Miguelcho frissonne. L’humidité de la nuit mouille le pavé qui luit sous la lumière des réverbères. La rue, ceinturée de barrières fortifiées, est déserte à cet endroit. Au loin, le son du xistu. Miguelcho, immobile, à l’abri de ces madriers noueux doublés de poutrelles d’acier, tend maintenant une oreille attentive. Le bruit si caractéristique de la rencontre de ces deux mondes, vient s’amplifiant. Rythmique rurale sur portée citadine, version San Fermin. Cette encierillo qui des corrales de la Rochapea, les mène jusqu’à leurs quartiers de nuit, à Santo Dominguo, revêt pour Miguelcho en cette soirée du six juillet, une importance toute cérémonielle. Demain, il va courir. Demain, il court. Enfin.
La sensation qui étreint son corps depuis un an, ce cruel état de manque, il le ressent viscéralement. Miguelcho remarque le derrote lâché à son intention, dans un souffle puissant, par la bête la plus proche de lui, parvenue à sa hauteur. Comme pour accuser réception de sa présence. Comme pour lui dire :
« Alors à demain, Miguelcho...»
Il rentra chez lui, la tête dans les épaules, absorbé dans ses pensées qui s’essayaient à traduire l’impression laissé par ces morlacos de Pablo Romero aux poitrails si larges, et aux cornes si... enfin, mieux valait ne pas les évoquer.
Dans la maison, chaque objet dans sa nocturne immobilité, semble lui aussi, attendre le lever de ce jour qui ne sera pas ordinaire. Il alla se coucher sans tarder, juste le temps d’apercevoir sur la chaise de sa chambre, le pantalon blanc, la chemise blanche, la ceinture rouge, le foulard rouge, le tout préparé et repassé par Menchu. Tout est donc prêt.
Miguelcho se rappelle que lorsqu’il était petit, Josephina sa grand-mère, lui recommandait pour s’endormir, de compter les moutons. Cette nuit, ils seraient noirs, tondus et cornus, et ne feraient pas trouver le sommeil.
Le lendemain matin, Miguelcho, avale par petites gorgées consciencieuses un café noir puis plie méticuleusement le journal à la façon du Divino qui le lui a enseigné : le séparant en deux, décalant une partie des feuilles, puis enroulant le tout de manière à pouvoir en lâcher la moitié rapidement, dérisoire et ultime leurre avant imminence de châtiment. Ils ne sont finalement qu’un assez petit groupe au milieu de la foule ambiante, à brandir à San Fermin leur journal.
Le cohete, cette fusée-pétard retentit : les portes s’ouvrent. Puis très vite, fuse le premier cri. Une onde parcourt la foule, se propage par ce phénomène ambigu qui mêle la peur au plaisir, que les toros bravos suggèrent aux hommes depuis la nuit des temps. Miguelcho voyant la houle des corps s’animer à cent mètres de lui, se tient prêt, tous les sens en alerte. Quand à quarante mètres de lui, il distingue la première corne, Miguelcho démarre. Le groupe est dense autour de lui. Pour le moment, la préoccupation majeure est de jouer des coudes pour tenir son couloir, ne pas tomber. Miguelcho, bien en ligne, maintient sa foulée athlétique, court de tout son souffle, jette périodiquement un oeil inquisiteur par-dessus l’épaule, alternant le coté à chaque fois, contrôlant l’échappée. Même quand il ne regarde pas, son esprit le renseigne par la représentation mentale qu’il lui délivre, anticipant la course. Il lui fait voir les toros, la vitesse à laquelle ils se rapprochent, le groupe qu'ils composent, l'allure du meneur, ses cornes. Cela se présente bien, Miguelcho court concentré et confiant. Jusqu’à ce qu’il croise le regard de cette vieille femme, au visage ridé et diaphane, à la silhouette hiératique bizarrement juchée à la cime des barrières, qui ne le quitte pas des yeux. De cette présence étrange qui semble ne s'intéresser qu’à lui, il conçoit une fulgurante et néfaste association d’idée, malgré lui.
A cet instant il se sent perdre des forces. Il lui semble, que s’il n’a été jusque là, qu’un pion parmi les autres pions coureurs, soudainement les choses s’orchestrent autour de lui, pour en faire le personnage central de l'événement. Tous les autres continuent leur course à vitesse normale, perdant ainsi moins de terrain sur l’avancée des toros, que lui, qui sprinte pourtant, mais comme englué dans un ralenti dont il ne peut s'extraire. Si bien, qu’au fil des mètres, inexorablement, assez rapidement pour que courir et réfléchir à la façon d’échapper à son sort, soit impossible à mener de concert, il devient la cible. Tout le monde le double, il ne voit plus d’eux, que leurs dos, qui s’éloignent irrémédiablement.
La rue se dépeuple, il n’y a désormais aucune complicité à espérer. Miguelcho est seul, en point de mire des toros. Mon Dieu ! se dit-il, quelle solitude ! Rien qu’eux et moi sur le bitume. Eux, qui me poursuivent, et moi, qui les fuis. Il grimace de plus belle, tire sur les bras, allonge la foulée en vain. Les réactions des spectateurs à l’abri des barrières, les cris des femmes sur les balcons, lui indiquent qu’ils sont tout proches. Le bruit de leur galop s’amplifie. C’est le seul bruit qu’il perçoit, le reste ne lui parvient plus. Ils sont là, maintenant. Il est à bloc, le coeur qui cogne, la poitrine qui brûle, les jambes qui tremblent, il court. Miguelcho court si vite qu’il en pleure, mais sa main droite au cours du mouvement de va-et-vient qui l’anime, touche quelque chose de froid et gluant. Il entend des femmes crier sur son passage. Un mufle apparaît qui ne tient aucun compte de lui, puis un autre, à sa gauche cette fois-ci. Machinalement, il pose une main sur chacun des dos de cette escorte noire qui l’enserre, et il lui semble alors, qu’il ne risque plus rien, qu’il s’accorde au troupeau, qu’il en fait partie. Oubliées les contractures douloureuses, oubliées les angoisses de mort, la conscience du risque, et autres humanités terre à terre. Résolu le conflit désir-crainte... Miguelcho vole, en pleine sublimation de l’instant.
Un petit coup dans le dos, le frappe comme à la porte d’une réalité que la félicité de cet état de grâce lui a un temps fermé. Miguelcho devrait se dégager, mais il ne le peut pas. Un second puntazo plus appuyé et piquant, comporte un message impérieux dont la clarté ne lui échappe pas : dégager très vite ou être châtié. Sur le coup du troisième, il est projeté loin devant, tandis qu’une violente douleur lui déchire le flanc droit. Sa chute entraîne celle de Bixente, qui court sa portion de parcours. Puis, il ne le voit plus, l’entend retomber lourdement plus loin, enfin l’encierro leur passe dessus. Soit une cinquantaine de sabots, lestés de six ou sept tonnes, et armés de vingt-quatre poignards. Le silence succède au tumulte. Miguelcho et Bixente gisent sur le pavé sale de la rue, disloqués. Il flotte une odeur de bouse, de sang, d’urine et de vin de Navarre mêlés.
Miguelcho ouvre les yeux, mais ne voit rien. Le noir complet malgré ses efforts. Soudain, une formidable lumière l’aveugle :
« Cafe con leche y churros, Miguelcho ! » lance Menchu en tirant les rideaux.
Miguelcho haletant, se redresse d’un bond. Il est en sueur, les traits tirés, une profonde douleur tenaille son côté droit. Menchu papillonne dans la chambre, s’affaire en chantonnant comme si son labeur au service de la maisonnée, n’était fait que de tâches agréables. Tout le monde l’apprécie pour cette joie de vivre. Elle quitte la chambre sans se retourner, lâchant juste avant de disparaître :
« Au fait, le fils du bourrelier, tu sais, Bixente…, les toros l’ont tué ce matin.... »
La sensation qui étreint son corps depuis un an, ce cruel état de manque, il le ressent viscéralement. Miguelcho remarque le derrote lâché à son intention, dans un souffle puissant, par la bête la plus proche de lui, parvenue à sa hauteur. Comme pour accuser réception de sa présence. Comme pour lui dire :
« Alors à demain, Miguelcho...»
Il rentra chez lui, la tête dans les épaules, absorbé dans ses pensées qui s’essayaient à traduire l’impression laissé par ces morlacos de Pablo Romero aux poitrails si larges, et aux cornes si... enfin, mieux valait ne pas les évoquer.
Dans la maison, chaque objet dans sa nocturne immobilité, semble lui aussi, attendre le lever de ce jour qui ne sera pas ordinaire. Il alla se coucher sans tarder, juste le temps d’apercevoir sur la chaise de sa chambre, le pantalon blanc, la chemise blanche, la ceinture rouge, le foulard rouge, le tout préparé et repassé par Menchu. Tout est donc prêt.
Miguelcho se rappelle que lorsqu’il était petit, Josephina sa grand-mère, lui recommandait pour s’endormir, de compter les moutons. Cette nuit, ils seraient noirs, tondus et cornus, et ne feraient pas trouver le sommeil.
Le lendemain matin, Miguelcho, avale par petites gorgées consciencieuses un café noir puis plie méticuleusement le journal à la façon du Divino qui le lui a enseigné : le séparant en deux, décalant une partie des feuilles, puis enroulant le tout de manière à pouvoir en lâcher la moitié rapidement, dérisoire et ultime leurre avant imminence de châtiment. Ils ne sont finalement qu’un assez petit groupe au milieu de la foule ambiante, à brandir à San Fermin leur journal.
Le cohete, cette fusée-pétard retentit : les portes s’ouvrent. Puis très vite, fuse le premier cri. Une onde parcourt la foule, se propage par ce phénomène ambigu qui mêle la peur au plaisir, que les toros bravos suggèrent aux hommes depuis la nuit des temps. Miguelcho voyant la houle des corps s’animer à cent mètres de lui, se tient prêt, tous les sens en alerte. Quand à quarante mètres de lui, il distingue la première corne, Miguelcho démarre. Le groupe est dense autour de lui. Pour le moment, la préoccupation majeure est de jouer des coudes pour tenir son couloir, ne pas tomber. Miguelcho, bien en ligne, maintient sa foulée athlétique, court de tout son souffle, jette périodiquement un oeil inquisiteur par-dessus l’épaule, alternant le coté à chaque fois, contrôlant l’échappée. Même quand il ne regarde pas, son esprit le renseigne par la représentation mentale qu’il lui délivre, anticipant la course. Il lui fait voir les toros, la vitesse à laquelle ils se rapprochent, le groupe qu'ils composent, l'allure du meneur, ses cornes. Cela se présente bien, Miguelcho court concentré et confiant. Jusqu’à ce qu’il croise le regard de cette vieille femme, au visage ridé et diaphane, à la silhouette hiératique bizarrement juchée à la cime des barrières, qui ne le quitte pas des yeux. De cette présence étrange qui semble ne s'intéresser qu’à lui, il conçoit une fulgurante et néfaste association d’idée, malgré lui.
A cet instant il se sent perdre des forces. Il lui semble, que s’il n’a été jusque là, qu’un pion parmi les autres pions coureurs, soudainement les choses s’orchestrent autour de lui, pour en faire le personnage central de l'événement. Tous les autres continuent leur course à vitesse normale, perdant ainsi moins de terrain sur l’avancée des toros, que lui, qui sprinte pourtant, mais comme englué dans un ralenti dont il ne peut s'extraire. Si bien, qu’au fil des mètres, inexorablement, assez rapidement pour que courir et réfléchir à la façon d’échapper à son sort, soit impossible à mener de concert, il devient la cible. Tout le monde le double, il ne voit plus d’eux, que leurs dos, qui s’éloignent irrémédiablement.
La rue se dépeuple, il n’y a désormais aucune complicité à espérer. Miguelcho est seul, en point de mire des toros. Mon Dieu ! se dit-il, quelle solitude ! Rien qu’eux et moi sur le bitume. Eux, qui me poursuivent, et moi, qui les fuis. Il grimace de plus belle, tire sur les bras, allonge la foulée en vain. Les réactions des spectateurs à l’abri des barrières, les cris des femmes sur les balcons, lui indiquent qu’ils sont tout proches. Le bruit de leur galop s’amplifie. C’est le seul bruit qu’il perçoit, le reste ne lui parvient plus. Ils sont là, maintenant. Il est à bloc, le coeur qui cogne, la poitrine qui brûle, les jambes qui tremblent, il court. Miguelcho court si vite qu’il en pleure, mais sa main droite au cours du mouvement de va-et-vient qui l’anime, touche quelque chose de froid et gluant. Il entend des femmes crier sur son passage. Un mufle apparaît qui ne tient aucun compte de lui, puis un autre, à sa gauche cette fois-ci. Machinalement, il pose une main sur chacun des dos de cette escorte noire qui l’enserre, et il lui semble alors, qu’il ne risque plus rien, qu’il s’accorde au troupeau, qu’il en fait partie. Oubliées les contractures douloureuses, oubliées les angoisses de mort, la conscience du risque, et autres humanités terre à terre. Résolu le conflit désir-crainte... Miguelcho vole, en pleine sublimation de l’instant.
Un petit coup dans le dos, le frappe comme à la porte d’une réalité que la félicité de cet état de grâce lui a un temps fermé. Miguelcho devrait se dégager, mais il ne le peut pas. Un second puntazo plus appuyé et piquant, comporte un message impérieux dont la clarté ne lui échappe pas : dégager très vite ou être châtié. Sur le coup du troisième, il est projeté loin devant, tandis qu’une violente douleur lui déchire le flanc droit. Sa chute entraîne celle de Bixente, qui court sa portion de parcours. Puis, il ne le voit plus, l’entend retomber lourdement plus loin, enfin l’encierro leur passe dessus. Soit une cinquantaine de sabots, lestés de six ou sept tonnes, et armés de vingt-quatre poignards. Le silence succède au tumulte. Miguelcho et Bixente gisent sur le pavé sale de la rue, disloqués. Il flotte une odeur de bouse, de sang, d’urine et de vin de Navarre mêlés.
Miguelcho ouvre les yeux, mais ne voit rien. Le noir complet malgré ses efforts. Soudain, une formidable lumière l’aveugle :
« Cafe con leche y churros, Miguelcho ! » lance Menchu en tirant les rideaux.
Miguelcho haletant, se redresse d’un bond. Il est en sueur, les traits tirés, une profonde douleur tenaille son côté droit. Menchu papillonne dans la chambre, s’affaire en chantonnant comme si son labeur au service de la maisonnée, n’était fait que de tâches agréables. Tout le monde l’apprécie pour cette joie de vivre. Elle quitte la chambre sans se retourner, lâchant juste avant de disparaître :
« Au fait, le fils du bourrelier, tu sais, Bixente…, les toros l’ont tué ce matin.... »
14 commentaires:
Merci pour ce beau texte onirique chargé de symboles. Miguelcho chemine vers le drame final. Son chemin est semé de signes. Couleurs d'abord : blanc, rouge, noir. Trio éternel de la vie, la souffrance, la mort.
Fort aussi cet instant où cette vieille femme hiératique (la camarde) le dévisage et, dans ce regard prémonitoire, annonce le dénouement fatal.
San Fermin lo da todo : felicidad y drama.
Je deviens de plus en plus critique comme les aficionados que plus une corrida ne satisfait, mais je vais oser dire - tout en sachant que la censure me guette - que ce personnage et la peur qui l'envahit après le regard de « la vieille », Mort qui rôde, on est dans sa peau grâce à l'empathie de l'auteur à son endroit...
Et la chute, c'est une vraie, enfin, à tous les sens du terme.
C'est d'un pessimisme, cette mort vers laquelle on va tout droit, seuls, quels que soient nos désirs et nos gesticulations.
Gina
m'aurait étonné que les "Brossàreluire sisters" ne briquent pas un peu... vous savez qu'à cause de vous y'en a qui me haïssent, maintenant ??? et je les comprends !
eh bien moi elle ne me plait plus cette nouvelle, je la trouve vraiment pas terrible, convenue, maladroite, l'accord des temps de conjugaison mal négocié, le coup du rêve... du mort à la fin..., non vraiment elle ne me plait plus...
j'lai publiée sans la relire croyant que je la trouvais bien... mais non... je l'a trouvais bien il y a quelques années...
C'est signe qu'on évolue, lecteurs et écrivain, mais je suis sûre qu'on met aussi l'accent sur ce qu'inconsciemment vous n'aviez pas vu ou prévu.
D'autre part, écrire c'est se reprendre sans arrêt... comme le peintre qui ne cesse de caresser sa palette, bref, c'est être rarement content comme tout artiste.
Gina
Elle ne plaît plus cette nouvelle ?
Ah bon ! J'y vois peut-être deux explications :
1°) Comme toute oeuvre terminée, on passe à autre chose ... Le contexte n'étant plus le même, vous n'y retrouvez plus les mêmes motivations ou intérêts.
2°) Les "Brosseàreluire sisters" commencent à vous peser ferme et plus elles trouvent un intérêt à vos écrits, plus ils vous deviennent insupportables (surtout si cela engendre quelques "inimitiés" contre lesquelles vous n'y pouvez rien !)
Solution : suspension immédiate d'interventions d'une (tout au moins) "Brosseàreluire sister" qui ne voit pas pourquoi elle donnerait son avis sincère et désintéressé au détriment de vos "inimitiés" ....
Mais la lecture continuera avec grand plaisir et intérêt.
Hasta pronto.
Nooooon Lola Maja ne partez pas mais dites du mal un peu...
Quant à "isa du moun" nous ne sommes aps en ininmitié tous les deux, nous sommes en "divorce platonique" depuis des années... sinon il y aurait eu trop de passion. Et comme je ne finis pas le cochon de lait elle ne me trouve pas en bonne santé...
Effectivement ,la concordance des temps n'est pas top...Le style: arlequin chez les toros ,du moins au début du texte.je ne lis pas la collection arlequin ,mais les descriptions m'ont fait penser au sketch de Dany Boon.Tu sais celui où il dit combien sa vie a changé depuis la découverte de la lecture.
voici le lien:
http://www.youtube.com/watch?v=Saa4tnWlisI
Maintenant imagine la scène avec ton texte...Hilarant? non?
J'ai trouvé 9 exemplaires de "fantasmatadors" à... 1€95.
Faut en faire un autodafé?
Tu ne pourras pas dire que te brosse dans le sens du poil!
Isa qui revient du concert de Ben l'oncle soul écourté par la pluie
en même temps, si j'ai inventé la nouvelle comico-taurine, c'est fort quand même ! Marco el Bombero Escritor...
1E95, merde... je viens de l'offrir à quelqu'un qui lit régulièrement ce blog, qu'est-ce qu'elle va penser !
Mais mon âme, combien vaut-elle ?
Cher Marc,
La prochaine fois que vous "donnez" un texte, donnez aussi le mode d'emploi. Si vous souhaitez une lecture analytique, de construction grammaticale, de synthaxe ...
Si tel est le cas, vous trouverez de bons enseignants qui vous feront une resena techniquement parfaite.
Lorsque je lis un texte (pas forcément delonnien) je ne perçois qu'un voyage gratuit dans un autre univers, la découverte et le partage parfois de la sensibilité de l'auteur via ses écrits, l'éveil d'émotions plus personnelles.
Lorsque vous allez voir une expo de peinture, allez-vous inspecter si l'épaisseur de la peinture est inégalement répartie, si le cadrage est académiquement parfait ?
Bref, si ce que vous cherchez c'est uniquement des coups, si vous êtes du style SMI (sado-maso-intellectuel) je pense que vous aurez d'autres lectrices plus aptes ....
Mais, au fait, vous donner les "coups" que vous attendez, vous faire donc ce plaisir ..... n'est-ce pas aussi, en quelque sorte, vous passer la brosse à reluire ? A méditer.
Maintenant, accrochez-vous car je vais vous faire du mal : je maintiens que ce texte m'a plu par son côté onirique et symbolique (concordance des temps ou pas)
Alors ? Doliprane ? Joue de boeuf ?
Consolez-vous comme vous pourrez.
En même temps si tu publies mon commentaire,c'est que tu sais combien vaut ce livre....Quant à ton âme...à toi de voir.Viendrions nous, nous les lecteurs assidus de ton blog, s'il n'y avait pas quelque chose d'indéfinissable qui émane de toi et qui nous pousse à revenir encore et encore?...
isa
Ainsi vivent les livres. Sur le boul St Michel de notre belle capitale, pullulent les librairies, comme chacun sait. D'occasion , on trouve les parutions de l'année, non plus moitié prix mais maintenant aux deux tiers de leur prix chez « les Gibert ». Mais chez Boulinier, des merveilles qu'on a rachetées vingt centimes, maintenant à un euro.
Quant à ce qu'on offre à quelqu'un, ça restera toujours vrai : « la façon de donner... » et c'est là que l'âme n'a pas de prix.
Gina
Ah..., voyez comme elle me materne la Gina, comme elle vient délicatement, sans jamais avoir l'air d'y toucher, confirmer que les plus grands auteurs font aussi les frais des solderies germanopratines et même moins cher qu'un euro quatre-vingt quinze...
Pffff... incroyable ce dévouement inconditionnel... à part ma mère qui aurait pu rivaliser, j'vois vraiment pas qui pourrait vous arriver à la facette péronière astragalienne de la malléole externe de la tibio-tarsienne...
l'indéfinissable... effet de surprise, isa !
Il doit faire très chaud à Nîmes.
Gina
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