Malika Sorel : > “La France s’autodétruit sans rendre service aux immigrés” Octobre 2010 - Propos recueillis par
Charlotte d’Ornellas > Ancien ingénieur d’affaires et de recrutement de cadres de PME, aujourd’hui membre du Haut Conseil à l’intégration, Malika Sorel a passé ses dix premières années en France, avant de suivre ses parents en Algérie où elle suit sa scolarité. Après avoir terminé l’école polytechnique d’Alger, elle revient en France, où elle suit le troisième cycle de Sciences po. En 2007, elle publie le Puzzle de l'intégration – les Pièces qui vous manquent (Mille et une nuits). Elle y explique que la question de l’immigration-intégration doit être traitée globalement et non plus de façon sectorielle, qu’il faut cesser d’octroyer la nationalité française à des personnes qui ne sont pas prêtes, psychologiquement et moralement, à l’assumer, et s’appliquer, en revanche, à faire respecter la loi française par tous, sans exception.
Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?
Les émeutes de 2005 m’ont poussée à écrire ce livre parce que je me sentais responsable de n’avoir, alors, rien dit. Moralement, mais aussi sur le plan affectif, je ne supportais plus cette injustice vis-à-vis du peuple français : les Français sont bâillonnés ; et quand ils osent s’exprimer, on leur fait un procès en racisme ou en xénophobie alors qu’ils veulent simplement préserver leur identité. Mes origines me permettaient, peut-être, de dire que la véritable victime de l’immigration est le peuple français.
Vous parlez beaucoup du rôle délétère de la « repentance ». Non seulement pour les Français, mais pour les immigrés eux-mêmes…
Le rôle des élites françaises a toujours été déterminant dans l’instrumentalisation de l’histoire. La décolonisation a traumatisé tout le monde, soit ! Mais il devrait tout de même être possible, cinquante ans après des drames partagés, de traiter sereinement du passé, avec ses ombres et ses lumières, au lieu de renier son histoire en se laissant enfermer dans la dialectique culpabilisation-victimisation. Or, c’est malheureusement ce qui se passe. Le discours dominant ne parle que des « horreurs » de la colonisation, et plus personne n’écoute le peuple français, qui est pourtant le plus légitime pour parler objectivement des problèmes engendrés par l’immigration… De surcroît, transformer les Français de souche en bourreaux n’a fait qu’injecter le poison de la haine dans le coeur des enfants issus de l’immigration. La France s’autodétruit sans rendre service aux immigrés, puisqu’on attribue leurs erreurs, ou encore leur manque d’investissement, à la société. Une excuse facile qu’ils reprennent pour ne pas assumer leurs responsabilités. A partir du moment où l’on enferme des gens dans le rôle de victimes, on leur envoie le signal que tout leur est dû. Or, cela n’est pas vrai. La France fait beaucoup pour les immigrés et leurs descendants, et ceux-ci ont encore énormément à faire pour se rapprocher des Français de souche européenne, en particulier les Maghrébins et les Africains dont la culture reste très éloignée de celle de leur pays d’accueil. Il fallait d’emblée être ferme et affirmer que nos valeurs fondamentales ne changeraient pas. On a fait l’inverse. Dans ces conditions, il est naturel qu’ils développent de moins en moins d’efforts pour respecter les normes collectives françaises. Ils sont convaincus que celles-ci vont changer pour s’adapter à eux. Il faut aussi dire aux populations d’origine étrangère tout ce que l’Etat fait pour elles, l’argent qui est injecté dans tous les domaines : c’est ainsi qu’on aidera les enfants de l’immigration à se construire le socle de reconnaissance sans lequel rien d’harmonieux ne sera jamais possible. Ce n’est pas en se flagellant qu’on fera aimer la France aux enfants et aux adolescents des banlieues. Bien au contraire.Notre comportement relève parfois de la psychiatrie !
Pourquoi l’idée de « discrimination positive » est-elle dangereuse à vos yeux ?
Parce que c’est une escroquerie. L’intégration n’est pas un ascenseur automatique, mais un parcours semé d’obstacles ! L’idée que l’on puisse progresser dans la société de manière passive est absurde. C’est un engagement sur plusieurs générations, la famille entière doit s’engager autour du projet éducatif. Aujourd’hui, beaucoup d’élèves ne font plus rien. Il faut arrêter de les bercer de mensonges :pour réussir, il faut se prendre en main. Et puis la « discrimination positive » est injurieuse pour les immigrés eux-mêmes : on part du principe que les gens issus de l’immigration n’y arriveront pas seuls parce que les Français les détesteraient. C’est zéro pointé sur toute la ligne. Quand vous travaillez dans une équipe, il faut acquérir sa légitimité auprès des autres. Si vous n’avez pas respecté le même processus de sélection, c’est impossible. Pour devenir légitimes, les personnes issues de l’immigration doivent se plier aux mêmes exigences que les autres.
Vous êtes également très sévère avec la Halde…
Elle joue un rôle d’exaspération et de crispation entre les groupes. Elle passe le plus clair de son temps à exacerber les tensions en disant que les gens issus de l’immigration sont victimes de notre société, alors que c’est l’ignorance des codes sociaux et culturels qui empêche les jeunes d’être recrutés. Cela avait été parfaitement mis en évidence par l’analyse d’entretiens d’embauche auxquels la sociologue Jacqueline Costa-Lascoux avait assisté. Le fait qu’on accepte d’eux ce qu’on n’accepterait jamais des autres ne fait que les enfermer dans leurs propres codes culturels. J’ajoute que je prends comme une bonne nouvelle la mise sous tutelle de la Halde. Mais il faut, à terme, qu’elle disparaisse. Le système judiciaire français est là pour traiter des vraies affaires de discrimination. On n’a nul besoin d’une institution qui participe, vraisemblablement sans le vouloir, à dresser les gens les uns contre les autres.
Qu’opposer, alors, aux doctrines que vous dénoncez ?
Rien d’autre que le modèle d’intégration républicain qui fonctionnait très bien ! On doit accueillir les gens dans la communauté française et non l’inverse. Ils doivent respecter le système français. Si on avait fait ça, on aurait suscité le désir d’intégration. Mais comment y parvenir quand on injecte 200 000 nouveaux entrants par an dans une société déjà en proie à des difficultés majeures ? C’est irresponsable, grave et fondamentalement dangereux. Il est évident que là réside le défi des prochaines années : si l’on continue comme aujourd’hui, nous irons vers des troubles majeurs. Trop de gens arrivés récemment n’éprouvent plus le besoin de respecter la loi de la République, et reconstituent leurs sociétés d’origine sur le territoire français… Si rien n’est fait pour y mettre un terme, la pression va devenir rapidement intenable.
Quelle pression, justement, exercent ces sociétés reconstituées ?
Dans les cultures maghrébines et africaines, le groupe prend possession de l’individu. Or, plus la société est déstructurée et permet des accommodements, plus les membres des groupes mieux structurés sont tentés de bafouer les règles françaises, qu’on peut défier à moindre risque. La culture de l’école de la République que les enfants ramènent à la maison est aussitôt rejetée parce qu’elle ne correspond pas aux normes culturelles d’origine. Le racisme anti-blanc est une réalité. L’insulte suprême utilisée, c’est «céfranc ». Les professeurs nous le disent : être sérieux en cours, c’est déjà, pour certains, vouloir devenir français : une honte, car assimilé à une traîtrise. Les bons élèves sont, de ce fait, de plus en plus soumis à des pressions par les enfants issus de la même origine culturelle. Le fait que les institutions françaises – la police et l’école – soient attaquées n’est évidemment pas anodin. Or, on continue à excuser les auteurs de ces attaques, à les déresponsabiliser en invoquant leurs conditions sociales. Or, ces mêmes populations, avec des conditions sociales nettement inférieures, ne se comportent pas ainsi dans leur pays d’origine. C’est bien la preuve que l’attitude de notre société a joué un rôle déterminant dans l’apparition des problèmes que nous connaissons.
Vous accusez le droit du sol. Pourquoi ?
Devenir français est un processus qui doit être personnel, car il faut être prêt à assumer d’inscrire ses propres descendants dans un nouvel arbre généalogique qui n’est pas celui de ses ascendants biologiques et culturels. Il y a là une véritable rupture, très difficile à assumer. C’est pourquoi, aujourd’hui, pour une multitude de raisons, peu de gens ont le désir de devenir français. Ils prennent les papiers parce qu’ils savent que c’est le sésame avec lequel ils n’auront plus jamais faim. Ils sont honnêtes et l’avouent : je ne suis pas français, j’ai juste les papiers. C’est la classe politique, dans son ensemble, qui ment et occulte ce que signifie l’identité française. La communauté française reste pour l’instant silencieuse car elle est bâillonnée mais, comme dans tous les pays du monde, elle n’est pas prête à accepter comme françaises des populations étrangères à son identité. Il y a aujourd’hui, en France, une négation fondamentale du droit des Français à être français.
Quelle distinction faites-vous entre insertion et intégration ?
L’intégration, c’est le fait d’assumer l’héritage du peuple français, de porter soi-même les valeurs et les principes des Français, de les transmettre à ses propres enfants. Il y a une forte dimension affective et morale. On ne peut pas exiger cette étape, elle est trop personnelle, trop intime. En revanche, l’insertion est absolument non négociable, c’est le respect des règles et lois de la société. Nombre de ces règles sont tacites. Elles ne sont pas nécessairement inscrites dans des lois. L’insertion dans la société française constitue une étape indispensable avant l’intégration dans la communauté nationale française. C’est ce que ne respecte pas le droit du sol.
L’une des plus grandes erreurs a été, selon vous, de dégrader l’apprentissage de la langue et de la culture française. Pourquoi ?
L’école de la République a un savoir à transmettre, qui crée un référentiel commun à tous les enfants. La langue est un passeport culturel pour naviguer dans la société française. On les a empêchés de pouvoir le faire en revoyant nos exigences sans cesse à la baisse. Pis, l’école s’est mise à verser dans le relativisme culturel, et même à leur transmettre des éléments de leur référentiel culturel alors que c’est bien la seule chose que leurs familles leur transmettent. Aimer une langue est un tremplin pour aimer un peuple. Au travers de la langue, des textes de littérature et aussi des contes et des chansons enfantines, c’est bien la culture qui est transmise. Aujourd’hui, dans les rues, dans les cours d’école, on ne parle plus français. C’est un signe sans équivoque du réel refus d’intégration. Sans compter qu’un enfant qui ne peut s’exprimer et se faire comprendre du fait de la pauvreté de son langage a une plus grande propension à devenir violent. Commençons donc par accentuer l’effort sur la maternelle et sur les premières classes de l’école primaire, en réduisant les effectifs par classe et en mettant l’accent sur la transmission de la langue. Revoyons aussi le circuit des allocations. Il faut impérativement que cet argent aille en priorité au projet éducatif, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. A chaque rentrée scolaire, au lieu de remettre aux parents un chèque qui, souvent, sera envoyé dans le pays d’origine, donnons un cartable, des cahiers et des livres directement à l’enfant.
Que pensez-vous de la déchéance de nationalité ? Il faut la mettre en place. Et il faut cesser de donner la nationalité à tout le monde. Les gens qui risquent aujourd’hui la déchéance de nationalité n’auraient jamais dû l’obtenir. Il faut vraiment que les politiques s’occupent de toutes ces questions très rapidement. Beaucoup, parmi eux, sont habités par la peur car les populations de l’immigration leur apparaissent comme ayant facilement recours à la violence. Il va pourtant falloir avoir le courage de traiter toutes les dimensions de ce sujet. C’est dans l’intérêt de tous. Notre société est chaque jour plus déstabilisée. C’est la cohésion nationale qui est désormais en jeu ! Tout accepter met la France par terre. |
28 commentaires:
Très intéressant texte de Malika!
J'ai du le sélectionner pour pouvoir le lire, parce que noir sur gris foncé, tu es devenu fou, tu veux me niquer les yeux?
isa du moun
ce serait dommage, tu ne verrais pas JLB !
J'ai changé la couleur mais bon, pas terrible avec le surlignage jaune... sélectionner le texte est en effet une bonne solution...
Moi aussi, je me marre ! Entre la veulerie de la droite et la bêtise de la gauche, j'avais lu "Le camp des saints" de Jean Raspail. Prophétique !
Le monde s'est enthousiasmé de la chute du mur de Berlin. Le monde se réjouit des révolutions du maghreb. Plus que le Médiator ou le Propofan, il convient de craindre aujourd'hui les méfaits de la vaseline. On n'en a jamais autant vendu...
Je me marre.
JLB
Moi non, je ne me marre pas. Même dans ce Japon souvent admiré pour son sang-froid, et sa discipline, on n’a pas su ou pas voulu prévoir le pire en exploitant les données géologiques ou scientifiques.
Et chez nous, c’est malgré les données quotidiennes de l’observation comme celles de la journaliste ci-dessus, d’un Zemmour, d’un Jean Raspail et d’autres, traités de populistes à la Marine, que des médias, des hommes politiques soucieux de pouvoir et de fric, de popularité, de sondage et de réélection, assourdis par les « droits à ceci, à cela, et droits de l'homme » que brandissent sans relâche des associations plus ou moins manipulées et infiltrées partout, font semblant d’ignorer que les arrivants nous plient de plus en plus à leurs exigences et n'ont aucun devoir. La vaseline donne de l'eczéma avant que le nucléaire ne nous tue.
Gina
Bigre ! Mais vous allez vous griller Gina ... ! Tout ceux qui vous aimaient vont vous haïr maintenant ! Moi, je sais pas si je continue à vous recevoir dans mon cabinet surchargé de gentils magrehbins... (qui pour la plupart pensent comme nous, ce que n'imaginent pas les gens ;-)
J’ai aussi eu mes Maghrébins dont les mamans font de bons gâteaux au miel, dont les papas vous accompagnent à votre voiture pour vous soulager d’un paquet trop lourd. Quel enseignant ou médecin pourrait dire qu’il a usé de discrimination envers une quelconque personne ? Je n’en connais pas.
A croire que ce sont les associations qui ont créé des problèmes.
Gina
Ah ! je me disais aussi, je ne sais jamais où il faut mettre le ''h'' de maghreb... non... sans jeux de mots...
et moi, celle qui m'a dit :
- tu n'as jamais fais l'amour avec une orientale ?
- euuuuuuh.... ( forcément j'ai besoin d'une intense réflexion très prolongée...;-) non...
- c'est boooon... tu sais... c'est douuuuux...ça couuuule comme le miel...
et elle me roulait des yeux comme des loukoums... et ben elle était pas gentille celle-là, peut-être ???
mais bon, vu que la peine de mort est requise pour le blasphème, je n'ose pas imaginer ce qui est prévu pour avoir aimé un mécréant tout blanc... alors, tous les sens pourtant en alerte maximale, je me suis sacrifié, je l'ai épargnée...
Céty-pas de l'héroïsme ça ? Du coup, le miel qui coule, tout ça... je ne saurais jamais... et c'est dur, hein, parce que chaque matin que fait Allah, au petit déjeuner, les yeux encore boursouflés de sommeil, au moment où il n'est pas conseillé de m'adresser la parole, quand je contemple la cuillère de bois d'où dégouline le miel ''mille fleurs'' du lubéron, ben je pense à ma petite frustration orientale...
Vous avez craint une association ou la loi du frère, du père, de l’oncle et du cousin.
Mais vous faites de la discrimination et j’espère que les Isa et Lola vont s’insurger : après tout qu’est-ce qu’elles n’ont pas les Occidentales ?
Gina
"je ne saurais jamais"...
ah bon? Je croyais que c'était l'espoir qui mourrait en dernier...
Et puis il faut jamais dire jamais...
Ou alors c'est une idée typique du Sudoueste?
Mais j'ai vu aux infos de ce soir que nous aussi nous avions une centrale construite sur une faille sismique... Comment peut-on être aussi con???
Seulement il devient difficile de dénoncer les méfaits d'un intégrisme fourbe et manipulateur qui ne dit pas son nom sans encourir l'étiquette de racisme, ultime injure et parade paralysante à toute discussion.
Car c'est à ces intégristes, à ces groupes sournoisement et habilement implantés qu'il faudrait lire le très intéressant texte de Malika. A ceux qui brouillent les cartes dans l'ombre et qui ont tout intérêt à maintenir voire à accroître le pourrissement de la situation en faisant la part belle à Mme Marine.
Mais, de grâce, pas à tous ceux, et ils sont nombreux, qui offrent leur richesse humaine, leur travail, leur éducation, leur insertion et/ou leur intégration dans les respect de la société dans laquelle nous vivons tous.
Sans oublier le miel pour Marc ....
Y'en a c'est de l'anti-DD du boucau quotidien, d'autres, de la guerre d'Espagne revisitée, mais ce qui est bien avec ce blog ''taurin'' c'est qu'on ne sait jamais sur quoi on va tomber en ouvrant l'ordi... du tsunami aux ultrasons en passant par les toros et khadafi sans oublier les arabes et les massages : j'ai le vertige ! ça doit être épuisant de vivre avec toi, Delon !
Ma conclusion ce matin après le café et les nouvelles télévisées : surtout ne pas identifier les individus aux politiques qui les manipulent. Ce sont partout, de par le monde des êtres humains, dignes de compassion et d'amour. Tous.
Gina
C'est justement parce qu'il se défoule sur son blog que sa douce arrive à le supporter...
Oui, je confirme, c'est épuisant.
Gina, voilà une résolution matinale très catholique qui vous honore...
Mais vaut-elle aussi pour ceux qui ont tiré sur une ambulance (au sens propre) jusqu'à ce qu'elle s'arrête, ouvert les portes arrières pour achever d'un arrosage d'arme automatique, les insurgés blessés qui s'y trouvaient ? (Lybie)
Je avais fait the projet de paxer Delon and me, mais lui est vraiment trop difficult et hard, et moi retourne in England.
John Galliano
Le cas que vous soumettez Marc, sort du contexte évoqué hier. Si les hommes ont inventé des grands procès, des prisons et des peines, c’est qu’ils n’ont pas trouvé mieux pour les monstres.
Mais si vous-même voyiez un de ces criminels blessé au bord d’une route , vous iriez lui porter secours sans réfléchir, catholique ou pas...
Gina
Magnifique Gina qui me comble de joie dans sa façon, gentille et angélique, de reconnaître que la démocratie est peut être le moins pire des régimes mais certainement le plus perverti. En effet, comment peut-on ne pas identifier les individus aux politiques "qui les manipulent" puisque c'est le peuple qui élit ces merdes ? On n'écrit sans doute pas l'Histoire avec des citations mais quand même, ça aide ! Alors citons Chateaubriand dans ses "Mémoires d'Outre-tombe" :
"Mais s'ils ont tant osé, vous avez tout permis.
Plus l'oppresseur est vil plus l'esclave est infâme".
Enfin, gentille Gina, croyez vous qu'il soit encore temps de compatir ?
JLB
On pourrait pas essayer de tout ramener à moi Gina por favor ?
Une vraie bonne âme devrait aussi être capable après évaluation diagnostique d'abréger les souffrances d'un cas désespéré de criminel agonisant : prête à l'achever sur le bord de la route, pour qu'il souffre moins longtemps ?
"Plus l'oppresseur est vil plus l'esclave est infâme".
bien vu JLB , c'est prouvé 5 lignes plus haut dans votre commentaire :
"c'est le peuple qui élit ces merdes".
autant de lucidité sur soi-même est effarant.
con mucho gusto.
ludo
Non Gina. N'écoute pas Marc. Une vraie bonne âme n'a aucun diagnostic à établir, aucune consigne à suivre fusse-t-elle religieuse, politique ou militaire.
Un petit Desproges pour la route :
"Les femmes n'ont jamais eu envie de porter un fusil, pour moi c'est quand même un signe d'élégance morale".
Ciao, bella
JLB, je veux bien accepter vos remarques même si je trouve aujourd'hui,fort utopistes ces écrivains des Lumières.
Je rêve d'êtres humains qui ne seraient pas prisonniers des partis ou institutions ou réseaux, tout ce qu'on voudra... qui les transforment en dindons et les font (comme disait Danton, pour rester dans les citations) aller en troupe.
Marc, vous savez qu'on achève bien les chevaux - tout comme les chiens qu'on aime -, mais les hommes, on cherche à les soigner, les restaurer, les récupérer, même quand ils ont été des monstres.
Gina
désolé pour vos illusions, vous retardez les filles : de nos jours dans bien des pays les femmes ont des fusils...
et même les médecins, à l'hopital, arrêtent les souffrances depuis des décennies, sans qu'ils soit besoin de légiférer sur l'euthanasie...
Mais de quelles illusions tu parles ? On ne va pas s'amuser (façon de parler) à comptabiliser les pays et leurs femmes à fusils (qui ne doivent pas former des légions tout de même). Et même si tu veux jouer "al gato" comme tu le dis toi même, je persiste à dire que le premier réflexe d'une femme est de donner la vie, pas la mort. Les motivations ou justifications de tes "femmes à fusils" n'ont rien d'inné et ne nous font pas nous sentir fières, nous, les filles qui retardons.
Quant aux médecins à l'hôpital, le contexte n'est absolument pas le même de celui auquel il est fait allusion précédemment. L'acte du médecin soulage un malade en souffrance mais il est dans un champ de décision lié à sa fonction (légitimé ou pas, seule sa conscience le guide). Plus haut, nous parlions du "monstre" qu'il nous est permis d'achever ou de secourir : rien à voir quant à la motivation du geste de l'exécuteur. Le sens de l'acte n'est absolument pas le même.
Tiens, au fait, Marc, tu m'as donné une idée : pour demain matin, j'ai pris la décision de remplacer ma gelée de groseilles et autres marmelades un peu acides par un miel d'acacia .... histoire de se souvenir que la nature est généreuse et nous offre des douceurs incomparables.
des légions d'amazones armées jusqu'au dents.... ;-) !
mettons : tu es une femme armée en temps de guerre qui vient de petit-déjeuner au miel d'acacia : tu es nommée - ordre de ton état-major- par la société pour appliquer le jugement : la mort.
Quand tu achèves le criminel qui agonise, tu rends justice ou tu abrèges ses souffrances ?
C'est ce que je voulais dire... amazone du net. vais aller voir maintenant sur ''Adios Chulo'' si je me fais proprement exécuter, après le commentaire qui sera vécu comme incendiaire que j'ai déposé là-bas !?!...
Mettons rien du tout ! Ta femme armée en temps de guerre s'appelle un soldat : si son état-major lui demande de donner la mort, cela s'appelle "faire son boulot". C'est pour cela que je te dis plus haut que les "femmes à fusils" ne me rendent pas fière. Note bien que si elle achève un criminel qui agonise elle n'abrège ni souffrance ni rend justice : elle exécute un ordre militaire. Ne mélange pas tout.
P.S. : pas amazone ..... j'ai les deux (moi aussi) et je ne fais pas la guerre.
Allez, va croiser le fer avec Chulo. Il m'a semblé que les lames étaient bien croisées.
Tiens, au fait, les répétitions involontaires de mots ou de phrases .... ce ne serait pas un début d'Alzheimer ? Il va falloir que je consulte ! Quoique "croiser" et "croisé" ça reste toujours dans la racine de "croix" !!! Doux Jésus, je n'en sors pas.
Maja Lola, dans la suite de votre croix et de votre exclamation "Doux Jésus !" je vais vous raconter une histoire vraie.
Vers 1944, Daniel Rops (1901-1965) a écrit un gros livre intitulé "La vie de Jésus" qui eut un grand succès et rapporta beaucoup de droits d'auteur. Un jour, Daniel Rops se trouvait à une réception avec son épouse qui portait un superbe manteau de vison. Ils croisent François Mauriac qui s'approche de Mme Rops, tâte le vison et toujours aussi méchant et sarcastique s'écrie:"Doux Jésus !".
Les beaux-jours arrivent, vous allez pouvoir ranger vos visons.
Les pauvres les fichent dans des cartons avec de l'anti-mite.
Les riches les rangent dans des frigos ad-hoc parait-il.
Ou alors c'est l'inverse ? Tiens, v'la Alzheimer.
JLB
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