ROOTS
The Gipsy Kings and their journey.
Je remarque depuis quelque temps que les derniers livres de photographies que j'ai achetés sont tous en noir et blanc. Le numérique nous l'a enlevé et lorsqu'il s'y essaye, il reste loin de s'approcher des rendus obtenus en argentique. Il me manque, le noir et blanc, et les tirages barytés et le contact du papier, de sa "main", de sa profondeur... aussi vais-je m'y remettre. Quand j'ai aperçu cette couverture aux noirs profonds et aux blancs purs, lorsque j'ai avisé le thème, lorsque j'ai vu qui en était l'auteur, je l'ai vite emporté. Au sujet de l'auteur tout d'abord. Il semble écrit que l'on n'est pas prophète en son pays comme l'indique le proverbe. Qu'en ai-je entendu de tièdes propos sur son compte, dans la région. Eh bien, après avoir vu ce livre, je pense qu'on aurait bien aimé le mettre au compteur d'une "oeuvre" personnelle, on aurait bien aimé pouvoir réussir comme Lucien Clergue ; des photos tièdes, on n'en a pas trouvé et l'âme gitane de ces années cinquante est à chaque page remarquablement ressuscitée ! Si l'on rajoute des considérations techniques vaguement déplacées - car l'on peut être artiste avec un "Holga" (appareil photo en plastique), un sténopé ou un portable même-, par exemple le fait que des optiques d'il y a soixante ans, Zeiss certes, (il travaillait à l'époque avec un Rolleiflex) permettent un meilleur résultat que des Reflex d'aujourd'hui à quatre mille euros que l'on aura toute la peine du monde à revendre six cents dans deux ans, il y a de quoi être écoeuré/stimulé -rayez la mention qui vous laisse froid- et courez acquérir ce livre pour sa chaleur, humaine et tonale.
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