Dimanche après-midi pendant la corrida, s'est élevée soudain la grosse voix de Jean-Charles Roux organisateur de voyages patenté, revistero de "Toros" attitré et à l'occasion chanteur pour dames gominé :
- Hé hoooo ils sont en train de saloper la statue de Nimeno, faut y aller, lààààà...
Sur le parvis de la statue sur laquelle il parait que certains avaient pissé, se tenaient allongées, une dizaine de personnes en noir avec des banderilles - une panoplie de toros fabriquée maison... - et quelques centilitres de liquide rougeoyant. C'est beau les symboles. Des banderoles accusaient l'homme le plus gentil de la terre - c'est comme ça qu'il était Christian "Nimeno II"- d'être un tortionnaire. Sa belle soeur qui aurait été prise pour une journaliste pro-toro de FR3... aurait arraché la banderole avant d'être jetée à terre d'un coup de poing dans le dos. C'est beau la justice suprême...
Entre deux toros, je suis allé voir ce qui se passait : une cinquantaine d'antis hurlaient des slogans idiots, entourés d'un cordon policier. Selon des témoins, le préfet assis à la corrida aurait rigolé de la réaction de Jean-Charles...
Au lieu de rigoler Mr le préfet, vous pourriez peut-être vous interroger sur la nécessité de permettre une manifestation pendant la corrida sur le lieu même de la corrida... La permettre sur le boulevard Jean-Jaurès pendant la corrida passe encore, mais quel besoin d'aller provoquer les gens au contact ?
Une femme policier tenait dans sa main trois manches de pioche, je me suis arrêté et lui ai demandé :
- vous les avez confisqués à des aficionados ou à des antis ?
- à des antis, bien sûr
- Ouais, bien sûr...
Résumons l'énoncé :
Les aficionados commencent à être vraiment excédés, les antis multiplient leurs provocations et les manches de pioches sont de sortie.
Résultat de l'équation :
Le premier crâne explosé n'est pas loin... ni le prochain préfet muté par Sarkosy.
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Autre chose maintenant, beaucoup plus rigolo... Au cours de cette feria j'avais remarqué que les sempiternels Musica ! s'étaient cette-fois-ci mués en MUSICÂÄÂaaaaaaa ! assez désespéres et pressants.
Mais "Chicuelo II" la pena des arènes, ne bronchait pas, impassible dans le soleil... On ne soufflait plus dans les cuivres... Et les rares fois où ils soufflaient c'était toujours pour le même morceau... celui qu'on entendait depuis cinq jours... étonnant, non ?
Et bien vous savez quoi ? Il parait que la Sacem aurait rappelé ses devoirs envers elle à Simon Casas, et que celui-çi ne voulant pas de ces frais supplémentaires, il aurait choisi UN morceau libre de droits - plus d'un siècle - pour agrémenter toutes les faenas... C'est rigolo, non ? La politique du disque rayé...
Vous savez quoi ? On progresse, à Nîmes... grâce à Casas on est en train de s'éduquer à la plus belle des musiques, celle du toreo, callada... encore faudrait-il offrir le petit livre de Bergamin à chaque spectateur pour l'y sensibiliser. Ah oui mais là on repartirait dans les frais...
12 commentaires:
Oui. Le Préfet a ri. Et a continué à rire à l'écoute des coups de sifflets des forces de l'ordre. Et à l'agitation qui enflait à l'extérieur de l'arène, qui ne pouvait échapper à personne, des petites confidences amusées à l'oreille de M. le Maire assis à sa droite démontraient que le spectacle de l'arène captivait toute son attention.
Vingt ans de "Carmen" victorieuse et fière ont fini par irriter des ayants-droit qui demandent leur part. Alors on nous a servi et resservi "Si vas a Calatayud" jusqu'à plus soif.
D'accord pour le silence qui respecte la faena.
Je me disais bien, en goûtant à cette corrida là, qu'il y avait comme un disque rayé...
Merci pour l'éclaircissement !
Alors que ce soit bien clair, je ne suis pas un violent (Tant par conviction que par manque de carrure physique...) mais si je suis devant les arènes au moment où ils agressent la statue de Nimeño, je leur saute à la gorge et j'essaie de les blesser gravement. C'est sur et certain. Pourtant, je ne suis pas un violent, hein, que ce soit bien clair. Mais s'ils touchent encore une seule fois la statue de Nimeño, je fais les kilomètres qui me séparent de Nîmes et je les retrouve où qu'ils soient.
Putain de bordel de merde, je ne suis pas vulgaire, que ce soit bien clair, mais ça, que l'on touche au Maestro Montcouquiol, jamais je ne l'acceptererai...
Le gaucher, le daltonien et le buveur de lait.
Nous avons tendance à souhaiter que notre corps soit parfait, en parfaite santé, mais aussi sans défauts, selon des « canons » de beauté qui semblent arbitraires – et qui, s'ils ne le sont pas, font en tout cas l'objet d'une pression médiatique intense souvent néfaste :
la maigreur effrayante des top-modèles accentue l'inquiétude des adolescentes à l'idée de prendre des formes ; l'utilisation de très jeunes femmes pour promouvoir des produits de beauté (Hé oui, le maquillage vieillit !) vise à faire croire qu'il est possible de vieillir sans rides.
Mais chacun(e) de nous est le produit d'une suite de hasards, ceux qui ont précédé la rencontre de deux cellules de la reproduction. Il y a des traits génétiques qui, alors qu'ils sont perçus comme un « handicap » ou une « anomalie », qui sont en réalité des avantages adaptatifs ou tout simplement le produit de l'évolution.
Les gauchers, par exemple. Pendant des milliers d'années, le fait d'être gaucher a été considéré comme un don merveilleux, ou comme une malédiction. Aujourd'hui, on pense que la présence d'un certain nombre de gauchers dans les populations humaines du Pléistocène était un avantage, en particulier pour la chasse, car les gauchers lancent mieux les projectiles que les droitiers.
Le daltonisme est, lui aussi, lié à l'évolution de l'être humain. Le daltonisme n'est pas une anomalie ou un handicap, mais une variante de la capacité visuelle. Et, de fait, les daltoniens distinguent mieux certaines choses que les personnes qui ne le sont pas et sont doués d’excellents réflexes. Les militaires l'ont bien compris puisque, depuis longtemps, ils chargent les soldats daltoniens de repérer rapidement les camouflages, ce qu'ils font très bien car ils ne sont pas trompés par les couleurs !
La consommation de lait de vache semble être apparue il y a 7500 ans parmi les populations de la région des Balkans. Avant cette période, a l'âge adulte, Ils ne consommaient ni lait, ni produits laitiers. Non seulement ils ne savaient pas prendre son lait à une vache, mais ils n'avaient pas l'enzyme digestive (la lactase) nécessaire pour le digérer. Parmi ces populations, une mutation a permis aux adultes de continuer à fabriquer de la lactase et donc, de consommer du lait. Aujourd'hui, notre aptitude à digérer le lait de vache à l'âge adulte dépend donc essentiellement de notre bagage génétique : si nous buvons du lait sans dommage, c'est que nous avons hérité de cette mutation.
D’où ma question : « existe-t-il un torero gaucher, daltonien et buveur de lait ? »
La musique ? Triste à mourir,nulle , inaudible , riquiqui, rabougrie,depuis quand la Sacem impose un choix ? Dans la mesure ou les frais sont payés il me semble que l'on joue ce que l'on veut, a moins qu'il y ait là une économie de bout de chandelle.Que dit le cahier des charges de la délégation de services ?? Monsieur Casas revoyez le problème de près, si la musique de Chicuelo ne résonne plus dans les arènes de Nîmes il n'y a plus d'âme ...
Merci (encore !) Marc d'avoir évoqué le sujet passé doucement à la trappe dans toutes les resenas des blogs.
Victorina
Mais à quoi servirait un torero qui lancerait bien des projectiles, serait capable d'identifier le camouflage d'un toro qui n'en porte jamais et boirait du lait de vache alors qu'un tinto se llama "sangre de toro" ? Ce serait comme un anti-corrida lucide et tolérant, ça n'existe pas.
Je crois que tu n'as pas compris Victorina... la Sacem n'impose rien, elle revendique ses sous comme les impôts le font pour les leurs... (putain ma taxe foncière ... !!! ne vous installez jamais à Nîmes c'est moi qui vous le dit !)
En effet à chaque fois qu'une musique est jouée en public il y a des droits (Benjamin vient nous expliquer svp...) et Casas ne voudrait pas les payer d'après ce que j'ai compris ;-) Je crois qu'il faut qu'un morceau ait plus de cent ans pour en être exonéré...
Achète le livre "la musica callada del toreo" de Bergamin où il défend l'idée qu'à un haut niveau d'interprétation, l'âme du toreo comme tu dis est donnée par le toreo lui-même qui produit sa musique intrinsèque dans ton petit coeur tout mou, tes tripes et d'autres contrées encore plus intimes peut-être.
Certaines lectures silencieuses produisent la même musique quand l'écriture est aussi à gusto...
Bon, en résumé, il faut aller à Calatayud où les toreros sont gauchers et daltoniens et où les musiciens boivent du lait de vache en jouant Carmen. D'ailleurs j'y suis passé l'an dernier, et je suis sûr que les impôts locaux y sont moins chers quà Nîmes. Reste la perspective de passer nos , mais, bon, nos capacités d'adaptation n'ont pas de limite. Mutons notre préfe( à Calatayud
Pardon Marc mais j'ai très bien compris,la Sacem te pique obligatoirement du fric dès que tu joues de la musique en public, je suis allée a un concert jeudi soir ou l'association organisatrice se lamentait du prix a payer a la Sacem (800 euros ) par an pour pouvoir organiser des concert classiques, même JS Bach fait encore payer des droits !! J'ai moi même organisé des manifestations pour lesquelles je devais payer la Sacem parce que de la musique était diffusée, je pense réellement que l'empresa des arènes a "négocié" on joue moins on paie moins ! José Tomas c'est très cher , il n'a pas osé cette année nous faire payer plus cher les places il a donc fait comme je le redis des économies de bout de chandelles !!! MUSICAAAAAAAAA
Victorina
Vous avez bien compris Marc : IL NE VEUT PAS PAYER.
Alors que toute diffusion de musique dans une manifestation publique est soumise à déclaration à la SACEM qui fixe une taxe.
O. Solémio
Sans compter que s'ils nous prenaient le trambus en plus à Calatayud, ce serait du bonheur - au moins pour nos micocouliers
Mais il s'est quand même (si j'ai bien lu Toros) empoché le différentiel entre TVA à 19,5% (Pentecôte) et TTC à 5,5% (vendanges)
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