C'est à ce rocker des ruedos qui s'est toujours trompé de fruit (la pêche certes mais pas de banane) et son improbable habit Stendhalien que je dois la résolution d'une énigme qu'on m'a souvent posée et devant laquelle j'ai séché un demi-siècle durant :
- Pourquoi les toreros, ces symboles de maîtrise virile, sont-ils affublés de chaussettes roses ?
Grâce au cyclone de Jerez, on le sait maintenant : parce que dans une autre couleur, c'est affreux !
Après les patas blancas pour les toros, voici donc les calcetines negras pour un résultat qui doit osciller entre le croque-mort de Lucky Luke, le randonneur Afghan et votre notaire en hiver.
C'est un Piedras Rojas qui ouvrit la miurada. Bien fait, très armé et faiblard congénital qui permit à Angel de la Rosa de conserver son regard effaré durant deux faenas avec quelques jolies naturelles et de très laides épées. Deux confirmations d'alternative, cela fait beaucoup de simagrées que le public finit par siffler jusqu'à faire croire aux impétrants soudain pris dans les affres du doute, qu'ils doublonnaient les rituels...
Et puis les Miuras sortirent et pas très fort. Qui, amyotrophié du train arrière, qui boiteux, qui les cornes immédiatement en pinceaux et tous faibles et pas vraiment aimantés par le caparaçon.
Le toro de Los Galos si décrié parce qu'il tirait constamment aux planches m'a bien plu. Il avait plus de potentiel de combat que bien d'autres. Encore eût-il fallu que "Black Socks" se croise un peu et pèse sur lui pour l'intéresser ce qui semble être un souci moins prégnant que la couleur de ses chaussettes. On a les priorités qu'on peut.
Un seul toro sortit du toril comme un toro doit sortir : au galop, levantado, avec une envie incoercible de bouffer tout ce qui se trouve sur un terrain, le ruedo, qu'il s'approprie instantanément. J'ai nommé Datilero, Miura salinero coletero de 1260 livres que Castano eut le mérite de "voir" et comprendre, qui prit ses trois piques - Ô évènement majeur - dont deux depuis la gare SNCF du boulevard Talabot. Alors... pourquoi ne vais-je pas être si enthousiaste que l'ensemble du conclave ? Parce que je suis chiant ? C'est possible aussi... Mais surtout parce que cette faena que lui servit Castano je l'avais déjà vue, la même, oui, à Céret face à un Escolar Gil : tout y était identique ; la lointaine mise en suerte ; le jet de la montera pour déclencher la charge devant lequel le public fait toujours : Oooooh... la faenita de cet humble, sobre et corto torero qui intrinsèquement est allée de mas à menos et enfin le recibir final : tout pareil je vous dis ! Alors un "triomphe" comme on le lit dans le journal ? Surtout l'impression d'un torero honnête et valeureux mais sans l'art et le pouvoir de se hisser à la hauteur des possibilités d'un toro qui n'était pas un grand toro comme l'Escolar de Céret mais un bon toro, certes. Je remarque d'ailleurs qu'il n'y avait guère que le porteur du torero pour former le cortège de la sortie en "triomphe". Comme quoi, on est toujours moins con lorsqu'on voyage - mais bien plus chiant- et avec le package, la désagréable impression que cela relève du procédé et donc.... putain... 13h45 ? C'est que je bosse à 14h, moi.... allez, Ciao !
- Pourquoi les toreros, ces symboles de maîtrise virile, sont-ils affublés de chaussettes roses ?
Grâce au cyclone de Jerez, on le sait maintenant : parce que dans une autre couleur, c'est affreux !
Après les patas blancas pour les toros, voici donc les calcetines negras pour un résultat qui doit osciller entre le croque-mort de Lucky Luke, le randonneur Afghan et votre notaire en hiver.
C'est un Piedras Rojas qui ouvrit la miurada. Bien fait, très armé et faiblard congénital qui permit à Angel de la Rosa de conserver son regard effaré durant deux faenas avec quelques jolies naturelles et de très laides épées. Deux confirmations d'alternative, cela fait beaucoup de simagrées que le public finit par siffler jusqu'à faire croire aux impétrants soudain pris dans les affres du doute, qu'ils doublonnaient les rituels...
Et puis les Miuras sortirent et pas très fort. Qui, amyotrophié du train arrière, qui boiteux, qui les cornes immédiatement en pinceaux et tous faibles et pas vraiment aimantés par le caparaçon.
Le toro de Los Galos si décrié parce qu'il tirait constamment aux planches m'a bien plu. Il avait plus de potentiel de combat que bien d'autres. Encore eût-il fallu que "Black Socks" se croise un peu et pèse sur lui pour l'intéresser ce qui semble être un souci moins prégnant que la couleur de ses chaussettes. On a les priorités qu'on peut.
Un seul toro sortit du toril comme un toro doit sortir : au galop, levantado, avec une envie incoercible de bouffer tout ce qui se trouve sur un terrain, le ruedo, qu'il s'approprie instantanément. J'ai nommé Datilero, Miura salinero coletero de 1260 livres que Castano eut le mérite de "voir" et comprendre, qui prit ses trois piques - Ô évènement majeur - dont deux depuis la gare SNCF du boulevard Talabot. Alors... pourquoi ne vais-je pas être si enthousiaste que l'ensemble du conclave ? Parce que je suis chiant ? C'est possible aussi... Mais surtout parce que cette faena que lui servit Castano je l'avais déjà vue, la même, oui, à Céret face à un Escolar Gil : tout y était identique ; la lointaine mise en suerte ; le jet de la montera pour déclencher la charge devant lequel le public fait toujours : Oooooh... la faenita de cet humble, sobre et corto torero qui intrinsèquement est allée de mas à menos et enfin le recibir final : tout pareil je vous dis ! Alors un "triomphe" comme on le lit dans le journal ? Surtout l'impression d'un torero honnête et valeureux mais sans l'art et le pouvoir de se hisser à la hauteur des possibilités d'un toro qui n'était pas un grand toro comme l'Escolar de Céret mais un bon toro, certes. Je remarque d'ailleurs qu'il n'y avait guère que le porteur du torero pour former le cortège de la sortie en "triomphe". Comme quoi, on est toujours moins con lorsqu'on voyage - mais bien plus chiant- et avec le package, la désagréable impression que cela relève du procédé et donc.... putain... 13h45 ? C'est que je bosse à 14h, moi.... allez, Ciao !
3 commentaires:
Première reseña des vendanges nîmoises.
Il faut noter que tes références littéraires sur le costume du torero en chaussettes noires sont d'un niveau plus "classe" que celles de "Toro, torero y aficion" qui titrent sur leur post : "No es Spiderman, es Padilla".
Plutôt versés sur les "comics" tras los pirineos.
Ils ironisent même sur un habit de lumières plutôt éteint pour économiser de l'énergie avec des ampoules basse tension et, ô comble du bon goût, en faisant allusion à de petits lampions rouges au-dessus de certains huis dans des quartiers peu fréquentables ... Poésie quand tu nous inspires ...
J'imagine que le porte-jaretelles était rouge
Plus sérieusement, je me suis aussi posé la question. Enfin, on me l'a posée et je suis resté coit. Coit, pas coït, précisons, encore que ça m'aurait permis de sortir de l'affre, sans perdre de mon prestige d'encyclopédique tauromache. Du moins si je n'avais pas un epu forcé sur le spiritueux. Bref, elles ont de ces questions,les filles, j'bous jure.
On voit parfois des bas blancs, dans les goyesques. Pas trop mal. Cela me fait supposer que les bas, jadis, étaient ainsi. Le passage de blanc a rose, j'imagine, c'est pour les projections de sang. Ca fait un peu boucher, les tâches rouges sur du blanc. En plus, maintenant, avec les Experts, on peut analyser ce qui s'est passé rien qu'en regardant le sang sur le mur. Imaginons, le bajonazo révélé aux yeux de tous par la disposition des gouttes sur la cheville ! Pas bon pour les oreilles, ça. Evidemment, iol faudrait imaginer le président à quatre pattes dans le sable avec sa loupe pendant que les mouchoirs s'agitent. Tout ça prendrait un temps fou.
Cela dit, je me souviens avoir vu Luis Miguel lors de sa réapparition en, 1971 à Arles en costume picassien avec des bas vert amande assortis au reste. Je crois me souvenir que ça avait été commenté dans les chaumières...
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