vendredi 2 décembre 2016
jeudi 1 décembre 2016
Politico-Edito
Ça
y est : Fillon et le diable ne font plus qu’un. La hargne peut se
déchaîner contre le sourcilleux. La casse sociale ce sera lui, la dislocation
de la sécu aussi, l’exploitation des masses laborieuses, l’islamophobie, l’homophobie,
l’ultra-libéralisme thatcherien, l’ivg phobie, rajoutez tout ce que j’ai
oublié… mais bien sûr…
Droopy
après avoir battu le petit roquet bordelais parti bille en tête avec « son
combiné téléphonique en mettant toute la gomme avec la super pêche faire ses
courses à Prisunic » (rien de plus pathétique qu’un vieux qui veut faire jeune)
et dont la prosopopée produit un petit amas de mousse / bave sur les lèvres qui
dégoûte bien (à quoi ça tient le destin d’un pays, tout de même…) trace son
sillon. Le type a réussi l’exploit, certainement dû à la théorie du bon moment
après les spécimens essayés avant lui, de se faire élire – au moins par les
membres de sa famille – en ne proclamant que des trucs anti-démagogiques qui
auront finalement convaincu de son sérieux. J’avoue avoir été interloqué, avec
d’autres peut-être, quand je l’avais entendu dire lors de sa première
allocution de premier ministre de Sarkozy : « je suis en charge d’un
pays en faillite »
Fillon
c’est le type qui déboule dans le dortoir en pleine bataille de polochons et
qui gueule un bon coup : Finies les
Conneries ! Ca jette un froid, l’ambiance retombe aussi sec, tandis
qu’hésitent les plumes dans l’atmosphère mais finalement tout le monde est bien
content qu’un type crédible propose son arbitrage pour que la vie en commun se
restructure un minimum.
Evidemment,
pour ceux qui aimeraient restructurer à sa place en promettant n’importe quoi –
on a vu avec le Grec, l’Italien et bientôt avec l’Américain orangifié, qu’il y
a ce que l’on dit pour être élu et puis ce qu’on est obligé de faire une fois
en prise avec la réalité – il est assez déstabilisant de constater qu’un type
séduit en disant le genre d’évidence qui ne fait plus bander la société depuis
longtemps : eh oui, redresser un pays ce n’est pas travailler 35 heures en
en encaissant 39 mais plutôt travailler 39 en étant payé 37… ça s’appelle un
petit effort, c’est pas glop, pas fun, pas cool, mais logiquement efficace.
Après, bon, faut pas non plus déconner, les salariés ne sont pas seuls
responsables et le management de rentabilité dont se rendent coupables les
grands groupes pour servir leurs actionnaires… il devrait y avoir une
responsabilité sociale, une estimation globale du coût engendré pour la société
qui viendrait amortir (Putain mais je suis de gauche ou quoi ? Si moi
aussi je sors de gentils concepts fumeux irréalisables dans la vraie vie où
va-t-on… le problème c’est qu’il n’y a rien entre une économie de marché soumise
à la compétition et la pénurie organisée à la cubaine…)
Bref,
il semble, que pour la droite au moins, les rigolos en tous genres, les
idéologues, les laxistes, les bling-blings, les rondouillards rigolos, les
démagos, les pédants pédagos, les naïfs, les hypocrites, toute la clique des
bobos progressistes bardés de principes largués face à la violence ambiante, on
n’en veut plus.
Je
serais curieux de voir Fillon, le premier candidat de droite à l’œuvre en
France… Oui, le premier, parce que Giscard le coupable du regroupement familial
(merci pour l’héritage bordélique et raciste) Chirac le sumo gauchiste larvé et
Sarko l’agité aux ministres rosifiés, c’était mou tout ça… J’adore l’analyse
des grands experts parisiens comme Nathalie Saint-Cricq et consorts qui
promettent l’amendement de son programme pour être élu. Je crois qu’ils n’ont pas
compris à qui ils ont à faire avec Droopy… alors qu’ils sont (grassement) payés
pour nous le traduire.
Et puis oh, laissez notre candidat tranquille,
il n’est pas fait pour vous plaire, préparez-nous plutôt le vôtre. Mais bon, vu
le succès des primaires de la droite, ça n’a pas l’air de s’organiser de gaieté
de cœur du côté gauche, hein… sûr que, s’il n’y a que 500.000 fonctionnaires
qui se déplacent… ça marque mal… la gauche ''démocratique'' veut, comme
d’habitude, un plébiscite ou rien… hahahaha…
Pendant ce temps Flamby réfléchit
toujours, horripilant la France entière qui a déjà décidé pour son cas
personnel. La seule voie de sortie honorable serait de ne pas y aller selon la
promesse faite en cas de courbe du chômage non inversée (+ 550000 sur le mandat
)
Seule
certitude, ce sera donc la voie qu’il n’empruntera pas.
mercredi 16 novembre 2016
Les Lois de L'Apogée
Les
personnages de Jean Le Gall, ne vivent pas la « croisière
tranquille » dont rêvait le narrateur, à mesure que le roman se déroule
dans cette France des années 80 à nos jours. La grande houle les soulève, les
secoue et les ballotte durement. Quand la vague
déferle avec plus ou moins de force sur le rivage, elle éclabousse,
bouscule, anéantit et aplatit sans merci.
Pourquoi le titre ?
L’apogée,
c’est, en astronomie, nous rappelle
l’auteur, le point où l’astre au cours de sa révolution autour de la terre est
à la plus grande distance de celle-ci. Les astres de l’ouvrage, les trois
personnages essentiels, soumis aux lois de l’astronomie, dépendent longtemps
les uns des autres, chacun à son tour se trouvant astre principal ou satellite
d’un autre. Greta Violante, la journaliste italienne, à l’image de son nom, eut
besoin de Jérôme Vatrigan qui l’aime après qu’elle l’eut interviewé lui,
le gagnant du Goncourt à 23 ans, pour son unique roman. Puis, l’ayant épousé,
Greta quitta rapidement le journalisme
pour le monde des affaires où elle se grisa de pouvoir jusqu’à ce qu’un
magazine la désignât « femme de l'année
2008 ». Ce fut alors Jérôme qui eut besoin d’elle pour éviter la faillite
de sa maison d’édition après le succès d’un « Proust » plagié. Le frère de
Jérôme, Antoine Vatrigan, médecin esthéticien, entra en politique, fut député du Lot-et-Garonne, puis ministre
des finances ; sûr de sa capacité à sauver la France, il moralisa à tour
de bras, assomma de ses conseils Jérôme, mena
grand train de vie avant sa dégringolade à la « Cazeneuve» ! Il eut besoin de Greta qu’il avait longtemps méprisée, laquelle eut aussi besoin de lui pour effacer une
cicatrice compromettante mais utile à un détective allemand venu en France pour
résoudre une affaire criminelle la concernant.
L’histoire
est passionnante en soi ; elle se déroule lentement et longuement quand on
assiste aux efforts des personnages pour
atteindre leur apogée par tous les moyens
y compris les plus douteux, puis s’accélère dans les dernières pages du
roman grâce à l’intervention de personnages secondaires provoquant leur chute.
Jean
Le Gall prend le temps, de la manière la plus naturelle et la plus réaliste
possible, d’insérer l’histoire parmi les
remarques nombreuses, pertinentes, pénétrantes,
plus ou moins irrévérencieuses qu’il produit sur Tout et sur Tout le
monde. Sur les gens rencontrés, ceux qui
existent en vrai, Bernard Madoff, Philippe Sollers, et de nombreux politiques
nommés ou signalés par leurs particularités d’autant plus amusantes qu’elles
sont injurieuses, Sarkozy, Hollande,
Moscovici.., les femmes de pouvoir, Ségolène, Aubry …, d’Ormesson, Onfray aussi
qui, «depuis une dizaine
d’années …ne dégonflait pas », ou alors, sur ceux qui sont
inventés.
Son
regard satirique se porte sur la
société, la vie politique, économique, les medias. Il parle de l’amour, des
femmes qui ont « bousillé » la
littérature, des vacanciers, des voyageurs, des Parisiens et des provinciaux,
des parvenus toisant les domestiques. Le Gall insiste sur la vanité et la cupidité des uns en pleine
ascension, dans leurs hôtels particuliers, leurs châteaux, à l’Elysée, pendant
leurs dîners, leurs repas d’affaire, les dîners pré-électoraux par exemple, et
sur l’esprit de vengeance des autres souvent ignorés ou humiliés.
Il
dénonce l’hypocrisie, « la
probité passée de mode », les faux et les
mensonges répandus partout, en Histoire et particulièrement en Politique quand
sont évoqués la démocratie et le Gouvernement.
Les journalistes aussi sont soumis à une cinglante satire, attirés
qu’ils sont par les apogées ou les faillites, tout comme les financiers, les
banquiers d’affaire, les économistes et les consommateurs en tout genre.
Et
surtout, l’auteur éditeur et écrivain dont Jérôme est le porte-parole,
s’intéresse au milieu littéraire. On sait tout sur le livre, l’édition, les
écrivains, les lecteurs, les prix littéraires où« nous voyons défiler… des jockeys de Grand prix en
train de chevaucher des limaces ». Il aborde tous les genres littéraires,
du roman à la poésie qui s’écrit
abondamment mais que personne ne lit, en passant par les magazines féminins, « véritable
providence pour la bêtise ». Il nous avertit que parmi les écrivains, il y a les
nuls, ceux des prix, ceux des invités de
la télévision, et les autres ; il y a
des nuls aussi parmi les lecteurs, les lectrices surtout qui, aux bons
livres préfèrent les « illisibles célèbres, ceux qui passent à la TV,
ceux qui prospèrent et engrangent ».
On
partage d’autant mieux la malice tranquille ou l’ironie mordante de l’auteur que
son écriture se plie avec aisance,
souplesse et naturel à la variété des
contenus du roman : soit que
le narrateur relise des remarques, cite de nombreux adages, étale des souvenirs enregistrés
sur des cassettes (nous sommes dans les années 80 !) soit qu’il
entretienne une correspondance, soit
qu’il poursuive sa narration avec des extraits d’autres romans ou de poésie, de nombreuses
références, soit qu’il décrive avec talent
des paysages ou des personnages, qu’il plagie, ou invente.
Finalement,
ce grand roman qui « cache son plan, sa trame et ses
trucages », nous a passionnés, nous,
lecteurs, qui avons été ballottés
dans plein de directions et secoués autant que les personnages soumis
aux dures lois contemporaines de L’Apogée. On se retrouve marqués, moins
naïfs et on se demande quel roman, après
celui-ci, méritera d’être lu car le narrateur, « comme un orme,
représentant d’une espèce menacée », nous rappelle qu’il y a de grands
écrivains, Maupassant, Mauriac Camus, Proust.., Toussaint, Houellebecq, Fitzgerald… à ne pas délaisser.
GINA
Libellés :
Jean Le Gall,
Les Lois de L'Apogée,
littérature
mercredi 9 novembre 2016
dimanche 6 novembre 2016
La Pensée du Jour
Brindis de El Pana :
à toutes les femmes qui ont
apaisé ma soif, rassasié ma faim et m'ont protégé et accueilli sur leur
poitrine et entre leurs cuisses, piliers de ma solitude. Que Dieu les bénisse
pour avoir tant aimé
vendredi 28 octobre 2016
vendredi 21 octobre 2016
Ratonero
Ratonero
était un toro de présence. C’était comme si, dix mètres tout autour de lui, il
déplaçait une bulle impossible à comprimer qui dévastait tout sur son passage.
Le jeu, il n’aimait pas ; la provocation, non plus. Les razets ? Ca
l’horripilait. Des barreaux de respect ne l’empêchaient ni d’entrer avec élan là
où on ne le voulait pas, ni d’en ressortir sans élan pourvu qu’il l’ait voulu.
Car son frontal, dur comme un tronc de chêne qui aurait avalé une poutre
composite d’acier était tout mou en comparaison de son mental. Alors,
‘’Ratonero’’ on lui met la majuscule s’il vous plaît, ne transigeait pas. Il n’aurait
pas pu être premier secrétaire de parti, ériger du consensus mou sa ligne, non.
C’est au nom du Toro Bravo qu’il agissait, de l’idée qu’on s’en fait, pas au
nom de tous ces dégénérés de l’aficion, communicants d’oxymores, en des
bullshits insensés comme ‘’toro artiste’’, ou au nom de ceux qui reconnaissent du
mérite à un torero qui ‘’inventerait’’ son toro. Non, lui, s’il aurait été de très
faible toréabilité, c’est pour d’autres raisons.
Ratonero,
avait ceci d’émouvant que partout et toujours, il s’inventait lui-même, loin de
concepts fumeux donnés à gober aux bobos de la pensée taurine. Qu’il dévastait
et hachait menu tout ce qui entravait son passage : des barreaux derrière
lesquels tous les autres animaux seraient restés interdits, éléphants compris,
jusqu’aux barricades, en passant par d’autres amuse-cornes comme fûts
métalliques, tables, estrades, madriers, escaliers, poutres, etc, soit tout se qui se
dressait entre lui et sa volonté. Sans la ruse du renard ou la fourberie d’un
félin, juste franc, noble et droit. C’était un toro. Bravoure et fierté entre
les cornes. Droit devant, avec force et détermination, même si ça résiste, même
si ça fait mal. Ce tempérament, c’est en grande partie le fantasme de l’objet
de ma quête quand je me rends à l’arène. Tomber enfin sur un « rompe
plaza » et jouir de l’éclat de la sauvagerie.
Cela m’a parfois
interrogé : avais-je un esprit si malsain que la panique ressentie par
d’autres pouvait me distraire ? Je ne crois pas. Il y a juste cette fascination
de la peur inspirée, de cette force tellurique impossible à contrer, de cet
esprit hermétique au consensus, du message de mort imminente qu’il déplace avec
lui. Un message que seul un drap de serge molle peut fragmenter pourvu qu’il soit
tenu par un bras courageux.
Etonnant, non ?
dimanche 16 octobre 2016
Edito à la con du fond qui prime
Vous vous
rendez compte de ce que vous pourriez faire si vous étiez une star milliardaire ?
Vous – oui je préfère ne parler que de vous - pourriez attraper les femmes par
la chatte ! Miaouuuu ! A la DSK, sans sommations, bing, par ici
minette !
Moi –
maintenant je préfère parler de moi – ce n’est pas pour me valoriser, je suis
un anti-Trump ; quand je deviens amoureux, je suis paralysé, je deviens
niais – ouais, si tu veux, encore plus… - je bégaye, balbutie, trébuche, ne
dors plus, prend un air absent, maigris, ne bois que de l’eau, rêvasse, entrevois
les bonnes décisions mais prends les mauvaises, suis dépourvu d’arguments, ‘’j’attaque’’
à contretemps, genre ça fait deux plombes qu’elle stagne au bar à s’emmerder, à
m’attendre peut-être, et au moment où elle cherche son manteau, je tente la
plus nulle des propositions, prendre un verre t’sais… une vraie calamité…
Ben t’sais
quoi lecteur ? Parfois, ça rend tout touchant, l’inaction, j’attendris,
je dilate, j’émeus, elle finit par me plaindre et me demander de quoi qu’est-ce
que céty qu’on attend parce que bon, ça va un moment mais si ça durait plus, on
risquerait de choper les arcanettes… c’est par le cerveau néo-mammalien, moi,
que je pécho. D’autant qu’il est pilonné de longue par le limbique qui lui
intime l’urgence de se reproduire avant finish biologique. Bon, pour dire vrai,
j’y suis bien obligé n’ayant jamais pu promouvoir le côté ''pété de tunes'' de
la star milliardaire.
C’est marrant comme la femme de star milliardaire, et
elle seule, a d’instinct une tolérance maximale quant à l’infidélité de son
mari, qu’on ne retrouve jamais dans la vie courante des pauvres types comme
vous et moi… chai pas… doit y avoir une culture du ''je sais rien, j’ai rien
vu, j’veux pas savoir'', quand la place est bonne.
Mais là, je
deviens désagréable avec les femmes, c’est pas cool… enfin, une certaine
catégorie, car bon, le Trump, là, il est riche bon ok, mais il ne pécho que les
femmes qu’il mérite si t’analyses… tandis que nous… hein, toi, par exemple, ta
femme, elle ne risquerait pas d’aller avec ce gros porcas de Trump ! Elle
est sensible, pas vénale, cultivée, subtile et dotée d’un cerveau
paléo-mammalien quasi atrophié – cherchez pas, ça veut dire qu’elle est bien…
dans ma bouche… non… pas votre femme… le cerveau - donc ben voilà, t’es en rien
pénalisé si tu réfléchis.
La dernière
vidéo Trumpesque sexiste qui a provoqué un tollé chez les Amish, les puritains
catho et les protestants austères, autant que chez nous tous, Ô indignation
mondialisé que miss Obama relaya, le montre en train de dire à une petite fille
de dix ans que lorsqu’elle en aura vingt, il sortira avec elle. Il n’a pas dit
qu’il la violerait à douze ans ou même à vingt ans quand elle sera en âge de le
choisir ou de l’écarter, non, rien de tout ça, juste qu’il serait son
boy-friend dans dix ans. Une fanfaronnade imbécile, de gros bourrin à mèches
blondes.
Ce même jour, après le débat pour les primaires, j’ai regardé un
reportage sur Le Pen puis un reportage sur Mitterand. Vous savez l’escroc patenté,
le terroriste assumé (attentat contre De Gaulle) l’imposteur diabolique que
vous aimiez tant et a qui vous avez donné les clefs pour quatorze ans, et bien
devinez quoi ?
Qu’est-ce que
cety que j’ai appris sur lui ? Lui n’a rien dit de tel à une petite fille
de dix ans, il a juste attendu qu’elle en ait vingt et il l’a fait ! Anne
Pingeot, vingt ans, dans son lit messieurs-dames ! Il en avait trente de plus. Alors ? Qu’est-ce
qu’on en dit ? Qu’est-ce qu’on en pense ? C’est bien ? C’est pas
bien ? Je sais, on ne va pas comparer un amour sincère à une coucherie
interchangeable, n’est-ce pas ? Voir ''Lettre à Anne'' chez Galipette. Comme
quoi, la forme, le fond, tout ça… Pffff… tu supporterais, toi, même mort, qu’on
publie tes élucubrations amoureuses, soit le plus privé de tes émotions intimes
tous cerveaux confondus ?
M’enfin ???
Sinon, le
rapport avec l’illustration vidéo de cet article ? Oui, parce que j’ai
fini là, ça commence à t’énerver, mon style ''content de soi à raconter des
conneries''. Parfois mes cerveaux se chevauchent t’sais lecteur, mais quand
même, elle arrive à chanter deux notes à la fois, non ? Chant harmonique
ça s’appelle. Et puis c'est rare et beau alors si l'article vous a lassé, vous n'avez pas tout perdu.
Et encore ne
vous ai-je pas parlé du suicide Hollandien en sept cent pages… je ne le
supporte plus… ni son image, ni sa voix, ni… rien… même pas pour me défouler…
vite qu’il la ferme, qu’il se tire et qu’on passe à autre chose. De pire,
éventuellement, m’en fous, mais sans lui.
S’il se présente à nouveau c’est vraiment le
roi.
Libellés :
cerveau limbique,
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Mitterand,
Trump
vendredi 14 octobre 2016
La Pensée du Jour
Pas d'écrivain, pas de littérature
Pas de littérature, pas de livres
pas de livres, un Nobel quand même
Môa
Pas de littérature, pas de livres
pas de livres, un Nobel quand même
Môa
lundi 10 octobre 2016
vendredi 7 octobre 2016
samedi 1 octobre 2016
1000 Signes
Oyez braves gens : un dimanche de pluie à tuer et toujours pas de cèpes dans les bois ? Le grand concours national Radio-France de la micro-nouvelle est là pour ça. Pas besoin d'écrire la nuit, pas de mot-clef à respecter, d'ancre à mouiller mais néanmoins un thème bateau : la liberté, et un nombre de signes correspondant environ à un tiers de page A4. Donc plus aucune excuse pour s'abstenir de ''testez votre talent d'écrivain'' comme ils disent. Pour les amateurs comme moi, donc. Merci de ne plus leur faire le coup du réfugié syrien traversant la Méditerranée, l'ai déjà pris (peut-être comme des centaines d'autres, vu l'actualité...) je sais pas moi, inventez, c'est vaste comme thème...
Tenez, parfois les cubains trouvent que la révolution c'est pas terrible et crient dans les rues : "Libertad", "Libertad" comme s'ils préfèreraient être prisonniers du capitalisme plutôt que d'être fiers d'être miséreux, pffff, n'importe quoi... comme quoi, l'idéologie, quand t'as rien à bouffer...
Ou, je sais pas moi, vous pourriez décrire la course d'un type hors d'haleine, les pieds brûlés par le sable du désert, coupés par les cailloux, un type en haillons poursuivi à un jour par les chiens d'un shérif véreux, ou bien un... oh puis hé... z'êtes des concurrents après tout... l'année dernière, ils étaient 1600 à concourir... (2000 cette année ?) ouais, on a une micro chance pour le prix de la micro nouvelle, c'est comme ça...
Et puis comme ça, quand le jury aura délibéré - et qu'on aura perdu - on pourrait les publier ici au moins, si ça vous tente...?
Et puis comme ça, quand le jury aura délibéré - et qu'on aura perdu - on pourrait les publier ici au moins, si ça vous tente...?
Qu'est-ce qu'on gagne ? Pas d'argent entre nous messieurs, des livres : tous les prix littéraires de la rentrée : cool, non ?
mercredi 28 septembre 2016
La Pensée du Jour
<< A Madrid, il y a deux français : Zidane au real et Casas à Las Ventas >>
Simon Casas
Simon Casas
mardi 27 septembre 2016
Quête Terminée : Graal Atteint
Il
y eut Don quichotte et Sancho Panza qui arpentèrent les sierras en quête d’ennemi,
il y eut Laurel et Hardy tout aussi inséparables dont la différence prêtait à de
savoureux quiproquos, il y eut Simon et Garfunkel pour chanter de concert,
Starsky et Hutch poursuiveurs inlassables de vilains garçons, il y a toujours
Wallis et Futuna pour émerger quelque part dans l’océan, et même Don Diego de
la Vega pour se jouer du pataud sergent Garcia, il y eut los de José y juan, de
fameux polémistes sur sable et bien mesdames et messieurs il faudra vous y
faire, il y aura maintenant à Madrid… comme partout dans le monde, Bayer et
Monsanto… ! Si ça ne vous fout pas la trouille, je ne sais plus quoi faire !
Imaginez… une semence productive à souhait, imperméable aux attaques parasites et…
auto-stérile : ben tiens, pas cons les mecs, on ne va quand même pas
produire une semence extraordinaire s’il n’est pas nécessaire de la racheter chaque
année.
Bon…
assez tourné autour du pot. Nous avons maintenant Casas et Las Ventas ( oh
courge, rien que de l’écrire ça file la castapiane…) et ce soir, quand Simon se
couchera dans son petit lit tout chaud plein de chocolat, juste avant de s’endormir,
il aura vraisemblablement une pensée émue pour lui-même, le truc intime, indicible,
seulement partageable avec son for intérieur :
Moi,
Bernard Domb alias Simon Casas, moi le mal aimé, moi le controversé, moi le
saltimbanque, le torero raté, l’artiste des impresarii, moi le communicant
déchaîné, moi le doigteur de public ronchon, j’ai désormais les clefs de la
cathédrale, la formule de la Mecque, le grand livre du Temple, Graal atteint.
Avoir Madrid et mourir. Voilà. Profond le doigt, les détracteurs. Lubrifié brandade
et tapenade.
A l'instar des réseaux sociaux nimo-nimois, les
Madrilènes doivent-ils s’en réjouir ? No sé. Attention au prix des places
quand même… Alors quoi, condamner quelqu’un avant de le voir à l’œuvre ? Mais
aussi, c’est sa faute, pourquoi avoir mis cette veste de clown juste aujourd’hui ???
C’est de la provoc, un message subliminal nociceptif ou quoi ? Vous la trouverez sur FB, en cherchant...
Remarquez,
s’il nous organise en octobre une course avec les sobreros de Madrid les plus
monstrueux, une encerrona de cabrons corraleros imbuvables devant une triplette
de morts de faim en quête d’ascenseur social genre réfugié syrien nouvellement
converti au toreo, andalou amoureux éconduit désespéré et gitan
psychotique, moi je dis, ce sera tout bénéf pour Nîmes.
Nîmes,
vous savez, la << Madrid Française >> comme il nous l’a si souvent
vendue. Oh putainggg… ça y est, j’ai identifié l’angoisse aficionada… comme
quoi, hein, ça sert, l’écriture automatique : pourvu qu’il ne fasse jamais
de Madrid la << Nîmes Espagnole >> c’est à peu près tout ce qu’on
lui demande. Mais bon, avec cette veste, y'a de quoi douter.
jeudi 22 septembre 2016
La Pensée du Jour
« À chaque fois que je vois un premier roman dédié à une épouse (ou un mari), je souris et je pense : il y a une personne qui sait. Ecrire est un boulot solitaire. Avoir quelqu’un qui croit en vous fait une sacrée différence. »
Stephen King
TROPHEES
Trophées,
le retour. Un marronnier. Au lendemain d’une feria de Nîmes, de n’importe
quelle feria de Nîmes, la généreuse distribution de ''noneilles'' interpelle
toujours… On a bien compris que le
succès médiatique d’une feria et surtout l’auto-promotion entretenue de la
suivante, se mesure en nombre de tympans. C’est un marqueur indubitable.
De
la tomate pourrie – qu’il faut penser transporter dans un sac étanche avant de
se rendre à l’arène - à l’ovation debout en vuelta fleurie - … pour les fleurs
aussi… - l’applaudimètre permet pourtant pas mal de nuances.
Car
cette attribution de trophée est désormais tellement subjective que l’on parle
de « sensibilité » prise en défaut quand on vous reproche d’en donner
trop ou pas assez. L’inculture
généralisée réelle ou feinte, a déjà fait disparaître les oreilles au mérite,
les oreilles de lidia, celles des faenas non artistiques mais valeureuses,
ayant contre toute attente réussi à tordre un toro dangereux.
Eh bien là, on
s’en fout, pas de récompense, rien, no passa nada…
Autrement
dit, le type vient de mener un combat extrêmement dangereux où son intégrité
était en jeu, mais parce qu’il n’était pas possible ''d’enluminer'' la faena d’hypocrites
passes décoratives à cornes passées qui pèsent sur l’ignare public, il ne s’en
trouve pas un seul pour dire au plus
grand nombre en les interpellant : respect, bravo, ça c’était fort !
Or
- comme dirait Yann Moix - quoi de plus émouvant et beau qu’un jeune homme
courageux, acier et tissu en main, domine un monstre de colère et de
sauvagerie ? mmm ? Personne pour accuser réception de sa valeur et de
son courage ? Alors qu’on est prêt à excuser illico le monton de ceux qui
auraient renoncé… A qui on peut certes s’identifier plus facilement grâce à
notre médiocrité ordinaire.
Ne
serait-ce pas judicieux qu’il y ait, quelque soit l’arène, de basiques critères
d’attribution pour que ces trophées aient une valeur à dénominateur commun,
partout compris ? Sur le principe logique qui autrefois régissait un peu
mieux le truc, on pourrait revenir à plus de sagesse. La faena étant un
ensemble complet se donnant pour but la suerte de matar, si celle-ci est ratée,
pas d’oreille. C’est pas si grave ! Quand, à Nîmes même, dans les années
quatre-vingt, Paco Ojeda commettait des faenas extraordinaires mais ratait sa
première épée – et parfois sa treizième… - il ne coupait pas… ce qui ne l’empêchait
pas de recevoir une vuelta triomphale et reconnaissante de ce qu’il nous avait
fait voir à la muleta. L’attribution d’une oreille devrait rester un fait rare,
pour une faena construite et bien terminée, la première récompense étant le
salut applaudi à la barrière et la deuxième, la vuelta.
Certains
''empêchements'' devraient interdire la première oreille : une épée ratée
on l’a déjà dit, un toro plus ou moins impotent aussi (on ne va quand même pas
récompenser un type pour avoir occis un invalide ou un toro qu’il a fallu aider
à tenir debout, si ?! ). Le fait de ne s'être jamais croisé, ou de n'avoir pas essayé de la main gauche. C'est même proverbial : les oreilles se gagnent de la main gauche, entendait-on il fut un temps...
L’attribution
de deux oreilles devrait être un fait exceptionnel, devrait saluer une faena
construite, maîtrisée, engagée, bien terminée et qui a confiné au sublime par l’inspiration
artistique qui la guidait. Quand l’esthétique rejoint la domination et la
transcende : rarissime !
La
queue ajoutée à ces deux oreilles, alors là… on devrait réserver ça à quelque
chose dont on parlera encore dans trente ans – et encore, je fais des
concessions, j’avais écrit cinquante…- quelque
chose qu’on pourrait qualifier – en s’entendant bien sur la définition du mot quand
même…- d’Historique avec un ''H'' majuscule, oui. Un truc vraiment marquant,
qui a déversé des hectolitres d’encre et de pastis au sortir de la course. Un
truc qui a fait frissonner, pleurer, régresser, qui a épanoui, je sais moi, un
truc bouleversant quoi, qui reste dans la tête, comme un coin indélébile et se
couche dans les livres. Et surtout, un truc obtenu devant un grand toro.
Pour imprimer la mémoire collective, il ne suffit pas de réussir quelques séries sur une
jolie musique pour couper une queue… La faena brillante, réussie de Juan
Bauptista, qui s’en souviendra dans trente, non vingt, non dix, non… bref, qui
s’en souviendra l’année prochaine ? Oui, toi, peut-être, mais ''tu ne seras
pas très nombreux !''
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