Et voilà… J’étais bien tranquillement installé dans la moiteur de l’été, sans envie aucune, quand ce titre de journal me sortit de ma torpeur : La feria d’Abou Dhabi est attribuée à Simon Casas. Enfin ça revenait à ça. J’ai tout de suite regardé le coin droit de la page, mais non, on n’était pas le premier avril mais le cinq août. Le jour d’aujourd’hui quoi, comme disent les excités du pléonasme télévisé. Me sont revenues les paroles de Casas sur France-Inter : « nous ne sommes pas des expansionnistes ». Mais bon, faut reconnaître, il y a des offres qui ne se refusent pas. Même le Louvre a fait les yeux doux. Et nous, on ne va pas tarder à bander avec les oreilles – comme des filles mais avec une tendance maso - quand on écoutera les grands écarts lyriques par lesquels Simon va nous justifier une implantation taurine au pays des dromadaires. On doit se faire chier à Abou Dahbi, non ? Et puis, réalisez un peu quel pied ça va être pour un créatif comme lui, d’embobiner ces Cheikhs archi-provisionnés sur un territoire absolument vierge de connaissances taurines… le fantasme absolu… ce serait comme… chai pas moi… un éditeur (qu’aurait des puits de pétrole aussi) qui vous dirait :
- Tiens, voilà cinquante millions d’euros, des stylos et des pages blanches, écris ce qui t’amuse, j’en ferai un best-seller.
Ou alors qu’à trente ans on vous dise :
- Tu vois cette jeune vierge là-bas ? C’est la plus belle femme du monde, elle veut tout connaître de l’amour et du plaisir et elle t’a choisi comme initiateur pour une année. Le cadre ? L’île d’Arros, prêtée par Liliane. Vous courrez tout nus dans les vergers de l’île pour cueillir tous ses fruits juteux… Bon seule contrainte, de temps en temps Woerth vient y bronzer, tout paradis a son serpent.
Trop jouissif ! L’éclate pure et simple pour Saint Simon ! Il sera le producteur, le philosophe, l’impresario, le prédicateur, l’artiste suprême, que sais-je encore, le prophète quasiment, une sorte de demi-Dieu enturbanné et djellabatisé. J’vous dis pas tous les amis qu’il va voir se faufiler dans son sillage. Et puis on ne prendra que les meilleurs, là-bas, dans tous les domaines. Allez savoir s’il n’est pas déjà en relation avec les sommités généticiennes du monde moderne pour créer le toro à quatre oreilles, celui qui permet des triomphes majuscules… Nouvel a été approché et on croise très fort les doigts pour que ce soit pour dessiner l’arène et non l’affiche ! En ce qui concerne les bouts d’habits de lumière, Lacroix est pressenti évidemment. Pour les alguacillilas je verrais bien Claudia Schiffer et Adriana Karembeu, enfin pas de la teinte, de la vraie blonde quoi, choisie sur foufoune.
Ouaaaah le luxe… vous imaginez ? Pour le peon qui a commencé sa carrière en Extremadure … finir dans le jacuzzi en marbre d’une suite de palace tapissé de feuilles d’or…. ? Entre deux impulsions subaquatiques, il va chialer en se remémorant su abuela fusillée pour avoir volé quatre oranges dans le cortijo voisin pour délivrer sa progéniture des coups de cornes de la famine !
Ah putain, Simon-le-Pionnier, si tu n’existais pas, faudrait qu’un écrivain t’invente dans un de ses romans. D’ailleurs va savoir si un des candidats du prix H qui viennent espournifler par ici, ne va pas nous pondre une nouvelle arabo-andalouse de bon aloi. Verts, qu’ils sont les antis. Et les resenas de Zocato ? Vous les imaginez ses resenas bercées par la brise chaude des cordons dunaires et les roulements d’embounigue des danseuses orientales ? Chaud-bouillant qu’il va être le Zocato ! Et qui vous dit que je ne finirai pas moi-même pétrisseur de cellulite Abou Dhabieuse et passeur de savoir taurin franchisseur de dunes ? j’ai le 4x4, déjà. Ah ben non, on a dit qu'on prenait que les meilleurs... Inch Allah, tous à la gamelle !
- Tiens, voilà cinquante millions d’euros, des stylos et des pages blanches, écris ce qui t’amuse, j’en ferai un best-seller.
Ou alors qu’à trente ans on vous dise :
- Tu vois cette jeune vierge là-bas ? C’est la plus belle femme du monde, elle veut tout connaître de l’amour et du plaisir et elle t’a choisi comme initiateur pour une année. Le cadre ? L’île d’Arros, prêtée par Liliane. Vous courrez tout nus dans les vergers de l’île pour cueillir tous ses fruits juteux… Bon seule contrainte, de temps en temps Woerth vient y bronzer, tout paradis a son serpent.
Trop jouissif ! L’éclate pure et simple pour Saint Simon ! Il sera le producteur, le philosophe, l’impresario, le prédicateur, l’artiste suprême, que sais-je encore, le prophète quasiment, une sorte de demi-Dieu enturbanné et djellabatisé. J’vous dis pas tous les amis qu’il va voir se faufiler dans son sillage. Et puis on ne prendra que les meilleurs, là-bas, dans tous les domaines. Allez savoir s’il n’est pas déjà en relation avec les sommités généticiennes du monde moderne pour créer le toro à quatre oreilles, celui qui permet des triomphes majuscules… Nouvel a été approché et on croise très fort les doigts pour que ce soit pour dessiner l’arène et non l’affiche ! En ce qui concerne les bouts d’habits de lumière, Lacroix est pressenti évidemment. Pour les alguacillilas je verrais bien Claudia Schiffer et Adriana Karembeu, enfin pas de la teinte, de la vraie blonde quoi, choisie sur foufoune.
Ouaaaah le luxe… vous imaginez ? Pour le peon qui a commencé sa carrière en Extremadure … finir dans le jacuzzi en marbre d’une suite de palace tapissé de feuilles d’or…. ? Entre deux impulsions subaquatiques, il va chialer en se remémorant su abuela fusillée pour avoir volé quatre oranges dans le cortijo voisin pour délivrer sa progéniture des coups de cornes de la famine !
Ah putain, Simon-le-Pionnier, si tu n’existais pas, faudrait qu’un écrivain t’invente dans un de ses romans. D’ailleurs va savoir si un des candidats du prix H qui viennent espournifler par ici, ne va pas nous pondre une nouvelle arabo-andalouse de bon aloi. Verts, qu’ils sont les antis. Et les resenas de Zocato ? Vous les imaginez ses resenas bercées par la brise chaude des cordons dunaires et les roulements d’embounigue des danseuses orientales ? Chaud-bouillant qu’il va être le Zocato ! Et qui vous dit que je ne finirai pas moi-même pétrisseur de cellulite Abou Dhabieuse et passeur de savoir taurin franchisseur de dunes ? j’ai le 4x4, déjà. Ah ben non, on a dit qu'on prenait que les meilleurs... Inch Allah, tous à la gamelle !
20 commentaires:
espournifler : ben chai pas moi, comment on pourrait traduire ça... venir renifler d'une narine espiègle et sur la pointe des pieds, enfin dans le genre, voyez...
embounigue ou embounige peut-être : le nombril.
et dire que Maja Lola est en train de se taper un turbo au beurre blanc précédé de langoustines à la plancha, suivies de Bellons... pfff, c'est injuste la vie.
Avant de partir chez l'émir, Simon, il ferait bien de nous donner les comptes d'Haïti, non ?
magnifique ami!
on se dit toujours, on est des sales cons, des grincheux et ils ne feront jamais ça, et on a tort de présumer qu'ils pourraient le faire. Après Mont de Marsan, Abou machin!
mais, si ils le font, ces ultras liberaux du sud est, , avec notre dede servile de vieux boucau pour ramasser les miettes, au nom de notre passion déçue.
moi ça ne me fait pas réellement rire, que ce que j'ai aimé soit aux mains de voyous.
j'ai déjà sarkozy et bettencourt pour rigoler.
je t'embrasse.
Vous aurez peut-être ramarqué que cet hôtel d'Abu Dahbi où l'on va instaurer la corrida ressemble étrangement à celui du front de mer de barcelona où on la supprime. Soit dit en passant.
la modernité façon nouvel, distingué malaxeur de cellulite.
Les toros, ils vont venir en camion, en bateau ou en avion?
J'ai l'impression qu'ils ne vont pas être très frais...
Mais au fait, y aura t'il des toros?
isa du moun
non, non, containers réfrigérés, ou alors, importation de vaches et paillettes. mais bon il faudra bien commencer avec des choses qui ressemblent à des toros!
j'ai hate de voir les picadors sur de vaillants chameaux!
j'ose espérer que c'est une manère de poisson d'avril, quoique!!!!!!!!!!
L'hotel W de Barcelone est de Ricardo Bofill,celui de Dubaï , de Tom Right.Il n'y a pas que Jean Nouvel dans le monde de l'architecture moderne.Les deux tours se ressemblent... de loin en marchant vite.
Après avoir créé la station de ski en plein désert sous bulle qui peut-être ne les amuse plus, les cheikhs vont se refaire la Camargue, avec les marécages ,les toros ,les chevaux, les mas en plein désert et même s'offrir des arènes en pierre de taille.Grandiose le projet!
En même temps d'autres n'ont rien,même pas de l'eau à boire... ni un toit sur la tête...Est ce que ceux qui paient 8000€ la nuit à l'hôtel Burj al arab , ça les empêche de dormir?
isa
C'est pas le pays des chevaux là-bas? Lawrence d'Arabie m'aurait menti?
Picador sur un dromadaire... rigolo!
isa du moun
Cher Marc,
C'est prodigieux (au sens quasi étymologique)!... A nouveau la réalité dépasse la fiction - quoique que ce que tu en écrive lui apporte déjà un autre prodigieux... rigolard et superbement rabelaisien!
Eh bien, ce coup ci on pourra vraiment dire: "Les chameaux aboient mais la caravane (l'encierro?) passe"!...
Pour finir, j'ai juste envie d'évoquer le sort de ces deux frères d'aficion d'il y a près de quarante ans, "maletillas" sur les routes d'Espagne, devenus matadors de toros à force de volonté... L'un, Bernard DOMBS (devenu Simon CASAS) ne peut apparamment cultiver son ego que dans la lumière (et Abu Dhabi ce sera le pied!); l'autre, demeuré Alain MONTCOUQUIOL, préféra tôt l'ombre, d'où il put couvrir de gloire son petit frère Christian (Nimeño II), ombre où son ego semble davantage encore se complaire - s'enfonçant parmi les mots à la recherche sans fin de ce petit frère mort!... A l'un la lumière, à l'autre l'ombre - mais le plus lumineux des deux pourrait bien n'être pas celui qu'on croit...
Abrazo (gardois) - Bernard
C'était une saillie isa du moun!
Tu fais très bien, cher bernard d'évoquer ces deux destins.
Abrazo et viva la vida!
Toutes les isa aiment les saillies...
ceci dit, le rejon en mehari ça devrait aussi avoir une sacrèe gueule, avec un cheich avec provision, évidemment, aux commandes.
j'ignorais ce goût pour les saillies cher M.D.
tu voulais dire "toutes tes" isa!
franchement je croyais que c'était une "connerie", une boutade.
ça a l'air vrai.
tout m'en tombe, et je n'ai pas besoin de ça!
et il y aura même des piques précise l'abominable de nimes. du sérieux donc, rien à voir avec las vegas si ce n'est le pognon!
nouvel et lacroix dans le bateau aussi! putaing!!!!!!!!!!!!!!!!!
et voilà, je m'exprime sur un ton tellement badin que personne ne me croit plus !
Au loup !
le prochain ernesto à un protégé de l'émir!!!!
Là c'est moi qui ne suis plus.Mais c'est quoi cette histoire de saillie?
isa
et je pense begbeder pour "couvrir" l'événement.
oh ça pue, c'est vilain, les rats quittent le navire!
j'ai telephone a xavier, il ne me croit pas!
Ben oui mais de Klein à Casas il y a tout un univers : des planètes, des comètes, des astéroïdes, des trous noirs, Marie-Sara, de l'anti-matière...
Saillie : je ne vois qu'un puissant étalon de la chalosse pour t'expliquer ça...
M'enfin ! Un prix Renaudot ne va pas se commettre à rendre compte..., non, je le vois plutôt à la droite de Casas lors de conférences vulgarisatrices pour apporter la caution de la littérature françoise à l'art taurin vu que tout bezuquet il traînait au pays basque... je suis en train de lire son livre (oublié le titre ! ) enfin bref celui du prix, uniquement parce que la Gina me tannera tant que je ne l'aurais pas lu et je peine à le finir... je peine à m'ingurgiter son arbre généaloqique mondain, je peine et m'ennuie, mais bon, c'est mon devoir de vacances alors faut que j'le finisse 'cause que si défois qu'y aurait une rebondissure aussi ino que pinée...
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