samedi 19 septembre 2009

La Véronique de Julio Aparicio






Loin de l'apparat rutilant et bien en vue des costumes d'un javier Conde, Julio Aparicio en arborait un tout noir, seul le gilet brillant près du coeur et des tripes, d'ors brodés. Il m'est apparu que cela symbolisait bien la différence d'authenticité que je ressentais à propos de ces deux toreros qui prospèrent dans le même registre. Ce n'est pas une certitude, juste un sentiment. Juste la perception subjective depuis mon gradin : là où Conde semble recruter le duende sur commande, jouer la comédie, l'autre, Aparicio, semble habité soudain par de réelles fulgurances mystérieuses. Il a donné ce matin à la cape devant son premier toro, une très émouvante interprétation de la Véronique. La sienne. Une interprétation qui ébouillanta l'arène instantanément. Superbe, et à jamais rangée dans mon souvenir : aussi belle que le costume, une lumière sombre où brillaient enfouies dans ses viscères, les pépites éternelles de ce qu'il est possible de nommer Art. Amplitude, douceur, profondeur, rythme, esthétique, interprétation singulière, tout y était.

1 commentaire:

Jean M. Robert a dit…

Muy bonitas fotos, la verónica de Julio Aparicio es de lo mejor que nos queda todavía para disfrutar, espero que unos añitos más, antes de que las tauromaquias de los Ruben Pinar y Román Perez hayan arrasado con todo .....en los medios oficiales solo hablan de Ponce y de su enisimo numero de toreo-UVI, pero siempre hay lecturas diferentes, gracias.
Un saludo,