Ces "problèmes" étant réglés, qui devraient vous importer autant qu'à Canou la retransmission de France-Galles, revenons à ma mémé. J'excuse et comprends son anthropomorphisme dégoulinant, quoi faire d'autre quand on est "un homme" que de l'anthropo... de plus, elle vit seule : Canou est son compagnon. Un gentil compagnon soumis et névrosé qui pisse aux quatre coins des tapis persans et essuie son anus incontinent au "jeté de canapé" de soie sauvage que sa maîtresse a quand même pris soin d'étendre. Ça va, j'ai bon jusqu'à maintenant ? Je n'ai trahi aucun secret médical d'envergure ? D'autant que cette histoire que je te raconte aujourd'hui, lecteur poussif et préoccupé, dont l'héroïne est peut-être depuis lurette sous les pissenlits, dévorée jusqu'aux os par les tiques de Canou avec qui elle est enterrée, tu comprends petit effrayé chronique ? Bon... c'est bien... parce que là, je vais faire une révélation fracassante : je suspecte la mémé de coucher avec Canou. Qui s'appelait d'ailleurs peut-être Nouka, couillon, va. Si. Carrément. Et je n'hésite pas à l'aboyer dans ce blog, la suspicion. Ouarf !
M'est avis que de par les liens quasi passionnels qui lient ce couple de nyctalopes somnolents toute la journée, l'éventualité de la proximité horizontale nocturne n'est pas à écarter. Sussucre. L'animal dans cette maison de poupée assez étouffante reçoit un régime assez intensif de soins inappropriés : à peu près 427 836 caresses par jour ainsi que 629 413 carreaux de chocolat noir dont les traces se retrouvent sur le "jeté de canapé" et sur le couvre-lit sans que je ne sois arrivé à déterminer si elles sont anté ou post digestion... post, je le crains... Papatte à maman. Oui, parce que la relation amoureuse est forcément incestueuse par cet anthropomorphisme doucereux qui ne fournit qu'un parallèle infantile.
Eoukilémongroscanoucanoucanou ?
Qu'elle lui dit, pendant qu'à cette intonation il pisse d'extase les quatre pattes en l'air allégeant à la sénile tendresse. Ouais, je dis que mes patients sont séniles maintenant, parfaitement, et plus qu'on ne pourrait le croire ou l'imaginer, même : pourquoi ? Y'a un blem avec toi, petit lecteur concupiscent affolé par la littérature autant que Canou par mes boots qu'il pourrait bien prendre un jour dans le cul ? Même que ça lui briserait aussi sec ses vertèbres déminéralisées. Ça y est, c'est prouvé, l'aficionado est cruel. Moi, je défends un autre point de vue : c'est le véto qui est cruel de maintenir, cupide et faussement compatissant au chagrin à venir, un débris canin qui n'a plus que de piètres rapports avec le genre animal, avec la belle époque du fringant Canou copulant frénétiquement avec les tibias des amies de sa maîtresse qui en riaient en prenant le thé, lui accordant toutes les justifications possibles, jusqu'aux plus farfelues alors qu'elles s'étaient refusées la veille à leur mari qui certes, manquait de chien, lui, malgré qu'à force de frustrations il entendait tout le temps l'ordre rêvé que sa chienne de femme aurait pu lui intimer : Va coucher !
Et donc ? Quel but visait donc cet article quand j'ai commencé à l'écrire...? Prrrrrrrrrrt... enfin, on y est, on y est, on va essayer de retomber sur ses pattes. Cet enfoiré de petit Canou, il était tout excité l'autre jour, je ne sais s'il avait subtilisé à sa maîtresse son shoot d'EPO mais il courait dans tout les coins du salon, 16m2 quand même. C'est alors que "Maîtresse Sénilia" depuis son donjon tonna :
- Oooooooh Canou ! ça suffit maintenant !! Si tu continues, tu vas dehors !!! Je te sors dans le jardin !!!!
M'est avis que de par les liens quasi passionnels qui lient ce couple de nyctalopes somnolents toute la journée, l'éventualité de la proximité horizontale nocturne n'est pas à écarter. Sussucre. L'animal dans cette maison de poupée assez étouffante reçoit un régime assez intensif de soins inappropriés : à peu près 427 836 caresses par jour ainsi que 629 413 carreaux de chocolat noir dont les traces se retrouvent sur le "jeté de canapé" et sur le couvre-lit sans que je ne sois arrivé à déterminer si elles sont anté ou post digestion... post, je le crains... Papatte à maman. Oui, parce que la relation amoureuse est forcément incestueuse par cet anthropomorphisme doucereux qui ne fournit qu'un parallèle infantile.
Eoukilémongroscanoucanoucanou ?
Qu'elle lui dit, pendant qu'à cette intonation il pisse d'extase les quatre pattes en l'air allégeant à la sénile tendresse. Ouais, je dis que mes patients sont séniles maintenant, parfaitement, et plus qu'on ne pourrait le croire ou l'imaginer, même : pourquoi ? Y'a un blem avec toi, petit lecteur concupiscent affolé par la littérature autant que Canou par mes boots qu'il pourrait bien prendre un jour dans le cul ? Même que ça lui briserait aussi sec ses vertèbres déminéralisées. Ça y est, c'est prouvé, l'aficionado est cruel. Moi, je défends un autre point de vue : c'est le véto qui est cruel de maintenir, cupide et faussement compatissant au chagrin à venir, un débris canin qui n'a plus que de piètres rapports avec le genre animal, avec la belle époque du fringant Canou copulant frénétiquement avec les tibias des amies de sa maîtresse qui en riaient en prenant le thé, lui accordant toutes les justifications possibles, jusqu'aux plus farfelues alors qu'elles s'étaient refusées la veille à leur mari qui certes, manquait de chien, lui, malgré qu'à force de frustrations il entendait tout le temps l'ordre rêvé que sa chienne de femme aurait pu lui intimer : Va coucher !
Et donc ? Quel but visait donc cet article quand j'ai commencé à l'écrire...? Prrrrrrrrrrt... enfin, on y est, on y est, on va essayer de retomber sur ses pattes. Cet enfoiré de petit Canou, il était tout excité l'autre jour, je ne sais s'il avait subtilisé à sa maîtresse son shoot d'EPO mais il courait dans tout les coins du salon, 16m2 quand même. C'est alors que "Maîtresse Sénilia" depuis son donjon tonna :
- Oooooooh Canou ! ça suffit maintenant !! Si tu continues, tu vas dehors !!! Je te sors dans le jardin !!!!
- ..... ?
Y'a un truc qui n'allait pas dans l'énoncé de la menace... et je n'ai pas pu m'empêcher de m'en mêler.
- Comment ça madame A ? (remarque lecteur précautionneux que son nom n'est pas cité. C'est malin... personne ne devrait ainsi savoir qu'il existe à Nîmes une vieille sénile, madame Aconassian, au chien débile et à l'arthrose envahissante) Que voulez-vous dire ? Que ce serait une punition pour lui, d'aller dehors ???
- Mais oui... il fait frais dehors...
- Vous plaisantez ? C'est un chien ! C'est un bonheur pour lui de sortir ! C'est en le séquestrant ici, dans les coussins de soie sauvage, qu'il est malheureux !!!
Elle n'a pas moufté, accusant le coup, comme prise en flagrant délit d'animalisme aconassé écroulant tout son système de pensée et son mode de vie. Voilà, c'est tout. Mais ça en dit long, non ? Depuis qu'elle s'est trahie, madame Aconassian et moi, on n'est plus vraiment ami-ami ; on se regarderait plutôt en chiens de fusil. Surtout quand je fais gicler le canou-canou du lit où je la soigne, acompagné de moult évidences hygiénistes et principes éducatifs de bon sens qu'elle ne peut contester sous peine de passer pour sale et faible. Canou, lui, est terrorisé dès lors qu'il m'aperçoit et va désormais se carapater sous le canapé pour assurer sa sauvegarde. Mais quand je pars, je l'appelle à la porte et il sort avec moi dans le jardin. Maîtresse Sénilia ne peut moufter vu la joie du débris canin. Dehors, il redevient fada et jappe comme un ado-chien... je lui balance des bouts de branches que le Mistral a arraché au pin d'Alep de l'entrée, avec de grands gestes. La première fois il s'est couché en gémissant comme un pleutre : il a cru que je voulais le tuer... maintenant il court comme un arthrosique dératé enraidi, le train arrière oblique... je vais finir par le faire clamser, c'est sûr. C'est ce qui peux lui pendre de mieux à la truffe, remarquez. Au moins aura-t-il vécu un peu intensément, ivre de la passion de ramener le bâton qui sent bon, plein de résine. C'est le seul moment où il ne pense pas au chocolat et où il ne subit plus les incessantes caresses des doigts déformés, Canou. Evidemment le lendemain il ne peut plus marcher, il parait... mais au moins il ne saute plus sur le canapé. Il dort dans un coin rêvant au bâton embaumé et "Maîtresse Sénilia" se sent seule. Et oui mais c'est cela aimer : permettre à l'autre de se réaliser même si cela ne sert pas vos propres intérêts. Maintenant quand je m'en vais, je vois bien qu'il est malheureux.
- Mais oui... il fait frais dehors...
- Vous plaisantez ? C'est un chien ! C'est un bonheur pour lui de sortir ! C'est en le séquestrant ici, dans les coussins de soie sauvage, qu'il est malheureux !!!
Elle n'a pas moufté, accusant le coup, comme prise en flagrant délit d'animalisme aconassé écroulant tout son système de pensée et son mode de vie. Voilà, c'est tout. Mais ça en dit long, non ? Depuis qu'elle s'est trahie, madame Aconassian et moi, on n'est plus vraiment ami-ami ; on se regarderait plutôt en chiens de fusil. Surtout quand je fais gicler le canou-canou du lit où je la soigne, acompagné de moult évidences hygiénistes et principes éducatifs de bon sens qu'elle ne peut contester sous peine de passer pour sale et faible. Canou, lui, est terrorisé dès lors qu'il m'aperçoit et va désormais se carapater sous le canapé pour assurer sa sauvegarde. Mais quand je pars, je l'appelle à la porte et il sort avec moi dans le jardin. Maîtresse Sénilia ne peut moufter vu la joie du débris canin. Dehors, il redevient fada et jappe comme un ado-chien... je lui balance des bouts de branches que le Mistral a arraché au pin d'Alep de l'entrée, avec de grands gestes. La première fois il s'est couché en gémissant comme un pleutre : il a cru que je voulais le tuer... maintenant il court comme un arthrosique dératé enraidi, le train arrière oblique... je vais finir par le faire clamser, c'est sûr. C'est ce qui peux lui pendre de mieux à la truffe, remarquez. Au moins aura-t-il vécu un peu intensément, ivre de la passion de ramener le bâton qui sent bon, plein de résine. C'est le seul moment où il ne pense pas au chocolat et où il ne subit plus les incessantes caresses des doigts déformés, Canou. Evidemment le lendemain il ne peut plus marcher, il parait... mais au moins il ne saute plus sur le canapé. Il dort dans un coin rêvant au bâton embaumé et "Maîtresse Sénilia" se sent seule. Et oui mais c'est cela aimer : permettre à l'autre de se réaliser même si cela ne sert pas vos propres intérêts. Maintenant quand je m'en vais, je vois bien qu'il est malheureux.
7 commentaires:
Moi, la voisine d'en face, son cador c'est Toto.
Putain, la violence des scènes de ménages! Surtout quand le chat s'en mêle.
Comment lutter contre ses antipathies au travail ?
Ou comment approcher une femme vieille, laide, mémère de son chien, dégoûtante, irritante, qu'il faut soigner ?
Passer par l'hygiène puis l'affection du chien.
Un récit révélateur.
Gina
Comment lutter contre ses antipathies au travail ?
Hé bé, voyez vous, j'en avais parlé une fois, il y a longtemps, avec la Jeanine du "clandé" de la rue des Tondeurs à Nichmes. Comment font les filles pour approcher un homme vieux, laid, pépère couvert de poils de son chien, dégoûtant, irritant, qu'il faut soigner ?
Pareil, chère Gina : passer par l'hygiène (savonnette et petite serviette) et cracher les poils de ce p... de chien.
Il a pas de mal, Marc, a faire des récits révélateurs puisqu'il est photographe ! Flex ou pas Flex.
JLB
un peu d'humour pour illustrer cette chronique en musique,le canou s'appellera youki.
http://www.youtube.com/watch?v=Wx7vKvQ4axQ&ob=av2e
LE YOUKI
Il était où le gentil ti Youki
Où il était le gentil ti toutou
Il était où hein il était où
Où il était le gentil ti Kiki
Et où il est le pépère au ouah ouah
Youki sait-il où c'était son pépère
Il était où hein son papa
Le beau pépère que son Kiki préfère
Et sa mémère alors et sa mémère
Où elle est la mémère à son nounouche
Elle était où hein sa mémère
Qui donne du susucre avec la boubouche
Il était où hein le Youki
Il était où le gentil ti toutou
Il était où hein le Youki
Le gentil ti toutou il était où
Où ça aah où ça x2
Où c'est qu'il était son papy
et son pépère où c'est qu'est ti
Où c'est qu'il était le Youki
Le gentil Kiki à mamie
Où ça aah où ça x2
Il était là le bouchon ti kitchou
Il était là le plus beau des Kouki
Il était là qui le beau koukou
Le plus joli de tous les beaux Youki
Et c'est à qui tout ça c'est à Kiki
A qui c'était les papattes poilues
Et la queue queue hein c'était à qui
C'est à Youki la queue queue qui remue
Et le Youki alors il est à qui
A qui c'est ti le mignon chopinou
A qui c'est ti hein le beau Youki
A son papy ou bien a sa nounou
Il est à qui hein le Kiki
Il est à qui le gentil ti toutou
Il est à qui hein le Youki
Le gentil ti toutou à qui c'est ti
A qui aah à qui x2
Si c'était pas à son papy
A son pépère alors à qui
A qui il était le Youki
Si c'était pas à sa mamie
A qui aah à qui x2
Qu'est ce qu'il a fait là oh la le vilain
Kiki a mangé des bouts de caca
Non mais des fois oh vilain tout plein
Non mais Kiki qu'est ce qui m'a fichu ca
Veux tu venir ici gros dégoûtant
Et pas bouger assis debout couché
A son panier oh le méchant
Va te coucher son pépé l'est fâché
Kiki t'as vu pépère est en colère
Le pépère à Youki fait des gros yeux
Viens voir ici viens voir sa mémère
Avec mémère on n'est pas malheureux
Le plus culcul hein c'était qui
Mais qui c'est ti des deux le plus neuneu
Le plus neuneu hein c'était qui
C'est qui c'est qui le plus culcul des deux
C'est qui aah c'est qui x2
Et si c'était pas son papy
Le plus culcul alors c'est qui
Le plus neuneu avec Kiki
C'est son papy ou sa mamie
C'est qui aah c'est qui
De toutes façons c'était pas le Youki
Alors c'est qui
Et si c'était pas son papy
Le plus culcul alors c'est qui
Le plus neuneu avec Kiki
C'est son papy ou sa mamie
C'est qui aah c'est qui
De toutes façons c'était pas le Youki..
Finalement, on se demande ce qui t'agace le plus : l'infantilisme tendance gagâteux de la mémé en mal de compagnie ou la soumission du gourmand et poussif Canou.
Bon. Tu as fait ta B.A. en émancipant un peu le toutou. Briseur de "ménages", va !
Surtout qu'au chat on peut donner sa langue.
Je n'ai pas d'antipathie pour les mémères à chienchien qui sans ce quasi remède seraient bien plus pénibles...
Ah oui mais dans les clandés que tu sembles trèèèèèèèès bien connaître - pour raisons professionnelles bien sûr - l'abnégation sa cer doce à ronger, vraisemblablement. Et si les filles de joie étaient vraiment des filles généreuses ?
Aaaaah Gotainer... je me suis longtemps passé en boucle et à fond les potars, les merveilleuses 17 petites secondes de son intro fantastique sur "la mambo décalco"
Une intro qui "sonne grave latino" avec des cuivres qui pulsent d'enfer, tout y est parfait, une pulsion de dingue, une scansion de rêve, toute la magie d'une intro percutante, 17 secondes de parfaite énergie. Dix-sept secondes qui valaient le prix du disque.
Nooooooooooooon Marc ! Ma profession ne m'a pas amené dans le clandé de Jeanine, c'est seulement une histoire d'amitié. Et c'est grâce à cela d'ailleurs que la coquine me laissait espinchouner le hall d'entrée, entre deux lourds rideaux, ce qui me permit de voir arriver des messieurs très connus et fort estimés. Et des dames gousses également. Ah ! le bon temps !
JLB
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