J'emprunte au blog "Toreo, Torero y Aficion" - lien en colonne de gauche - ce qu'il emprunte lui-même à Alfonso Navalon qui se livre à une analyse du toreo, ce qui est toujours intéressant et pas très fréquent. Je suis juste passé par la case traduction, merci Maja Lola, pour vous le servir frais au cas où vous auriez pris "Russe" et "Portugais" comme langues vivantes. Le voici donc :
Seuls les toros descastados et massacrés à la pique permettent le toreo de proximité et le tercio de pase.
On ne peut pas sérieusement parler de toreros sans affirmer que citer en corto (de près) et avec la muleta en arrière est un piège car ce qui est difficile c’est de se laisser voir par le toro, lui donner sitio au démarrage pour ensuite le templer et le soumettre jusqu’à l’achèvement de la passe. C’est celà qui est risqué et important. Lorsque le toro vient après un démarrage de loin, il est beaucoup plus dangereux que lorsqu’on le cite en touchant les pitons avec les cuisses (…). J’en ai assez d’entendre dire aux vieux toreros que le plus important est la colocación avant de commencer le muletazo (…)
Tous disaient la même chose : « Si tu te places bien, tu commandes le toro et tu remates bien la passe pour te retrouver à nouveau placé. Si tu te places mal, c’est le toro qui commande et à la fin de la passe tu te retrouves mal placé ».
La manière correcte de citer est de te placer face à la moitié de la nuque et de la penca del rabo (tige de la queue) afin d’avoir une ligne droite entre la hanche du torero (ou la ½ poitrine) et l’épine dorsale du toro. Une fois conforté sur ce terrain, on avance la muleta et on attend que le toro vienne à celle-ci. Seulement à cet instant, ni avant ni après, on avance la jambe pour toréer en courbe (torear en curva).
A la fin de la passe, il faut gagner un autre pas pour rester à nouveau placé (colocado) face à la nuque (testuz). Aussi simple et aussi facile …
Les derniers à faire de la sorte furent Antoñete et Rincón (…)
Pendant qu’Antoñete et Rincón faisaient des choses si simples et vraies, une fausse génération de figuras jeunes inventaient le cite au fil du pitón ou, comble de la tromperie, avec la muleta et la jambe en arrière (…)
Comme on avait déjà inventé le ½ toro de la ½ caste, effondré à la muleta après des terribles piques arrières ou le pico de la muleta, ce toreo de combine permettait de soutenir le toro debout et ainsi lui « sortir » le ½ démarrage que lui permettaient son manque de force et de caste (…) après toute cette farce apparut le délire du « tomasismo », où le public impressionnable crut que toréer c’était donner un muñecazo (coup de poignet) en se laissant accrocher la muleta constamment.
Ils crurent que toréer c’était faire la posture et la rigidité verticales (…)
9 commentaires:
Notre cher vidal en a également beucoup parlé et quasiment dans les mêmes termes.
Navalon était "aussi" extrèmement "désagréable" et parfois incontrolable.
ceci dit, dans ses moments d'accalmie, il pouvait être un formidable aficionado, qui plus est, lui, tout à fait "practico".
c'était un ami de ma chère "condesa", c'est tout dire!
Et la chère condesa l'a toujours défendu bec et ongles .... j'ai lu des échanges sur son blog qui démontrent son amitié indéfectible ... N'est-ce pas, Chulo ?
J'ai trouvé le "musée" qui lui est consacré à Moron de la Frontera, dans la maison qui fut celle de sa famille, d'une indigence inimaginable. En même temps, ces salles vides, ce manque de documentation, l'absence du moindre effet personnel m'ont bien amusé : du Navalon pur jus ! Je ne sais pas si l'ayuntamiento de Moron l'a fait exprès mais il a fait juste. Circulez, y a rien à voir, foutez moi la paix, contentez vous de saluer ma statue équestre devant la porte et cassez vous !
Navalon avait en effet un caractère épouvantable, mais il avait une connaissance du campo et des toros supérieure à beaucoup d'autres. Peut être, parce qu'il est moins "arrangeant" avec l'aficionado, est-il moins apprécié ?
JLB
Avis
Suite à la baisse inquiétante des températures en ce mois de février, je ne suis plus en mesure d'assurer le bon fonctionnement de mes inter-connexions cérébrales.
La sur-consommation d'informations a provoqué hier soir un bug conséquent, allant jusqu'à la confusion entre Alfonso Navalon et Fernando Villalon.
De ce fait, par principe de précaution, je déclare provisoirement fermée ma production "intellectuelle".
Ca m'évitera de dire des conneries.
PS : inutile de répondre à ce post.
JLB
je vois mal le rapport, sorry!
En fait je crois que c'est un bug de JLB avec Marthe Villalonga... mais chuuuut... au cas où il aurait pris sa Dopamine...
Tu vois que tu es rigolo quand tu veux !
Et tu aurais pu ajouter Luis de Villalonga.
Et ne me confonds pas avec Contador s'il te plait.
JLB
Je crois, Chulo, que mes neurones sont gelés puisque j'ai confondu Navalon et Villalon.
Ne le dis pas à ta Condesa !
JLB
J'ai vu toréer Navalon. C'était pendant un festival à Pamplona, en 1970 (je crois). Le style était un peu rustique sans doute, mais le bougre savait mettre en pratique les principes exprimés dans ses critiques.
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