samedi 28 mars 2009

La Pensée du Jour

Aucune passion ne supporte d'être née dans le mystère. La chute ne peut être que brutale. L'être se tourne alors vers la poésie, refuge et substance de toutes les incompréhensions du monde. La poésie est cette intelligence humble du monde faisant partie du mystère. Elle devient cet état de précision aussi fiable que la balance de l'invisible, une sorte de mathématique de l'extrême sensibilité qui vise juste même quand elle est pleine de larmes. Pas de compromis. La poésie est de ce fait impossible, je veux dire, intenable. Nous ne faisons que nous approcher - en silence - de son profond et irradiant mystère. La poésie est une physique de l'émotion parce que les mots - même chargés de douleur - doivent être à leur place avec la justesse de l'inexplicable.

Tahar ben Jelloun

http://www.taharbenjelloun.org/

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Un libro de poesías
Es el Otoño muerto.
Los versos son las hojas
Negras en tierras blancas,
Y la voz que lo lee
Es el soplo del viento
Que hunde en los pechos
–Entrañables distancias–.

El poeta es un árbol
Con frutos de tristeza
Y con hojas marchitas
De llorar lo que ama.
El poeta es el médium
De la Naturaleza
Que explica su grandeza
Por medio de palabras.

F G Lorca
isa du moun

Anonyme a dit…

Merci à Isa pour ces vers superbes de Garcia Lorca.
Même quand on a un peu oublié son "espagnol", on est pris par la poésie ainsi mieux définie que par la prose touffue quoique talentueuse de Tahar ben Jelloun.
Gina

Marc Delon a dit…

Une femme qui voulait m'écrire un texte pour la question fameuse :
"Pourquoi allez-vous voir la corrida ?" m'écrivit en m'expliquant qu'elle n'y arrivait pas, qu'elle ne pourrait expliquer ce qui la conduisait aux arènes car, de ce mystère, on tournait autour mais on n'entrait pas.

Marc Delon a dit…

Quand Ludo viendra rôder par ici, j'aimerais bien qu'il nous dise dans quel essai de définition il se reconnait le plus.