi-heure. Ils sont lâches ces arbitres… tant qu’il n’y a pas d’enjeu, ils sont autoritaires, mais après… Dans le jeu, étourdis par la technique, ils ont enragé, les oranges… Autant que sur le ring, une frappe des rues face à la science d’un « Sugar » Ray Leonard. Pensez, trois finales de Coupe du Monde perdues, ça commence à titiller le haricot. Ben oui, mais ce n’est pas à grands coups de tatanes bataves que se construit un jeu intelligent et beau. Au fait, c’est l’Espagne ou la Catalogne qui est championne du monde ? Ils ont fêté ça en Catalogne ou bien ils ne se sentaient toujours pas Espagnols ? Vexés que leurs joueurs aient permis à l’Espagne de gagner ? Je n’ai rien su à ce sujet, si quelqu’un a un retour, ça m’intéresse.

Enfin, je parle beau mais je ne suis pas plus malin qu’un footballeur. Sinon j’aurai fait quelque chose de bien, question carrière, tiens, ''Photographe de Bettencourt'' par exemple ou je sais pas moi, ''Masseur de Woerth'', voilà de bons jobs. Et l’autre chargé d’affaires, qui sirote dans le bigophone à la richissime Liliane : « pour mon petit cadeau il serait bon que vous me l’attribuiez en liquide et je pourrais alors m’offrir le bateau de mes rêves ». Juste pour lui donner une échelle de valeur à sa patronne, voyez… Un test, remarquez, pour savoir si comme le prétend sa fille, elle est gâteuse : on doute qu’il s’épanouisse dans un Zodiac de trois mètres avec un moteur électrique, alors si jamais elle lui offrait ça...

Aujourd’hui j’ai moi aussi eu un ''petit cadeau'', non sollicité, dans le cadre de mon travail : quatre courgettes et deux énormes tomates. Invendables sur un marché. Mais de luxe. Bio. Cultivées à l’ancienne, au fumier de cheval, dos courbé et arrosées de la sueur du jardinier. Il me les a données solennellement, avec des gestes lents, comme un trésor qu’on ne partage qu’avec ceux capables d’évaluer le goût de l'authenticité et la valeur du travail bien fait. Un beau cadeau. Je l’en ai remercié chaleureusement, à la hauteur du sacrifice consenti car il me donnait ce qu’il pouvait produire de plus beau, de plus sain, de plus goûteux. Ce qui s’appelle ''le respect du produit'' et ''l’excellence'' dans les restaurants étoilés, rétrocédé à prix d’or mais qui n’est en fait qu’un produit tellement naturel qu’il ne représente plus la norme. Je l’ai cuisiné pour mes enfants et il en aura un retour élogieux qui l’emplira de fierté. Et la terre tournera rond.

Parler de retour me rappelle que j’ai oublié de demander à Eddie Pons et Antoine Martin qui sont récemment intervenus en prison, de m’écrire leur ''Back to Alcatraz'' ou ''A la vuelta de Carabanchel'', enfin une resena humoristique (pléonasme en ce qui les concerne) pour le blog : ils me l’auraient concédée vous croyez ? Ouais, je pense comme vous, ils ne doivent pas avoir que ça à foutre. J’ai bien fait de m’abstenir. C’est dommage, hein, parce qu’il doit bien y avoir un mec au cours de cet atelier d'écriture qui les a collé au mur avec un couvercle de boîte de conserve mal prédécoupé sous la glotte, en leur aboyant un : « redis-le qu’elle est pas bonne mon histoire, redis-le pour voir… ? »

Non ? Ouais, il est possible que j’idéalise. On saura jamais, donc. Ce matin en tout cas, chez les Andalous, ça sentait la sardine grillée et le beignet d’aubergines et la mamie m’a dit :



« Maintenant, mon pauvre, il pisse partout… et reste prostré toute la journée devant la télé. Il n’y a que lorsque vous venez qu’il s’anime un peu… et quand l’infirmière vient, enfin, quand c’est la Sylvie, la plus jeune, alors là oui, pour faire le beau… Sauf pendant la toilette quand elle arrive à ses parties, alors là vous l’entendriez : doucement, doucement, qu’il lui dit… c’est fragile… comme si ça pouvait encore servir… la dernière fois qu’il a essayé, il a failli mourir étouffé, et m’écraser… on aurait dit qu’il avait escaladé trente six étages… Et puis, hein, si vous saviez ce qu’il m’a fait au bout de quatre jours de mariage… quand je l’ai dit à ma mère, elle m’a dit ''rentre tout de suite à la maison'' mais j’avais tellement honte que je ne suis pas rentrée… et voilà, quatre jours après mon mariage je l’aimais déjà plus… maintenant je sais qu’elle avait raison, j’aurais dû rentrer… comment passe une vie…! »

Vu que la séance est finie et que je n’ai aucune envie de savoir ce qu’il a pu lui faire au quatrième jour de son mariage, je m’approche de la porte quand le papi à la surdité sélective nous gratifie d’un hypocrite :

- Et soignez-la bien hein, c’est ma femme…

- Si… comme tu m’a soigné toi toute la vie ? lui rétorque sa moitié, l’œil noir.

Cela ne l’affecte pas et il attend que j’ai posé un pied dans le couloir de l’immeuble pour me lancer comme à chacune de mes sorties, son goguenard :

- Et allez les bleus, les bleeeuuuux, beeeeuuuuu….



7 commentaires:

Maja Lola a dit…

Finie l'escapade lozérienne ! Rude, le retour ?
Vu l'enchaînement sur les "z'affaires" estivales, el "remate" futbolistico et les braves patients à la générosité légumière et à la vieillesse batailleuse, je remarque que les batteries semblent au top. Con puro o sin puro ?
No comment sur le football et encore moins sur les états d'ââââme des catalans enrojecidos.
Par contre, souvenir d'une époque (non, pas de nostalgie) où ces "petits cadeaux" étaient monnaie courante (surtout à la campagne) et où le médecin repartait de la ferme avec les produits de la nature donnés avec fierté et générosité.
Contrairement à vous, je reste intriguée par ce 4ème jour de la mamie andalouse .....

Marc Delon a dit…

Hola Lola, maja, guapa, y ? Content de te/vous retrouver.
Hoy, la fiesta : dos puros, uno de José luis Piedra en mi casa y uno de Partagas a la corrida de Beaucaire que le vent fuma à ma place. Il fallait bien ça pour contrebalancer un peu le bon air pur de la Lozère.

Le quatrième jour... ahum...

Marc Delon a dit…

et merci à Ludo qui a déniché la photo du maillot...

Anonyme a dit…

Il est joyeux ce récit(enfin, dans l'ensemble) comme les photos.

Anonyme a dit…

Bonjour Marc,
Content de te retrouver là. Quant à nous, oui, on est sortis à peu près indemnes de l'expérience carcérale. Et, à propos de la resena que tu te rappelles avoir oublié de nous demander, je suis au regret de te dire qu'Eddie, ce salaud, est déjà en train de fainéanter du côté de Fuera de Guia. Et moi, je crains de manquer de temps (et de brio, surtout de brio) pour la faire. Mais, si tu y tiens vraiment, je peux te faire parvenir une sorte de compte rendu plutôt poussif que j'ai bâclé à destination de notre distinguée commanditaire, l'administration pénitentiaire.
Un abrazo
Antoine
PS. Il me semble quand même avoir vu Puyol secouer le drapeau catalan pendant le tour d'honneur, non ?

Marc Delon a dit…

Aaah... mais alors, Antoine, "Et si c'était vrai ?" Quand tu disais venir te connecter ici et que ça te manquait quand il n'y avait rien... j'étais persuadé que t'étais bourré ou que tu provoquais, moi...
Merci pour l'encouragement.
Un compte rendu poussif pour l'administration ? euh... ben déjà y'a "poussif" puis "administration"... ça part mal... et il fallait pas les faire sourire eux, si ?
On attendra une envie spontanée pleine de brio, comme à l'accoutumée. Et n'oublie pas ma petite commande de parloir (la paire de menottes en fourrure rose...chuuut...)
Salaud d'Eddie, fuera...

Anonyme a dit…

Oui, j'étais bourré, mais oui, c'était vrai.