jeudi 20 novembre 2014

FUCKING CHRISTMAS


La France, cet ex-pays de la liberté, de la provocation, de l’humour, de la transgression, de l’innovation, de la sexualité, de l’art avant-gardiste, la France catholique, réductrice, conventionnelle et nœud-noeud l’a décidé : ''The Tree'' de Mc Carthy, un sapin de Noël détourné, ne doit pas ériger fièrement ses 24 mètres verdoyants et gonflés dans le ciel de la place Vendôme. Du coup c’est elle qui devient gonflante… cette France-là, bornée, bourgeoise et provinciale qui s’offusque au lieu de se cultiver. Se cultiver en regardant un sextoy ? Non, en essayant de comprendre l’idée qui préside à son érection. Certes, elle avait déjà du mal à comprendre sa propre idée présidant à l’élection du plug hollandien pour lequel elle s’était auto-lubrifiée avec tant de joie. Dans le TûT pour cinq ans, un avatar autrement plus piquant et préjudiciable qu’un épicéa de toile. Vous me haïssez, je sais. Z’avez qu’à pas lire...

Donc, comme l’a fait remarquer Ruquier un soir où l’on n’était pas couché, les cathos sont super calés, question sextoys. Ben oui, ils ont reconnu qu’il s’agissait d’un plug anal dont l’utilisation est quand même, comment dire, confidentielle et pointue. Rat-porc au sens unique déclenché par toute intromission depuis l'entrée des artistes (la peur du sens unique bis…) la tendance est fâcheuse de ne voyager que vers le tréfonds de l’intimité comme chacun sait ou le devrait, ce plug présente une base large qui empêche son utilisateur de se retrouver aux urgences à fuir le regard de praticiens rigolards...

Heureusement pour vos illusions, je suis tenu au secret médical… Si vous saviez ce qu’une infirmière qui l’était aussi, m’a raconté (elle doit penser qu’entre pro de santé elle ne viole rien…) de ce qu’elle avait vu passer dans son service. C’est du propre ! Enfin, façon de parler hein… on en retrouve des trucs dans l’ TûT de ceux qui ignorent tout de la loi du sens unique… et chez du beau monde en plus… de ceuss qui se présentent garants de la morale … si les voies du Seigneur sont impénétrables… il n’en est pas de même de celles de certains ecclé… Quoi ? Non j’ai rien dit… Ouais ok, du 4-16-4mm en PVC blanc, bon… Non c’est Nico, le métreur de Delta-Bois qui me demande… ‘’j’effervesce’’ en ce moment, un trois-en-un à moi tout seul : je fais le kiné – mal – mais au prix où on me paye j’ai même plus honte, l’éditorialiste – mal – mais vous payez pas pour lire, moindre mal… et le maître d’œuvre… mais c’est le proprio qui paye…il me le présente lubrifié dans le style mielleux qui le caractérise, (« un jour de travaux » mais en fait, quatre…) comme une attention gentille qu’il me fait... mais moi je sais bien que ça va lui faire du crédit d’impôt… Il n’y a pas pensé au mois de septembre quand il faisait bon et maintenant on va devoir fermer une semaine pour installer son crédit d’impôt sinon les patients seront congelés… je l’adore…

Tout ça pour dire, qu’apparemment, de ce pseudo sapin évocateur de plug anal, il serait logique de penser qu’il nous délivre le message que ben… Noël, on l’a dans l’TûT ! Comme une dénonciation de ce fait : la spiritualité de cette fête religieuse s’est diluée dans les entrailles matérialistes voraces d’une débauche consumériste effrénée. Enfin moi c’est ce que j’ai compris du truc… et pourtant je ne pense pas comme un communiste... je crois qu'il illustre qu’on ne pense plus qu’au plaisir en abandonnant le sens originel. C’est ce que cela m’évoque. En ce sens, Mc Carthy en transgressant, en choquant, en interpellant, atteint un but super-catho. C’est une interprétation possible en tout cas. C’est n’importe quoi, les cathos, de choper les boules devant ce sapin, franchement… vous devriez être contents... Y'a même un intégriste qui a frappé Mc Carthy par trois fois !

Et dire que jusqu’à mon entrée en sixième et la découverte ô combien traumatisante de la gent féminine ce sont les frères en soutane de Saint-Jean Baptiste de la Salle qui ont assuré mon éducation ! Je le leur rends mal, je le reconnais… mais va, merci pour la jouissance car s’ils ne m’avaient pas hérissé tant de barrières, quel plaisir éprouverais-je à les transgresser ?

Pour les universitaires que ma fantaisie ne serait pas arrivée à convaincre, cet extrait :

Dans ce paradigme de l’art contemporain, le beau n’est plus une valeur de référence (là encore, il faudrait statuer sur Tristan Tzara et les modernes), ni l’élévation spirituelle (paradigme classique), on y cultive plutôt le décept, relativement au spectateur, le hasard relativement aux matériaux, souvent aussi la transgression à l’égard des valeurs propres au monde qui gouvernent l’art moderne. En un mot, l’art contemporain se construit à partir d’un faisceau de distances : avec le matériau, les règles de la vie en société, le bon goût, les critères de l’art, etc.  .

Pour les universitaires consciencieux, ça vient de là :

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est une anal... yse qui se tient. En tout cas j'ai adoré l'expression :
"l'entrée des artistes"

Anonyme a dit…

Intéressantes toutes ces digressions à coups de doigts rancuniers sur le clavier.
Bref après l'horreur de la photo qui érige son sapin sexo-médico-écolo, on apprécie beaucoup la fin, l'arrivée inattendue et précise de l'Art Moderne;
Gina