jeudi 21 mai 2009

Quand le défaut d'intelligence miaule l'irrespect du Roi



Lilian Peille me fait passer cette resena d'Antonio Lorca dans El Pais, éloquente sur la démarche qui préside au montage d'une corrida de garantie débouchant sur un fracaso de catégorie. Lorca pose à mon sens la bonne question : Où est l'intelligence ?
On peut en effet se demander quel avantage il y a à choisir, et pour Madrid, des toritos invalides pour des torerazos au sommet de leur art, chacun capable de tuer une ganaderia de senors-toros dans la journée. Peut-être faudrait-il commencer par renvoyer tous les veedores-parasites, reprendre le contact direct empresa-ganaderos et demander aux toreros qu'ils ne s'intérèssent aux toros qu'une fois face à eux sur le sable des ruedos dans la magnifique incertitude du danger et de l'aléatoire, seule et nécessaire condition pour garder sa dignité à la corrida.
Toros de Núñez del Cuvillo, muy mal presentados en general; inválidos, mansos y descastados. Destacó por su nobleza el anovillado quinto.
Apunten los nombres: Julián López, El Juli; Manuel Jesús, El Cid, y Miguel Ángel Perera. He aquí tres antitaurinos declarados, que ayer hicieron profesión de fe en la mismísima plaza de las Ventas. Son tres figuras, por supuesto; figuras que están acompañadas por una pléyade de veedores que van al campo, se reúnen con el ganadero, quien les muestra los toros que tiene apartados para Madrid. Los veedores los ven, que para eso están, y emiten su veredicto: "Éste, sí; quítame el 24; mueve el jabonero que me parece que puede embestir; ése, no; aquél tampoco me gusta...". Y, claro, faltan toros, y el ganadero, que está para servir a su cliente, les enseña otros que tenía previstos para plazas de inferior categoría. Siguen los veedores: "Ese castaño sí que es bonito; vaya hechuras que tiene aquel negro listón...". Y el ganadero guarda silencio, esconde los que tenía preparados, embarca la corrida elegida, la aprueban los veterinarios -porque no se olvide que el cartel lo forman tres figuras, la expectación está por las nubes y a ver quién es el presidente valiente que rechaza los toros y se expone a que los toreros se nieguen a torear- y los animales salen al ruedo de Madrid.

Y, entonces, el público se siente estafado porque comprueba que ha venido a ver toros y le ofrecen gatos que, además, demuestran una invalidez enfermiza y una mansedumbre y ausencia de casta desesperante.
Pero quede claro que, con la complicidad de la autoridad, los principales responsables son los tres toreros antes citados. Ellos son los que permitieron que ayer se celebrara un simulacro de corrida, una triste caricatura de una fiesta que está basada en toros encastados y poderosos, y no en tullidos borregos que se desploman antes de finalizar la primera carrera. Pero las figuras esperan que uno meta la cabeza, derroche nobleza y les permita demostrar todo el arte que llevan dentro. Pero cometen un error de principiante: esos toros que ayer trajeron a Madrid son idóneos para plazas de segunda y tercera, donde estas tres figuras les hubieran cortado orejas y rabos varios. Pero, en Madrid, no. En esta plaza, esos toros son el cuerpo de un fraude.
Sin embargo, hay algo inexplicable en toda esta historia: ¿qué necesidad tienen El Juli, un torero en un momento extraordinario de poderío y sapiencia; El Cid, un torerazo que, quizá, no atraviese su mejor momento; y Perera, que derrocha firmeza y valentía, de hacer este ridículo tan espantoso en esta plaza? Incomprensible, pero cierto. ¿Dónde está la inteligencia? ¿Quiénes son los consejeros de estos tres señores?
Pero lo cierto es que, entre los tres infligieron un feo bajonazo a la fiesta de los toros. Y si los toreros -las figuras- le pierden el respeto a la fiesta, al toro y al público, ¿quién defenderá este espectáculo de tantos sartenazos como está recibiendo? Si el milagro diario es que la gente siga llenando las plazas y pagando un dineral para que reciban a cambio una vergonzosa estafa...
No tiene explicación racional que El Juli se haya prestado a esta pantomima. Es, hoy por hoy, un torero que raya la perfección técnica, y así lo demostró ante su amorfo lote. Las dos faenas tuvieron pasajes de toreo auténtico, con el toro embebido en la muleta, por ambos lados, pero nadie le hizo caso. El ambiente estaba enrarecido desde el primer novillote y nada tuvo ya importancia.
El Cid tampoco tiene perdón. No parece que disfrute de un momento dulce, lo cual es normal en la vida de cualquier figura. Pero lo de ayer... Primero, intenta ponerse bonito con una birria de torete borracho, que fue el segundo de la tarde; después, permitió que lo desbordara un becerrote, al que banderilleó muy bien Alcalareño, que tuvo motor en el tercio final y con el que no se acopló en ningún momento. Algún natural surgió con largura, pero en un conjunto de pases acelerados y destemplados, en una pelea desigual de la que salió triunfador el novillo. Se colocó mal con la derecha, usó el pico y toda ilusión se diluyó con más pena que gloria.
¿Y Perera? Este torero necesita un toro codicioso para que luzca su firmeza y la hondura de su brillante toreo. Su primero, una birria; una buena tanda de derechazos en el sexto, y muy pesado cuando el toro se paró.
Si no hay respeto, señores toreros, ustedes y no otros acabarán con los toros.
Por cierto, la fiesta tiene la suerte de que el Rey sea aficionado. Pero don Juan Carlos tiene la negra: raro es el día que viene que no le dan gato por liebre. Si es que estos taurinos no respetan ni la Monarquía...

photo Alvaro Garcia

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Donc, il faut aussi se remettre à l'espagnol ?
G

Lilian a dit…

Une traduction libre d'Isa du Moun que Marc connaît. Lilian
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Toros de NuNez del Cuvillo, mal présentés en général, invalides, trouillards et décastés. Le cinquième se détacha du lot par sa noblesse.
Inscrits les noms de Julian Lopez El Juli, Manuel Jesus El Cid et Miguel Angel Perera.Trois anti-taurins déclarés, qui avaient fait profession de foi dans cette même arène de Las Ventas.
On peut pourtant supposer que se sont trois vedettes. Vedettes accompagnées d’une pléthore de veedors qui vont au campo, qui se réunissent avec le ganadero, qui leur montrent les toros, qui les mettent de coté pour Madrid.
Les veedors les voient, d’où leurs noms, et émettent leurs verdicts : « celui là oui, sors-moi le 24, fait bouger le clair, on dirait qu’il peut embestir, celui là non, celui ci non plus ne me plait pas… » Et, c’est clair, il manque des toros, et le ganadero, qui est là pour servir ses clients, leur en montre d’autres qui étaient prévus pour des arènes de catégories inférieures.
Les veedors suivent : « ce marron, oui il est joli, quelle forme il a ce noir rayé… » Et l’éleveur garde le silence, cache ceux qu’il avait préparés, embarque la corrida choisie, les vétérinaires l’approuvent –parce qu’on oublie pas que le cartel est formé de trois vedettes, l’attente impatiente est grande et on va voir qui est le brave président qui refuse les toros et s’oppose aux toreros qui refusent de toréer- et les animaux sortent sur le sable de Madrid.
Et ainsi, le public, se sent escroqué parce qu’il est venu voir des toros et on lui offre des chats qui, en plus, montrent une invalidité maladive et une trouillardise et absence de caste désespérante. Mais il reste clair, que, avec la complicité des autorités, les principaux responsables sont les trois toreros sus-cités.Ce sont eux qui permettent que se célèbre un simulacre de corrida, une triste caricature de notre fête qui est basée sur les toros encastés et puissants, et non sur des agneaux impotents qui s’écroulent avant de finir la course.
Mais les vedettes attendent qu’un mette la tête, déborde d’énergie et leur permette de démontrer tout l’art dont ils sont capables.Mais ils commettent une erreur de débutant : ces toros qui sont arrivé hier à Madrid sont appropriés pour des arènes de seconde et troisième catégories, où il y a trois vedettes qui leur auraient coupé plein d’oreilles et de queues. Mais, à Madrid, non. Dans cette arène, ces toros sont le corps du délit.
Cependant, il y a quelque chose d’inexplicable dans toute cette histoire : qu’ont besoin El Juli, un torero dans un moment extraordinaire de puissance et de savoir : El Cid, un sacré torero qui, parfois, ne traverse pas un bon moment.Et Perera, qui déborde d’affirmation et de vaillance, de se couvrir d’un ridicule si épouvantable dans cette arène ?Incompréhensible, mais sûr !Où est l’intelligence ? Qui sont les conseillers de ces messieurs ?
Ce qui est sûr c’est que les trois ont infligé un vilain coup bas à la fête des toros.Et si les toreros –les vedettes- perdent le respect de la fiesta, du toro et du public, qui défendra ce spectacle de tous les coups qu’on est en train de lui asséner ?
Si le miracle ordinaire est que les gens continuent de remplir les arènes et payent la peau des fesses pour recevoir en échange une honteuse escroquerie…
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La suite arrive car la longueur des commentaires est limitée.

Lilian a dit…

La suite.
*********Il n’y a pas d’explication rationnelle au fait que El Juli se soit prêté à cette pantomime. C’est actuellement le torero qui allie la perfection et la technique, et il le démontre devant son lot amorphe.Les deux faenas furent des passages de toréo authentique, avec le toro absorbé par la muleta, des deux cotés, mais personne n’en fit cas. L’air était rare depuis l’apparition du premier novillo et rien d’autre n’avait d’importance.
El Cid non plus n’a pas d’excuse. On ne dirait pas qu’il se régale d’un moment agréable, c’est normal dans la vie de n’importe quelle vedette. Mais ceux d’hier…
En premier, il essaya de faire joli avec une cochonnerie pour torero ivre, qui fut le second de l’après-midi ; après, il fut débordé par un becerro, que banderilla très bien Alcalareño, qui avait assez de moteur jusqu’au dernier tercio, mais avec lequel il ne s’accorda jamais.Quelque naturelle surgit avec longueur, mais dans un magma de passes accélérées et détemplées, dans l’ensemble inégal et de laquelle le novillo sortit gagnant. Il se plaça mal avec la droite, abusa du pico et toute illusion se dilua avec plus de peine que de gloire.
Et Perera ? Ce torero a besoin d’un toro avide pour que brille son pouvoir et la profondeur de son étincelant toreo. Son premier une saleté ; une bonne dose de derechazos au sixième, et très ennuyeux quand le toro s’arrêtait.
S’il n’y a pas de respect, messieurs les toreros, vous et nous en auront fini avec les toros.
Ce qui est sûr, c’est que la fiesta a la chance que le Roi soit aficionado. Mais Don Juan Carlos a la poisse : il ne vient pas si souvent que ça pour qu’on lui donne du chat à la place du lièvre.Si ces taurins ne respectent pas la monarchie…